Tuto 5 - Prévention de chutes Flashcards
(81 cards)
Définis la perte d’autonomie
rupture d’équilibre entre l’incapacité fonctionnelle et les ressources matérielles et sociétales palliant à cette incapacité. Nous savons par ailleurs que la perte d’autonomie recouvre une foule de diagnostics et est souvent réversible une fois la cause identifiée.
Nommes des sphères que la PA touche et des exemples de conséquences
Physique (fatigue, asthénie (état de fatigue et d’épuisement), faiblesse, anorexie, adipsie (perte de la soif), perte de poids, chutes, incontinence)
Psychique (diminution de l’initiative, de l’attention et de l’énergie vitale, perte d’intérêt et de motivation, problèmes cognitifs de type lentement progressif ou confusionnel aigu (délirium), trouble de comportement)
Sociale (isolement progressif, retrait des activités sociales habituelles, négligence progressive, épuisement des proches, crises familiales, sévices corporels/mentaux, demande d’hébergement institutionnel avec recours aux services d’urgence hospitalière à cette fin)
Quelles sont les 2 formes de PA
aigue et subaigue
Définis la PA aigue
s’installe en quelques jours. Résulte habituellement d’une maladie intercurrente (affection qui survient pendant la durée d’une autre) ou de la décompensation subite d’une condition chronique. Peut s’accompagner d’une crise psychologique ou sociale importante. S’accompagne souvent de délirium. La « chute signal », à savoir une altération des mécanismes neurologiques de coordination, est fréquente dans ce contexte. Hospitalisation souvent nécessaire pour identifier la cause, la corriger et amorcer une thérapie de réactivation. Le pronostic est favorable si l’intervention est précoce et énergique.
Définis la PA subaigue
forme plus insidieuse. Elle évolue sur une période de quelques semaines, voire quelques mois. Peut être l’aggravation progressive d’une maladie chronique ou être la manisfestation d’une maladie non décelée. La présence d’une démence sous-jacente est très fréquente. L’usage d’alcool est souvent un facteur contributif sous-estimé. Réactions psychologiques importantes. Cette forme de PA passe parfois inaperçue. L’évaluation exhaustive est nécessaire pour déterminer la cause de la déterioration. L’essai de la réadaptation est nécessaire afin de bloquer la déterioration et récupérer l’autonomie perdue, que la cause soit réversible ou non. Le pronostic est cependant difficile à établir.
Différencie dépistage et repérage
Dépistage :
Identification des individus qui seront affectés dans le futur par une pathologie ou un état de dépendance (“screening”, prédiction des cas incidents)
Lorsque l’on tente d’identifier les individus qui seront dans le futur en perte d’autonomie
Repérage :
Identification des individus qui sont déjà affectés par une pathologie ou un état de dépendance (“case-finding”, cas prévalents)
Lorsqu’on identifie les individus en perte d’autonomie, par exemple, à l’aide de prisma-7
LE repérage et le dépistage sont quel type de prévention
secondaire
Nommes certains enjeux du repérage
Durée du test de repérage doit être court (pour éviter que les professionnels ne fassent pas le test car il est trop long)
Sensibilité et spécificité doivent être optimale
Valeur prédictive doit être bonne pour permettre de bien identifier les cas malades et les cas sains
Leadership des directions des soins est essentiel pour l’implantation auprès des intervenants
Crainte de l’ajout d’outils/formulaires: l’outil doit donc s’avérer pertinent
Implantation graduelle en fonction de la formation des intervenants et des contextes des différentes unités
Certaines situations difficiles (certaines situations ne s’y prêtent pas) ex. admission pour AVC
Nommes des avantages du repérage
Arrêt de la progression de la perte d’autonomie par l’intervention précoce
Prévient surutilisation des services de santé conséquente à la perte d’autonomie ex. Urgence, hospitalisations
Prévient l’épuisement des proches aidants
Aide à mettre en place des services de soutien à domicile
Mode proactif
Valider à partir de multiples indicateurs: garder que les plus prédicteurs
Explique comment une intervention comme la popotte roulante augmente le empowerment
Mettre les personnes âgées sur la popotte roulante, car ils sont capable d’appeler, choisir leur repas, avoir un contact avec des personnes, etc. Au lieu que les membres de la famille fassent des repas car c’est une solution temporaire.
Quels sont les deux biais à considérer pour déterminer l’Effet de l’intervention précoce en intervention secondaire
Biais du temps de latence
Biais de durée
Explique le biais du temps de latence
intervalle de temps entre le moment où, à la suite du dépistage, la maladie est diagnostiquée et celui où elle devient symptomatique.
Ex : cas de cancer dépisté très tôt alors qu’ils ne sont pas symptomatiques ce qui donne l’impression que l’individu est en santé plus longtemps; on sait que la personne a la maladie, mais est asymptomatique, ce qui peut faire en sorte qu’on croit qu’un traitement retarde l’apparition des symptômes, alors que c’est seulement parce qu’on a découvert la maladie plus tôt
Explique le biais de durée
surreprésentation, chez les cas dépistés, de sujets dont le stade préclinique de la maladie est long (ex. : cancer de la prostate), d’où un pronostic plus favorable.
Ex : dépistage de cas de cancer peu fulgurant ou même qui ne développe pas la maladie sont présents ce qui crée une surreprésentation car on a une augmentation du # de personnes pour qui la maladie évolue peu rapidement et les autres cas décède rapidement.
Quelles sont les conséquences du biais de durée
Pour mieux comprendre, prenons l’exemple du dépistage du cancer. Les tumeurs qui sont découvertes par un dépistage régulier sont souvent celles qui évoluent lentement et qui restent asymptomatiques plus longtemps. En revanche, les tumeurs qui progressent rapidement et deviennent symptomatiques entre les dépistages peuvent ne pas être détectées par le programme de dépistage. En conséquence, les tumeurs détectées par le dépistage tendent à avoir un meilleur pronostic simplement parce qu’elles sont biologiquement moins agressives, et non parce que le dépistage améliore réellement les résultats.
Ce biais peut donner l’impression que le dépistage prolonge la survie alors qu’en réalité, il détecte simplement des maladies qui auraient de toute façon eu une meilleure issue. Cela peut mener à une surestimation de l’efficacité du dépistage et, par conséquent, à des conclusions erronées concernant les bénéfices du dépistage.
Quels sont les critères pour appliquer un programme de dépistage à une population - a/n maladie
Cause significative de mortalité et de morbidité avec phase asymptomatique qui peut être dépistée (ex. : maladie cardiovasculaire chez les hommes > 40 ans et femmes > 50 ans);
Évolution naturelle de la maladie est connue. Dépistage et intervention précoce ont un impact positif;
Un traitement précoce est efficace et acceptable;
Maladie n’est ni trop commune, ni trop rare (ex. : diabète qui est une maladie commune : donc on va diagnostiquer tout de suite plutôt que de dépister).
Quels sont les critères pour appliquer un programme de dépistage à une population - a/n test
Forte sensibilité et une forte spécificité.
Sécuritaire, rapide et facilement applicable, peu coûteux et acceptable pour les professionnels de la santé et la population ciblée;
Idéalement, il y a une preuve de l’efficience démontrée par un essai clinique randomisé
Quels sont les critères pour appliquer un programme de dépistage à une population - a/n système de la santé
Capacité adéquate à procéder aux tests diagnostic;
Démontrés efficients en termes de bénéfices vs coûts;
Perdurer dans le temps et rejoindre ceux qui peuvent en bénéficier;
Politique claire en termes de population-cible, une identification du responsable du dépistage, une définition de ce qui constitue un test positif et la procédure pour insérer les données dans le dossier.
Discute de l’épidémiologue des chutes au Qc et Canada
Épidémiologie :
Plus du 1/3 des aînés vivant à domicile font au moins 1 chute chaque année dans les pays industrialisés
Au Québec :
- Près de 20% avec au moins 1 chute à domicile ayant causé une limitation de leurs activités habituelles
- De 2011-2016, 19 000 hospitalisations par année dues aux chutes
- De 2008-2012, 900 décès par année dus aux chutes
Au Canada :
- Chute = 1ère cause de blessure chez aînés & 85% des hospitalisations liées à une blessure
- 3,5 milliards de dollars comme coûts directs liés aux chutes
Nommes des conséquences des chutes
Conséquences :
Responsable de 95% de toutes les fractures de la hanche dont 20 % décèdent l’année suivante
Plus du 1/3 des hospitalisations dues aux chutes entrainent la prise en charge par les soins de longue durée
Effets négatifs sur la santé mentale :
- La peur de tomber
- La perte d’autonomie et un isolement accru
- La confusion
- immobilisation
- Dépression
Différencie le risque de chute et le risque de blessure
Différence entre le risque de chute et le risque de blessure :
- Ce ne sont pas toutes les chutes qui vont résulter en une blessure (ex. : patineur qui apprend nouveau saut tombe souvent, mais ne se blesse pas)
- Fracture/blessure dépend :
o Caractéristiques de la chute (hauteur, position, dureté de surface d’impact)
o Vulnérabilité de l’individu (ex. ostéoporose) ex. : personnes âgés VS jeunes
o Risques blessures associés aux facteurs de risque présents pendant et après la chute alors que le risque de chutes est associé aux facteurs de risques présents avant la chute.
Nommes des FdR de chute (intrinsèque, comportementaux, environnementaux
Nommes des FdR de blessures (individuels et environnementaux)
Quelles sont les 3 composantes du continuum des services en prévention de chutes et définis-les
Promotion : vise à influencer la population ainée sans distinction (mise sur les facteurs de protection sur les déterminants de la santé).
Prévention : cible les individus parmi les ainés avec des facteurs de risque ou à haut risque avec historique de chute.
Soins de réadaptation : soins pour les personnes ainées qui ont subi des blessures ou qui ont des incapacités consécutives aux chutes.
Quels sont 2 éléments clés dans le continuum de prévention des chutes
Dans le continuum de prévention des chutes : un rôle important se situe a/n du dépistage sélectif et de l’évaluation des facteurs de risque de chute.