Les troubles psychiatriques apparaissant à partir de la période de latence Flashcards

1
Q

Nommer 3 pathologies psychiatriques apparaissant habituellement à partir de la période de latence

A
  • Troubles dépressifs et le suicide chez l’enfant et l’adolescent
  • Troubles anxieux
  • Troubles des conduites alimentaires
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2
Q

Quelle est la prévalence des troubles dépressifs chez les enfants et adolescents?

A
  • Chez l’adolescent : 4-9% (accrue chez la femme, en raison d’un risque augmenté de 1,5 à 3X)
  • Chez l’enfant d’âge scolaire : 1-2,5% (sans différence entre les genres).
  • 40 % des patients souffrant de dépression présentent un premier épisode avant l’âge de 21 ans
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3
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la dépression chez les enfants et les adolescents?

A

Généralement, un état dépressif apparaît graduellement sur une période de quelques semaines à quelques mois.

Le patient se sent fatigué, la concentration est diminuée et l’indécision s’installe ce qui rend les choix soudainement compliqués. Les patients découvrent que ce qui leur procurait habituellement plaisir le laisse sans joie, c’est ce que l’on nomme anhédonie. Conséquemment, l’intérêt pour les activités s’amenuise, le désir d’agir aussi, une tristesse diffuse et presque constante s’installe.

Chez les enfants et les adolescents, la dépression ressemble à celle chez les adultes. Certains manifestent, au lieu de la tristesse, une humeur irritable et labile, de l’intolérance à la frustration, des colères, des plaintes, un retrait social ou une régression des comportements. C’est ce qui a amené l’apparition d’une nouvelle entité diagnostique : le trouble disruptif de l’humeur avec dysrégulation de l’humeur.

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4
Q

Quels sont les 11 critères diagnostiques du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle?

A

A. Crises de colère sévères récurrentes se manifestant verbalement (p. ex., accès de fureur verbale) et/ou dans le comportement (p. ex., agressivité physique envers des personnes ou des objets) qui sont nettement hors de proportion en intensité et en durée avec la situation ou la provocation.

B. Les crises de colère ne correspondent pas au niveau de développement.

C. Les crises de colère surviennent, en moyenne, trois fois par semaine ou plus.

D. L’humeur entre les crises de colère est de façon persistante irritable ou colérique quasiment toute la journée, presque tous les jours, et elle peut être observée par les autres (p. ex., parents, professeurs, pairs)

E. Les critères A-D sont présents depuis 12 mois ou plus. Pendant ce temps, la personne n’a pas eu de période d’une durée de 3 mois consécutifs ou plus sans tous les symptômes des critères A-D.

F. Les critères A et D sont présents dans au moins deux parmi trois situations (c.-à-d. à la maison, à l’école, avec les pairs) et sont sévères dans au moins une de ces situations

G. Le diagnostic ne doit pas être porté pour la première fois avant l’âge de 6 ans ou après l’âge de 18 ans.

H. D’après l’anamnèse ou l’observation, l’âge de début des critères A-E est inférieur à 10 ans.

I. Il n’y a jamais eu une période distincte de plus d’une journée pendant laquelle ont été réunis tous les critères symptomatiques, à l’exception de la durée, d’un épisode maniaque ou hypomaniaque.

*** Une élévation de l’humeur correspondant au niveau de développement, survenant p. ex. à l’occasion d’un événement très positif ou de son anticipation, ne doit pas être considérée comme un symptôme de manie ou d’hypomanie. ***

J. Les comportements ne surviennent pas exclusivement au cours d’un épisode d’un trouble dépressif caractérisé et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex., trouble du spectre de l’autisme, trouble de stress post-traumatique, anxiété de séparation, trouble dépressif persistant [dysthymie]).

*** Ce diagnostic ne peut pas coexister avec un trouble oppositionnel avec provocation, un trouble explosif intermittent ou un trouble bipolaire mais il peut coexister avec d’autres troubles, tels un trouble dépressif caractérisé, un déficit de l’attention/hyperactivité, un trouble des conduites et des troubles de l’usage d’une substance. Les patients dont les symptômes répondent à la fois aux critères d’un trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle et d’un trouble oppositionnel avec provocation doivent recevoir un diagnostic unique de trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle. Si un individu a déjà présenté un épisode maniaque ou hypomaniaque dans le passé, il ne doit pas recevoir un diagnostic de trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle.

K. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale ou neurologique.

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5
Q

Comment peut-on différencier un trouble disruptif avec dysrégulation de l’humeur d’un trouble bipolaire?

A

Pour recevoir un diagnostic de trouble affectif bipolaire, un enfant ou un adolescent doit avoir présenté un épisode de manie clairement défini.

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6
Q

Quelles sont les 2 options de traitement de la dépression chez l’enfant et l’adolescent?

A
  • Les antidépresseurs
  • La psychothérapie
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7
Q

Décrire l’utilisation des antidépresseurs dans le traitement de la dépression chez les enfants et adolescents

A

Les antidépresseurs semblent efficaces, mais moins que chez l’adulte : les bénéfices attendus sont moindres et les risques plus grands

Le bilan demeure positif, mais il convient de choisir judicieusement les médicaments et d’avoir un suivi serré avec cette clientèle.

La Fluoxétine est la seule molécule présentement approuvée, en dosage faible et progressif

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8
Q

Décrire la psychothérapie dans le traitement de la dépression chez les enfants et adolescents

A

Les bénéfices de la psychothérapie sont réels et divers modèles thérapeutiques sont disponibles, mais l’efficacité reste modeste.

  • La thérapie individuelle est souvent offerte au jeune
  • Offrir au parent une psychoéducation au sujet du diagnostic et du traitement, cibler les tensions familiales et offrir des conseils éducatifs.
  • Chez l’enfant, si l’épisode dépressif s’accompagne de perte de poids et d’appétit qui peut compromettre le développement de l’enfant, il est conseiller d’user de la psycho + pharmacothérapie.
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9
Q

Quels sont les enjeux liés aux traitements de la dépression chez les enfants et les adolescents?

A

L’augmentation de l’impulsivité est reliée à une baisse de la 5HT et les antidépresseurs mettent quelques semaines à fonctionner. Considérant ce fait

  • Les premières semaines de début de traitement sont les plus à risque
  • Un suivi plus serré est nécessaire
  • Des études épigénétiques sont nécessaires pour comprendre pourquoi paradoxalement certains jeunes traités avec des antidépresseurs démontrent plus d’impulsivité.
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10
Q

Quelles sont les statistiques liées au suicide chez les jeunes?

A

Au Québec, le suicide est l’une des principales causes de mortalité (1/3) des décès chez les enfants et les adolescents.

  • Deuxième cause chez les 15 à 19 ans
  • Troisième cause chez les 10 à 14 ans
  • Le ratio moyen est de 2,5 garçons pour 1 fille

Différentes études menées au cours des dernières années ont fourni plusieurs résultats intéressants

  • Le tiers des jeunes qui se sont suicidés ont reçu des services de centres jeunesse (moins de 18 ans)
  • Une faible proportion de ces jeunes (12%) avaient reçu des services psychiatriques dans l’année qui précède leur décès.
  • Une majorité (90%) présente un trouble mental au moment de leur décès
  • 60% des jeunes avaient de comorbidités tels que des ATCD familiaux.
  • La relation entre l’orientation sexuelle et les comportements suicidaires est bien établie
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11
Q

Nommer 3 troubles anxieux survenant chez les enfants et les adolescents

A
  • L’anxiété de séparation
  • La phobie sociale
  • Le trouble d’anxiété généralisé
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12
Q

À quel âge diagnostique-t-on une anxiété de séparation en moyenne?

A

Pic à 7-9 ans.

Prévalence de 3-5%

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13
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques de l’anxiété de séparation?

A

A. Peur ou anxiété excessives et inappropriées au stade du développement concernant la séparation d’avec les personnes auxquelles le sujet est attaché, comme en témoigne la présence d’au moins trois des manifestations suivantes :

  1. Détresse excessive et récurrente dans les situations de séparation d’avec la maison ou les principales figures d’attachement ou en anticipation de telles situations.
  2. Soucis excessifs et persistants concernant la disparition des principales figures d’attachement ou un malheur pouvant leur arriver, tel qu’une maladie, un accident, une catastrophe ou la mort.
  3. Soucis excessifs et persistants qu’un événement malheureux (p. ex., se retrouver perdu, être kidnappé, avoir un accident, tomber malade) ne vienne séparer le sujet de ses principales figures d’attachement.
  4. Réticence persistante ou refus de sortir, loin de la maison, pour aller à l’école, travailler, ou ailleurs, en raison de la peur de la séparation.
  5. Appréhension ou réticence excessive et persistante à rester seul ou sans l’une des principales figures d’attachement à la maison, ou bien dans d’autres environnements.
  6. Réticence persistante ou refus de dormir en dehors de la maison ou d’aller dormir sans être à proximité de l’une des principales figures d’attachement.
  7. Cauchemars répétés à thèmes de séparation.
  8. Plaintes somatiques répétées (p. ex., céphalées, douleurs abdominales, nausées, vomissements) lors des séparations d’avec les principales figures d’attachement, ou en anticipation de telles situations.

B. La peur, l’anxiété ou l’évitement persistent pendant au moins 4 semaines chez les enfants et les adolescents et typiquement pendant 6 mois ou plus chez les adultes.

C. Le trouble entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, scolaire, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.

D. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental, tel que

  • Le refus de quitter la maison du fait d’une résistance excessive au changement dans un trouble du spectre de l’autisme ;
  • Les idées délirantes ou les hallucinations concernant la séparation dans les troubles psychotiques ;
  • Le refus de sortir sans une personne de confiance dans l’agoraphobie ;
  • Les soucis à propos de problèmes de santé ou autres malheurs pouvant arriver à des personnes proches dans l’anxiété généralisée ;
  • Les préoccupations d’avoir une maladie dans la crainte excessive d’avoir une maladie.
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14
Q

Comment peut-on différencier l’anxiété de séparation de l’anxiété généralisée?

A

Dans l’anxiété généralisée, les angoisses portent sur de multiples situations de la vie quotidienne et non spécifiquement sur des thèmes de séparation

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15
Q

Comment peut-on différencier l’anxiété de séparation de la phobie spécifique (phobie sociale)?

A

Dans la phobie spécifique, l’objet de l’inquiétude est extérieur et clairement identifié. Généralement, la présence du parent a moins tendance à atténuer les symptômes pour les autres troubles anxieux que pour l’anxiété de séparation

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16
Q

Quel est le traitement de l’anxiété de séparation?

A

La thérapie cognitivo-comportementale, individuelle et familiale, avec des exercices d’exposition à la situation anxiogène, est fondamentale dans le traitement de l’anxiété de séparation.

Les enfants présentant des symptômes anxieux aigus peuvent bénéficier d’un traitement médicamenteux concomitant avec des ISRS

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17
Q

Quelle est l’évolution de l’anxiété de séparation?

A

Le trouble d’anxiété de séparation constitue un facteur de risque pour la dépression et les autres troubles anxieux, y compris le trouble panique.

Aucune étude ne montre l’impact du traitement sur le risque de développer une psychopathologie spécifique

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18
Q

Quelle est la prévalence de la phobie sociale chez l’enfant?

A
  • 0,5 % chez l’enfant
  • 2 à 4 % chez les adolescents (elle apparaît surtout à l’adolescence, probablement en raison des enjeux sociaux et identitaires)
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19
Q

Quels sont les 10 critères diagnotiques de la phobie sociale?

A

A. Peur ou anxiété intenses d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Des exemples de situations incluent :

  • Des interactions sociales (p. ex. avoir une conversation, rencontrer des personnes non familières) ;
  • Être observé (p. ex. en train de manger ou boire) ;
  • Des situations de performance (p. ex. faire un discours).

* Chez les enfants, l’anxiété doit apparaître en présence d’autres enfants et pas uniquement dans les interactions avec les adultes. *

B. La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui sera jugée négativement (p. ex. humiliante ou embarrassante, conduisant à un rejet par les autres ou à les offenser).

C. Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété.

*Chez les enfants, la peur ou l’anxiété peuvent s’exprimer dans les situations sociales par des pleurs, des accès de colère, ou des réactions de figement ; l’enfant s’accroche, se met en retrait ou ne dit plus rien.

D. Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété intenses.

E. La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle posée par la situation sociale et compte tenu du contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, durant habituellement 6 mois ou plus.

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement entraînent une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

H. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, médicament) ni à une autre affection médicale.

I. La peur, l’anxiété ou l’évitement ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble mental tel qu’un trouble panique, une obsession d’une dysmorphie corporelle, un trouble du spectre de l’autisme.

J. Si une autre affection médicale (p. ex. maladie de Parkinson, obésité, défigurement secondaire à une brûlure ou une blessure) est présente, la peur, l’anxiété ou l’évitement sont clairement non liés à cette affection ou excessifs.

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20
Q

Qu’est-ce que le mutisme sélectif?

A

Le mutisme sélectif, caractérisé par une incapacité de l’enfant à parler à l’extérieur de sa famille, est parfois considéré comme une forme sévère de phobie sociale chez l’enfant

Il ne s’agit pas d’un trouble d’apprentissage ou du langage, mais d’une difficulté récurrente de s’exprimer verbalement dans certaines situations sociales spécifiques, contrastant avec l’existence d’une communication verbale adéquate dans les autres situations.

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21
Q

Quelle est la prévalence du mutisme sélectif?

A

La prévalence est inférieure à 1 %

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22
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques du mutisme sélectif?

A

A. Incapacité régulière à parler dans des situations sociales spécifiques dans lesquelles l’enfant est supposé parler (p. ex. à l’école) alors que l’enfant parle dans d’autres situations.

B. Le trouble interfère avec la réussite scolaire ou professionnelle, ou avec la communication sociale.

C. Durée d’au moins 1 mois (pas seulement le premier mois d’école).

D. L’incapacité à parler n’est pas imputable à un défaut de connaissance ou de maniement de la langue parlée nécessaire dans la situation sociale où le trouble se manifeste.

E. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble de la communication (p. ex. trouble de la fluence verbale) et elle ne survient pas exclusivement au cours :

  • d’un trouble du spectre de l’autisme,
  • d’une schizophrénie,
  • d’un autre trouble psychotique
23
Q

Comment peut-on différencier la phobie sociale d’un TSA léger?

A

Les formes plus légères de trouble du spectre de l’autisme se manifestent également par un isolement social, qui est plutôt lié aux incompétences de base sur les plans de la socialisation et de la communication

24
Q

Quel est le traitement de la phobie sociale?

A

1) La psychothérapie cognitivo-comportementale est actuellement l’approche privilégiée dans le traitement de la phobie sociale, alors que l’accent est mis sur l’exposition progressive aux situations anxiogènes et la restructuration cognitive visant la crainte du jugement des autres.
2) Lorsque l’anxiété est très élevée et l’atteinte fonctionnelle importante, le recours à la pharmacothérapie peut devenir essentiel. Les ISRS sont la médication de choix.
3) Une thérapie familiale, des interventions auprès d’organismes et des interventions psychosociales auprès des parents peuvent également être utilisés

25
Q

Quelle est l’évolution de la phobie sociale chez les enfants ?

A

La réponse au traitement est excellente

Si le trouble n’est pas traité, cela mène vers des troubles anxieux et la dépression, et le pronostic est plus sombre.

26
Q

Quelle est la prévalence de l’anxiété généralisée chez l’enfant et l’adolescent?

A
  • 1,4 % chez les enfants de 9 à 12 ans
  • Varie de 2,3 à 4,6 % chez les adolescent
  • 2 ou 3 filles / 1 garçon à l’adolescence
  • L’âge médian du début de l’anxiété est de 17 ans chez les filles et 19 ans chez les garçons
27
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’anxiété généralisée?

A

A. Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (telles que le travail ou les performances scolaires).

B. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.

C. L’anxiété et les soucis sont associés à 1 (ou plus) des six symptômes suivants (dont au moins certains symptômes ont été présents la plupart du temps durant les 6 derniers mois) :

  1. Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout ;
  2. Fatigabilité ;
  3. Difficultés de concentration ou trous de mémoire ;
  4. Irritabilité ;
  5. Tension musculaire ;
  6. Perturbation du sommeil (difficultés d’endormissement ou sommeil interrompu ou sommeil agité et non satisfaisant).

D. L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une détresse ou une altération, cliniquement significatives du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une autre affection médicale (p. ex. hyperthyroïdie).

F. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental tel que

  • anxiété ou souci d’avoir une attaque de panique dans le trouble panique ;
  • évaluation négative dans l’anxiété sociale [phobie sociale] ;
  • contamination ou autres obsessions dans le trouble obsessionnel- compulsif ;
  • séparation des figures d’attachement dans l’anxiété de séparation ;
  • souvenirs d’événements traumatiques dans le trouble stress post- traumatique ;
  • prise de poids dans l’anorexie mentale ;
  • plaintes somatiques dans le trouble à symptomatologie somatique ;
  • défauts d’apparence perçus dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle ;
  • avoir une maladie grave dans la crainte excessive d’avoir une maladie ;
  • ou teneur de croyances délirantes dans la schizophrénie ou le trouble délirant).
28
Q

Quels sont les diagnostics différentiels à différencier de l’anxiété généralisée?

A
  • Troubles anxieux et dépression
  • Troubles causés par des substances
29
Q

Quel est le traitement du trouble anxieux généralisé chez les enfants et adolescents?

A

ISRS et thérapie cognitivo-comportementale démontrés efficaces

Les interventions auprès des enfants ou des adolescents et de leurs parents ainsi que la thérapie familiale peuvent améliorer la symptomatologie anxieuse

30
Q

Quelle est l’évolution et le pronostic du trouble anxieux généralisé chez les jeunes?

A

L’anxiété généralisée qui débute durant l’enfance ou l’adolescence est habituellement associée à un risque accru de psychopathologies et à une certaine chronicité avec une symptomatologie dont la gravité peut fluctuer.

31
Q

Nommer 2 troubles des conduites alimentaires

A
  • Boulimie
  • Anorexie mentale
32
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques de l’anorexie?

A
  • 1.1 – 2.2 % à vie
  • Incidence la plus élevée chez les ado de 15–19 ans
  • 10–15 F : 1 H (ados et adultes)
  • 7 F : 1 H (< 12 ans)
33
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques de la boulimie?

A
  • 1–2 % à vie
  • pic d’incidence à 16–20 ans
  • F>H
34
Q

Comprendre l’étiologie des troubles de conduite alimentaire

A

Multifactorielle

Étiologies biologiques :

  • Études sur les jumeaux → génétique explique 50-80%
  • Circuits sérotoninergiques associés à l’humeur dysphorique et à l’évitement de la souffrance
  • Circuits dopaminergiques associés à un dysfonctionnement du système de récompense
  • Traits prédisposant (névrotisme, inhibition, évitement de la souffrance, perfectionnisme, conscience entéroceptive déficiente)
  • Dénutrition → perturbations neurochimiques → cercle vicieux

Étiologies psychologiques

  • Lien entre le comportement (traits mentionnés ci-hauts), vécu d’expériences difficiles, ATCD d’abus sexuels, changements de la puberté

Étiologies sociales

  • Caractéristiques parentales, traits TOC, idéalisation de minceur par les médias
35
Q

Quels sont les 3 critères diagnostiques de l’anorexie?

A

A. Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l’âge, du sexe, du stade de développement et de la santé physique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur à la norme minimale ou, pour les enfants et les adolescents, inférieur au poids minimal attendu.

B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids alors que le poids est significativement bas.

C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle.

36
Q

Quelles sont les 4 spécifications possibles du diagnostic d’anorexie mentale?

A

- Type restrictif

Pendant les 3 derniers mois, la personne n’a pas présenté d’accès récurrents d’hyperphagie (gloutonnerie) ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements). Ce sous-type décrit des situations où la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif.

- Type accès hyperphagiques/purgatif

Pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents de gloutonnerie et/ou a recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements).

- En rémission partielle

Après avoir précédemment rempli tous les critères de l’anorexie mentale, le critère A (poids corporel bas) n’est plus rempli depuis une période prolongée mais le critère B (peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement interférant avec la prise de poids) ou le critère C (altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps) est toujours présent.

- En rémission complète

Alors que tous les critères de l’anorexie mentale ont été précédemment remplis, aucun n’est plus rempli depuis une période prolongée.

37
Q

Quels sont les 4 niveaux de sévérité du diagnostic d’anorexie mentale?

A

1) Léger : IMC ≥ 17 kg/m2
2) Moyen : IMC 16-16,99 kg/m2
3) Grave : IMC 15-15,99 kg/m2
4) Extrême : IMC < 15 kg/m2

38
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques de la boulimie?

A

A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crises de gloutonnerie (binge–eating). Un accès hyperphagique répond aux deux caractéristiques suivantes

  1. Absorption, en une période de temps limité (p. ex., moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
  2. Sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (p. ex., sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange, ou la quantité que l’on mange).

B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués ; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.

C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne, au moins une fois par semaine pendant 3 mois.

D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.

E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale (anorexia nervosa).

39
Q

Quelles sont les 2 spécifications possibles du diagnostic de boulimie?

A

1) En rémission partielle

Alors que tous les critères de la boulimie ont été précédemment remplis, plusieurs, mais pas la totalité, ont persisté pendant une période prolongée.

2) En rémission complète

Alors que tous les critères de la boulimie ont été précédemment remplis, aucun ne l’est plus depuis une période prolongée.

40
Q

Quels sont les 4 niveaux de sévérité du diagnostic de boulimie?

A

1) Légère : Une moyenne de 1-3 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
2) Moyenne : Une moyenne de 4-7 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
3) Grave : Une moyenne de 8-13 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.
4) Extrême : Une moyenne d’au moins 14 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine.

41
Q

Nommer 8 complications des troubles de conduite alimentaire

A
42
Q

Quelles sont les comorbidités les plus fréquemment rencontrées avec les troubles des conduites alimentaires?

A

La comorbidité est le plus souvent la règle chez les personnes atteintes d’un TCA, que ce soit un autre diagnostic psychiatrique ou un trouble de la personnalité

  • Troubles de la personnalité obsessionnel et évitante. (chez les anorexiques)
  • Trouble de la personnalité limite (chez les boulimiques)
  • Trouble de la personnalité dépendante (chez les anorexiques et boulimiques)
  • Troubles de l’humeur et troubles anxieux (principalement la phobie sociale et le TOC)
  • Abus de substances (chez les boulimiques)
43
Q

Comment peut-on différencier l’anorexie d’une autre cause biologique de perte de poids et d’aménorrhée?

A

Une maladie physique ne s’accompagne pas du trouble du schéma corporel propre à l’anorexie ni de cette peur morbide de reprendre du poids.

44
Q

Comment peut-on différencier l’anorexie de la phobie spécifique (phobie de s’alimenter)?

A

En caractérisant bien le symptôme (p. ex., peur de vomir ou d’être incapable d’avaler), on le distingue de la peur de prendre du poids typique de l’anorexie mentale.

45
Q

Comment peut-on différencier la boulimie de la dépression avec épisode d’hyperphagie?

A

On n’observe pas de souci exagéré au sujet du poids et de la minceur dans la dépression

46
Q

Quels sont les objectifs du traitement des troubles de conduite alimentaire (8)

A
  • La correction des symptômes alimentaires, soit la restauration d’un poids normal par l’élimination des comportements compensatoires dans l’anorexie ou la diminution et, si possible, la disparition des accès hyperphagiques/ purgatifs ;
  • le traitement des complications physiques ;
  • la stimulation de la motivation de la patiente à coopérer à son plan d’intervention ;
  • la rééducation nutritionnelle ;
  • la modification des distorsions cognitives de base et de ce qui perpétue le trouble alimentaire, soit les conflits et les émotions en cause ;
  • le traitement de la comorbidité psychiatrique : trouble anxieux, dépressif, etc. ;
  • le soutien et la psychoéducation à la famille, la thérapie familiale, de façon systématique chez les moins de 18 ans et, si indiquée, chez l’adulte ;
  • la prévention de la rechute.
47
Q

Comment traite-t-on les complications physiques des troubles des conduites alimentaires?

A

La plupart des complications peuvent être résolues par la reprise d’habitudes alimentaires normales et par le retour à un poids santé. Cependant, dans certaines situations, il est préférable d’ajouter un traitement pharmacologique pour limiter les conséquences des complications (ex : corriger les troubles métaboliques pour éviter les complications cardiaques)

48
Q

Y a-t-il un traitement biologique pour l’anorexie nerveuse?

A

Aucune médication efficace jusqu’à maintenant, mais les ISRS (fluoxétine) pourraient prévenir la rechute, et les antipsychotiques atypiques pourraient être efficaces chez les patientes ayant une phobie extrême de prise de poids, de distorsion de l’image corporelle, etc.

49
Q

Y a-t-il un traitement biologique pour la boulimie?

A

L’ajout d’un antidépresseur à haute dose peut amener une amélioration des symptômes, et ce, en diminuant les crises de boulimie et les comportements purgatifs, surtout lorsque le médicament est associé à une psychothérapie.

L’utilisation de benzodiazépines avant les repas peut aussi être une option fort utile pour diminuer le niveau d’anxiété souvent très important associé à ces moments.

50
Q

Quel est le traitement psychologique pour l’anorexie mentale?

A

Si la thérapie cognitivo-comportementale diminue les risques de rechute une fois le poids normalisé, son effcacité n’a pu être démontrée chez des patientes en état de dénutrition.

L’approche la plus souvent utilisée est intégrative en alliant des aspects psychoéducatifs, cognitivo-comportementaux, psychodynamiques dans lesquels le soutien est d’une extrême importance.

51
Q

Quel est le traitement psychologique pour la boulimie ?

A

La thérapie cognitivocomportementale, que ce soit en individuel ou en groupe, s’avère l’approche à privilégier.

52
Q

Quelles sont les indications d’hospitalisation en cas d’anorexie chez l’adulte (7) et chez l’adolescente (13)?

A

*** Rarement des hospitalisations en cas de boulimie ***

53
Q

Décrire le traitement intrahospitalier du trouble des conduites alimentaires (surtout anorexie)

A

La normalisation de l’alimentation et du poids est centrale dans l’intervention.

Pendant toute cette période, l’état physique est évalué régulièrement en portant une attention particulière à la correction des anomalies physiques et à la surveillance d’un éventuel syndrome de réalimentation.

54
Q

Quel est le pronostic de l’anorexie?

A

Dans l’anorexie, l’absence de TP et courte durée de la maladie avant tx = facteurs de bon pronostic

Dans la boulimie, les rechutes sont fréquentes et la chronicité est élevée.