Ménopause et andropause Flashcards

1
Q

def de ménopause ? a quoi est-elle associée ? a quoi sont dues ces symptomes ?

A
  • La ménopause est un phénomène naturel défini par la disparition des règles (aménorrhée) depuis au moins un an.
  • Elle est associée dans 50 à 70 % des cas à un syndrome climatérique (bouffées vasomotrices, sécheresse vaginale , douleurs articulaires…).
  • La majorité des symptômes sont liés à une carence œstrogénique qui est secondaire à l’épuisement du capital folliculaire ovarien.

-> La ménopause survient en moyenne vers l’âge de 51 ans, et en moyenne un an plus tôt chez les femmes fumeuses

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2
Q

Par quoi est precedée la ménopause ?

A

Elle est précédée d’une phase dite de préménopause qui est caractérisée par une irrégularité des cycles, d’abord raccourcis puis allongés, une dysovulation puis une anovulation, qui s’installe environ 5 ans avant l’interruption définitive des règles, et parfois déjà quelques bouffées de chaleur.

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3
Q

quelles sont les caractéristiques biologiques de la ménopause ?

A

Biologiquement, la ménopause se caractérise par une diminution de l’œstradiol plasmatique, associée à une élévation des gonadotrophines, en particulier de la FSH, par perte du rétrocontrôle négatif de l’œstradiol sur l’axe hypothalamo-hypophysaire

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4
Q

Qu’est ce que la préménopause ?

A

Il s’agit d’un état transitoire chez la femme de 40 à 50 ans, où la fonction exocrine de l’ovaire diminue progressivement, avec raréfaction des ovulations précédant leur disparition totale, tandis que persiste de façon incomplète et dissociée sa fonction endocrine. La préménopause peut elle-même être divisée en trois phases

  • 1ere phase ‘folliculaire courte”
  • 2eme phase “corps jaune inadéquat”
  • 3eme phase
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5
Q

qu’est ce que la première phase de la préménopause ?

A
  • Cette phase s’installe vers l’âge de 41 à 43 ans.
  • Le premier signe clinique de l’installation de la préménopause est un RACCOURCISSMENT de la durée des cycles par raccourcissement de la phase folliculaire.
  • Les taux plasmatiques de FSH commencent à s’élever, alors que les taux plasmatiques d’œstradiol et de LH, le pic ovulatoire de gonadotrophines et la sécrétion de progestérone sont encore normaux. Cette période correspond à une nette réduction de la fertilité
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6
Q

qu’est ce que la deuxieme phase de la préménopause ?

A
  • Elle est caractérisée par l’appauvrissement progressif du capital folliculaire en nombre et en qualité, et par l’inefficacité croissante de la FSH.
  • Les cycles sont longs, les ovulations tardives, la phase lutéale raccourcie et le taux de progestérone diminué.
  • Il existe souvent une hyperœstrogénie relative. Le déséquilibre, aux dépens de la progestérone, favorise œdème (syndrome prémenstruel) et hyperplasie.
  • L’irrégularité des cycles peut être corrigée par l’administration séquentielle d’un progestatif à titre substitutif, du 16 e au 25 e jour du cycle
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7
Q

qu’est ce que la 3eme phase de la préménopause ?

A
  • Elle se traduit par une anovulation
  • Elle est le témoin de l’épuisement folliculaire. Les concentrations plasmatiques de FSH approchent des valeurs observées après la ménopause.
  • Les fluctuations imprévisibles du taux d’œstradiol aboutissent à des hémorragies de privation irrégulières et espacées
  • L’administration d’un progestatif 10 jours par mois permet de régulariser les « règles ».
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8
Q

Comment fait-on le diagnostic de la ménopause ?

A
  • Le diagnostic est clinique : aménorrhée (avec bouffées de chaleur) de plus d’1 an chez une femme de plus de 50 ans
  • Pour faire le diagnostic sans attendre systématiquement un an d’aménorrhée, on peut proposer un traitement par progestatif , administré seul, sans œstrogène, 10 jours par mois pendant 3 mois consécutifs = l’absence de saignement à l’arrêt du progestatif signe dans ce contexte l’hypo-œstrogénie et donc la ménopause.
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9
Q

Quels bilan biologique est à faire pour diagnostiquer la ménopause ?

A
  • Aucune exploration biologique ne doit être réalisée pour affirmer le diagnostic, sauf en cas d’hystérectomie, où la femme est obligatoirement aménorrhéique —> il faut alors doser simultanément l’œstradiolémie (< 20 pg/ml) et la FSH (élevée, > 40 UI/l)
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10
Q

Quel dosage doit etre sytématique chez une femme avant 50ans qui est en aménorrhée ?

A
  • Avant l’âge de 45 ans de façon systématique et entre 45 et 50 ans en l’absence de présentation clinique typique, le dosage de FSH chez une femme en aménorrhée est systématique pour ne pas méconnaître une autre étiologie de l’aménorrhée
  • La survenue de l’aménorrhée avec un taux de FSH élevé avant l’âge de 40 ans est pathologique et rentre dans le cadre d’une (IOP), nécessitant des explorations spécialisées
  • Le terme de ménopause précoce ne doit plus être utilisé et doit être remplacé par celui d’IOP.
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11
Q

Quelles sont les conséquences à court terme de la ménopause ? (due à la carence ostrogénique)

A

– Bouffées de chaleur
– Asthénie, dépression
– Sécheresse cutanéomuqueuse
– Troubles fonctionnels urinaires
– Douleurs ostéoarticulaires

La carence œstrogénique explique le syndrome climatérique , qui associe :

  • des manifestations VASOMOTRICES, souvent au premier plan, telles que bouffées de chaleur, crises sudorales, en particulier nocturnes, parfois très gênantes, entraînant ou majorant des troubles du sommeil 
  • des troubles du SOMMEIL et de l’HUMEUR, qui sont inconstants, à type d’irritabilité, d’anxiété, d’insomnie et parfois à l’origine d’une authentique dépression 
  • une ATROPHIE de la muqueuse vulvovaginale et une diminution des sécrétions vaginales qui peuvent entraîner une dyspareunie (rapports sexuels douloureux) 
  • des altérations de l’état CUTANE, avec en particulier un amincissement et une perte de l’élasticité de la peau par raréfaction des fibres élastiques et du collagène 
  • une TACHYCARDIE

=> La durée de ces symptômes (en particulier des bouffées de chaleur) après le début de la ménopause est très variable d’une femme à l’autre mais, le plus souvent, les bouffées de chaleur s’atténuent spontanément après quelques années d’évolution. Parmi les femmes ménopausées, 20 % des femmes ne souffrent jamais de bouffées de chaleur et 20 % les trouvent supportables.

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12
Q

Quelles sont les conséquences à moyen terme de l’ostéoporose?

A
  • La ménopause s’accompagne de douleurs ostéoarticulaires fréquentes (environ 40 %), en particulier au niveau des POIGNETS, qui sont liées à la diminution des œstrogènes.
  • Au niveau du squelette, le déficit œstrogénique aboutit à une accélération rapide de la perte osseuse, qui peut atteindre 4 % par an après la ménopause.
  • Le degré d’ostéopénie, voire d’ ostéoporose, constaté après la ménopause dépend de facteurs de risque associés
  • La perte osseuse au cours de la ménopause se surajoute à la perte physiologique de la masse osseuse liée au vieillissement. L’ostéoporose post-ménopausique, liée à la carence œstrogénique, touche surtout l’os trabéculaire, spongieux (vertèbres et poignets), alors que l’ostéoporose sénile atteint surtout l’os cortical (os longs).
    -> L’ ostéodensitométrie est l’examen de référence pour évaluer le risque fracturaire
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13
Q

Quels sont les FR dont va dépendre le degré d’osteopenie voire osteoporose à la ménopause ?

A

1* ATCD d’IOP spontanée ou iatrogène 

2* ATCD de fractures non traumatiques à l’âge adulte chez la femme ou chez un parent au premier degré 

3* masse adipeuse faible, ATCD d’anorexie 

4* prise de certains TTT (glucocorticoïdes de synthèse) 

5* consommation de tabac et d’alcool 

6* déficit en calcium et en vitamine D 

7* certaines affections potentiellement inductrices d’ostéoporose (hypogonadisme quelle qu’en soit l’étiologie, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie)

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14
Q

Quelles sont les conséquences au long terme de l’ostéoporose ?

A

– Augmentation du risque cardiovasculaire = l’incidence des accidents cardiovasculaires, infarctus ou AVC, augmente chez les femmes après la ménopause, lorsque la « protection » cardiovasculaire des femmes tend à s’annuler.
Ce risque chez la femme ménopausée rejoint celui observé chez l’homme.
Cette protection cardiovasculaire en préménopause chez la femme semble liée aux œstrogènes plutôt qu’à un effet de l’âge, puisque l’ovariectomie chez une femme jeune est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire

– Déminéralisation osseuse, risque de fractures

  • Ménopause et SNC = certains troubles liés au climatère, tels que la baisse de la libido, les troubles de l’humeur, l’irritabilité, le syndrome dépressif, semblent en rapport avec une hypo-œstrogénie au niveau du système nerveux central.
    Cependant, il n’existe pas actuellement de preuves formelles liant carence œstrogénique et troubles cognitifs ou prévalence de maladie d’Alzheimer
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15
Q

Qu’est ce que le THM? Qu’est ce que le THS ? Quelle précaution prendre lors de sa prescription chez les non hystérectomisées ?

A
  • Le THM consiste à administrer des œstrogènes chez une femme ménopausée dans le but de contrebalancer les effets de la carence œstrogénique
  • Il doit être distingué du THS donné chez une femme jeune pour compenser un déficit œstrogénique (hypogonadismes, qu’ils soient hypergonadotrophiques ou hypogonadotrophiques) et ramener aux taux physiologiques par rapport à une femme de même âge, son taux d’œstradiol.
  • Un traitement progestatif est associé à l’œstrogénothérapie pour contrecarrer l’effet prolifératif des œstrogènes au niveau endométrial et éviter la survenue d’un cancer de l’endomètre.
    => L’association de progestérone ou d’un progestatif avec les œstrogènes est impérative chez les femmes non hystérectomisées
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16
Q

Quelles sont les bénéfices à court terme du THM ?

A

– Suppression des bouffées de chaleur
– Sensation de confort physique et psychique
– Amélioration de la vie sexuelle
– Récupération du dynamisme

Les effets du THM sur les bouffées de chaleur, l’atrophie de la muqueuse vaginale et la sexualité sont bien démontrés

Les effets du THM sur la qualité de vie ont été pendant longtemps un argument majeur de prescription. Les effets du traitement sur la qualité de vie sont en fait surtout nets chez les femmes qui sont très gênées par leurs bouffées de chaleur, c’est-à-dire surtout dans les 5 à 10 ans suivant la ménopause.

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17
Q

Quelles sont les bénéfices à moyen terme du THM ?

A

protection contre l’atrophie cutanéo-muqueuse

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18
Q

Quelles sont les bénéfices au long terme du THM ?

A

1 Prévention de l’ostéoporose

Les œstrogènes entraînent :
* une diminution de la résorption osseuse : de nombreuses études ont montré une moindre diminution de la perte osseuse chez les femmes ménopausées traitées par les œstrogènes (augmentation de 2 à 5 % de la densité minérale osseuse dans les premières années de traitement) ;
* une diminution de l’incidence des fractures ostéoporotiques (diminution de 40 % des fractures du rachis, du poignet et du col fémoral après 5 ans de traitement).
Cependant, cet effet protecteur au niveau de l’os ne dure que pendant l’utilisation du THM : dans les années qui suivent son interruption, une dégradation rapide de la masse osseuse se produit.

2 Prévention du cancer du côlon
Certaines études, ont montré une réduction de 20 à 30 % de l’incidence du cancer du côlon chez les femmes sous THM par rapport aux femmes sous placebo.

3 Prévention cardiovasculaire
Un objectif longtemps revendiqué du THM était la prévention des événements cardiovasculaires, mais il n’est pas formellement démontré à ce jour.

4 Prévention des troubles cognitifs
L’effet bénéfique du THM n’est pas démontré sur la fonction cognitive chez les femmes de plus de 65 ans.

-> À plus long terme, l’effet bénéfique des œstrogènes sur le tractus urogénital pourrait jouer un rôle dans la prévention de l’apparition de prolapsus et/ou d’incontinence chez la femme ménopausée.

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19
Q

Quels sont les risques du THM ?

A

1 Cancer du sein
Son risque de survenue est corrélé à la durée du traitement et à la dose :

  • il augmente après 5 ans de traitement 
  • il est d’autant plus important que les femmes sont âgées 
  • il est en moyenne augmenté de 20 à 30 % par le THM après 10 ans d’utilisation.

En chiffres absolus, à l’échelon individuel, le risque de cancer du sein reste minime. Sur 10 000 femmes sans traitement de ménopause, 450 présenteront un cancer du sein entre 50 et 70 ans, alors que sous THM pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires pour 10 000 femmes est de 8. Ce risque n’est présent que chez les utilisatrices en cours de traitement. Il disparaît après l’arrêt du THM, en 2 ans. Le risque de cancer du sein est légèrement supérieur chez les femmes prenant une association d’œstrogènes et de progestatifs que chez celles prenant des œstrogènes seuls.

2 Accidents veineux thromboemboliques (AVTE)
Le risque d’AVTE (phlébite et/ou embolie pulmonaire ) est multiplié par 2 sous THM. En chiffres absolus, le risque reste néanmoins minime : ainsi, sur 5 années et pour 1 000 femmes non traitées par THM, 3 feront un AVTE entre 50 et 59 ans et 11 en feront un entre 60 et 69 ans, si elles sont traitées par THM, ces chiffres passent à 7 chez les femmes de 50 à 59 ans (4 AVTE en plus) et à 20 (9 AVTE en plus) chez les femmes de 60 à 69 ans.

-> Lorsque les œstrogènes sont administrés par voie transcutanée, ils ne semblent pas être associés à un risque supérieur d’AVTE.

3 Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
Le risque d’AVC pourrait être augmenté de 30 % dans certaines études. Il s’agit d’une augmentation du risque des AVC ischémiques, mais non des accidents hémorragiques, possiblement en rapport avec l’effet prothrombotique des œstrogènes oraux.

4 Lithiases biliaires
Le risque des lithiases biliaires serait augmenté de 50 % environ par le THM.

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20
Q

Quelles sont les 2 compositions possibles du THM ?

A
  • oestrogènes
  • progestatif ou progesterone
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21
Q

Quelle est l’oestrogene utilisé dans les THM ? Quelles sont les modes d’administration ?

A
  • En France, l’œstrogène utilisé est surtout l’œstrogène naturel, appelé 17β-œstradiol
  • Il peut être administré par voie orale, par voie percutanée (gel) ou par voie transdermique (patch).
  • Les œstrogènes administrés par voie percutanée ou transdermique ont l’avantage d’éviter le premier passage hépatique. Cette voie limite l’augmentation des facteurs de la coagulation, ce qui explique peut-être l’absence de surrisque d’accidents veineux thromboemboliques, alors que la voie orale est associée à un excès de risque.
  • Les gels sont appliqués sur les cuisses et/ou le ventre mais jamais les seins
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22
Q

Quelles sont les doses d’administration d’oestrogene dans le THM ? Combien de temps par mois?

A
  • La dose quotidienne de 17β-œstradiol permettant une prévention de l’ostéoporose est de 1 à 2 mg per os ou de 50 à 100 μg par voie transdermique.
  • Le 17β-œstradiol est habituellement administré au minimum 25 jours par mois, généralement associé à de la progestérone ou à un progestatif, au moins les 12 derniers jours, parfois en continu.
    Le traitement continu permet de ne pas induire de saignements de privation.
  • En l’absence d’utérus (hystérectomie), le traitement œstrogénique peut être administré seul. Au contraire en présence d’un utérus, l’association à de la progestérone ou un progestatif est obligatoire afin de prévenir le risque d’hyperplasie de l’endomètre et donc de cancer de l’endomètre
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23
Q

Quelles sont les signes de sur- et sous-dosage d’oestrogene ? Comment evalue-t-on ces signes ?

A
  • L’adaptation de la dose d’œstrogène se fait sur la CLINIQUE et non sur des dosages hormonaux!!!!
  • Les signes de sous-dosage en œstrogène sont essentiellement la persistance des bouffées de chaleur, les signes de surdosage sont la tension mammaire
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24
Q

Quels sont les signes de sous dosage d’oestrogene ?

A

– Persistance ou réapparition des bouffées de chaleur
– Fatigue
– Céphalées
– Manque de tonus, état dépressif
– Douleurs articulaires
– Troubles urinaires
– Sécheresse vaginale

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25
Q

Quels sont les signes de sur-dosage d’oestrogene ?

A

– Tension douloureuse des seins
– Prise de poids
– Gonflement abdominal
– Nervosité, irritabilité

26
Q

Quels sont les 3 schemas de THM possibles?

A

Traitement séquentiel :
– Œstradiol de J1 à J25 du mois
– Progestérone ou progestatif de J14 à J25 du mois

Traitement combiné discontinu
– Œstradiol et progestérone ou progestatif de J1 à J25 du mois

Traitement combiné continu
– Œstradiol et progestérone avec un progestatif tous les jours sans interruption = pas d’hemorragie de privation

27
Q

Quels sont les progestatifs utilisés dans le THM ? Quelles sont leurs voies d’adminstration ? Que faire en cas de saignement en dehors de la période des 25j de ttt ?

A
  • Leur prescription est obligatoire chez toute femme n’ayant pas été hystérectomisée et recevant une thérapeutique par les œstrogènes.
  • Les produits utilisés sont habituellement la progestérone naturelle (ou la rétroprogestérone) et les dérivés de la 17- hydroxyprogestérone, les norprégnanes et les prégnanes
    => Les progestatifs dérivés de la 19-nortestostérone doivent être évités compte tenu de leur effet androgénique délétère sur les paramètres métaboliques.
  • Ils peuvent être administrés per os, par voie vaginale ou rarement en transdermique.
  • Une hémorragie de privation survient lors de la période d’interruption du THM chez environ 20 % des femmes traitées. => Ce saignement est fonctionnel et ne justifie donc pas d’exploration.

=> Si les saignements surviennent pendant la période des 25 jours de traitement, ils doivent être considérés comme possiblement organiques et déclencher des explorations (échographie pelvienne, hystéroscopie) à la recherche d’une cause comme un polype ou un cancer endométrial.

  • Si la patiente ne souhaite pas de saignements, il est possible de lui proposer un traitement continu. Cependant des saignements intercurrents peuvent survenir dans 40 à 70 % des cas, posant alors le problème de leur organicité possible.
28
Q

Quelles sont les CI du THM ?

A

1 CANCER du SEIN et de l’ENDOMETRE
Le cancer du sein est un cancer hormonodépendant dont la prolifération est favorisée par les œstrogènes. Il contre-indique formellement l’utilisation d’une œstrogénothérapie.

=> Un cancer du sein doit être systématiquement éliminé avant toute prescription d’œstrogènes par l’examen clinique et la réalisation d’une mammographie!!!!

Le dépistage du cancer du sein sera, par ailleurs, un élément essentiel de la surveillance du traitement hormonal de la ménopause. Les antécédents familiaux de cancer du sein, en particulier parmi les apparentés au premier degré (mère, sœur), peuvent constituer une contre-indication relative.

Il existe également d’autres tumeurs œstrogénodépendantes connues ou suspectées, par exemple le cancer de l’endomètre, qui représentent autant de contre-indications au THM.

2 ATCD thromboemboliques

Artériels
Le traitement hormonal est CI en cas d’ATCD artériel ischémique, qu’il soit coronarien ou cérébral, en cas de cardiopathie emboligène, et doit être arrêté en cas de survenue d’événement de ce type.

Veineux
Le traitement hormonal, surtout utilisé par voie orale, est formellement CI en cas d’accidents thromboemboliques veineux survenus sous contraception œstroprogestative ou dans le post-partum, d’antécédents de phlébite ou d’embolie pulmonaire.

3 Autres
Les autres contre-indications du THM sont :

  • HEMORRAGIE GENITALE sans diagnostic établi 
  • AFFECTION HEPATIQUE aiguë ou chronique.
    La présence de FR CORONARIEN (diabète, tabagisme, HTA) doit amener à bien évaluer le rapport bénéfice/risque avant de prescrire un THM
29
Q

Quelle pathologie doit etre systématiquement éliminée avant l’administration d’un THM ? Comment ?

A

=> Un cancer du sein doit être systématiquement éliminé avant toute prescription d’œstrogènes par l’examen clinique et la réalisation d’une mammographie!!!!

30
Q

Que comprend l’interrogatoire, l’examen clinique et examens complémentaires avant la mise en route du THM ?

A

L’interrogatoire :

  • confirme la réalité de la ménopause et apprécie l’importance des signes de carence œstrogénique
  • recherche les FR cardiovasculaire et les ATCD thromboemboliques veineux ou artériels 
  • recherche les ATCD personnels et familiaux de cancer du sein ou de l’endomètre
    La patiente sera informée des risques à court, à moyen et à long termes pouvant être induits par le THM (+++).

L’examen clinique comprend :

  • la mesure du poids, la prise de la PA, un examen gynécologique avec un frottis cervico-utérin et une palpation des seins.

Examens complémentaires :

  • Dans les examens complémentaires avant la mise sous THM, la mammographie est nécessaire.
  • La réalisation d’une échographie pelvienne, non obligatoire, est utile pour visualiser l’endomètre et la présence d’éventuels myomes sous-muqueux (pouvant être à l’origine de saignements sous THM).
  • Il est utile de faire un dosage du cholestérol et des triglycérides, ainsi qu’une glycémie veineuse à jeun
31
Q

Quel est le bilan complet à faire avant l’introduction d’un THM ? (interrogatoire, exam physique, mammographie ?, sanguin)

A

Interrogatoire
– Antécédents personnels et familiaux :
* de cancer
* métaboliques
* vasculaires
– Signes de carence œstrogénique

Examen physique
– Poids, pression artérielle
– Palpation des seins
– Examen gynécologique
– Frottis cervicovaginal

Mammographie
– Systématique

Bilan sanguin
– Cholestérol
– Triglycérides
– Glycémie

32
Q

Quelles sont les recommandations de l’HAS concernant le THM ?

A

La HAS propose un maintien des remboursements des traitements de ménopause mais recommande des doses minimales et une durée limitée. La HAS rappelle que les risques connus de ces traitements se confirment et recommande un traitement aux doses les plus ajustées et le plus court possible, réévalué au moins chaque année

33
Q

Comment se passe en pratique la prescription d’un THM en presence de troubles fonctionnels, en présence de FR d’osteoporose, en l’absence de troubles fonctionnels ?

A

1° En présence de troubles fonctionnels :

Lorsque des troubles fonctionnels liés à la carence œstrogénique sont gênants ou considérés comme tels, un THM peut être instauré en première intention, si la patiente le souhaite, à la dose minimale efficace et tant que durent les symptômes. Dans cette indication, le bénéfice/risque du THM reste favorable à court terme (moins de 5 ans).

2° En présence de risques élevés d’ostéoporose :

Chez les femmes ménopausées ayant un risque élevé de fractures ostéoporotiques et éventuellement après mesure de la densité minérale osseuse (DMO), un THM peut être administré en deuxième intention en cas d’intolérance ou de contre-indications aux autres traitements indiqués dans l’ostéoporose
Le THM doit être instauré à la ménopause, le plus précocement possible.

3° En l’absence de trouble fonctionnel :

Chez les femmes ne présentant ni trouble fonctionnel ni FR d’ostéoporose, le THM ne doit pas être prescrit de manière systématique. Il doit être décidé au cas par cas, en fonction de la situation et des souhaits de la femme, en l’informant de l’ensemble des bénéfices attendus et des risques potentiels.

34
Q

Quelle est la surveillance apres quelques mois de ttt et à moyen terme du THM ?

A
  • Après quelques mois de traitement :
    Une nouvelle consultation est nécessaire à 3–6 mois, pour évaluer la tolérance et l’efficacité du traitement, pour vérifier le bon dosage de l’œstrogénothérapie:
  • une dose insuffisante d’œstrogènes se traduit par une persistance des bouffées de chaleur, éventuellement d’autres symptômes du climatère et une sécheresse vaginale
  • le surdosage en œstrogènes est très souvent accompagné de l’apparition de tension et de douleurs mammaires (mastodynie) dans ce cas, la dose d’œstrogènes doit être diminuée.
  • À moyen terme :
    La surveillance comprend, outre l’examen clinique tous les 6 à 12 mois, une mammographie tous les 2 ans et un frottis cervicovaginal tous les 3 ans.

=> L’échographie pelvienne voire l’hystéroscopie seront réalisées en cas de saignements utérins anormaux.

35
Q

Quelles sont les alternatives thérapeutiques au THM ?

A
  • SERM = modulateurs spécifiques des recepteurs aux oestrogenes = il s’agit de molécules capables de se comporter comme des anti-œstrogènes dans certains tissus cibles et comme des œstrogènes dans d’autres tissus = raloxifene
  • autres molécules = tibolone
36
Q

Quelles sont les effets bénefiques et négatifs du raloxifene ?

A
  • POSITFS = possède les effets bénéfiques de l’œstradiol au niveau de l’os et du système cardiovasculaire,
  • NEGATIFS = alors qu’il se comporte comme un anti-œstrogène au niveau de l’endomètre et du sein, les bouffées de chaleur persistent, voire sont augmentées, et il existe des effets prothrombotiques (RR = 3) proche du THM.

=> Ce produit n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale

37
Q

Quelles sont les effets (+ et -) de la tibolone ?

A
  • La tibolone est un PROGESTATIF qui a une activité triple : œstrogénique, progestative et androgénique
  • Il diminue les bouffées de chaleur, améliore la trophicité vaginale et la DMO
  • Il a les contre-indications des œstrogènes sur le cancer du sein, les effets métaboliques délétères des nor-stéroïdes et un effet prothrombotique

=> Ce produit n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale.

38
Q

Lorsqu’une femme ménopausée a des bouffées de chaleur et a une CI au THM, quel ttt lui proposer ?

A
  • Lorsque les bouffées de chaleur sont très symptomatiques, en cas de contre-indication aux œstrogènes, plusieurs molécules peuvent être proposées : certains proposent des ttt par bêta-alanine ou par des inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine à faible dose qui on fait la preuve de leur efficacité contre placebo chez des femmes ayant une contre-indication au THM
    Les dérivés de soja contenant des phyto-œstrogènes n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et de leur innocuité.
  • En cas d’ostéoporose, outre une thérapeutique vitaminocalcique, un traitement par les bisphosphonates peut être proposé
39
Q

Quelle est. la définition d’andropause?

A

Le terme « andropause » est couramment utilisé pour désigner la baisse de la testostérone circulante à partir de l’âge de 40 ans chez l’homme. Un autre terme en vogue est celui d’« hypogonadisme » de l’homme âgé ou de déficit androgénique partiel du sujet âgé, connu sous le sigle anglais de PADAM OU DALA en francais

40
Q

Quels types d’hommes sont touchés par l’andropause ?

A
  • Des études ont en fait montré que chez la majorité des hommes mûrs ou âgés, la baisse de la testostérone circulante est inconstante ou relativement modérée lorsqu’ils sont en bonne santé et non obèses.
  • De plus, pour une tranche d’âge donnée, il existe une importante variabilité des valeurs des concentrations de testostérone chez les hommes normaux (photo p66).
  • L’OBESITE et des COMORBIDITES associées, en particulier vasculaires, peuvent entraîner une diminution de la testostérone.
41
Q

Quels sont les syptomes d’andropause conduisant à une à une consultation médicale ?

A

Les symptômes révélant un hypogonadisme chez l’homme sont variables:

  • Certains, par leur spécificité, sont évocateurs, comme la diminution de la libido et de l’activité sexuelle.
  • D’autres bien qu’orientant vers la recherche d’un hypogonadisme sont moins spécifiques, comme les troubles de l’érection
    =>Ces derniers peuvent en effet survenir très souvent chez des sujets eugonadiques (avec testostérone plasmatique normale) mais avec des comorbidités
  • Enfin, des symptômes très peu spécifiques comme le manque d’entrain, la diminution de la force et de l’activité physiques et la dépression ont été associés à l’« andropause », mais leur valeur sémiologique est remise en cause
41
Q

Quels sont les syptomes d’andropause conduisant à une à une consultation médicale ?

A

Les symptômes révélant un hypogonadisme chez l’homme sont variables:

  • Certains, par leur spécificité, sont évocateurs, comme la diminution de la libido et de l’activité sexuelle.
  • D’autres bien qu’orientant vers la recherche d’un hypogonadisme sont moins spécifiques, comme les troubles de l’érection
    =>Ces derniers peuvent en effet survenir très souvent chez des sujets eugonadiques (avec testostérone plasmatique normale) mais avec des comorbidités
  • Enfin, des symptômes très peu spécifiques comme le manque d’entrain, la diminution de la force et de l’activité physiques et la dépression ont été associés à l’« andropause », mais leur valeur sémiologique est remise en cause
42
Q

Quelles sont les mécanismes physiopatholgogiques à l’origine de l’andropause = baisse de testosterone ?

A

Le mécanisme de la baisse de la testostérone chez l’homme âgé n’est pas connu avec précision, mais il semble qu’il comprenne à la fois une atteinte de la commande hypophysaire et une altération directe des fonctions testiculaires intervenant dans la sécrétion de testostérone.

Une baisse cliniquement significative de la testostérone totale circulante ne semble concerner qu’une minorité d’hommes (4,1 % dans l’étude EMAS, European Male Aging Study ).
Mais la prévalence augmente avec l’âge : 0,6 % entre 50 et 59 ans, 3,2 % entre 60 et 69 ans et 5,1 % entre 70 et 79 ans

43
Q

Quel est le role du medecin en cas de baisse de testosterone ?

A
  • Le rôle du médecin est d’identifier les situations où la baisse de la testostérone est cliniquement significative : c’est-à-dire qu’elle altère la qualité de vie de façon spécifique et/ou révèle un hypogonadisme réel
  • Dans ces cas s’impose toujours une enquête étiologique et les symptômes peuvent être améliorés par une androgénothérapie
44
Q

Que faut-il faire pour demontrer l’existence d’un hypogonadisme ?

A

Pour démontrer l’existence d’un hypogonadisme, il faut mettre en évidence une baisse significative de la testostérone circulante

45
Q

Quelle est la conduite à tenir devant un homme se plaignant de signes d’hypogonadisme ? photo p 67

A

1) Interrogatoire (MEEL
- mobilité/activité physique
- erection
- energie
- libido

2) Examen clinique
- poids, taille
- etat de virilisation
- gynecomastie?
- palpation testiculaire +++

3) Mesure dans le sérum
- Testo totale (TT)
- LH et FSH

=> 3 cas de figures :
- TT normale, > 3,2ng/mL = rechercher causes non endocriniennes

  • TT basse, < 2,3ng/mL = hypogonadisme reel =
    -> hypogonadisme hypogonadotrophique acquis si LH et FSH “normales” ou basses
    -> insuffisance testiculaire primitive si FSH ou LH elevees
  • TT limite, 2,3 < TT > 3,2
    = doser SHBG, calculer index T libre
    => Si bas = PEC et rechercher etiologie
46
Q

Dans quel cas le dosage de la SHBG et de la fraction libre de testosterone peut s’averer etre utile ?

A

Le dosage de la testostérone totale est suffisant dans la plupart des cas, le dosage de testostérone biodisponible ne devant pas être réalisé.

=> En cas de doute dans l’interprétation du dosage (en particulier en situation d’obésité), le dosage de la SHBG avec calcul de la fraction libre de testostérone peut s’avérer utile.

47
Q

Quels sont les seuils diagnostiques de testosterone pour parler d’hypogonadisme ?

A

Les seuils diagnostiques ont été beaucoup discutés dans la littérature médicale au cours de ces trente dernières années. Il existe à l’heure actuelle des consensus des sociétés savantes internationales (endocrinologie, urologie) :

  • le diagnostic d’hypogonadisme pourrait être raisonnablement suspecté en dessous d’une testostérone totale de 3,2 ng/ml [11 nmol/l] 
  • pour certains experts, une valeur inférieure à 2,3 ng/ml [8 nmol/l] serait associée de façon significative à des signes cliniques évoquant un déficit en testostérone et aurait une très bonne spécificité
48
Q

Comment différencier une insuffisance testiculaire primitive d’un hypogonadisme hypogonadotrope?

A

Une fois que le diagnostic positif d’hypogonadisme réel est établi, la deuxième étape est d’en déterminer le cadre étiologique, c’est-à-dire de préciser s’il s’agit d’une atteinte testiculaire primitive ou d’un déficit hypophysaire en gonadotrophines.

Cette étape fait appel à la mesure des gonadotrophines hypophysaires FSH et LH :

  • en présence d’une baisse de la testostérone totale, lorsque la concentration de ces deux hormones hypophysaires est élevée, il s’agit d’une insuffisance testiculaire primitive , ou hypogonadisme hypergonadotrope (le plus souvent avec une FSH > LH ) 
  • si la testostérone totale est basse et si LH et/ou FSH sont dans les valeurs normales (inappropriées) ou basses, on est en face d’un hypogonadisme hypogonadotrope (central).
49
Q

Quelles explorations supplémentaires sont à faire en cas d’hypogonadisme hypogonadotrope ?

A
  • Dans cette dernière éventualité, il est obligatoire d’évaluer l’ensemble des fonctions antéhypophysaires pour ne pas méconnaître une insuffisance hypophysaire et tout particulièrement une INSUFFISANCE CORTICOTROPE par déficit en ACTH qui pourrait exposer le patient à une décompensation aiguë
  • Une autre priorité est de dépister une HYPERPROLACTINEMOE.

=> Dans ce contexte, une imagerie par IRM de la région hypothalamo-hypophysaire doit être réalisée pour dépister un processus expansif de la région hypothalamo-hypophysaire (+++).

50
Q

devant un profil d’insuffisance testiculaire primitive, quelle conduite faut-il avoir ?

A
  • Devant un profil hormonal d’insuffisance testiculaire primitive, il faudra, à l’aide de l’interrogatoire et de l’examen clinique, rechercher des arguments en faveur des 5 grandes types d’étiologies
  • Des ATCD de traumatisme de la région scrotale seront recherchés ainsi que des ttt gonadotoxiques (chimiothérapie ± radiothérapie) ou des infections.
  • La palpation du volume testiculaire sera systématique à la recherche d’une hypotrophie.
    => Lorsque le volume testiculaire est très diminué (< 4 ml), il est utile de demander un caryotype pour dépister une maladie chromosomique ayant pu passer inaperçue
51
Q

Quelles sont les 5 grandes catégories etiologiques d’insuffisances testicualires primitives pouvant etre découverte à l’age adulte?

A
  • lésionnelles
  • malformations, dysgénésie = cryptorchidie bilatérale- chromosomique
  • insuffisance testiculaire liée à la senescence
  • génétique
52
Q

Quelles sont les causes lésionnelles ?

A

– Toxiques et traumatiques (les plus fréquentes) :
* chimiothérapie anticancéreuse (+++) (chez l’enfant ou l’adulte)
* radiations ionisantes (+++) (chez l’enfant ou l’adulte)
* alcoolisme chronique (+++)
* perturbateurs endocriniens
* traumatisme testiculaire bilatéral

– Castration chirurgicale bilatérale

– Torsion testiculaire bilatérale

– Orchites ourliennes

– Autres : gonococcie, sarcoïdose, polyendocrinopathies auto-immunes

53
Q

Quelles sont les causes chromosomiques d’insuffisance testiculaire primitive ?

A

– Syndrome de KLINEFELTER (+++) (caryotype 47,XXY dans plus de 90 % des cas)
– Anomalies des GONOSOMES plus rares (47,XYY, 48,XXYY, etc.)
– Hommes 46,XX avec TRANSLOCATION d’une portion du chromosome Y contenant la séquence de détermination testiculaire SRY
– Anomalies des AUTOSOMES (délétions, translocations)

54
Q

Quelles sont les principales causes d’hypogonadisme hypogonadotropes acquis ?

A
  • Les hypogonadismes hypogonadotrophiques acquis à l’âge adulte (HHA) ont pour causes les plus fréquentes les adénomes hypophysaires, en particulier les prolactinomes , ainsi que d’autres processus tumoraux de la région comme les craniopharyngiomes, les méningiomes, …
  • Cependant, il ne faut pas oublier que d’autres étiologies peuvent être en cause comme les processus infiltratifs ou les surcharges (respectivement les hypophysites ou l’hémochromatose). À côté des classiques lésions chirurgicales et radiothérapiques de la région sellaire, une origine post-traumatique est de plus en plus recherchée (accident de la voie publique avec traumatisme crânien).
  • Certains ttt médicamenteux peuvent aussi provoquer des HHA: citons les CORTICOIDES, les ANALOGUES de la GnRH utilisés dans le ttt du cancer de la prostate ou les STEROIDES anabolisants utilisés en automédication, dans le cadre du dopage ou pour améliorer les « performances sexuelles »
55
Q

Quelles sont les etiologies possibles des HHA ? tableau p70

A

1 Tumeurs de la région hypothalamo-hypophysaire
– Craniopharyngiome
– Adénomes hypophysaires de tous types
– Dysgerminomes, gliomes
– Métastase hypophysaire (avec diabète insipide)

2 Processus infiltratifs hypothalamo-hypophysaires
– Hémochromatose (surtout par mutation de HFE , à révélation tardive)
– Sarcoïdose
– Hypophysite lymphocytaire ou infundibulite
– Histiocytose

3 Causes iatrogéniques et traumatiques
– Chirurgie de la région hypothalamo-hypophysaire
– Radiothérapie hypophysaire ou encéphalique
– Traumatisme crânien (prévalence peut-être sous-estimée)

4 Causes fonctionnelles
– Hyperprolactinémie
– Carence nutritionnelle (anorexie mentale, maladies chroniques, activité physique excessive avec malnutrition relative)
– Hypercortisolisme (Cushing), quelle qu’en soit l’étiologie
– Tumeurs testiculaires ou surrénaliennes sécrétant des œstrogènes (gynécomastie associée)
– Médicamenteuses : androgènes ou anabolisants (dopage), œstroprogestatifs agonistes de la GnRH (pour traitement de cancer de la prostate), corticoïdes à forte dose

56
Q

Quelles sont les consequences à court, moyen et long terme d’un déficit androgénique lié à l’age non traité ?

A
  • Les principaux effets du déficit androgénique lié à l’âge non traité ne sont pas limités à la seule fonction de reproduction (diminution de la sexualité et de la libido, moindre rendement de la gamétogenèse)
  • Il existe des modifications de la composition corporelle avec diminution de la masse maigre, augmentation de la masse grasse et diminution de la force musculaire.
  • Il existe un risque accru de chutes, indépendamment des indices de performance physique et de fragilité. La prévalence de l’ostéoporose est plus élevée chez les hommes ayant des taux bas de testostérone, avec notamment une augmentation du risque de fractures non vertébrales
  • La plupart des études ont conclu à un effet du déficit androgénique sur l’aggravation du déclin cognitif et une augmentation des symptômes dépressifs.
  • Il existe une intrication forte entre l’hypogonadisme masculin lié à l’âge et l’existence d’un syndrome métabolique avec augmentation de l’insulinorésistance et du risque de diabète de type 2 incident.
  • Enfin, il a été montré dans de nombreuses études que des taux bas de testostérone étaient significativement corrélés à la survenue d’infarctus du myocarde, d’AVC ou d’autres atteintes vasculaires fatales ou non fatales, avec un surrisque de mortalité cardiovasculaire chez les patients dont les taux de testostérone sont inférieurs à 8 nmol/l [230 ng/dl] : × 2,3 de manière globale et × 3,2 chez les patients symptomatiques.

-> Pour autant, il est probable que le déficit androgénique soit plus un marqueur de risque cardiovasculaire qu’un facteur de risque cardiovasculaire en lui-même

57
Q

les manif de l’HHA dependent de quoi ?
Quels sont les resultats des dosages hormonaux ?

A

Les manifestations cliniques de l’HHA dépendent de la profondeur et de la durée du déficit gonadotrope
Un des meilleurs signes cliniques est la perte de la libido.

Cette baisse de la libido s’accompagne parfois ou est confondue avec des troubles de l’érection.

L’examen clinique peut être sans particularité quand l’HHA est récent.

La diminution de la pilosité et du volume testiculaire tout comme la diminution des masses musculaires n’interviennent que lorsque le déficit en gonadotrophines hypophysaires est ancien et profond, comme dans certains cas d’adénomes hypophysaires.

L’exploration hormonale montre habituellement une baisse importante de la testostérone totale sérique associée à une baisse des gonadotrophines, mais ces dernières peuvent demeurer dans l’intervalle des valeurs de référence pour l’âge.

58
Q

Quels sont les signes les + fréquemment observés et les + spécifiques d’hypogonadisme masculin lié à l’age ?

A

– Diminution du désir sexuel et de l’activité sexuelle
– Diminution des érections spontanées
– Dysfonction érectile
– Bouffées de chaleur, hypersudation
– Diminution du volume testiculaire
– Dépilation pubienne, diminution de la fréquence de rasage
– Augmentation de l’IMC, majoration de l’adiposité viscérale
– Perte de taille, fractures à basse cinétique, diminution de la densité minérale osseuse

59
Q

Quels sont les signes les + fréquemment observés et les + généraux d’hypogonadisme masculin lié à l’age ?

A

– Perte d’élan vital, manque d’initiative et de motivation
– Éjaculation retardée
– Diminution de la masse musculaire et de la force musculaire
– Diminution des performances physiques
– Anémie modérée (normochrome, normocytaire)
– Humeur dépressive, irritabilité
– Difficultés de concentration, troubles mnésiques
– Somnolence, troubles du sommeil

60
Q

lire points cles p71

A