HTA de l'adulte : causes endocriniennes Flashcards

1
Q

Quelles valeurs definissent l’HTA ?

A

L’HTA est définie :

  • par une moyenne de PA ≥ 140/90 mmHg à partir de mesures cliniques répétées, réalisées au cabinet médical
  • la HAS autorise également son diagnostic sur une moyenne diurne ≥ 135/85 mmHg obtenue en automesure ambulatoire ou en mesure ambulatoire automatisée (MAPA)
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Q

A quoi ca sert de faire le bilan de l’HTA ?

A

Le bilan de l’HTA vise à

  • vérifier sa permanence
  • à préciser par l’interrogatoire et l’examen la situation vasculaire (prévention primaire ou secondaire) et le retentissement de l’HTA (dont l’hypertrophie ventriculaire gauche ou d’autres anomalies de l’ECG)
  • à identifier les autres facteurs de risque CV, ainsi qu’à dépister des éléments d’orientation vers une HTA secondaire
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3
Q

Quels sont les 2 principaux interets à depister les causes endocriniennes d’HTA ?

A
  • le ttt de l’affection causale peut guérir l’HTA
  • ces maladies sont à l’origine d’autres comorbidités qui pourront être reconnues et traitées.
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4
Q

Quels sont les examens paracliniques minimaux recommandés par l’HAS idéalement avant introduction du ttt antihypertenseur ?

A
  • Mesure à jeun de POTASSIUM (K + ) = Si possible sans garrot pour éviter une hémolyse et ne pas méconnaître une hypokaliémie
  • Mesure à jeun de CREATININE = Le débit de filtration glomérulaire est estimé par les formules MDRD ou CKD-EPI
  • Mesure à jeun du glucose
  • Mesure à jeun de cholestérol total, HDL-cholestérol et triglycérides = Le LDL-cholestérol est calculé à partir de ces fractions lipidiques
  • Recherche par bandelette réactive d’hématurie et de protéinurie = À quantifier sur 24 heures si le test est positif
    Électrocardiogramme (12 dérivations)
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5
Q

Quelles sont les étiologies possibles d’HTA d’origine endocrine ?

A
  • Hyperminéralocorticismes primaires:
    Hyperaldostéronisme primaire par maladie bilatérale des surrénales (hyperplasie bilatérale) ou adénome de Conn
  • HTA endocrines iatrogènes:
    Contraception œstroprogestative
    Corticostéroïdes
    Réglisse et apparentés
  • Tumeurs sécrétant des catécholamines Phéochromocytomes
    Paragangliomes
  • Syndrome de Cushing:
    ACTH-dépendant ou ACTH-indépendant
  • Acromégalie
  • Hyperthyroïdie
  • Hyperparathyroïdie
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6
Q

Quelle est la prévalence des HTA dues à des causes endocriniennes ?

A

Les causes d’HTA d’origine endocrinienne sont présentes chez une minorité de patients hypertendus. Leur prévalence est d’environ 8 % pour l’hyperaldostéronisme primaire et moins de 1 % pour les phéochromocytomes et autres tumeurs chromaffines sécrétant des catécholamines (paragangliomes).
=> On conçoit donc qu’il n’est pas envisageable de réaliser un dépistage systématique de l’hypertension artérielle d’origine endocrine à l’aide d’outils biologiques

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7
Q

Quel est le seul bilan systématique à visée endocrinienne recommandé du fait de la frequence elevée de l’aldostéronisme primaire ?

A

Le seul bilan systématique à visée endocrinienne recommandé est la mesure de la kaliémie à jeun, du fait de la fréquence de l’hyperaldostéronisme primaire

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8
Q

Devant quelles situations faut-il rechercher une cause endocrinienne d’une HTA ?

A

il est recommandé de rechercher une cause endocrinienne (au même titre que d’autres causes d’HTA secondaires) dans les situations suivantes, où leur prévalence est plus élevée :

  • HTA sévère de grade 3 (PA systolique ≥ 180 mmHg ou PA diastolique ≥ 110 mmHg) 
  • HTA résistante (HTA non contrôlée malgré les règles hygiéno-diététiques et au moins trois médicaments antihypertenseurs à doses optimales) 
  • HTA avec hypokaliémie (kaliémie ≤ 3,7 mmol/l) qui évoque un hyperaldostéronisme primaire avec fuite urinaire de potassium (kaliurèse inappropriée) 
  • sujet jeune (moins de 30 ans) 
  • HTA avec tumeur surrénalienne de découverte fortuite (incidentalome surrénalien) 
  • retentissement vasculaire disproportionné par rapport à l’intensité de l’hypertension, qui évoque un hyperaldostéronisme primaire du fait des effets propres de l’aldostérone sur les vaisseaux 
  • ATCD familial d’HTA précoce ou de complications cardiovasculaires avant 40 ans ;
  • ATCD familial au premier degré d’hypertension artérielle d’origine endocrinienne ;
  • signes cliniques associés évoquant une endocrinopathie
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9
Q

Quelle est la cause la + fréquente d’HTA endocrinienne ? Quelle est sa prévalence ?

A

L’hyperaldostéronisme primaire est la cause la plus fréquemment responsable d’HTA endocrinienne, avec une prévalence de l’ordre de 8 à 10 %.

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10
Q

Quelles sont les 2 tableaux possibles d’hyperaldostéronisme primaire ?

A

Elle correspond à deux grandes entités :

  • l’adénome de Conn = tumeur bénigne du cortex surrénalien représentant une maladie surrénalienne unilatérale
  • l’hyperplasie bilatérale = dans laquelle la production excessive et non contrôlée d’aldostérone dépend des deux glandes surrénales.
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11
Q

Sur la mesure de quelles parametres se fait le dépistage de l’hyperaldosteronisme primaire ?

A
  • Le dépistage de l’hyperaldostéronisme primaire repose sur la mesure couplée des concentrations d’aldostérone et de rénine plasmatiques
  • Il est important de réaliser le dépistage dans des conditions standardisées concernant les apports en sodium et l’absence de médicaments interférents avec le tonus sympathique, avec la production de rénine ou d’aldostérone ainsi que la liaison de cette dernière à son récepteur
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12
Q

Idealement comment devra etre pris le ttt de l’hyperaldosteronisme ?

A

Idéalement le traitement devra être mené en l’absence de tout traitement antihypertenseur:
- bêtabloquants
- les IEC et ARA II
- les diurétiques
- les inhibiteurs calciques dihydropyridines
- les antihypertenseurs centraux

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13
Q

Quels sont les effets des
- bêtabloquants
- les IEC et ARA II
- les diurétiques
- les inhibiteurs calciques dihydropyridines
- les antihypertenseurs centraux

sur la secretion de renine, aldosterone, PA ?

A
  • bêtabloquants = diminuent la sécrétion de rénine 
  • les IEC et ARA II = augmentent la sécrétion de rénine 
  • les diurétiques augmentent la sécrétion de rénine
  • les inhibiteurs calciques dihydropyridines augmentent la production de rénine suite à la baisse de la tension artérielle et diminuent celle d’aldostérone par défaut de synthèse dont les étapes sont calcium-dépendantes ; les antihypertenseurs centraux baissent la sécrétion de rénine et d’aldostérone
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14
Q

Comment fait-on le diagnostic positif de l’hyperaldostéronisme primaire?

A

La signature biologique de l’hyperaldostéronisme primaire est une concentration d’aldostérone plasmatique élevée en présence d’une concentration de rénine plasmatique basse, résultant en une élévation du rapport aldostérone/rénine

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15
Q

Quels sont les 2 diagnostics différentiels de l’hyperaldosteronisme primaire qui découle de la mesure de l’aldosterone et de la renine?

A

Par ailleurs, la mesure du rapport aldostérone/rénine permet d’éliminer d’autres causes d’HTA secondaires perturbant ce rapport, tels que :

  • hyperaldostéronisme secondaire, caractérisé par une modification du rapport avec augmentation de la sécrétion d’aldostérone et augmentation de la concentration de rénine ; dans ce cas de figure, la production d’aldostérone est secondaire à la sécrétion non régulée de rénine 
  • autres cas d’hyperminéralocorticisme (engendré par un autre stéroïde que l’aldostérone), pour lesquels la concentration d’aldostérone et la concentration de rénine sont toutes les deux diminuées  = c’est le cas de figure engendré par une consommation excessive de réglisse qui contient de l’acide glycyrrhizique, certaines tumeurs surrénaliennes secrétant d’autres minéralocorticoïdes, …
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16
Q

Quels sont les ttt de l’hyperaldostéronisme primaire ?

A

Le traitement de l’hyperaldostéronisme primaire est conditionné par son étiologie, notamment la production unilatérale ou bilatérale d’aldostérone par le cortex surrénalien

  • En cas de sécrétion unilatérale, il s’agit généralement d’un adénome de Conn, tumeur bénigne du cortex surrénalien qui peut faire l’objet d’une exérèse chirurgicale (surrénalectomie unilatérale)
  • Dans l’hyperplasie bilatérale, un ttt médical est recommandé. La molécule de première intention est la SPIRONOLACTONE, diurétique épargneur de potassium , qui se lie au récepteur minéralocorticoïde et empêche l’aldostérone d’activer son récepteur
17
Q

Qu’est ce qu’un phéochromocytome ?

A
  • Ces tumeurs synthétisent des catécholamines telles que l’adrénaline et la noradrénaline ainsi que leurs métabolites : les métanéphrines
  • L’adrénaline et la noradrénaline exercent un effet cardiovasculaire vasoconstricteur et tachycardisant : elles élèvent la PA par la stimulation des récepteurs vasculaires α-adrénergiques et par la stimulation du système rénine-angiotensine, elles accélèrent le cœur par l’effet cardiaque β-adrénergique

=> Les phéochromocytomes dérivent de la médullosurrénale.

  • Les tumeurs sécrétantes qui dérivent de ganglions sympathiques sont appelées paragangliomes et siègent du pelvis à la base du crâne
    => Ceux-ci peuvent secréter ou non des catécholamines et n’entraînent donc pas obligatoirement une HTA
18
Q

Quelle triade est caractéristique du phéochromocytome ?

A

La triade caractéristique de Ménard a une forte spécificité, elle associe :

  • CEPHALEES souvent pulsatiles
  • SUEURS et PALPITATIONS liées à une tachycardie
  • associée à une HTA
19
Q

Quelle est la manifestation clinique la plus fréquente des pheochromocytomes ?

A

L’expression la plus fréquente de ces tumeurs est l’HTA, particulière par sa variabilité

20
Q

A quoi penser devant une HTA severe avec alternance de phase d’hypotension et hypertension évocatrice ?

A

un pheochromocytome

21
Q

Comment est l’HTA dans le pheochromocytome ?

A

Les phéochromocytomes sont néanmoins responsables d’hypertension artérielle d’intensité variable voire minime et peuvent ainsi être découverts de manière fortuite, devant un incidentalome surrénalien chez un patient pour lequel on avait au préalable diagnostiqué une HTA essentielle banale

22
Q

Comment fait-on le diagnostic positif d’un pheochromocytome ?

A
  • Le diagnostic repose sur la mesure des métoxyamines (encore appelées METANEPHRINES) dans le plasma ou les urines de 24 heures.
  • Les catécholamines (adrénaline, noradrénaline) sont produites de façon intermittente par le phéochromocytome, et le stress les élève de façon non spécifique, si bien que la mesure des catécholamines a une médiocre valeur diagnostique.
    De plus, du fait de leur demi-vie, leur concentration plasmatique peut être normale en cas de sécrétion intermittente.
    => Les métanéphrines ont au contraire une 1/2 vie longue et sont produites en permanence par les phéochromocytomes
23
Q

Dans quels autres cas peut-il y avoir une elevation des metanephrines, responsables de faux-négatifs ?

A
  • Un STRESS aigu majeur tel que la phase aiguë d’un INFARCTUS du myocarde ou une IR peuvent entraîner une élévation des métanéphrines responsable de faux positifs
  • Des valeurs modérément élevées peuvent également être observées dans l’HTA essentielle
24
Q

Quels sont les examens d’imagerie possibles en cas de phéochromocytome ?

A
  • Les phéochromocytomes de l’adulte sont bénins, uniques dans la majorité des cas et de grande taille donc faciles à localiser par scanner ou IRM.
  • Les paragangliomes, les tumeurs multiples et les phéochromocytomes malins associés à des métastases sont généralement dépistés par TDM-TAP.
    => Divers outils d’imagerie fonctionnelle peuvent également être proposés avec divers traceurs : la scintigraphie à la méta-iodobenzylguanidine (MIBG), la TEP au fluorodésoxyglucose (FDG) dont la positivité n’est pas synonyme de malignité dans les phéochromocytomes,
    la TEP à la F-DOPA et la TEP-DOTATOC ou TEP-DOTANOC visualisant les récepteurs de la somatostatine.

=> La stratégie d’utilisation de ces outils varie selon le contexte (forme sporadique ou non, localisation, suspicion de malignité) mais leur réalisation n’est pas obligatoire en cas de phéochromocytome unique à l’imagerie de coupe dans une forme sporadique

25
Q

Quelle est l’incidence de la génétique dans le pheochromocytome ?

A
  • Environ 40 % des phéochromocytomes sont secondaires à une anomalie génétique germinale susceptible d’être transmise au sein des familles.
    Celle-ci peut s’intégrer dans un contexte syndromique (neurofibromatose de type 1, maladie de von Hippel-Lindau , néoplasie endocrinienne multiple de type 1,…) ou non, mais une anomalie génétique est retrouvée dans environ 20 % des formes apparemment sporadiques.
    => De fait, il est recommandé de systématiquement dépister une maladie génétique devant un phéochromocytome ou un paragangliome même en l’absence d’ATCD familial évident.
  • La cause la plus fréquente de phéochromocytome et paragangliome est la mutation des différentes unités de l’enzyme succinate déshydrogénase (SDH)
  • Parmi les autres causes génétiques citons les mutations du gène RET, qui sont responsables de néoplasies endocriniennes multiples de type 2 (carcinome médullaire thyroïdien, hyperparathyroïdie primaire).
26
Q

Quel est le ttt du phéochromocytome ?

A

Le traitement du phéochromocytome est l’exérèse chirurgicale

27
Q

Quels sont les autres causes rares d’HTA ?

A
  • L’HTA est fréquente dans l’ACROMEGALIE et peut être améliorée par la correction de l’hypersécrétion de l’hormone de croissance
  • Le syndrome de CUSHING, indépendamment de son étiologie, peut également entraîner une HTA
  • L’HYPERTHYROIDIE et l’HYPERPARATHYROIDIE PRIMAIRE
28
Q

Comment est depisté Cushing devant une HTA?

A
  • Le syndrome de Cushing, indépendamment de son étiologie, peut également entraîner une HTA
  • Rappelons que le syndrome de Cushing ne doit être dépisté devant une HTA que s’il existe également des symptômes cliniques évocateurs, et ce d’autant plus que ceux-ci sont spécifiques (distribution faciotronculaire des graisses, amyotrophie , fragilité cutanée ou capillaire, vergetures pourpres, ostéoporose chez un sujet jeune).
  • Dans ce cas, le dépistage repose selon les conditions en un seul des tests suivants : recueil des urines de 24 heures pour mesure du cortisol libre urinaire et de la créatininurie, test de freinage minute avec 1 mg de dexaméthasone ou dosage du cortisol salivaire après un recueil entre 23 h et 0 h, lorsque ce dosage est disponible.

=> 2eme tiret = rang C mais necessaire pour comprendre
=> aller dans dossier med4 pr compredre test de freinage

29
Q

lire points cles p146

A