Tuto 2 - Le travail en groupe, la collaboration professionnelle et l'interdisciplinarité Flashcards

1
Q

Définis la notion de groupe en incluant ses 2 composantes principales / éléments essentiels

A

regroupement de 2 à 20 personnes qui entretiennent entre elles des relations interpersonnelles en vue d’atteindre un objectif commun. Les membres d’un groupe sont interdépendants et se sentent unis. Ils se perçoivent comme une entité sociale distincte.

  • Formé d’un nombre limité de personnes
  • Avec lesquelles il est possible d’entretenir des relations
  • Chacun connaît tous les autres et peut établir une relation interpersonnelle
  • Les relations sont directes

***2 conditions = Échanges entre les personnes (relation) et un intérêt/objectif commun

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2
Q

Nomme les types d’unités sociales et définis les

A
  • Agrégat (agglomération):

Des personnes qui vivent les unes à côté des autres, mais qui n’interagissent pas et ne poursuivent pas le même objectif (Ex : un quartier)

  • Catégorie sociale (cohorte):

Regroupement abstrait de plusieurs personnes en fonction d’une caractéristique commune (adolescents, étudiants de première année d’un programme, les hommes chauves)

  • Foule (assistance):

Plusieurs personnes, jusqu’à des milliers, qui ont un objectif commun, mais qui n’interagissent pas pour l’atteindre (vacanciers sur une plage, clients dans un centre commercial, spectateurs d’un évènement sportif). La foule peut aussi être réunie par des contraintes externes (réfugiés) ou être plus ou moins manipulée (spectateurs d’un divertissement artistique, participants à une manifestation)

  • Groupement (association):

Plusieurs personnes (de quelques dizaines à quelques centaines) qui se réunissent régulièrement autour d’un objectif commun. Les actions entreprises pour parvenir à ce but et la responsabilité sont laissées à un groupe de personne (associations professionnelles, partis politiques, cercles littéraires ou scientifiques)

  • Organisation (entreprise):

Regroupement plus ou moins large de personnes qui interagissent en tenant compte de leur intérêt particulier. Les moyennes et grandes entreprises forment des organisations. Les petites entreprises se rapprochent plus souvent de l’idée de groupe.

  • Groupe (équipe):

Regroupement de personnes (2 à 20, 30 max) qui entretiennent entre elles des relations interpersonnelles en vue d’atteindre un objectif commun. Les membres d’un groupe sont interdépendants et se sentent unis. Ils se perçoivent comme une entité sociale distincte.

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3
Q

Distingue la notion de groupe et d’organisation

A

Les deux unités sociales qui impliquent des interactions sont le groupe et l’organisation. Les limites du groupe sont atteintes dès qu’il devient impossible pour un membre d’avoir une perception individualisée de chacun des autres membres, et vs. (Groupe : tout le monde connait tout le monde et établit une relation interpersonnelle avec). L’organisation entre en jeu lorsque le groupe prend de l’ampleur et de l’importance et que chacun des membres ne peut plus reconnaitre tous les autres membres et établir des relations interpersonnelles. L’organisation représente la forme d’évolution + complexe du groupe

**La transition d’un groupe vers une organisation amène souvent deux phénomènes : formation de sous-groupes et l’établissement d’une structure formelle et hiérarchique.

GROUPE:

  • Échanges personnels chaleureux et intimes possibles : tout le monde connait tout le monde
  • Relations directes (communication : personne à personne)
  • Structure informelle, rôle de chacun est défini de façon implicite
  • Remplacement d’un membre modifie la dynamique de groupe (difficile de trouver des remplaçants)
    2 à 20 personnes
  • Durée du groupe ne dépasse jamais la durée de vie des personnes le composant (durée moyenne de 3 à 10 ans)
  • Réseau de communication dépend de l’autorité et rapport entre les différents membres (ex. groupes démocratiques, le réseau est un cercle, donc chaque membre peut communiquer avec chacun des autres)
  • +++ communication orale

ORGANISATION :

  • Relations impersonnelles ou purement fonctionnelles entre des postes, rôles, statuts
  • Relations souvent indirectes (utilisation d’intermédiaires)
  • Structure formelle, définie par un organigramme où chaque rôle remplie des tâches précises
  • Remplacement d’un personne plus facile (les rôles sont explicite)
  • Quelques dizaines à quelques milliers
  • Pas de limites de durée (ex. mouvements religieux)
  • Le nombre de personnes engagées et la spécialisation entraine la formation d’un réseau de communication qui suit la structure hiérarchique de l’organisation
  • +++ communication écrite (notes de services/rapports)
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4
Q

Quelles sont les caractéristiques associées aux petits groupes?

A
  • Les interactions et le partage d’un intérêt commun
  • L’existence de normes et de rôle
  • La cohésion
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5
Q

Décris cette caractéristique associée aux petits groupes (groupe restreint):
Les interactions et le partage d’un intérêt commun

A
  • Pour qu’un groupe existe, il faut qu’il y ait des interactions entre ces personnes formant ainsi des relations interpersonnelles plus ou moins profondes (personnelle ou impersonnelle). (Équipe de travail/comité vs. Groupe d’amis/famille)
  • La profondeur de ses relations dépendra de l’intérêt porté à autrui et l’ouverture de soi.
  • Le sens donné aux relations interpersonnelles, à l’objectif plus ou moins conscient poursuivi par les personnes, objectif qui constitue pour elle un intérêt commun (implicite ou explicite).
  • En définitive, un groupe peut naître seulement lorsque des échanges s’établissent entre des personnes en fonction d’un intérêt commun.
    o Recherche de renseignement (scientifiques)
    o Recherche d’affection et de plaisirs partagés (famille, amis)
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6
Q

Décris cette caractéristique associée aux petits groupes (groupe restreint):
L’existence de normes et de rôles

A
  • Les normes du groupe sont des règles implicites (marque de politesse) ou explicites (règles de la charte) partagées par les membres d’un groupe. Ces règles prescrivent les comportements à éviter et ceux à favoriser. Ces normes définissent et particularisent toutes les unités sociales, du couple au groupe culturel.
    o Il est inévitable que les relations interpersonnelles soient régies par des normes.
    o Contrats, chartes, codes d’éthique = documents qui garantissent la permanence des normes
    o Toutefois, les normes ne sont pas générales. Certaines s’appliqueront seulement à un membre en fonction de la tâche qu’il a à accomplir. o On partage les tâches en fonction des compétences de chacun pour être plus efficace, ce qui amène l’émergence de rôles particuliers. Chaque rôle présente ces normes et contient des attentes que les autres membres ont face à celui-ci, les rôles forment la structure du groupe. Les rôles sont déterminés par des comportements particuliers, lesquels sont régis par des normes propres à ce rôle.
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7
Q

Décris cette caractéristique associée aux petits groupes (groupe restreint):
La cohésion

A
  • « Ensemble des facteurs d’attraction qui lient entre eux les membres d’un groupe, qui créent la solidarité »
    + la cohésion est grande, + les membres éprouvent des sentiments d’appartenance, + ils sont dépendants du groupe.
  • La cohésion est également le caractère d’un groupe dont les membres travaillent bien ensemble.
  • Les facteurs renforçant la cohésion sont :
    o Degré d’attraction interpersonnelle : si les membres se détestent, la cohésion sera mauvaise.
    o Prendre conscience d’un objectif commun
    o Progrès accomplis,
    o Adhésion à des normes et valeurs communes : + les membres s’entendent sur les règles à respecter, renforcement de la cohésion (inverse aussi vrai)
    o Interdépendance des rôles joués par les membres du groupe,
    o Difficulté à être admis dans un groupe augmente la valeur associée au fait d’être membre de ce groupe (l’affiliation). (Contingentement de l’admission du groupe)
    o Les pressions externes (la concurrence) augmentent la cohésion, car on met de côté les conflits internes pour se concentrer sur la « menace » extérieure.
    o Un groupe qui jouit d’une réputation « glorieuse », d’une histoire positive, est + attirants : une bonne réputation est attirante et suscite le désir d’adhérer au groupe.
    Toutefois, il n’y a pas de corrélation directe en lien avec la cohésion et la performance d’un groupe.
    ** Une identification excessive des membres d’un groupe s’accompagne d’une perte de leur individualité.
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8
Q

Décrire le déroulement d’une rencontre (étapes)

A

5 étapes

  1. L’ouverture : met l’accent sur les rapports sociaux; les membres se présentent les uns aux autres, établissent la communication et font connaissance.
  2. Les messages préparatoires : on détermine ce qu’il y a à faire, qui le fera. L’ordre du jour (groupes formels), répartition des tâches / on amène un sujet de conversation, propose une activité (groupes informels)
  3. Le vif du sujet : permet d’échanger les informations, régler le problème ou toutes autre tâche ou activité.
  4. Les messages rétroactifs : membres commentent ce qui a été fait ou discutent de ce qu’il reste à faire. Parfois même, évaluation du rendement.
  5. La clôture : constitue des salutations et chacun revient à des échanges plus personnels.
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9
Q

Décris les processus de prise de décision (modes de décisions)

A

1) L’autorité

Fonctionnement:
Les membres du groupe donnent leur avis/ impression, mais c’est le « leader » qui tranche

Avantages:
* Rapide
* Les membres les plus expérimenté influencent la décision

Inconvénients:
* Les gens donnent moins leur opinion
* Mène au conformisme/ à la pensée du groupe (dit au chef ce qu’il veut entendre)

2) La majorité

Fonctionnement:
Vote, groupe se plie à la volonté de la majorité

Avantages:
* Efficace pour la majorité
* Régler des questions peu importantes ou quand la décision ne nécessite pas l’adhésion ni la satisfaction du groupe

Inconvénients:
* Peut semer la discorde quand la minorité se ligue contre la majorité

3) Consensus

Fonctionnement:
Tous les membres du groupe se mettent d’accord (jury au criminel)

Avantages:
* Permet l’adhésion et la satisfaction de tous les membres

Inconvénients:
* Implique que certaines personnes doivent lâcher prise sur leurs idées

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10
Q

Définis la collaboration professionnelle

A

La collaboration professionnelle en santé réfère à l’ensemble du processus dynamique, évolutif et complexe d’établissement et de maintien de relations de partenariat centrées sur la personne en besoin, ses proches et la collectivité dans le but d’atteindre des résultats optimaux en matière de bien-être physique, mental et social.

 Requiert l’interaction entre 2 personnes ou plus d’une même profession (collaboration intraprofessionnelle) ou de professions distinctes (collaboration interprofessionnelle)

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11
Q

Comment la situation influence l’intention à l’origine de la collaboration professionnelle, les interactions et l’utilisation des savoirs disciplinaire

A

***CONTINUUM

La logique générale entre les quatre axes, qui évoluent sur un continuum, peut être expliqué ainsi : la situation de la personne, de ses proches ou de la communauté nécessite une collaboration +/- étroite entre les professionnels selon le degré de complexité de la situation. Ceux-ci identifient leur intention de collaboration, ce qui détermine les interactions requises entre les individus créant une interdépendance +/- intense. Cette interaction et cette interdépendance impliquent une mise en commun des savoirs disciplinaires, qui permettent de répondre de façon optimale aux besoins de la personne, de ses proches ou de la communauté.

***Les professionnels doivent être en mesure de « voyager » le long du continuum de collaboration pour adapter leurs pratiques de collaboration à la complexité de la situation vécue par la personne, ses proches ou la communauté. Ils se doivent de déterminer le type de pratique de collaboration approprié selon la situation du patient.

 Situation :
volonté de répondre adéquatement aux besoins (à leur complexité et non au nombre) bio-psycho-sociaux et aux attentes de la personne, de ses proches ou de la communauté. Conséquemment, il s’amorce un partenariat. La situation fait appelle à une collaboration +/- intense entre les professionnels.
- Influence le type d’interaction entre les intervenants = Augmente le niveau d’interdépendance

 L’intention :
Objectif commun de l’intervention, basé sur le degré de complexité, guide les interactions à privilégier ; + la situation est complexe, + les professionnels doivent collaborer.

Si l’intention c’est d’informer, la collaboration sera faible (pratique indépendante). Si l’intention est d’échanger de l’information ou se concerter sur les objectifs disciplinaires, la collaboration sera un peu plus grande. Si l’intention est de partager les décisions et les actions en lien avec un objectif commun, la collaboration sera très grande. (Situation complexe = interdépendance)

*Débute toujours avec partenariat : But commun (selon l’intention, les partenariats ne prendront pas la même forme.

 Les interactions :
Plus la situation est complexe, plus l’interdépendance entre partenaires augmente (collaboration interprofessionnelle est indispensable pour offrir des soins et des services de qualité à la personne)

 Le savoir disciplinaire :
2 formes de collaboration interprofessionnelle : multidisciplinaire et l’interdisciplinaire

  • Constitué d’une somme de connaissances qui sont organisées à l’intérieur de cadres de référence et qui permettent de comprendre en partie les besoins bio-psycho-sociaux d’une personne/ses proches ou d’une communauté.
  • Peut aussi nécessiter seulement un savoir unidisciplinaire (les connaissances d’un seul professionnel sont suffisantes pour évaluer et répondre aux besoins de la personne)
  • Lors de situations complexes, professionnels sont confrontés aux limites de leurs connaissances disciplinaires et requièrent le partage de leurs connaissances respectives pour la construction d’une compréhension commune (Multidisciplinaire).
  • Lors de situation encore plus complexe, tous les professionnels sont invités à mettre leur expertise au profit d’un savoir commun et à coconstruire une compréhension commune des besoins bio-psycho-sociaux de la personne afin de partager les décisions et de déterminer les actions requises. (Interdisciplinaire)
  • Les interactions et l’interdépendance entre les professionnels s’intensifient. La collaboration interprofessionnelle prend alors la forme de l’interdisciplinarité.
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12
Q

Quelles sont les différentes modalités de la collaboration professionnelle et quels sont leurs avantages et leurs inconvénients?

A

Il s’agit de la façon particulière dont les professionnels collaborent entre eux pour prodiguer des soins et services de qualité à la personne, à ses proches ou à la communauté
* Planifié : Fait l’objet d’un accord préalable entre tous les participants sur le lieu/moment/objectif poursuivi.
* Non planifié : a un caractère plus spontané, et leur utilisation fait souvent suite à l’initiative d’un seul participant.
* Directe : implique une collaboration synchrone, c.-à-d. que les participants interagissent au même moment.
* Indirecte : implique une collaboration asynchrone, donc les participants donnent et reçoivent de l’information à des moments différents.

AVANTAGES :
- Directe : cela facilite la compréhension du cas,
- Indirecte : c’est rapide et il n’est pas nécessaire de se rencontrer
- Planifié : il y a un meilleur échange de l’information
- Non planifié : c’est spontané et rapide

INCONVÉNIENTS :
- Directe : cela nécessite plus de temps
- Indirecte : il peut y avoir des erreurs d’interprétation
- Planifié : il est rare que tous sont disponibles au même moment
- Non planifié : pas tous sont présent

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13
Q

Défnis la disciplinarité (discipline)

A

Utilisation d’une seule discipline

  • La discipline est une branche du savoir. Constitué d’une somme de connaissances qui sont organisées à l’intérieur de cadres de référence qui permettent de comprendre les besoins bio-psycho-sociaux d’une personne, de ses proches ou d’une communauté.
  • Champ de connaissance et de pratique concernant un objet d’étude qui lui est propre. Le professionnel seul avec son patient.
  • Fait appel à un ensemble particulier de concepts, principes et méthodes.
  • Intensité de collaboration : faible.
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14
Q

Définis la multidisciplinarité

A

Utilisation parallèle de plusieurs disciplines sans établir de rapport entre elles (pas de mise en commun) – Juxtaposition des disciplines (poser côte à côte, sans liaison)

  • Chaque professionnel est autonome et prend des décisions indépendantes (travail parallèle)
  • Situations complexes confrontent les professionnels aux limites de leurs connaissances disciplinaires au moment d’évaluer les besoins de la personne.
  • Requièrent le partage de leurs connaissances respectives pour la construction d’une compréhension commune des besoins.
  • Intensité de collaboration : moyenne.
  • Ex. Un dossier de malade inclut des rapports particuliers de divers professionnels
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15
Q

Définis l’interdisciplinarité

A

Utilisation combinée de plusieurs disciplines, combinaison qui entraîne des transformations réciproques de ces disciplines dans leurs concepts, leurs lois ou leurs méthodes – Rapport entre elles !!

  • Démarche d’intégration des savoirs disciplinaires
  • Interactions entre les disciplines qui engendrent des modifications d’un côté comme de l’autre et partant un enrichissement mutuel
  • Dans une situation plus complexe; tous les professionnels mettent leur expertise au profit d’un savoir commun (utilisation combinée des disciplines) et ainsi à coconstruire une compréhension commune des besoins.
  • Interactions et interdépendance entre les professionnels s’intensifient.
  • Partage des décisions et détermination d’action pour atteindre l’objectif commun
  • Intensité de collaboration : grande
  • INTERDÉPENDANCE !

La collaboration interprofessionnelle prend la forme de l’interdisciplinarité.

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16
Q

Distingue ce qu’est une équipe multidisciplinaire d’une équipe interdisciplinaire

A

Équipe multidisciplinaire:

Regroupement de divers professionnels qui appartiennent à un même organisme et qui collaborent entre eux pour répondre à des besoins d’une clientèle préalablement définie

  • Chaque professionnel couvre un champ de pratique défini
  • L’équipe se rencontre de façon périodique pour mettre en commun son plan de traitement
  • Chaque professionnel reste autonome et peut prendre des décisions indépendantes
  • Communication entre les membres régulières et systématique

Équipe interdisciplinaire:

Regroupement de plusieurs professionnels, mais les compétences de ces derniers se chevauchent et s’harmonisent

  • Professionnels peuvent intervenir dans différents milieux
  • Les bienfaits amenés par cette équipe sont plus grands que ceux de l’équipe multidisciplinaires, car les contributions individuelles s’additionnent et se potentialisent
  • Chaque professionnel collabore avec les autres pour atteindre les objectifs de l’équipe
  • Communication entre les membres régulière et systématique
17
Q

Quels sont les bénéfices associés à la collaboration professionnel?

A

Pour le patient:

↑ Sécurité
↑ Expérience de soins
↑Connaissances de l’état de santé
↑ Autogestion
↑ Maintien des comportements modifiés
↑ Résultats de santé
↑ Qualité de vie
↑ Accès soins de 1ere ligne
↓ Nb/durée d’hospitalisation

Pour le professionnel:

↑ Satisfaction
↑ Rétention du personnel (équipe + stable)
↑ Performance et productivité
↑ Cohésion des membres
↑ Compliance avec les guides de pratique
↑ Utilisation des ressources
↑ Efficacité perçue des soins
↑ Soins centrés sur le patient
↑ Qualité technique des soins

Permet de résoudre des problèmes complexes

  • Mise en commun des connaissances, éclatement des savoirs
    o Élargir le niveau de connaissance : + de possibilité de couvrir l’entièreté du problème
    o Meilleure perception des besoins
    o Soins plus appropriés, car on regarde à l’entièreté des soins.
  • Réduit le stress chez les professionnels
  • Moins de répétition (dédoublement).
  • Augmentation de la satisfaction du patient et même du professionnel
18
Q

Quels sont les facteurs facilitants le travail en équipe et la collaboration professionnelle?

A
  • But commun partagé et valorisé par tous
  • Communication ouverte entre tous et chacun (contribue à développer la confiance réciproque)
  • Centration sur les besoins du patient
  • Compétence chez chacun des membres
  • Engagement face aux résultats et au fonctionnement de l’équipe
  • Attitudes et comportements facilitants pour le travail d’équipe
  • Respect des membres de l’équipe, client, proches et direction
  • Leadership partagé
  • Capacité à gérer des conflits
  • Capacité d’ajustement
  • Remplacer le « vous » et « ils » par « je » et « nous » - permet à l’émetteur de s’approprier sa responsabilité et communiquer sa propre vision et s’inclure dans la situation
  • Connaissance de son champ d’expertise et celui de ses paires
  • Ouverture de soi
  • Participation active de chacun aux décisions
  • Être transparent, empathique, à l’écoute, ponctuel, exprimer ses idées de façon claire
19
Q

Quels sont les facteurs contraignants le travail en équipe et la collaboration professionnelle?

A
  • Relation de compétition et de pouvoir face à la division des tâches
  • Frontières floues entre les professionnels
  • Perceptions différentes du rôle de chacun
  • Compétences diverses
  • Différences structurales
    o Difficulté du leadership (hiérarchie)
    o Ordre professionnelle incompatible avec l’interdisciplinarité
  • Différences culturelles entre les professions
  • Vocabulaire différencié
  • Normes de pratique et valeurs différentes
  • Différence de conception de la notion d’urgence
  • Niveau d’importance des relations
  • Modes de communication
  • Façon d’aborder les problèmes / conception des besoins et manière de les identifier
  • Méthodes et technologies de traitement
  • Critère d’évaluation de l’efficacité
    o Différences individuelles
  • Manque de flexibilité
  • Mauvaise identité professionnelle
  • Personne qui fuit les divergences de vues/opposition et conflit
    o Barrière organisationnelle : rotation et roulement du personnel, rémunération, manque de temps, horaires et lieux de travails défavorables
    o Barrière individuelle : paradigmes de pratique parfois divergents (ex : physio/TRP), difficulté d’apprendre à se connaitre, une profession imposant sa vision aux autres
20
Q

Quels sont les déterminants d’une collaboration fructueuse?

A

DÉTERMINANTS INTERACTIONNELS (relations interpersonnelles entre les membres de l’équipe):

  • Désir de collaborer (volonté)
  • Confiance (soi-même et mutuelle)
  • Communication : comprendre les propose des autres, les objectifs et savoir expliquer ses idées
  • Respect de chacun

DÉTERMINANTS ORGANISATIONNELS (attributs de l’organisation qui définit l’environnement de travail de l’équipe):

  • Structure de l’organisation
  • Philosophie de l’organisation (supporter collab, participation, égalité, liberté d’expression)
  • Support administratif (leader pour véhiculer la vision de la collaboration)
  • Ressources de l’équipe (temps et espace pour les rencontres)
  • Mécanismes de coordination et communication (règle, définition des rôles)

DÉTERMINANTS SYSTÉMIQUES (conditions hors de l’organisation):

  • Social : Égalité entre les professionnels, éviter les stéréotypes.
  • Culturel : Avoir la même perspective de ce qu’est une collaboration (différence de valeurs)
  • Professionnel : Valoriser la contribution de chacun au sein du groupe
  • Éducationnel : Comprendre le champ de pratique des autres professionnels
21
Q

Quels sont les avantages d’inclure le patient dans la collaboration?

A
  • Augmentation de la confiance
  • Respect mutuel
  • Volonté à collaborer
  • Meilleure communication
22
Q

Décris les 5 domaines de compétence de la collaboration professionnelle (celles retenues par la FMSS)

A

1) Travailler en collaboration:

  • Exige une confiance et une écoute attentive
  • Comprendre la dynamique des équipes.
  • Tenir compte des valeurs de chacun.
  • Améliorer l’efficacité des discussions et des interactions.
  • Participer à la prise de décision en collaboration.
  • Réfléchir aux modalités d’interdépendance entre tous les acteurs, incluant la personne/proches.
  • Faire preuve de professionnalisme et respecter les exigences éthiques liées au travail en groupe.

***Contribuer à l’efficacité et l’efficience du fonctionnement en équipe par sa connaissance de la dynamique et des principes régissant le travail en collaboration.

2) Clarification des roles:

  • Décrire son rôle et celui des autres en respectant la diversité des rôles.
  • Avoir recourt adéquatement aux habiletés et savoirs des autres.
  • Tenir compte du rôle des autres pour adapter notre propre rôle.
  • S’adapter à divers modèles de prestation de soins et services.

***Adapter son rôle en fonction de celui de chaque acteur impliqué auprès de la personne en besoin et de ses proches.

3) Communiquer avec d’autres:

  • Appliquer les principes de communication adaptés au travail collaboratif.
  • Communiquer avec un vocabulaire approprié pour que tout le monde comprenne.
  • Entretenir une relation de confiance et de respect avec les personnes impliquées.
  • Utiliser les technologies de l’information et de communication efficacement pour améliorer les soins et services en respectant les règles de confidentialités.
  • Mettre en pratique les principes et stratégies favorisant une communication optimale entre les acteurs impliqués dans un esprit de collaboration.

4) Participer à la résolution de conflits:

  • Reconnaître la nature potentiellement positive des conflits.
  • Créer un environnement propice à l’expression d’opinions différentes.
  • Identifier les risques de conflits et prendre les mesures pour y faire face.
  • Identifier les situations + à risque de créer un conflit (ambigüité rôles/contraintes hiérarchiques)
  • Analyser les causes lors d’un conflit.
  • Établir une procédure pour résoudre les conflits.
  • Permettre à tous les membres d’être entendus et aller vers un consensus le plus optimal pour l’objectif visé.
  • **Faciliter de manière proactive et constructive la résolution des conflits susceptibles de survenir entre les acteurs impliqués dans le but d’arriver à un consensus permettant d’offrir des soins et services optimaux à la personne en besoin.

5) Exercer un leadership collaboratif:

  • Favoriser les relations de travail fondées sur l’interdépendance
  • Tenir compte de la diversité entre les membres de l’équipe et leur potentiel de développement.
  • Contribuer à la création d’un environnement de collaboration propice au leadership par l’implantation de mesures qui favorisent des méthodes efficaces de travail en collaboration.
  • Adopter une pensée systémique et appliquer des principes de concertation et d’équité et une démarche de réflexion collective.
  • Intégrer des principes d’amélioration continue de la qualité.

*** Agir en coresponsabilité en favorisant une démarche de concertation et de réflexion collective en vue d’une amélioration continue des pratiques.

23
Q

Décris les principes de base de l’animation

A

Le succès de l’animation repose sur la capacité à alterner ÉCOUTE et EXISTANCE, en jouant sur 3 registres : Communication, convivialité et contrôle

  1. Communication : Pour se comprendre
     L’animateur doit être compris des participants
     Parler fort avec des phrases simples, claires et courtes
     Donner des exemples concrets, faire des analogies
     Faire des résumés et des transitions
     Vérifier régulièrement que tout le monde a compris en posant des questions
     Vulgariser, utiliser des visuels etc.
     L’animateur doit comprendre les participants
     Encourager les questions/commentaires
     Formuler le non-dit et observer le non-verbal des participants, etc.
     Les participants doivent se comprendre entre eux
     Dissipez les éventuels malentendus
     Faire ressortir les différents points de vue
     Résumer les interventions
     Clarifier des termes/abréviations/sigles, etc.
  2. Contrôle : Pour rester maître de la situation.
     Contrôle du groupe, mais aussi le contrôle de soi. – contrôle du groupe sous forme de régulation et non de surveillance (contrôleur aérien vs. policier)
    o Respect temps – gardien du temps
    o Recentrer discussion si nécessaire
    o Réguler temps de parole
    o Désigner rôles
    o Constituez des équipes pour les sous-groupes
    o Reformulez les attaques en objections
    o Marquez clairement le début et la fin des exercices, etc.
     Attention à ne pas être dans un esprit de domination.
  3. Convivialité : Pour faciliter les échanges
     Responsable de l’ambiance du groupe 9x/10. La qualité du contact avec les participants est essentielle.
     Comment ? Sourire, humour, traiter les participants avec égalité, encourager les efforts, valoriser les participants, regarder tout le monde, utiliser prénoms, sécuriser les anxieux, « Je me suis mal exprimé ».

Écoute et existence : Les 2 leviers de l’animateur.
* Définissent la place respective qu’occupent l’animateur et les participants dans la relation qu’ils entretiennent le temps de l’animation.
* Lorsqu’on choisit d’occuper plus d’espace que le groupe, on est en existence (capacité à s’affirmer face à un groupe).
* Lorsqu’on choisit de laisser le groupe occuper plus d’espace que nous, on est en écoute (être attentif à entendre, comprendre et prendre en compte les attentes, les besoins, les opinions, les réactions de vos participants). Ce n’est pas se taire, c’est plutôt inviter les participants à parler.
* L’écoute et l’existence constituent des leviers de base dont l’alternance à bon escient conditionnera le succès de l’animation. Le plus grave danger pour l’animateur n’est pas d’être trop ou pas assez en écoute ou en existence, mais bien d’être en écoute alors qu’il devrait être en existence et vice-versa. Il faut y aller en fonction de la situation.
* Participants sont influencés par verbal, mais aussi non-verbal

Écoute : être attentif à attendre, comprendre et prendre en compte les attentes, les besoins, les opinions, les réactions des participants. Écouter n’est pas se taire. L’écoute permet le recueillement d’information. Ensuite, l’animateur traite l’info → donne une réponse (écoute n’est pas passive). L’écoute couvre largement la communication, ainsi que le contrôle et la convivialité

Existence : capacité de s’affirmer face au groupe. L’existence couvre largement la contrôle, ainsi que la communication (ex. : faire un exposé) et la convivialité (ex. : prendre l’initiative de se présenter)

24
Q

Quels sont les procédés d’animation?

A
  • Procédés pour gérer les échanges
  • Procédés pour faciliter la production
  • Procédés pour facilité la solidarité
25
Q

Décris ce procédé d’animation en énonçant ses composantes et en faisant la description de chacune d’elles:
Procédés pour gérer les échanges

A

1) Donner la parole:

L’animateur est le mieux placer pour gérer la participation des membres (impartialité). L’animateur fait parler les plus timides et freine les plus parlant (à main levé ou spontanément).

*+ le groupe est nombreux, - les membres se connaissaient et + il bénéficiera d’une procédure formelle; confier à une personne le soin de donner la parole.

2) Susciter la participation:

Inviter un membre récepteur à s’exprimer. De cette façon, on invite indirectement les émetteurs (ceux position centre) à se déplacer temporairement vers la position de récepteur.

  • Un tour de table systématique +/- efficace, car les membres vont se concentrer sur ce qu’ils veulent dire leur tour venu à la place d’écouter (effet du suivant) -> Plutôt faire non-systématique en invitant les gens à se prononcer à tour de rôle (chacun choisi son moment quand il se sent prêt)

3) Refréner la participation

Faire arrêter quelqu’un qui parle sans arrêt et monopolise la discussion. Doit être fait avec tact en faisant connaitre au membre concerné les raisons pour lesquelles on cherche à le réfréner, sinon peut générer des conflits interpersonnels qui paralysent le groupe

4) Sensibiliser au temps

Établir le temps à accorder à chaque sujet et signaler quand le temps est écoulé.
Être conscient du temps qui s’écoule et intervenir si la gestion du temps pose problème.

26
Q

Décris ce procédé d’animation en énonçant ses composantes et en faisant la description de chacune d’elles:
Procédés pour faciliter la production

A

1) Définir les thermes

Demander à un membre qui emploie un terme nouveau ou potentiellement inconnu de préciser sa pensée afin d’éviter les malentendus.

2) Reformuler

Reformuler dans ses mots l’intervention d’un membre afin de s’assurer de la compréhension de son point de vue par le groupe (écoute active).

3) Faire résumé/synthèse

Résumer une partie de la discussion ou faire la synthèse des éléments traités aide le groupe à faire le point.

4) Expliciter

Demande à un membre qui s’exprime de façon trop concise de préciser sa pensée pour tout saisir. Facilite le processus de production.

27
Q

Décris ce procédé d’animation en énonçant ses composantes et en faisant la description de chacune d’elles:
Procédés pour faciliter la solidarité

A

1) Extérioriser

Inviter le groupe ou les membres concernés à extérioriser les émotions qui font obstacle au bon fonctionnement du système-groupe, sans jugement si concerne d’autres membres.

2) Focaliser

Processus psychologique qui permet de prêter attention au monde des sentiments et émotions pour que le sens de ce qui est vécu implicitement se dégage progressivement dans le champ de la conscience. S’il y a un malaise, on doit inviter les membres à s’y attarder, puis à laisser surgir les images/émotions.

3) Faire diversion

Il est parfois préférable de passer par-dessus le problème/malaise en changeant idée comme prendre pause ou humour pour détendre l’atmosphère. Si des tensions s’installent et deviennent trop problématiques, une séance d’autorégulation est de mise pour régler les conflits. Si manque de temps pour ça, faire diversion.

4) Objectiver

Une tension peut éclater entre 2 ou plusieurs membres du groupe. Il peut être utile de tenter de régler la situation immédiatement afin d’éviter la contamination en dégageant le contenu de la charge socio-émotive qui les habitent. Cependant, il n’est pas toujours possible, ni même souhaitable d’objectiver de telles interventions. Il faut se questionner quant à l’impact de cet « orage » : favorisera-t-il la solidarité du groupe ou non?

28
Q

Explique comment une bonne animation peut soutenir la collaboration professionnelle

A

La collaboration interprofessionnelle nécessite un cadre organisationnel favorable et c’est ce qu’offre une bonne animation. En effet, une bonne animation offre un climat d’ouverture et une gestion positive des conflits ainsi qu’un bon support en communication et en administration. Cela favorise l’efficacité et un bon déroulement d’une rencontre. Cela permet de rester sur le vif du sujet, de respecter la limite de temps, que tous aient son droit de parole.

29
Q

Nomme des stratégies de communication et de collaboration appropriées dans un contexte de santé mondiale

A

Santé mondiale : Domaine d’étude, de recherche et de pratique qui transcende les frontières et vise l’amélioration de la santé et de l’équité en matière de santé pour toutes les personnes dans le monde et qui tient compte de différents facteurs.

  • Démontrer une ouverture à la diversité, une humilité et une empathie culturelle.
  • Utiliser une communication interculturelle efficace qui tient compte de la langue, des croyances, des valeurs, des comportements, de la culture…des autres participants
  • Considérer les étapes d’adaptation aux différences culturelles et reconnaître les situations à risque de choc culturel.
  • Travailler en collaboration avec divers acteurs du milieu. En reconnaissant leur rôle et leur expertise pour optimiser la prise en charge de problématiques complexes dans les systèmes de santé et la communauté tant au niveau local, régional, national ou international