2. Caractérisation de l'entretien clinique Flashcards

1
Q

Que représente l’entretien clinique pour le psychologue ?

A
  • Une technique fondamentale de la méthode clinique
  • Le principal acte professionnel du psychologue puisqu’il est sa principale modalité de rencontre avec les sujets et leurs « mille et une façons d’être au monde »
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2
Q

Sur quoi est basé l’entretien clinique ?

A

Sur les échanges langagiers, c’est-à-dire un échange :

  • de sens et de pensées au-delà des mots,
  • d’intentionnalités également.
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3
Q

Quelle est la particularité de la situation de l’entretien clinique ?

A
  • Situation de communication
  • Situation d’asymétrie entre :
    • une (ou plusieurs) personnes en situation de souffrance (patient)
    • un professionnel de la relation (psychologue).
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4
Q

Sur quoi est centré l’entretien clinique ?

A
  • Sur l’exploration d’un état clinique
  • Sur une relation d’aide ou de soin au sein d’une relation clinique fondée sur la coopération.
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5
Q

De quoi dépend toute interaction selon R. Ghiglione (1986) ?

A

D’un contrat de communication implicite autour du respect de certains principes.

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6
Q

A quoi D. Widlöcher (1998) et N. Proïa Lelouey (2012) font-ils référence en parlant de l’entretien clinique ?

A

D. Wislöcher: Au processus de communication en jeu dans la communication interpersonnelle comme une « rencontre entre deux esprits ».

N. Proïa Lelouey: à l’activité inférentielle de l’activité communicante.

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7
Q

Comment Pedinielli J.L. et Rouan G. 1998 décrivent-ils l’entretien psychologique ?

A
  • Forme particulière de conversation, aux multiples finalités,
  • Dans laquelle deux personnes construisent un objet de discours permettant l’évaluation, l’affirmation, l’abréaction et le changement.
  • Qui répond aux règles fonctionnelles de l’échange mais :
    • le sujet comme le clinicien poursuivent un autre objectif
    • et peuvent prendre des libertés d’effet avec ces règles
    • et créer une forme de surprise qui fait apparaître ce qui ne pouvait jusqu’alors se manifester et se dire.
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8
Q

A quels niveaux l’entretien diffère-t-il de la conversation selon Pedinielli J.L. et Rouan G. 1998 ?

A

A deux niveaux :

  • les propriétés situationnelles
  • les objectifs.
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9
Q

Quels sont deux objectifs de tout entretien clinique ?

A
  1. compréhension (d’un état clinique, d’une demande, etc.)
  2. élaboration avec le patient d’une prise en charge.
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10
Q

Par quoi est caractérisé l’entretien clinique selon Pedinielli J.L. et Rouan G. 1998 ?

A

Pas seulement caractérisé par une conversation et une relation clinique mais implique différents buts et effets :

  • faciliter et permettre la parole,
  • organiser les éléments à partir d’une lecture clinique,
  • écouter,
  • restituer…

Comme dans tout échange symbolique, il permet la coconstruction d’une nouvelle réalité, un nouveau sens.

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11
Q

Quelle est la spécificité de l’entretien clinique mené par le psychologue ?

A
  • Travail de « pensée » psychologique, de réflexion, qui s’appuie toujours sur un (ou plusieurs) référentiel théorique précis
  • Travail sur soi qui doit l’amener à cette maîtrise de lui-même comme instrument

Réf. C. Chilland sur savoir incarné

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12
Q

En quoi le psychologue se démarque-t-il des autres professionnels ?

A

En ce qu’il n’apporte pas de solution immédiate, à savoir qu’il ne propose rien de palpable, n’est pas dans l’agir, ne pense pas et/ou ne parle pas à la place du consultant.

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13
Q

Qu’apporte le psychologue ?

A

Un nouveau sens co-construit qui doit pouvoir advenir grâce, exclusivement, à ce travail mené « dans, par et sur la relation » clinique (formulation MC. Castillo).

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14
Q

Quel est le but des relances du clinicien ?

A
  • Faciliter la « parole interrompue par des silences » du patient
  • Portent sur le sens de ce qui a été dit,
  • Sont centrées sur le patient
  • Font intervenir le système théorique du clinicien par quoi il organise et comprend le discours du patient.
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15
Q

Que rappelle A. Blanchet (1998) ?

A

Que l’entretien n’est pas une opération de prélèvement discursif indépendant du contexte, il représente une situation complexe d’interaction à laquelle l’interrogé répond par des ajustements, adaptations et inférences diverses.

Ce que dit essentiellement un interrogé en situation à toute situation d’interrogation est le produit de la relation qu’il noue avec l’interrogateur.

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16
Q

Par quoi est surdéterminée la relation selon A. Blanchet ?

A

Par des facteurs externes (environnement, contrat, relances).

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17
Q

Comment peut-on résumer l’entretien clinique ?

A
  1. Inscrit le travail de pensée et de théorisation du psychologue (s’appuyant toujours sur un ou plusieurs référentiels précis)
  2. dans une relation clinique où il est son propre outil de travail (écoute active liée à sa formation),
  3. où il se met techniquement et déontologiquement au service d’autrui (visant le soin, l’aide, le conseil),
  4. en apportant un éclairage sur la problématique psychopathologique ou sur la situation de souffrance exposée par le patient.
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18
Q

En quoi les travaux de Carl Rogers sont-ils fondateurs en matière d’entretien clinique ?

A

En ce qui concerne les attitudes incarnant le positionnement clinique du psychologue au cours de l’entretien, à partir de sa personne, dans la relation clinique quel que soit son référentiel théorique de base.

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19
Q

Que décrit Hippocrate et quand ?

A

Décrit vers 460-370 av. JC un thérapeute-médecin qui n’intervient, à partir de sa personne, qu’en vue de remplir des objectifs de soin, respectant intimité des personnes mises au centre de l’intervention, dans une attitude de respect et de non jugement.

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20
Q

Qu’est-ce que la technique de Socrate et quand ?

A

La maïeutique (Ve s. Av. JC.) définie comme l’art d’accoucher les esprits par l’utilisation de questionnements successifs qui visent à faire émerger une « vérité » déjà présente chez le sujet sans qu’il n’en ait conscience.

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21
Q

Qu’est-ce qui est au centre de la maïeutique ?

A

La parole pour soutenir le mouvement d’introspection nécessaire à l’accès aux connaissances chez son interlocuteur.

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22
Q

Quelle technique s’appuie par exemple sur l’entretien de type socratique ?

A

Les TCC : entretiens clairement inspirés quant à leur guidance et revendiqués comme « entretiens de type socratique ».

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23
Q

Quelle influence ont eu les théories de l’apprentissage et du behaviorisme ?

A

Ont notablement influencé la théorisation de l’entretien clinique en soulignant notamment l’aspect fondamental de l’observation du comportement total, en situation.

24
Q

Que permettent les connaissances issues des théories de l’apprentissage et béhaviorisme ?

A

De délimiter des conditions méthodologiques plus rigoureuses pour la réalisation et la transmission de l’entretien clinique => instrument scientifique d’observation dans des conditions à minima connues, voire contrôlées.

25
Q

Qu’est-ce qui a fait suite au comportementalisme radical ?

A

Le comportementalisme méthodologique auquel s’ajoutera le cognitivisme basé sur le modèle du traitement de l’information.

26
Q

Quels sont les travaux cliniques précurseurs du cognitivisme ? Et quand ?

A

Ellis, Beck (entre 1950-1960) et Wolpe (1958).

27
Q

Quelle est l’influence du cognitivisme sur l’entretien clinique ?

A

La théorisation des techniques de l’entretien clinique notamment en ce qui concerne le positionnement du psychologue dans le dialogue en visant les processus de pensée et les cognitions sous tendant les comportements.

28
Q

Quelle est l’influence de la psychanalyse sur l’entretien clinique ?

A

Influence sur l’écoute et la parole, relation professionnelle, placées au centre du dispositif + théorisations de la dimension inconsciente du comportement, des événements survenant dans le processus intersubjectif par les notions de transfert et contre-transfert, de refoulement et de la résistance, de projection et d’identification, de cadre psychanalytique, etc.

29
Q

Quels autres théoriciens que Freud ont influencé l’entretien clinique en psychanalyse ?

A

1/ travaux de Sandor Ferenczi (1932,1982) : positionnement et attitudes cliniques 2/ José Bleger (1964,1979) : notion de cadre => définition du champ spécifique de la pratique technique de psychologue clinicien. 3/ Georges Devereux (1908-1985, psychanalyste et anthropologue, fondateur de l’ethnopsychanalyse et l’ethnopsychiatrie : théorisation des aspects techniques de l’entretien clinique, notamment des dispositifs cliniques par la conflictualisation des théories en présence, ou la notion d’observation participante.

30
Q

Quelle est la citation de Ch. Nahoum à retenir? (1969)

A

« Le psychologue est donc d’abord un clinicien de l’interaction, mais interaction pour quoi faire ? Nous pourrions dire : pour aider le sujet à résoudre ses problèmes. (…)»

31
Q

Dans quel cadre est construite la relation clinique ?

A

Dans un contexte interactif et intersubjectif basé sur les échanges langagiers.

32
Q

Comment peut se conceptualiser la relation clinique ?

A

Comme une relation d’influence, explicite ou implicite.

33
Q

Comment peut-on définir l’entretien clinique (rappel) ?

A

L’entretien clinique inscrit le travail (de pensée et de théorisation) du psychologue dans une relation clinique où il est son propre outil de travail (écoute active liée à sa formation), où il se met techniquement et déontologiquement au service d’autrui (visant le soin, l’aide, le conseil), en apportant un éclairage sur la problématique psychopathologique ou sur la situation de souffrance exposée par le patient.

34
Q

Qu’est-ce que produit l’entretien clinique ? (rappel)

A

Un nouveau sens co-construit grâce au travail mené au sein de la relation clinique à partir de la personne du clinicien.

35
Q

Que se passe-t-il sur le plan communicationnel lors de l’entretien clinique ?

A

Un échange de sens et de pensées au-delà des mots, d’intentionnalités également. D. Widlöcher la qualifie de « rencontre entre deux esprits »…

36
Q

Quel est l’impact de tout acte de connaissance et rencontre ?

A

Nous transforme, vient questionner avec plus ou moins d’intensité jusqu’à nos fondements identitaires (Naccache L., 2010), tout échange intersubjectif, toute nouvelle rencontre avec une autre subjectivité nous modifie également.

37
Q

Quelle est la citation de E. Glissant à connaître ? (2009)

A

« J’aime bien l’idée que je peux changer en échangeant avec l’autre, sans me perdre et sans me dénaturer »

38
Q

Quel processus entre en jeux dans la relation clinique ?

A

Comme toute relation interpersonnelle/intersubjective : processus d’influence.

39
Q

Quel terme est utilisé en psychologie clinique pour décrire l’influence ?

A

Terme « modifier » : une pensée, un comportement, un sentiment vont être modifiés par l’intervention du psychologue chez le patient.

40
Q

Quand la relation « d’influence » peut-elle être qualifiée d’explicite ? Donner un exemple.

A

Lorsque le psychologue explique, à partir des faits cliniques, la ou les modifications à apporter dans les pensées ou les comportements. Exemple : thérapies cognitivo- comportamentales

41
Q

Quand la relation d’influence peut-elle être qualifiée d’implicite ?

A

Lorsque c’est le patient lui-même qui déduit cette modification à partir des propositions théoriques exprimées par le dispositif thérapeutique. Le patient découvrant par lui-même la modification à produire, quelle que soit la technique utilisée par le psychologue.

42
Q

Comment le psychologue conçoit-il la relation clinique selon son référentiel théorique ?

A

Dans des termes différents. En psychanalyse : en termes de transfert et contre-transfert (Laplanche et Pontalis, 1967). Pragmatique du langage : en termes d’activités inférentielles (Blanchet, 1997). Ethnopsychiatrie : en termes « d’influence qui guérit » (Nathan, 1994).

43
Q

Quelles sont les formulations en commun des 3 référentiels ?

A

Des troubles, de leur compréhension, de leur interprétation, etc.

44
Q

Quelle définition du terme psychothérapie T. Nathan (1998) propose-t-il ?

A

Toute procédure d’influence destinée à modifier radicalement, profondément et durablement une personne, une famille ou simplement une situation, et cela à partir d’une intention thérapeutique.

45
Q

Qu’indique C. Rogers (1942 ;1970) sur l’influence ?

A

Le psychologue (« aidant ») doit se garder d’exercer la moindre influence sur ce dernier afin de ne pas entraver son processus« naturel » et/ou le rendre dépendant du thérapeute.

46
Q

Quelle critique fait-on à C. Rogers concernant sa position sur l’influence ?

A

Le fait est que cette présence écoutante et empathique constitue déjà, en elle-même, une influence…

47
Q

Qu’engage le psychologue selon les travaux de recherche issus de la pragmatique linguistique ?

A

C’est par son activité inférentielle que le psychologue engage non seulement sa subjectivité mais également, au- delà de celle-ci, sa formation professionnelle et donc le choix de son référentiel théorique.

48
Q

Sur quoi portent les travaux de Blanchet (1991, 1997) ?

A

Sur la catégorisation des relances dans le contexte de l’entretien clinique

49
Q

Que démontrent Bénony&Chahraoui (2013) à partir des travaux de Blanchet ?

A

L’influence à l’œuvre lors de tout entretien clinique, véhiculée notamment par sa dimension discursive au sein de la relation clinique. Le sujet ne produit pas un discours mais plutôt un discours-réponse.

50
Q

Qu’ont montré les travaux de Sandifer et al. (1970) ?

A

Que les psychologues se forgeaient une évaluation diagnostique dès les premières minutes de l’entretien.

51
Q

Qu’ont montré les travaux de Bateson et al. (1982) et Wilson et al. (1985) ?

A

Que les psychologues en situation d’entretien thérapeutique recherchaient des éléments cliniques en accord avec leurs hypothèses et leurs modèles théoriques. Ces résultats pourraient être généralisés aux différents types d’entretiens cliniques : diagnostique et de recherche.

52
Q

Quels sont les autres effets de l’activité d’inférence du psychologue ?

A

Effets inducteurs sur le patient.

53
Q

Qu’ont montré les travaux de Masse (1999) ?

A

Le patient s’ajuste toujours au référentiel théorique du psychologue après quelques mois de psychothérapie, quelle que soit l’orientation théorique du clinicien Ces résultats pourraient être généralisés en situation d’évaluation ou d’investigation dans la recherche clinique.

54
Q

Qu’ont montré les travaux de Eggly (2002) ?

A

L’influence de l’activité inférentielle du psychologue sur la production et l’orientation du discours du patient dans la structuration des symptômes.

55
Q

Que rappelle S. Ionescou (2012) ?

A

La formulation des troubles dépend étroitement du référentiel théorique du psychologue, de même que leur évolution.

56
Q

Y’a-t-il consensus sur la notion d’influence ?

A

Désaccord entre les différentes théorisations.