Angine et rhinopharyngite Flashcards

1
Q

Rhinopharyngite de l’enfant : généralités ?

A

= adénoïdite = 1ère pathologie infectieuse de l’enfant : principalement d’origine virale, bénigne

  • Maladie d’adaptation au monde microbien : fréquente (4-5 rhinopharyngites/an) vers 6-7 ans
  • Virus : rhinovirus, coronavirus, virus respiratoire syncytial, influenzae, parainfluenzae, adénovirus, entérovirus…
  • Bactérie retrouvée dans les sécrétions rhinopharyngées (pneumocoque, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis, staphylocoque) : flore commensale du rhinopharynx de l’enfant => risque de surinfection
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2
Q

Manifestations cliniques de la rhinopharyngite ?

A
  • Rhinorrhée antérieure : séromuqueuse (visqueuse, claire), purulente (colorée ± épaisse) ou muco-purulente (visqueuse, colorée) => le caractère puriforme ne présume pas d’une origine bactérienne ou d’une surinfection
  • Fièvre : 38,5-39°, parfois plus élevée (40°), surtout matinale, avec agitation, parfois vomissements, diarrhée
  • Obstruction nasale (pouvant entraîner des troubles graves de l’alimentation chez le nourrisson), éternuements
  • Obstruction de la trompe d’eustache, tympans congestifs, oropharynx inflammatoire
  • ADP cervicales bilatérales douloureuses
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3
Q

Evolution d’une rhinopharyngite ?

A
  • Evolution favorable en 7 à 10 jours : fièvre durant 3-4 jours et rhinorrhée et toux persistant 7-10 jours

Signe évocateur de complication bactérienne :

  • Fièvre persistante > 3 jours ou réapparaissant secondairement
  • Persistance des autres symptômes pendant > 10 jours
  • Changement de comportement : anorexie, irritabilité, réveils nocturnes, somnolence
  • Apparition de symptômes : otalgie, otorrhée, conjonctivite purulente, œdème palpébral, troubles digestives (vomissements, diarrhée), apparition/persistance d’une gêne respiratoire
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4
Q

Traitement d’une rhinopharyngite ?

A
  • TTT symptomatique : gouttes nasales, antipyrétiques, antalgiques
    => Non recommandés : vasoconstricteurs nasaux/généraux (avant 15 ans), AINS, corticoïdes
  • Antibiothérapie : non justifiée pour la prévention des complications, même en présence de facteurs de risque
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5
Q

Complications d’une rhinopharyngite ?

A

FdR :
- Immunodépression : constitutionnelle, post-varicelle, VIH, corticoïdes, traitement immuno-suppresseur
- Age (6 mois à 4 ans), terrain (comorbidité), atcds d’OMA récidivante, vie en collectivité (crèche)
=> Une infection respiratoire basse (bronchite, bronchiolite, pneumopathie) n’est pas considérée comme surinfection ou complication d’une rhinopharyngite : la rhinopharyngite est un prodrome ou un signe d’accompagnement

  1. Surinfection bactérienne
    - OMA : généralement précoce, le plus souvent chez l’enfant de 6 mois à 2 ans
    - Sinusite : ethmoïdite aiguë dès le plus jeune âge, sinusite maxillaire après 3 ans
    - Ganglionnaire : adéno-phlegmon cervical, abcès rétro-pharyngien, torticolis
  2. Autre
    - Laryngée : laryngite aiguë sous-glottique, laryngite striduleuse
    - Digestive : diarrhée, vomissement, déshydratation du nourrisson
    - Complication liée à la fièvre : convulsions fébriles, hyperthermie maligne
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6
Q

Diagnostic différentiel d’une rhinopharyngite ?

A
  • Imperforation choanale bilatérale du nouveau-né : obstruction nasale totale, avec asphyxie, impossibilité d’alimentation, fausses routes => mise en place d’une canule de Mayo en urgence et traitement chirurgical précoce
  • Imperforation choanale unilatérale : obstruction nasale et une rhinorrhée muqueuse chronique, unilatérale
  • Fibrome naso-pharyngien = tumeur bénigne, rare, très vascularisée : obstruction nasale progressive, rhinorrhée et épistaxis à répétition, de plus en plus abondants, chez un adolescent
  • Tumeur maligne (non exceptionnel) : cancer du rhinopharynx
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7
Q

Causes de rhinopharyngite à répétition ?

A
  • hypertrophie des végétations adénoïdes
  • Facteurs climatiques : printemps, automne
  • MdV : crèche, école, milieu familial infectant, tabagisme passif
  • Facteurs épidémiques : grippe…
  • Fièvre éruptive dans l’enfance : rougeole, varicelle, scarlatine
    => Guérison spontanée vers 6-7 ans, généralement sans séquelles
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8
Q

Manifestations cliniques d’une hypertrophie des végétations adénoïdes ?

A
  • Rhinopharyngites à répétition
  • Obstruction nasale permanente : respiration buccale, ronflement nocturne avec sommeil agité, voix nasonnée (rhinolalie fermée)
  • Faciès « adénoïdien » : bouche ouverte avec béance incisive, aspect hébété du visage, face allongée et étroite, voûte palatine ogivale
  • Thorax globuleux en carène : dans les formes précoces et majeures
  • Enfant pâle, hypotrophique, quelquefois joufflu et apathique
  • Poly-adénopathie cervicale bilatérale : ganglions petits (< 1,5 cm), fermes, indolores
  • Examen buccal : apparition de la partie inférieure de végétations volumineuses lors d’un réflexe nauséeux, voire bombement antérieur du voile du palais
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9
Q

Traitement d’une hypertrophie des végétations adénoïdes ?

A
  • Evolution : développement maximal entre 4 et 7 ans, involution spontanée à la puberté
  • Adénoïdectomie par curetage du cavum : si troubles respiratoires obstructifs ou poussées infectieuses fréquentes et compliquées d’otite, laryngite ou trachéobronchite => non complète, repousse possible
    => CI : insuffisance vélaire ou voile court (risque de rhinolalie), trouble de l’hémostase
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10
Q

Angine : généralités ?

A

= Amygdalite aiguë : inflammation aiguë des amygdales (tonsilles) palatines, voire du pharynx

  • Volontiers chez l’enfant et l’adolescent, rare avant 18 mois et chez l’adulte
  • Infection généralement d’origine virale (60-90%) : adénovirus, influenzae, VRS, parainfluenzae, coronavirus…
  • Infection bactérienne : streptocoque β-hémolytique du groupe A (20%, surtout après 3 ans, avec un pic de 5 à 15 ans => risque de complication potentiellement grave : rhumatisme articulaire aigu, glomérulonéphrite aiguë, complications septiques locales ou générales), ou exceptionnellement autre (Corynebacterium diphteriae, Neisseria gonorrhoeae, anaérobie)
  • Haemophilus influenzae et para-influenzae, Branhamella catarrhalis, pneumocoque, staphylocoque, anaérobies divers à la culture : commensaux, possiblement retrouvés au prélèvement de gorge, non responsables d’angine => pas de traitement
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11
Q

Manifestations cliniques d’une angine ?

A
  • Fièvre, douleur pharyngée uni ou bilatérale, odynophagie
  • Autres : douleurs abdominales, éruption, rhinorrhée, toux, enrouement, gêne respiratoire, otalgie
  • Examen buccal : inflammation de l’oropharynx
    => L’aspect de l’angine n’est pas prédictif d’une angine à streptocoque A, sauf en cas d’angine vésiculeuse (TOUJOURS VIRALE)
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12
Q

Signes évocateurs d’une angine virale ?

A
  • < 3 ans ou adulte
  • Début progressif
  • Dysphagie modérée/absente
  • Toux, corysa (jetage nasal), enrouement, diarrhée
  • Angine vésiculeuse
  • Eruption virale
  • Conjonctivite
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13
Q

Signes évocateurs d’une angine à strepto A ?

A
  • Age : 5 à 15 ans
  • Hiver/début de printemps
  • Début brusque
  • Odynophagie intense
  • Sans toux
  • Fièvre élevée
  • Erythème pharyngé intense
  • Purpura du voile
  • Exsudat
  • ADP sensibles
  • Eruption scarlatiniforme
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14
Q

Score de Mac Isaac ?

A

= VPN > 95% chez l’ADULTE pour un origine streptococcique : indication de TDR si ≥ 2

  • Fièvre > 38°
  • ≥ 1 ADP cervicale sensible
  • Age : - 1 point si ≥ 45 ans
  • Présence d’exsudat
  • Absence de toux
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15
Q

Examens complémentaires en cas d’angine ?

A
  1. Test de diagnostic rapide
    = Mise en évidence des Ag de paroi (polysaccharide C) de streptocoque A
    - Simple de réalisation, gratuit, rapide (5 minutes), spécificité > 95% et sensibilité > 90%
    - Indiqué : chez l’enfant > 3 ans, ou chez l’adulte (non indispensable si score de Mac Isaac = 0 ou 1)
    - Test positif : indication d’antibiothérapie
    Test négatif :
    - Sujet sans FdR de RAA => aucune indication d’antibiothérapie
    - FdR de RAA : atcd personnel de RAA ou âge de 5 à 25 ans avec atcds multiples d’angines à strepto A ou séjour en région d’endémie (Afrique, DOM-TOM) => culture
  2. Culture
    = gélose de sang, sans inhibiteur, incubation en 24-48h
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16
Q

Angine érythémateuse ?

A

= la plus fréquente :

  • Généralement d’origine virale, pouvant parfois inaugurer ou accompagner une maladie infectieuse (oreillon, grippe, rougeole, varicelle, poliomyélite…)
  • amygdales et pharynx congestifs
  • Peut constituer le 1er signe d’une scarlatine : fièvre à 40°, vomissement, aspect rouge vif du pharynx, des 2 amygdales et des bords de la langue, sans catarrhe rhinopharyngé => rechercher un début de rash scarlatineux (aux plis de flexion) et pratiquer un TDR
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17
Q

Angine érythémato-pultacée ?

A

= amygdales congestives avec présence d’un exsudat pultacé : gris jaunâtre, punctiforme ou en trainées, mince et friable, facilement dissocié, ne débordant pas la surface amygdalienne
- Germe : origine virale (dont mononucléose infectieuse), streptocoque A ou hémolytique non A, staphylocoque, pneumocoque, tularémie, toxoplasmose

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18
Q

Angine pseudo-membraneuse ?

A

= Fausse membrane : nacrées, extensives, pouvant déborder la région amygdalienne, voile et piliers
- Cause : MNI, diphtérie, staphylocoque, streptocoque, pneumocoque, CMV, VIH

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19
Q

Angine pseudo-membraneuse lors d’une mononucléose infectieuse ?

A
  • Angine prolongée, avec fausses membranes facilement décollables, en regard des amygdales, respectant la luette
  • ADP diffuses, splénomégalie, asthénie marquée, purpura du voile
  • Contexte : adolescent, adulte jeune, incubation de 4-6 semaines
  • Diagnostic : NFS (syndrome mononucléosique), cytolyse hépatique, MNI-test en 1ère intention, sérologie si MNI-test négatif
  • Evolution généralement bénigne, avec possible asthénie persistante
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20
Q

Angine pseudo-membraneuse lors de la diphtérie ?

A

= Corynebacterium diphteriae = bacille de Loeffler : BGP

  • Angine rapidement extensive, fausses membranes adhérentes et non dissociables, débordant les amygdales et envahissant la luette
  • Malaise, fièvre modérée, pâleur et asthénie inhabituelle, coryza unilatéral
  • Contexte : voyage en Europe de l’Est ou dans un pays en développement, sans immunité vaccinale ou immunodéprimé, incubation courte < 7 jours
  • Prélèvement de gorge et/ou de fausse membrane avec PCR (gène toxine)
  • Complication : Croup (laryngite) avec risque de détresse respiratoire, toxinique (myocardite, atteinte neurologique périphérique)
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21
Q

Traitement de l’angine pseudo-membraneuse lors de la diphtérie ?

A
  • Déclaration obligatoire et prophylaxie des cas contacts proches
  • Sérothérapie anti-toxinique puis vaccin (maladie non immunisante)
  • Associé : antibiothérapie par amoxicilline, isolement « gouttelette » pendant 1 mois
  • Eviction jusqu’à 2 prélèvements négatifs à 24h d’intervalle
22
Q

Angine ulcéro-nécrotique ?

A

= Ulcération, généralement unilatérale, profonde, recouverte d’un enduit nécrotique
=> Evoquer systématiquement : agranulocytose, hémopathie maligne et cancer ORL
- angine de Vincent
- chancre syphilitique

23
Q

L’angine de Vincent ?

A

= angine ulcéro-nécrotique
- Début insidieux chez l’adolescent/jeune adulte, tabagique, avec AEG
- Signes discrets : état subfébriles, discrète dysphagie unilatérale, fétidité de l’haleine
- Examen : enduit pultacé blanc-grisâtre, friable, recouvrant une ulcération atone, à bords irréguliers et surélevés, non indurée au toucher, ADP minimes
- Prélèvement de gorge : association fuso-spirillaire
- Point de départ bucco-dentaire fréquent : gingivite, carie, péri-coronarite
- TTT : amoxicilline, cs odonto avec panoramique =>
évolution bénigne en 8-10 jours

24
Q

Chancre syphilitique pharyngé ?

A
  • Ulcération unilatérale, sur une induration « en carte de visite », avec ADP satellite
  • Prélèvement de gorge avec examen à l’ultramicroscope : Treponema pallidum
  • Sérologie syphilitique (initiale et à J15) : VDRL+ à J15, TPHA+ à J10, FTA+ à J7
25
Q

Angine vésiculeuse ?

A

= Exulcération du revêtement épithélial, succédant à une éruption vésiculeuse fugace => toujours virale : entérovirus, coxsackie (herpangine), gingivostomatite herpétique

26
Q

Angine herpétique ?

A
  • Début brutal par une fièvre à 39-40° avec frissons et dysphagie douloureuse intense
  • Dans les 1ère heures : amygdales rouges vif, avec bouquets de petites vésicules hyalines, puis tâches blanches d’exsudait entourés d’une auréole rouge, confluant parfois en une fausse membrane à contour polycyclique
  • Herpès narinaire ou labial fréquemment associé
  • Evolution bénigne en 4-5 jours, sans complication ni séquelle : TTT symptomatique
27
Q

Herpangine ?

A

= Virus coxsackie du groupe A : chez le jeune enfant, bénigne

28
Q

Angine gangréneuse ou nécrosante ?

A

= Infection à germes anaérobies : exceptionnelle

- Survenant sur un terrain fragile : diabète, insuffisance rénale, hémopathie

29
Q

Traitement d’une angine non à strepto A ?

A
  • Antalgique, antipyrétique
  • Corticoïdes dans les formes sévères de mononucléose infectieuse à EBV
    => Seules les angines diphtériques, gonococciques ou les angines nécrotiques (angine de Vincent, angine de Ludwig) justifient une traitement antibiotique adapté
30
Q

Traitement d’une angine à strepto A ?

A

=> Accélère la disparition des symptômes et diminue la dissémination (contagiosité 24h VS 4 jours), chute le risque de suppuration locale et de complications post-streptococciques non suppuratives
- Indication : TDR positif ou culture positive après TDR négatif si FdR de RAA

En 1ère intention : Amoxicilline PO : 50 mg/kg/j chez l’enfant ou 2 g/j chez l’adulte pendant 6 jours

En cas d’allergie aux pénicillines
- Enfant : céfpodoxime pendant 5 jours
- Adulte : C2G orale = céfuroxime-axétil pendant 4 jours
ou C3G orale = céfpodoxime ou céfotiam pendant 5 jours

En cas d’allergie aux β-lactamines
- Azithromycine pendant 3 jours
- Clarythromycine ou josamycine pendant 5 jours
=> Avec culture pour antibiogramme si taux local de résistance > 10%

31
Q

Diagnostic différentiel d’une angine ?

A
  • Cancer de l’amygdale : ø signe infectieux, âge, unilatéral, induration profonde, saignement au toucher, ADP maligne
  • Zona pharyngien (nerf IX) : rare, éruption vésiculeuse unilatérale du voile, 1/3 supérieur des piliers et palais osseux
  • Aphtose : ulcération en coup d’ongle ou en pointe d’épingle, à fond jaunâtre, douloureuse
  • Eruptions bulleuses (rare) : pemphigus, maladie de Duhring-Broq…
  • Infarctus du myocarde : douleur amygdalienne unilatérale, examen de gorge normal
32
Q

Signes d’alerte d’une complication locale d’une angine ?

A
  • AEG
  • sepsis sévère
  • unilatéralisation des symptômes
  • trismus, torticolis
  • tuméfaction latéro-cervicale
  • inflammation cutanée
  • dyspnée
33
Q

Phlegmon péri-amygdalien : généralités ?

A

= Cellulite suppurée développée entre la capsule de l’amygdale et la paroi pharyngée

  • fait suite à une angine à streptocoque ou à germe anaérobie
  • inaugurale dans 10% des cas
34
Q

Manifestations cliniques d’un phlegmon péri-amygdalien ?

A
  • Fièvre, douleur pharyngée à prédominance unilatérale, otalgie réflexe, odynophagie
  • Trismus, voix pharyngée (de « patate chaude »), hypersalivation
  • ADP cervicales satellites quasi-systématiques
  • Elargissement important du pilier antérieur du côté atteint
  • Luette : oedématiée, en « battant de cloche », déviée du côté opposé
    => Phlegmon antérieur : bombement prédominant au pôle supérieur du pilier antérieur
    => Phlegmon postérieur (plus rare) : bourrelet vertical, blanchâtre, oedématié du pilier postérieur, habituellement sans trismus
35
Q

Examens complémentaires en cas de phlegmon péri-amygdalien ?

A
  • Ponction à l’aiguille fine ou drainage évacuateur de la collection suppurée : bactériologie
  • TDM cervico-facial injecté seulement si ponction non contributive (ne ramenant pas de pus)
36
Q

Traitement d’un phlegmon péri-amygdalien ?

A

=> En ambulatoire : possible chez l’adulte, seulement si alimentation orale possible et si la ponction à l’aiguille fine ou le drainage évacuateur a permis de ramener du pus
=> Hospitalisation : systématique chez l’enfant ou si échec/CI à la PEC ambulatoire chez l’adulte

  • Augmentin® pendant 10 jours : par voie orale ou IV avec relai oral
  • Allergie à la pénicilline : - C3G + métronidazole ou clindamycine IV avec relai oral par clindamycine ou pristinamycine
  • Dose unique de corticoïdes : soulagement de la douleur et du trismus
  • Antalgique/antipyrétique
  • Prévention de la déshydratation par perfusion si voie orale impossible
  • Amygdalectomie = Indiquée en cas de forme récidivante
37
Q

Infection rétro-pharyngée et rétro-stylienne ?

A

= Adénite, s’observant le plus souvent chez l’enfant (régression des ganglions rétro-pharyngés et rétro-styliens vers 7 ans), dans les suites d’une rhinopharyngite ou d’une angine
- Signe de rhinopharyngite (fièvre, rhinorrhée, odynophagie, toux) chez un enfant < 7 ans
- Apparition : torticolis, dyspnée, hypersialorrhée, tuméfaction latéro-cervicale haute mal limitée
- Examen : tuméfaction médiane ou latérale rétro-amygdalienne de la paroi pharyngée
=> PEC urgente :
- TDM cervico-facial + thoracique haut injectée
- Hospitalisation en centre spécialisé pour prise en charge chirurgicale adaptée

38
Q

Infection pré-stylienne ?

A

= La plus fréquente chez l’adulte et l’adolescent, d’origine dentaire ou amygdalienne
- Contexte d’angine ou de phlegmon péri-amygdalien chez un adulte
- Trismus, sialorrhée, tuméfaction latéro-cervicale haute parotidienne et sous-mandibulaire
=> Rechercher une comorbidité associée chez l’adulte : diabète, cancer surinfecté
=> PEC urgente :
- TDM cervico-facial + thoracique haut injectée
- Hospitalisation en centre spécialisé pour prise en charge chirurgicale adaptée

39
Q

Cellulite cervicale extensive ?

A

= Infections des espaces celluleux, zones tissulaires graisseuses séparent les fascias
- Diffusion rapide de l’infection aux régions parotidiennes, sous-mandibulaire, rétro-stylienne puis rétro-pharyngée et médiastinale
- Stade : pré-suppuratif (inflammation intense) puis suppuratif (abcès)
=> PEC urgente :
- TDM cervico-facial + thoracique haut injectée
- Hospitalisation en centre spécialisé pour prise en charge chirurgicale adaptée

40
Q

Adénite cervicale suppurative ?

A

= Adéno-phlegmon latéro-cervical : suppuration d’un ganglion lymphatique jugulo-carotidien
- Apparition : torticolis douloureux, empâtement cervical profond, syndrome fébrile

  1. Forme non compliquée (majorité des cas)
    => Prise en charge en ambulatoire, sans bilan complémentaire
    - Antalgique/antipyrétique
    - Antibiothérapie orale : Augmentin® pendant 10-14 jours
    - En cas d’allergie : métronidazole + pristinamycine (> 6 ans) ou macrolide (< 6 ans)
    - Réévaluation à 48-72h, généralement évolution favorable en 2-3 jours
  2. En l’absence d’amélioration à 48-72h
    => Hospitalisation et recherche d’une collection
    - Clinique : érythème cutané (fait craindre une fistulisation), masse fluctuante
    - Bilan : échographie ou TDM cervical injecté + ponction aspirative
41
Q

Syndrome de Lemierre ?

A

= Complication septicémique, principalement d’une angine de Vincent (BGN anaérobie, saprophyte) ou de toute infection ORL ou odontologique chez un patient immunocompétent : rare, grave

  • Thrombophlébite septique d’une veine jugulaire interne ou d’une autre veine céphalique
  • Emboles septiques : pulmonaires, voire ostéo-articulaires, hépatiques ou rénaux
42
Q

Complication d’une angine strepto A : la glomérulonéphrite ?

A

= Oedémateuse ou hématurique, survenant 10 à 20 jours après une angine à streptocoque A
- Evolution : généralement favorable chez l’enfant, risque d’insuffisance rénale, surtout chez l’adulte

43
Q

Complication d’une angine strepto A : clinique du RAA ?

A

= 15 à 20 jours après une angine à strepto A : de façon brutale (polyarthrite) ou insidieuse (cardite)

  1. Articulaire
    - Polyarthrite mobile, migratrice, asymétrique des grosses articulations
    - Forme plus discrète : arthralgie, mono-arthrite
    - Dure environ 1 mois, disparaît sans séquelle
  2. Cardiaque
    = Plus fréquent chez le sujet jeune : élément pronostique essentiel
    - Endocardite : Insuffisance mitrale (plus souvent) et/ou aortique, rétrécissement aortique et/ou mitral plus tardif
    - Myocardite : insuffisance cardiaque, trouble du rythme, repolarisation et conduction
    - Péricardite (peu fréquente) : douleur précordiale, frottement péricardique, augmentation volume de la silhouette cardiaque, trouble de repolarisation
  3. Cutanée
    - Nodosités de Meynet (exceptionnelles) : sous-cutanées, fermes, indolores, de quelques mm à 2 cm, en regard des surfaces osseuses et des tendons, surtout des coudes, genoux, poignets, chevilles, persistant 1 à 2 semaines
    - Erythème marginée : macules rosées, non prurigineuses, à la racine des membres et sur le tronc, fugace
  4. Neuro
    - Chorée de Sydenham : mouvements involontaires, désordonnés, anarchiques, diffus, bilatéraux, d’apparition tardive (après plusieurs poussées inflammatoires)
44
Q

Examens complémentaires en cas de RAA ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique
  • Infection à streptocoque A : prélèvement de gorge pour culture, dosage des Ac anti-streptolysine O (ASLO) ou anti-désoxyribonucléase B (ASDOR)
45
Q

Traitement d’un RAA ?

A
  • Syndrome post-streptococcique majeur : repos au lit pendant 3 semaines, corticothérapie (limite les remaniements valvulaires) et benzathine-pénicilline (pénicilline V)
  • Syndrome post-streptococcique mineur : salicylé et benzathine-pénicilline
  • Antibioprophylaxie dès la fin du TTT curatif : benzathine-pénicilline IM toutes les 3-4 semaines (macrolide si allergie) pendant 5 ans (forme majeure) ou 1 an (forme mineure)
46
Q

Amygdalite chronique de l’enfant ?

A

= 2ndr à une perturbation immunologique locale lors des 1ère années de vie, favorisée par les antibiotiques

  • Angines à répétition, souvent blanches, prolongées, avec ADP importantes et asthénie durable
  • Etat inflammatoire permanent des amygdales : dure, atrophique ou molle, avec issue à la pression d’un liquide louche/purulent, syndrome inflammatoire et ADP cervicales sous-angulo-maxillaires chroniques
  • Evolution chronique : gêne au développement staturo-pondéral, retard scolaire par absentéisme, complication loco-régionale = naso-sinusienne, otite, trachéo-bronchique
  • TTT : amygdalectomie
47
Q

Amygdalite chronique de l’adulte ?

A

= Réaction fibro-cicatricielle importante des amygdales, chez un sujet volontiers anxieux ou avec un RGO
- Symptomatologie locale : dysphagie unilatérale intermittente avec otalgie, mauvaise haleine, crachats de fragments caséeux fétides, toux irritative, sans signes infectieux généraux
- A l’examen : amygdales petites, enchatonnées dans les piliers, sièges de cryptes emplies de caséeum, de
noyaux cicatriciels et de kystes jaunâtres
- TTT : gargarisme, pulvérisation superficielle au laser, radiofréquence, cryothérapie, amygdalectomie

48
Q

Diagnostic différentiel d’une amygdalite chronique de l’adulte ?

A
  • Pharyngite chronique (diabète, goutte, allergie, affection digestive, mycose, médication atropinique au long cours (anti-hypertenseur, tranquillisant…)
  • Paresthésies pharyngées (manifestations phobiques chez un patient anxieux, névrotique)
  • Cancer amygdalien en début d’évolution
49
Q

Indications d’amygdalectomie ?

A
  1. Hypertrophie amygdalienne :
    - Troubles respiratoires obstructifs (SAOS…)
    - Trouble de la déglutition (dysphagie aux gros morceaux)
    - Difficultés de phonation (voix oropharyngée)
    - Trouble du développement oro-facial (amygdales rétrobasilinguales)
  2. Infection :
    - Angine récidivante > 3/an pendant 3 ans ou 5/an pendant 2 ans ou chronique > 3 mois
    - Phlegmon péri-amygdalien récidivant ou abcès para-pharyngé (à chaud)
    - Syndrome de Marshall (fièvre périodique)
    - Syndrome post-streptococcique d’une angine à strepto A (hors glomérulonéphrite)

3.Tuméfaction amygdalienne unilatérale suspecte de malignité

50
Q

CI relative et complications de l’amygdalectomie ?

A
  • Trouble de la coagulation, fentes palatines ou divisions sous-muqueuses (risque d’insuffisance vélaire)

Complication :

  • Hémorragie par chutes d’escarres : immédiate ou retardée, imposant une hospitalisation
  • Dysphagie douloureuse : fréquente, avec risque de déshydratation