Cours 7 - Cauchemars: évaluation, contenu, corrélats et traitement Flashcards

1
Q

À quoi faisait référence l’une des premières définitions des cauchemars par Ernest Hartmann?

A

Un cauchemar se définit comme un rêve long et effrayant qui finit par réveiller le rêveur (renferme 3 caractéristiques)
• il s’agit d’une définition utilisée par d’autres chercheurs
• mais certains chercheurs n’emploient pas le critère relatif au réveil du dormeur
• d’autres encore ne fournissent pas de définition de ce phénomène, ou ils laissent aux participants le soin de définir eux-mêmes les cauchemars

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2
Q

Dans la conceptualisation de Hartmann, quel est l’utilité d’utiliser le critère d’éveil?

A

Hypothèse : on pense que des gens se réveillent lorsqu’ils font un cauchemar à cause de l’extrême intensité des émotions ressenties.
Réveil = une mesure de l’intensité du cauchemar

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3
Q

Cependant, lorsqu’on regarde la littérature clinique sur les cauchemars, quelles en sont les critiques sur l’hypothèse de Hartmann qui dit que le réveil est une mesure de l’intensité du cauchemar?

A
  • même les rêves les plus désagréables (++ troublant) n’amènent pas forcément le dormeur à se réveiller
  • moins du quart des patients souffrant de cauchemars chroniques déclarent qu’ils se réveillent “toujours” lorsqu’ils font un cauchemar
  • certains mauvais rêves ont une intensité émotionnelle égale ou supérieure à celle qui est associée en moyenne aux cauchemars
  • seuils d’éveils? (certaines personnes ont différents seuils d’éveil p/r aux autres dépendamment des stades dans lequel ils sont. Si on fait jouer des stimuli auditifs pour réveiller les personnes en labo, certains se réveillent bcp plus facilement que d’autres)
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4
Q

Indépendamment du critère du réveil, qu’elle est la caractéristique des cauchemars qui revient presque toujours? Quels en sont les contre-arguments?

A

Indépendamment du critère du réveil, les cauchemars ont presque toujours été définis comme des rêves effrayants.
• une proportion significative de participants ne mentionnent pas la peur parmi les principales émotions ressenties lors des cauchemars
• jusqu’à 30 % des cauchemars contienne des émotions autres que la peur — par exemple le dégoût, la colère et la tristesse

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5
Q

Les chercheurs qui étudient les phénomènes des cauchemars ont été amené à utilisé 3 termes, lesquels?

A

• Cauchemars : Des rêves perturbants (caractérisés par des imageries troublantes et des émotions négatives intenses) dont le contenu déplaisant cause le réveil.
• Le critère du réveil peut permettre de distinguer les cauchemars des mauvais rêves (rêve très troublant qui ne réveille pas le
dormeur)
• Rêves dysphoriques : mauvais rêves + cauchemars (plus large/général)

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6
Q

Une autre problématique du fait de ne pas bien définir ce qu’est un cauchemar, concerne la distinction entre les cauchemars et les terreurs nocturnes. Définir ce que sont les terreurs nocturnes.

A

Terreurs nocturnes: des éveils partiels qui s’accompagnent d’un cri perçant ou de pleurs soutenus, d’une activation du système nerveux autonome et de manifestations comportementales de peur intense. (différences, p/r rapport aux CM, au niveau neurobiologique, au niveau de l’expérience subjective et au niveau des corrélats psychologiques associés à ce phénomène)

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7
Q

Quand surviennent les cauchemars au cours de la nuit? Et les terreurs nocturnes?

A

Les cauchemars surviennent principalement en SP et en fin de nuit lorsque les périodes de SP sont plus longues vs Les terreurs nocturnes surviennent en début de nuit et en sommeil lent profond (N3).
Diapo 7

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8
Q

Comparer un enfant qui se réveille d’une terreur nocturne d’un enfant qui se réveille d’un cauchemar.

A
  1. L’enfant qui fait une terreur nocturne :
    • reste très agité, confus et inconsolable
    • une fois l’épisode terminé, se souvient rarement d’un contenu onirique au-delà d’une scène ou d’une image statique (pas de récit narratif élaboré)
    • peut souffrir d’amnésie rétrograde complète
  2. En contrepartie, l’enfant qui se réveille après un cauchemar :
    • peut facilement être consolé par le parent
    • est rapidement orienté dans le temps et l’espace
    • se souvient habituellement d’un contenu onirique relativement élaboré
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9
Q

Quelle est la prévalence des cauchemars?

A
  • jusqu’à 50% des enfants font des cauchemars de façon intermittente (pic entre 6-10 ans); la fréquence diminue ensuite progressivement jusqu’à l’âge adulte
  • 1 - 4% des adolescents (1 par semaine)
  • 2 - 6% des étudiants adultes (1 par semaine)
  • 8 - 30% des étudiants adultes (1 par mois)
  • 5 - 8% des adultes (« problème avec les cauchemars »)
  • 7 - 50 % des populations cliniques
  • sondage auprès de 4000 médecins: 4% des patients
  • 85% des adultes: 1 ou plus par année
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10
Q

Comment est-ce que la fréquence des cauchemars (CM) a-t-elle presque toujours été évaluée?

A

Presque toujours été évaluée en demandant aux sujets d’indiquer rétrospectivement s’ils en avaient fait (par mois, dernière année, « souvent » etc)

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11
Q

Une des 1ères études à vouloir évaluer la fréquence des CM de façon prospective et été faite par qui et qu’ont-ils fait?

A

Wood and Bootzin (1990) ont évalué la fréquence des CM de leurs sujets en leur demandant de tenir quotidiennement un journal de rêves (2 semaines).
• les étudiants ont aussi estimé le nombre de CM qu’ils avaient eu au cours de la dernière année et du dernier mois.
Ils ont comparé leurs résultats avec ceux dont la fréquence était évaluée de façon rétrospective.

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12
Q

Qu’ont trouvé Wood et Bootzin après avoir comparé leurs résultats sur la fréquence prospective vs rétrospective des CM?

A
  • les évaluations rétrospectives sous-estimaient la fréquence des cauchemars par un facteur de 2,5
  • Conclusion: les cauchemars sont plus courants que ce que révèlent les évaluations rétrospectives
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13
Q

Dans les études subséquentes, quelles étaient les faiblesses méthodologiques de l’étude menée par Wood et Bootzin qui ont été corrigées?

A
  • utilisation du journal de rêves durant un mois (au lieu de 2 semaines, car moins représentatif pour l’année complète)
  • demander aux participants de noter tous les rêves dont ils se souviennent (vs uniquement les cauchemars)
  • serait bien de ramasser des données pour les rêves agréables (p. ex. rêver de voler) de même que pour les rêves troublants
  • la fréquence des cauchemars et celle des mauvais rêves traitées séparément
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14
Q

La sous-estimation importante de la fréquence des cauchemars et des mauvais rêves pourrait-elle s’expliquer simplement par le fait que les gens se souviennent d’un plus grand nombre de rêves lorsqu’ils les notent dans un journal?

A

Ça peut jouer un rôle.
La fréquence des rêves remémorés par les sujets selon leur journal de rêves est d’environ 15% supérieure à celle estimée rétrospectivement.
La fréquence des cauchemars et des mauvais rêves = de 53% à 162% supérieure.

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15
Q

Vrai ou faux? Le contenu des cauchemars est très peu étudié malgré l’intérêt voué à ce type de rêve.

A

Vrai, aucune analyse du contenu des CM/MR avec les instruments de cotation largement utilisés pour les rêves (p.ex., le système de cotation de Hall & Van de Castle)

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16
Q

Quelles sont les limites importantes des quelques études existantes?

A
  • limité au contenu thématique
  • définition du CM variable
  • mesures rétrospectives (questionnaire ou entrevue)
  • mesure de la prévalence à vie plutôt que fréquence des divers contenus
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17
Q

Quelles sont les limites lorsqu’on essaie d’étudier le contenu des cauchemars?

A
  • études « questionnaires » : forte prévalence pour les thèmes de la chute, de la poursuite / agression, et de la paralysie ou de la mort, mais ces résultats sont probablement biaisées.
  • d’une part, ces études demandent normalement aux participants de se souvenir d’un cauchemar récent …
  • étant donné la fragilité de notre mémoire à long terme des rêves, la plupart des personnes finissent par rapporter un cauchemar particulièrement intense, inhabituel ou saillant, datant souvent de plusieurs années ou décennies
  • les cauchemars ayant pour thème la poursuite et la mort correspondent certainement à cette description !
  • de plus, les cauchemars ayant pour thème la chute ou la paralysie sont très probablement dus à d’autres parasomnies courantes…
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18
Q

Expliquer l’étude faite à l’UdeM qui s’intéressait aux rêves et aux différentes facettes du sommeil.

A

• plus de 500 participants recrutés parmi la population générale
• étude sur les rêves et le sommeil
• journaux de rêves de type narratif (2 à 5 sem.)
• participants devaient identifier leurs CM et MR selon des définitions fournies (critère d’éveil) (ont leur avait donné des déf très claires des différences entre cauchemars, terreurs nocturnes et parasomnies)
• Contenu thématique : catégorisation de 12 thèmes développée empiriquement (max. 2 thèmes/rêve)
• Émotion principale: question ouverte puis catégorisation selon 7 émotions
• Intensité émotionnelle sur échelle de 1 à 5
• Échelles de Hall & Van de Castle: interactions amicales, interactions agressives, succès, échecs, chances, malchances
• Bizarrerie : Rationality & Everydayness Scales
• Fin du rêve: négative, dénouement partiel, dénouement complet
Résultats:
• au total: 9796 rêves, dont 281 CM (2,8%) et 1016 MR (10,4%)
• maximum de 2 CM et 2 MR /participant (pour ne pas biaiser les résultats avec les participants qui en rapportaient bcp)
• échantillon final de 253 CM et 431 MR provenant de 331 participants (55 H, 275 F, âge m = 32,4 ± 14,8 ans)
Diapos 18-21

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19
Q

Pour finir avec l’étude de l’UdeM, comparé les résultats obtenus entre les CM et les MR.

A

CM
• + de thèmes reliés à des menaces à l’intégrité physique (agressions, poursuite, force maléfique)
• étendue de thèmes plus restreinte (1/2: agression)
• + intenses émotionnellement
• + associés à la peur
• + bizarres
MR
• + de thèmes reliés à des menaces à l’intégrité psychologique (conflits)
• plus grande étendue de thèmes
• - intenses émotionnellement
• plus grande étendue d’émotions
• - bizarres
Appui à l’idée que les CM représentent une expression plus rare et plus sévère du même phénomène que les MR

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20
Q

Pourquoi retrouve-t-on ces thématiques dans les CM et les rêves? Certaines thématiques reviennent souvent…

A

de même que les films et les pièces de théâtre abordent souvent des thèmes d’importance humaine universelle, nos rêves sont souvent centrés sur des thèmes communs : être poursuivi ou en retard, ne pas être préparé pour un examen, s’envoler, tomber malade, mourir ou découvrir quelque chose de merveilleux
• et comme pour nos préférences cinématographiques, le genre d’histoires que le cerveau choisit de se raconter en rêve dépend également des contenus thématiques auxquels nous, en tant qu’individus, nous identifions le plus fortement (qui nous parlent)
• C’est probablement la raison pour laquelle les adultes sont plus susceptibles d’être confrontés à des voleurs, des personnages obscurs, tandis que les enfants sont poursuivis par des monstres et des sorcières.
• C’est peut-être aussi la raison pour laquelle les thèmes impliquant des conflits interpersonnels sont généralement plus fréquents dans les mauvais rêves et les cauchemars des femmes, tandis que les thèmes des catastrophes, des calamités et de la guerre se retrouvent plus souvent dans ceux des hommes.

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21
Q

Qu’est-ce que les cauchemars idiopathiques?

A

les cauchemars idiopathiques (ceux qui n’ont pas de cause évidente) sont fréquents, la plupart des gens en faisant au moins quelques-uns chaque année

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22
Q

Quel est le pourcentage de cauchemars “cliniquement significatifs” (1x et +/sem) sont rapportés par la population adulte? Quelles sont les caractéristiques associées?

A
  • les cauchemars « cliniquement significatifs », qui surviennent généralement au moins une fois par semaine, sont rapportés par environ 4-5 % de la population adulte
  • CM sont plus fréquents chez les F que chez les H (15-16 ans) (les F ont plus de troubles d’anxiété et de dépression qui eux, sont plus reliés aux cauchemars, elles ont + d’intérêts envers les rêves donc pt un biais de rappel, et enfin, pt que les H font autant de CM que les F, mais sont moins ouverts à en parler/partager)
  • sont associés à une série de conditions, notamment l’insomnie, la dépression, mauvaise adaptation psychosociale et des idées suicidaires
  • mais les cauchemars se produisent également chez des personnes avec un bon bien-être psychologique
  • Donc d’où viennent ces rêves et pourquoi sont-ils si fréquents ?
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23
Q

Vrai ou faux? Il y a probablement autant de croyances sur l’origine des CM que sur la nature et la fonction des rêves en général

A

Vrai

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24
Q

Quelles étaient les 1ères explications des CM et quelles en sont les explications contemporaines?

A
  • premières explications centrées sur l’idée de visites de démons, de fantômes ou d’autres mauvais esprits
  • explications contemporaines: le stress, les conflits non résolus, l’adversité de la petite enfance, la génétique et les personnalités « sujettes aux cauchemars »
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25
Q

Pour compliquer les choses encore plus, quelles étaient les différentes explications des CM proposé par certains chercheurs?

A

• les cauchemars remplissent une fonction biologique
• d’autres pensent qu’ils reflètent une défaillance de la fonction normale des rêves ou du sommeil
• d’autres encore les considèrent comme n’ayant aucun lien avec quelque fonction biologique que ce soit!
*Donc les chercheurs ne s’entendent pas.

26
Q

Par quoi peuvent s’expliquer les nombreuses divergences quant à l’explication des CM par plusieurs chercheurs?

A

• ces divergences peuvent s’expliquer (en partie) par l’hétérogénéité des cauchemars
• pour un même individu, les CM peuvent être aigus et intermittents, chroniques et récurrents, ou avec des contenus variables
• ils peuvent apparaitre pendant l’enfance, l’adolescence ou l’âge adulte, peuvent présenter la même émotion primaire (comme l’impuissance) à chaque fois ou montrer une gamme d’émotions
• ils peuvent causer une détresse diurne importante et entraîner des comportements d’évitement du sommeil qui conduisent parfois à une insomnie chronique, ou elles peuvent être perçues comme sans conséquence et n’ayant que peu d’impact sur le fonctionnement quotidien
Donc, certains des facteurs évoqués pour expliquer les cauchemars ne jouent probablement un rôle que dans certains cauchemars, vécus par certaines personnes, et seulement une partie du temps.

27
Q

Il y a plusieurs résultats incongruents entre le stress et les cauchemars. Qu’est-ce qui pourrait en être la cause?

A

Le concept de stress est très large. Les facteurs de stress peuvent prendre de nombreuses formes. Et tout le monde ne réagit pas de la même manière à un facteur de stress donné; explique en partie pourquoi certaines personnes font des cauchemars en période de stress, alors que d’autres, exposées au même facteur de stress, n’en font pas.
• les marqueurs biologiques de la réaction au stress, tels que les niveaux de cortisol, peuvent différer considérablement de notre « impression subjective » du stress
• nos réactions neurobiologiques au stress - par opposition à notre perception subjective de ce stress - jouent probablement aussi un rôle dans quand nous faisons des cauchemars
• de plus, notre sensibilité « innée » aux facteurs de stress - tant expérientiels que biologiques - est partiellement contrôlée par notre génétique
• une étude sur les CM de plus de 3 500 paires de jumeaux identiques a révélé des variantes génétiques associées aux cauchemars des enfants et des adultes (mais la manière dont ces gènes interagissent avec les facteurs environnementaux pour influencer l’apparition des CM demeure inconnu)
• les cauchemars sont communs, à multiples facettes, et le produit d’une interaction complexe entre plusieurs facteurs psychologiques et biologiques

28
Q

Quels sont les différents facteurs de stress pouvant influencer les CM?

A
  • aigus (exposition à la guerre, à des catastrophes naturelles)
  • expérimentaux (montrer à des sujets des films troublants ou leur faire passer un test “d’intelligence” avant de s’endormir)
  • émotionnels (perte de travail, divorce, décès d’un être cher),
  • sociaux (conflits interpersonnels, solitude, inquiétudes concernant des amis ou des collègues)
  • tracas quotidiens (être surmené, pris dans la circulation, égarer fréquemment des clés etc), qui peuvent tous s’accumuler au fil des semaines, des mois, voire des années
29
Q

Les projets de recherche au CRIPCAS visent l’identification des symptômes suggérant une histoire d’abus chez les enfants et les adultes. Quels en sont leurs 2 principaux objectifs?

A

a) meilleure compréhension de la relation entre une histoire d’abus et le contenu des cauchemars
b) évaluer l’hypothèse qu’une analyse quantitative du contenu des cauchemars peut être utilisée pour différencier les victimes d’abus sexuels, des victimes d’abus physiques, des individus n’ayant pas signalé d’abus

30
Q

Comment peuvent être les cauchemars associés au TSPT?

A
  • les cauchemars qui sont liés au trauma d’origine
  • les cauchemars récurrents
  • les cauchemars épisodiques: re-vivre l’événement traumatique (comme des flashbacks)
  • pas tous les cauchemars TSPT sont des répétitions de l’événement traumatique (le contenu de ces CM vont souvent évoluer dans le temps)
31
Q

L’émergence et la fréquence des CM (reliés au trauma) peuvent être médiées par deux types de variables, lesquelles?

A

variables reliées au trauma
• la sévérité du trauma
• le degré d’exposition au trauma
• la quantité de temps qui s’est écoulé entre l’investigation et l’occurrence du trauma original (habituellement, après la phase aigüe de l’exposition au trauma, les victimes tendent à avoir moins de cauchemars.)
variables reliées à l’individu
• la réaction psychologique au trauma (ex. la détresse et le niveau d’anxiété)
• les psychopathologies
• les caractéristiques de la personnalité

32
Q

Quel est le lien entre la noradrénaline et les CM associés au TSPT?

A

la production de noradrénaline chute de 75 % pendant le sommeil chez les sujets en bonne santé, mais elle augmente de 25 % chez les personnes souffrant de TSPT
• des niveaux élevés de noradrénaline empêchent le développement d’un sommeil paradoxal pleinement fonctionnel et empêchent ainsi la suppression normale de la répétition de mémoires épisodiques.
• les niveaux élevés de noradrénaline limitent également la capacité du cerveau à rechercher et explorer des associations faibles pendant les rêves en SP ; cela limite ou bloque la capacité su cerveau à intégrer l’événement traumatique dans des réseaux associatifs plus larges, intégration nécessaire pour « guérir » d’une expérience traumatique

33
Q

Qu’est-ce qui est un prédicteur du développement d’un TSPT?

A

Le fait d’avoir des « cauchemars réplicatifs » à la suite d’une expérience traumatique
• Aussi, la représentation répétée de souvenirs liés à un traumatisme dans les cauchemars est associée à des symptômes de TSPT diurnes plus graves et plus chroniques.

34
Q

De nombreuses formes d’évolution de la mémoire dépendantes du sommeil sont compromises, en particulier celles qui dépendent du sommeil paradoxal, lorsqu’on souffre de TSPT. Élaborer.

A
  • atténuation des réactions émotionnelles lors du rappel des souvenirs
  • intégration de nouveaux souvenirs avec des souvenirs plus anciens et connexes
  • extraction de l’essentiel des souvenirs
  • explorations pour mieux comprendre les possibles interprétations et utilisations des souvenirs
  • Toutes ces fcts sont affectées de façon négative qui ont des répercussions sur notre b-ê psycho et à gérer les events difficiles.
35
Q

Vrai ou faux? Mais la neurobiologie du SP et des rêves est trop complexe pour être décrite uniquement en termes de succès ou d’échec (le traitement des souvenirs peut se faire par coups et avec plus ou moins d’efficacité).

A

Vrai, certains cauchemars post-traumatiques présentent
• des éléments déformés du traumatisme
• représentent l’événement traumatique de manière métaphorique
• ou rejouent les mêmes émotions pénibles vécues au moment du traumatisme (par exemple, la terreur, le chagrin, l’impuissance) sans référence directe à l’événement traumatique réel

36
Q

En ce qui concerne le rétablissement des traumatismes, qu’est-ce qui tendent à coïncider avec les améliorations cliniques de l’humeur générale et du fonctionnement quotidien?

A

Les changements positifs dans le contenu des cauchemars liés au traumatisme, avec le temps.
• les cauchemars TSPT présentent un continuum de reproduction lié au traumatisme et au degré de fonctionnement du cerveau en sommeil / rêve
• ces changements dans le contenu du rêve peuvent améliorer la réaction post-traumatique et servir d’indicateurs du progrès clinique chez les victimes de trauma

37
Q

Donner des exemples de changements positifs dans le contenu des CM liés au traumatisme.

A

par exemple, diminution de la fréquence et de l’intensité des éléments de réplication, augmentation des représentations métaphoriques de l’événement traumatique, intégration accrue des événements de la vie quotidienne dans les rêves rappelés

38
Q

Toutefois, gardons en tête qu’on oublie la majorité de nos rêves. Peut-il y avoir aussi un certain travail positif dans ces rêves qu’on ne se rappelle pas?

A

Oui, il est possible qu’il y ait tout de mm une intégration des éléments du traumatisme, de présenter des éléments, de diminuer des émotions, toutes sortes de processus oniriques qui prennent place lors du sommeil, dont on ne se souvient pas, mais qui quand mm, font un travail dans la mm direction que les rêves dont on se souvient.

39
Q

Est-ce qu’il y a une relation entre les cauchemars et la psychopathologie?

A

Oui, mais les corrélats ne sont pas clairement définis
• une grande partie de la recherche effectuée jusqu’ici sur les CM visait à étudier la relation entre la psychopathologie et la fréquence des CM
• bien que la plupart des études aient révélé une relation entre ces deux variables, ce n’est pas toujours le cas (pas un seul patron ou corrélat psychologique des cauchemars)
*Car la psychopathologie varie énormément et la façon dont on mesure la fréquence des CM (corrèle de façon différente avec une mm variable dépendamment de la façon dont on mesure la fréquence (ex: anxiété))
• ici aussi, la question des mesures des cauchemars est aussi
importante
• critère fixé pour déterminer quels sujets feraient partie du groupe « cauchemars fréquents » ; seuils d’inclusion sont souvent arbitraires, varie d’une étude à une autre
• le phénomène du cauchemar n’est pas toujours défini de la même manière

40
Q

Vrai ou faux? La corrélation entre la fréquence des CM et les mesures de psychopathologie (dépression, anxiété, névrotisme) est plus faible que celle impliquant les mauvais rêves et les mesures de psychopathologie.

A

Faux, est plus forte. Les individus qui font des mauvais rêves fréquents ont un niveau de bien-être peu élevé, mais celui-ci est encore plus bas chez les gens qui font des cauchemars

41
Q

Quelles sont les relations entre les CM et les mauvais rêves?

A
  • presque toutes les personnes qui rapportent faire souvent des cauchemars font fréquemment des mauvais rêves aussi.
  • certains individus déclarant faire fréquemment des mauvais rêves ne font pas de cauchemars.
  • suggère que les cauchemars représentent une manifestation un peu plus rare — et plus sévère — d’un même phénomène
42
Q

Qu’est-ce qui en est des corrélats entre les CM et les pensées suicidaires?

A
  • lien entre rêves dysphoriques et pensées suicidaires bien établi dans les populations cliniques adultes
  • Les cauchemars = problème de sommeil le plus lié au risque suicidaire parmi des gens ayant déjà tenté de se suicider (donc c’est un bon prédicteur de récidive)
  • résultats similaires chez les adolescents
  • trouver des corrélats que l’ont pourrait utiliser cliniquement pour cibler les jeunes à risque est d’autant plus utile que les jeunes ont de la difficulté à répondre aux questions sur le suicide surtout si la confidentialité ne leur ait pas garantie
43
Q

Une autre variable qui est de plus en plus étudiée est la détresse liée aux cauchemars. Qu’en est-il?

A

• mesure alternative (indépendamment) à la fréquence des cauchemars et/ou mauvais rêves; sans ou avec critère de réveil
• corrélé avec les mesures typiquement associées avec le bien-être psychologique: anxiété, névrotisme, dépression, stress, etc.
• peut être considéré comme un trait de personnalité prédisposant certains individus à réagir fortement aux expériences émotionnellement négatives (ruminer par exemple)
Donc, ce n’est pas slmt la fréquence de CM qui a un impact sur notre bien-être mais la façon dont on y réagit.

44
Q

Nommer un autre facteur relié aux CM.

A

plusieurs médicaments augmentent la fréquence des cauchemars (bêta bloqueurs, neuroleptiques, benzodiazépines, anti- inflammatoires…)

45
Q

Vrai ou faux? Beaucoup de personnes souffrant de cauchemars chroniques pensent qu’elles ne peuvent rien faire contre ces rêves perturbants, si ce n’est peut-être éviter de dormir!

A

Vrai

46
Q

Comment pensait-on traiter les cauchemars auparavant?

A

Avant, on croyait que les CM étaient un symptôme de qqch d’autre, donc il fallait traiter le qqch pour que les CM s’en aillent. La psychothérapie visant à résoudre les conflits de la personne a traditionnellement été considérée comme le meilleur choix de traitement; aucun appui empirique pour cette approche.

47
Q

Cependant, il existe des techniques qui visent à traiter directement les CM, lesquelles?

A

• imagery rehearsal - thérapie par révision et répétition de l’imagerie mentale (RRIM) recommandée comme traitement de première ligne pour CM chroniques
• rêves lucides
• hypnose
• autres techniques de relaxation, désensibilisation, etc.
• traitements pharmacologiques
Diapo 44

48
Q

Quelles sont les composantes du RRIM (thérapie de révision et répétition par l’imagerie mentale)?

A
  • une composante éducative (mener le patient à considérer les cauchemars comme un phénomène qui peut être modifié et non comme un évènement incontrôlable)
  • 2e composante expose les principes de l’imagerie mentale, la met en pratique et l’applique aux rêves (outil pour travailler ses cauchemars)
  • choisir un cauchemar et rédiger un scénario modifié (ou par le dessin) lequel sera imaginé quelques minutes par jour à la maison.
49
Q

Donc décrire le processus du RRIM.

A
  • rédiger le cauchemar en changeant le contenu

* visualisation de nouveau scenario en maintenant un état de détente

50
Q

Quels sont les résultats de l’efficacité du RRIM?

A

RRIM - diminution des cauchemars dans un intervalle de 2 à 8 semaines suivant le début du traitement
• les taux de réponse à travers les études sont élevés (70 à 90%)
• réduction de 50% des cauchemars chez des femmes qui en avaient depuis plus de 20 ans; réponse complète au traitement (fréquence nulle de cauchemars) chez 23% des vétérans

51
Q

Quatre méta-analyses ont démontré l’efficacité de la RRIM dans l’amélioration de la fréquence des cauchemars, selon quels aspects?

A
  • leur intensité
  • la qualité du sommeil
  • l’insomnie
  • symptômes diurnes du TSPT
  • ainsi que des symptômes dépressifs et anxieux;
52
Q

L’efficacité du RRIM a été démontré auprès de quelles populations?

A
  • de la population générale
  • de victimes d’agression sexuelle
  • de militaires ou vétérans
  • patients avec ou sans diagnostic de TSPT
  • populations atteintes de divers troubles mentaux
  • Les résultats d’études cliniques menées chez les enfants (6-9 ans et 8-11 ans) montrent une diminution de la fréquence des cauchemars et de la détresse associée.
53
Q

Quels sont les mécanismes d’action de la RRIM?

A
  • cadre sécurisant (sentiment d’être pris en charge, volet éducatif, rencontre en groupe, etc)
  • espoir de « guérison »
  • rapporter ses rêves dysphoriques (le fait de le rapporter sur un papier, l’extérioriser a un effet bénéfique)
  • une augmentation du sentiment de contrôle (pour minimiser ses expériences oniriques)
54
Q

Selon l’étude de comment les femmes victimes d’agression sexuelle ont réécrit leurs cauchemars chroniques avec la RRIM, la réécriture des récits par ces femmes se caractérisait par la maîtrise du contenu du rêve selon différents niveaux, lesquels?

A

• comportementale (riposter ou vaincre un agresseur ou une autre menace)
• sociale (demander l’aide d’autres personnages du rêve)
• ou environnementale (changer l’environnement hostile du rêve pour un cadre non menaçant).
Ce faisant, elles ont créé de nouvelles associations au traumatisme que le « cerveau rêveur » peut utiliser comme tremplins dans son exploration d’autres voies associatives.
La réécriture de leurs cauchemars pendant l’éveil a également semblé changer la façon dont ces femmes réagissaient au cauchemar au fur et à mesure de son déroulement, poussant sa progression vers une voie plus adaptative.

55
Q

Quelles sont les caractéristiques du traitement des CM par les rêves lucides?

A

• la technique de familiarisation avec ses thèmes récurrents
• « se réveiller » face à son cauchemar
• « changer » le déroulement de scénario onirique
• développer une distance (en étant conscient du fait que c’est un rêve) personnelle permettant d’observer le cauchemar
• atténuation possible des émotions oniriques
*Bcp plus difficile à réaliser qu’on le pense. On peut perdre le contrôle dans le CM et celui peut devenir pire.

56
Q

Dans son livre “Rêves lucides et cauchemars: dialogue avec l’ennemi”, Laberge propose comment utiliser les rêves lucides pour traiter les CM. Que dit-il?

A
Devenir lucide durant le cauchemar et ensuite engager son « ennemi », lui poser des questions.
Exemple:
• Qui est tu?
• Qui suis-je?
• Pourquoi es-tu là?
• Que veux-tu de moi?
• Comment puis-je t’aider?
• Comment peux-tu m’aider?
Diapos 52-53
57
Q

Traitement par l’hypnose.

A

Hypnose: parfois efficace, surtout si contient une suggestion de changer le contenu onirique
Diapo 54

58
Q

Quels sont les traitements pharmacologiques pour les CM?

A

Prazosin: antihypertenseur
• très efficace avec les CM traumatiques (TSPT)
• niveaux élevés de noradrénaline (un neurotransmetteur similaire à l’adrénaline) dans le TSPT empêchent le développement d’un sommeil paradoxal pleinement fonctionnel
• bloquerait la réponse cérébrale à la norépinéphrine; normalise le sommeil paradoxal

59
Q

Nommer d’autres traitements des CM.

A
  • Les techniques de relaxation sont efficaces, surtout pour les cauchemars idiopathiques
  • la relaxation progressive des muscles
  • désensibilisation systématique
60
Q

Les CM sont associés à différents troubles du sommeil. Quels en sont les symptômes d’insomnie? Comment l’individu se porte-t-il après le traitement?

A
Symptômes d’insomnie
- + latence au sommeil
- +éveils nocturnes
- + micro-éveils
- + fatigue au lever
Après traitement
✓ endormissement plus rapide
✓ moins d’éveils nocturnes
✓ plus d’énergie au lever

Il ne faut pas oublier que le sommeil joue un rôle important dans l’adaptation émotionnelle, le traitement des souvenirs / apprentissages et la régulation affective.