Cours 9 - "L'interprétation" et l'utilisation clinique des rêves Flashcards

1
Q

Nommer des fausses idées sur l’interprétation des rêves que beaucoup de gens ont.

A
  • les rêves n’ont pas de sens
  • les rêves ne sont pas des objets d’intérêt scientifique
  • l’interprétation des rêves est réservée à la psychanalyse
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2
Q

Pourquoi beaucoup de gens ont ces fausses idées concernant l’interprétation des rêves?

A
  • mis à part les thérapeutes d’orientation psychanalytique, peu utilisent les rêves en thérapie
  • les rêves sont plus souvent amenés par le client que questionnés par le thérapeute (pensent que ça va intéressé le clinicien et que la discussion sur le rêve va aider la dynamique de la relation?)
  • une grande proportion de thérapeutes ne se sentent pas compétents pour travailler avec les rêves de leurs clients
  • par contre, les études démontrent un intérêt grandissant de la part des cliniciens concernant « l’interprétation » des rêves ou l’utilisation des rêves en thérapie
  • un nombre croissant d’études empiriques concernent les utilisations thérapeutiques et l’efficacité du travail sur les rêves (depuis les 15-20 dernières années)
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3
Q

Quelle est la distinction importante à faire concernant les rêves?

A

distinction importante entre les fonctions biologiques ou adaptatives du rêve (qui ont lieu pendant que nous rêvons) vs les « fonctions » personnelles du rêve lorsque nous les utilisons à l’éveil (incluant l’interprétation, la créativité ou l’amusement)

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4
Q

Pour quelles raisons le rêve n’est probablement pas un mécanisme qui a évolué pour son interprétation?

A

– on se souvient trop peu souvent de nos rêves
– très peu de ces rêves se font « interprétés »
– rêves des enfants, dans d’autres espèces, etc. (très peu de questions dans ces sphères là, ils ne se partagent pas leur contenus de leurs rêves)

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5
Q

Si on veut interpréter nos rêves, on peut commencer par se poser la question: Comment ne pas interpréter les rêves?

A

derrière chaque rêve se cache une « vraie » signification, et cette interprétation singulière peut être déchiffrée par des individus spécialement formés ou doués
– « Pouvez-vous me dire ce que ce rêve veut dire? »
– dictionnaire de rêves: « X veut dire Y » (suppose qu’il y a des significations universelles)
– exclure le rêveur du processus d’interprétation (il ne faut pas exclure le rêveur, il doit être inclut)
– les rêves, tout comme l’art, peuvent avoir de multiples significations (donc il n’y a pas de VRAIE signification)

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6
Q

Que signifie le terme terme “dreamwork”?

A

exploration du rêve en tant qu’effort collaboratif entre le thérapeute et le client

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7
Q

Quelles sont les différentes approches d’interprétation des rêves?

A

– Freudienne: le rêve exprime les désirs et conflits refoulés et inconscients
– Jungienne: les rêves sont structurés par les mythes, les archétypes, ainsi que l’inconscient personnel et collectif
– Existentialiste: continuité entre le contenu manifeste des rêves et la vie éveillé du rêveur
– Gestalt: les éléments du rêve sont des projections de différents aspects de la personnalité du rêveur
– approches centrées sur les émotions vécues dans le rêves ou sur les sensations corporelles vécues lorsque le rêve est raconté
– modèles contemporains qui intègrent les idées et méthodes de plusieurs écoles de pensée (ex: modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill)

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8
Q

Comment étaient les approches psychanalytiques sur l’interprétation des rêves?

A
  • l’association libre (méthode qui consiste pour le patient à nommer, sans se censurer, ce qu’évoque pour lui chaque élément du rêve) comme l’outil fondamental pour comprendre un rêve
  • faire le chemin inverse du travail du rêve, c.-à-d. du contenu manifeste au contenu latent.
  • l’analyste joue un rôle crucial en offrant sa propre interprétation du rêve basée sur sa compréhension de la dynamique du client
  • les psychanalystes tendent à obtenir différentes interprétations pour une même série de rêves
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9
Q

Quelles sont les principales étapes selon l’approche jungienne pour interpréter des rêves (la plus complexe)?

A

• les rêves ont une nature transparente, créative, et sont vus comme une expression directe de l’état psychique actuel
1. obtenir une description claire, précise et complète des détails du rêve (lieu, personnages, déroulement, émotions, etc.) puis examiner le contexte du rêve en relation avec la vie quotidienne de l’individu
2. amplifications des images de rêves (ont lieu à 3 niveaux):
• personnel: associations personnelles du rêveur à son propre rêve (pensées, émotions, souvenirs)
• culturel : sens donné à une image du rêve dans un contexte culturel donné (p. ex : noir = deuil)
• archétype : parallèles entre l’image d’un rêve et des mythes, contes de fées, littérature, histoire, religion (connecter le rêveur avec l’inconscient collectif)

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10
Q

Donc quels sont les principaux buts de l’approche jungienne concernant l’interprétation des rêves?

A

– découvrir les éléments « profonds » du rêve tout en ne s’éloignant pas trop du contenu manifeste du rêve
– mettre le rêve maintenant amplifié dans le contexte de la situation actuelle consciente du rêveur
– Jung proposait de se demander : qu’est-ce que le rêve tente de compenser?
– ne pas prendre le rêve comme une confirmation de ce que l’on sait déjà

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11
Q

Que disent les approches existentialistes sur l’interprétation des rêves?

A
  • Adler: continuité entre le contenu manifeste des rêves et les soucis et le style de vie du rêveur
  • encourage le client à relater son rêve dans les moindres détails en mettant l’emphase sur l’émotion (revivre le rêve dans « l’ici et maintenant »)
  • établir des parallèles entre le contenu du rêve et sa situation actuelle (pas d’inconscient, etc)
  • aucun a priori concernant les rêves et les existentialistes ne tente pas d’en « interpréter » le contenu
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12
Q

Comment les Gestaltistes voyaient-ils l’interprétation des rêves?

A
  • tous les éléments du rêve sont des projections des aspects acceptés ou non désirés de la personnalité du rêveur (exprime un fragment de notre personnalité)
  • le travail du rêve = réintégrer les parties rejetées du soi
  • le rêveur doit d’abord raconter son rêve au présent et à la première personne pour revivre le rêve
  • le rêveur s’identifie à chacun des éléments du rêve et décrit ses émotions, pensées et actions comme s’il était ces éléments
  • un dialogue s’engage entre le rêveur et ces éléments; faire ressortir les tensions entre différentes facettes de la personnalité (deux chaises) (vont prendre le rôle de différents objets du rêve et essayer de voir le rêve selon la perspective de cet objet)
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13
Q

Quand on rêve, notre cerveau est en train de créer 2 choses distinctes, mais en constante interrelation. Que crée-t-il?

A
  1. Il nous crée, nous. On va habituellement vivre notre rêve à la première personne et qui nous permet d’avoir une perception du monde qui nous entoure
  2. Crée tout le monde qui nous entoure (lieux, température, luminosité, personnages, etc.)
    Pourquoi est-ce important? Car ces 2 concepts sont en constante interrelation mutuelle. Par exemple, nos attentes dans nos rêves peuvent jouer un rôle important sur la construction du rêve, ce qu’il va arriver. Les choses auxquelles on pense, nos actions vont influencer le déroulement du rêve, mais en contre partie, tout ce qui se passe dans le monde extérieur nous influence aussi. Alors, mm dans les rêves lucides, on peut poser des questions aux personnages, mais on ne saura pas les réponses qu’ils vont nous fournir. Notre cerveau crée ces personnes, mais on se surprend nous-mm. Ça a un impact sur nous et de la façon qu’on va réagir va avoir un impact sur eux.
    Tous ces éléments dans le rêves, il y a cette grande dynamique-là, et tout ça créé par le cerveau. Et la différence est que notre cerveau nous donne accès à nos pensées/idées, mais pas à ceux des autres. Donc quand on essaie de décortiquer le rêve, on essaie aussi de décortiquer ces processus là.
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14
Q

Le modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill est une approche intégrative comportant 3 phases, lesquelles?

A

Exploration
Insight
Action

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15
Q

En quoi consiste la phase d’exploration (phase 1) dans le modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill?

A

Raconter son rêve au présent, en se concentrant sur ses émotions pour s’immerger dans l’expérience du rêve
Les 5-10 images les plus importantes sont explorées en détails:
– les émotions qui y sont reliées sont revécues
– des associations sont faites
– on tente d’identifier qu’est-ce qui dans la vie d’éveil aurait pu déclencher certains éléments oniriques spécifiques?

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16
Q

Dans le modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill, expliquer la phase 2 (Insight).

A

Le thérapeute aide le client à élaborer la signification du rêve selon ce qui a été découvert lors de l’exploration
La compréhension du rêve peut être faite de plusieurs façons :
– relier les images du rêves et les émotions suscitées à des situations de la vie actuelle (waking life level)
– certains éléments du rêve peuvent être considérés comme des projections de parties du soi (parts of self-level)
– l’expérience du rêve peut être explorée telle qu’elle est, dans l’ici et maintenant (experience in and of itself level)
– le client explore de quelle façon le rêve reflète les préoccupations spirituelles et expérientielles de leur vie (spiritual level)
– le rêve peut être compris comme étant le reflet de l’état d’une relation interpersonnelle donnée (relationship level)

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17
Q

En quoi consiste la phase d’action (phase 3) du modèle cognitif-expérientiel?

A

Cette étape consiste à explorer les changements de vie possibles basés sur la nouvelle compréhension du rêve
• souvent, le thérapeute demande au client ce qu’il changerait dans son rêve s’il en avait le pouvoir
• la réponse à cette question est un point de départ pour des changements dans la vie actuelle du rêveur

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18
Q

Quel acronyme est-il utile pour résumer les étapes de l’exploration?

A
L’acronyme DRAW est utile pour résumer les étapes de l’exploration 
Description
Reexperiencing
Association 
Waking life triggers
19
Q

Quelle est l’approche la plus robuste et la plus utilisé concernant l’interprétation des rêves?

A

Le modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill. Avec bcp d’appuis cliniques et car il a été développé par qqun qui a une longue expertise en psychothérapie, à partir de différents modèles historiques/cliniques

20
Q

Les rêves ont aussi été étudiés dans des milieux cliniques spécifiques. Donner des exemples de contextes dans lesquels les rêves ont été étudiés.

A
– abus de substance
– troubles alimentaires
– deuil
– couple ou famille
– dimensions spirituelles
21
Q

Une synthèse des observations cliniques révèle que trois types de gains résultent de l’interprétation des rêves, lesquels?

A

– favorise le développement d’insight du client
– augmentation de l’implication du client dans le processus thérapeutique (se sent plus interpelé)
– meilleure compréhension de la dynamique du client et de ses progrès cliniques

22
Q

Qu’est-ce qui démontre que le travail du rêve peut être utile et efficace?

A

Car le travail du rêve peut donner un accès rapide aux difficultés les plus importantes du client (porte d’entrée)
• dans certains cas, les clients sont moins réticents à aborder leurs difficultés troublantes lorsqu’elles sont approchées par le travail du rêve qu’abordé directement
– une distance plus grande existe entre le client et le matériel évoqué par le rêve, diminuant leur peur et réserves
• particulièrement utile avec certaines clientèles : victimes de trauma et clients souffrant de troubles alimentaires

23
Q

Qu’est-ce qui constitue un obstacle majeur à l’étude empirique des rêves?

A

Opérationnaliser le processus de l’interprétation des rêves (très diff car varie bcp de sessions en sessions, de thérapeute en thérapeute, de rêve en rêve)
• l’interprétation du rêve est-elle un processus à part du reste de la thérapie?
• validité interne : résultats thérapeutiques dus à l’interprétation des rêves ou à d’autres facteurs?
• validité de construit : même si les résultats positifs peuvent être attribuables à l’interprétation des rêves, il est difficile de savoir qu’est-ce qui, dans l’interprétation a mené à ces résultats? (exploration? insight? le fait d’en parler? on ne sait pas)

24
Q

La plupart des études empiriques ont été basées sur le modèle cognitif-expérientiel de Clara Hill, donner des avantages et des désavantages qui sont survenus.

A

Les sessions impliquant le travail des rêves donnent lieux à de meilleurs résultats:
– notamment sur les mesures d’insight, la qualité de la séance, l’alliance thérapeutique, pouvoir d’action (mieux maîtriser nos situations/émotions)
• par contre, cette approche n’a pas d’impact significatif sur la symptomatologie et l’estime de soi
• l’interprétation des rêves a comme effet d’augmenter l’implication du client dans le processus thérapeutique

25
Q

Quelles sont les limites des études empiriques sur les rêves?

A
  • les échantillons sont souvent petits
  • les sujets sont pour la plupart des étudiants volontaires
  • le processus d’interprétation survient à l’intérieur d’une seule séance (milieu clinique = multiples séances)
  • les études sont pour la plupart du temps basées sur l’approche cognitive-expérientielle
26
Q

Qu’est-ce qu’il faut retenir concernant le travail du rêve?

A
  • l’exploration des rêves aide les clients à avoir de l’insight (= capacité introspective sur soi-mm p/r à leur vie, leur condition) donc permet de mieux se comprendre
  • permet une plus grande implication du client dans le processus thérapeutique, ce qui peut avoir un impact important sur l’issue des séances et de la thérapie
  • le travail du rêve est moins menaçant pour les clients qui sont peu disposés à parler de leurs difficultés
27
Q

En quoi consiste la position constructiviste en ce qui concerne l’interprétation des rêves?

A

• le « sens » donné à un rêve est une co-construction du thérapeute et du client (vrm impliquer l’artiste dans son oeuvre, sa création)
• on ne cherche pas la « vraie » signification du rêve, mais une interprétation qui sera utile et pragmatique
• la réaction subjective du client devrait être le critère d’évaluation pour déterminer la valeur heuristique de l’interprétation du rêve
• les rêves sont racontés dans différents contextes et de différentes manières en thérapie
• il peut être utile de porter attention à comment, quand et pourquoi le rêve est raconté:
– Au-delà du contenu du rêve, qu’est-ce que le client tente de communiquer au thérapeute?
– Pourquoi le rêve est-il raconté à ce moment-ci de la séance?
– De quoi parlait-on quand le rêve a été amené?

28
Q

De quelle façon l’interprétation des rêves pourrait se faire en collaboration avec le thérapeute et de façon sécuritaire? Pourquoi il est important de respecter ces deux conditions?

A
  • les thérapeutes devraient être vus comme des interviewers favorisant la compréhension du rêve plutôt que comme des experts du rêve
  • les thérapeutes peuvent partager leurs propres associations et idées, mais ne devraient pas les imposer
  • il est important de respecter le rythme du client
  • puisque les rêves peuvent parfois être pris pour des « événements réels », les thérapeutes doivent faire attention à ne pas paver la voie à de faux souvenirs (on implante des doutes chez la personne et pt que ce que le thérapeute leur aura mis à l’esprit, ils vont le rêver la nuit d’après et fait donc un effet boule de neige)
29
Q

En conclusion, que permet le travail du rêve?

A

Le travail du rêve peut :
– aider les clients à augmenter leur insight
– augmenter l’implication en thérapie
– faciliter l’accès à des difficultés centrales dans la vie du client
– contribuer à établir un environnement sécurisant
– enrichir la compréhension de la dynamique du client et de sa progression en thérapie

30
Q

Vrai ou faux? Plus de recherches sont requises afin de déterminer les facteurs spécifiques qui contribuent aux résultats positifs du travail clinique avec les rêves.

A

Vrai

31
Q

Vrai ou faux? Il existe suffisamment d’évidences pour affirmer que les cliniciens ont beaucoup à gagner à intégrer « l’interprétation des rêves » dans leur pratique

A

Vrai

32
Q

Le modèle cognitif-expérientiel de Hill peut également être utilisé sans thérapeute (travail individuel sur ses rêves). Quelles sont les étapes à suivre pour un travail individuel sur ses rêves?

A
  1. Garder un journal de rêve
    – Papier-crayon (ou cell) près du lit
    – Se donner l’intention de se rappeler de ses rêves avant d’aller se coucher
    – Se donner la chance de se rappeler de ses rêves le matin (garder les yeux fermés, rester au lit quelques minutes et se concentrer sur le rêve, changer tranquillement de position si rien ne vient)
    – En gardant les yeux fermés, essayer de réviser le plus de détails possible du rêve
    – Écrire ou enregistrer le rêve, même si ce n’est qu’une sensation vague ou une image isolée
    – Donner un court titre au rêve et noter la date
  2. Relire le rêve que l’on veut explorer: prendre le temps de revivre le rêve, ses images, les pensées, les émotions, du début à la fin et en fermant les yeux
    -Se poser des questions pour explorer la signification personnelle du rêve:
    • Comment vous sentiez-vous dans le rêve? (Quelle était l’émotion centrale? Quand était-ce la première ou la dernière fois que vous vous êtes senti de cette manière?)
    • Pensez à l’environnement du rêve (Quelle expérience avez-vous eu à cet endroit? Est-ce que cela vous fait penser à quelque chose en lien avec votre vie éveillée?)
    • Pensez aux personnages de votre rêve… Que faisaient-ils? Si vous reconnaissez un des personnages, comment cette personne agit-elle
    normalement dans la vie éveillée? À qui ou à quoi vous font-ils penser? etc.
    • Quelles étaient les images principales du rêve? (Quel genre d’associations vous viennent à l’esprit quand vous pensez à ces
    images maintenant Pouvez-vous identifier leurs sources provenant de votre vie éveillée? etc.)
33
Q

Que faut-il retenir concernant le travail personnel avec ses rêves?

A
  • Cela peut prendre plusieurs rêves avant d’être confortable avec le processus
  • Il ne faut pas nécessairement chercher à ‘comprendre’ le rêve dans son entièreté: parfois un seul élément du rêve aura une signification particulière pour le rêveur (surtout pour les rêves complexes, longs ou bizarres)
  • plutôt, l’information peut être recherchée à partir d’une image centrale, un thème, une émotion ou une interaction dans le rêve
34
Q

Quand et par qui a été créée l’exploration en groupe (“si c’était mon rêve”)? Qu’est-ce que c’est?

A

Conçue dans les années 70 par le psychiatre Américain Montague Ullman
En petit groupe: méthode des projections personnelles – redonnes au rêve sa dimension collective et sociale en évitant les interférences interprétatives liées aux positions théoriques et à l’autorité des interprètes.

35
Q

Expliquer The dream appreciation approach.

A
  • un membre du group raconte d’abord son rêve et en clarifie le contenu (questions)
  • « if it were my dream technique »
  • les autres membres du groupe font des associations et réfléchissent au rêve comme s’il était le leur (sur ce que le rêve pourrait signifier pour eux)
  • le rêveur se réapproprie ensuite son rêve et une discussion interactive se poursuit
36
Q

Quel est le principe de l’exploration en groupe (si c’était mon rêve)?

A

éclairer le rêve de l’autre en se l’appropriant et en proposant ses propres points de vue sur le rêve alors partagé

37
Q

Quelles sont les étapes de l’exploration en groupe?

A
  1. Plan subjectif individuel: le rêveur (un membre du group) est amené à relater son rêve, au temps présent.
    - Le groupe écoute de manière attentive son récit onirique.
    - Afin de bien saisir le rêve et se l’approprier de manière imaginaire, les membres du groupe peuvent demander des éclaircissements sur son contenu, non sur son contexte réel.
  2. Le groupe s’approprie le rêve qui vient de lui être confié et chacun des participants est invité à émettre ses projections personnelles sur les différentes parties du rêve (plan subjectif groupal).
    - Chacun projette librement et spontanément ses points de vue, sentiments, associations et intuitions personnelles sur un rêve considéré dorénavant comme le sien (Si c’était mon rêve, je pense que…) Le rêveur écoute et prend note des projections offertes. Sauf exception, il n’intervient pas dans le travail de “remue-méninges” effectué par le groupe
  3. Le rêve est restitué au rêveur et le dialogue se renoue avec le groupe. Le rêveur répond aux questions des participants sur le contexte réel du rêve et il donne son avis sur les projections émises.
  4. Le groupe aide le rêveur à rattacher au contexte réel les projections venues éclairer son rêve, et une discussion interactive se poursuit.
38
Q

Si on fait un rêve récurrent et qu’on se demande pourquoi il surgit à ce moment-là, à quoi devrait-on porter attention?

A

Portez attention aux événements ou aux facteurs de stress qui ont eu lieu en ces périodes.
Vous constaterez peut-être que le rêve apparaît après que vous avez été déçu par un proche, ou lorsque vous traversez des périodes de doute, ou que vous avez honte, ou faites face a des nouveaux défis.

39
Q

Quelle est la prévalence des rêves récurrents?

A

Prévalence: 60% à 75% des adultes rapportent avoir eu un ou plusieurs rêves récurrents à un moment de leur vie
• les rêves récurrents qui émergent durant l’enfance peuvent persister à l’âge adulte

40
Q

De quelle nature est généralement le contenu des rêves récurrents?

A
  • contenu: 60% à 85% des rêves récurrents chez les adultes sont décrits comme déplaisants
  • entre 85% et 90% des rêves récurrents d’enfants sont déplaisants ou de nature menaçante
41
Q

Les théoriciens du rêve s’accordent généralement à dire que les rêves récurrents sont reliés à des difficultés non-résolues dans la vie du rêveur, mais quel en est leur point de convergence plus exactement?

A

Point de convergence: les rêves récurrents sont associés à un manque de progrès dans l’identification ou la résolution de conflits.

42
Q

Si les rêves récurrents signalent la présence d’un conflit non résolu, alors la cessation d’un rêve récurrent devrait indiquer que le conflit a été résolu avec succès. Est-ce vrai? Quelles en sont les informations à ce sujet?

A

• études de cas (changements positifs dans le contenu répétitif des rêves à la suite d’une psychothérapie)
• études empiriques (liens avec la dépression, le stress, le divorce, bien-être psychologique)
Diapo 41
• le niveau de bien-être psychologique est relié à la « position » occupée par les « éléments récurrents » sur l’échelle de récurrence
• il semble que la transition d’un patron de rêves répétitifs à un patron de rêves plus progressif soit un indicateur de l’adaptation des individus à leur situation de vie
Donc, une telle conclusion souligne l’importance d’examiner les séries de rêves plutôt que de se concentrer uniquement sur des rêves isolés.

43
Q

Quelles sont les caractéristiques des séries de rêve?

A

• travailler sur une série de rêves (20-50) peut être très bénéfique
• études de Calvin Hall (série de rêves pour déduire des aspects de la personnalité du rêveur, des conflits importants et des préoccupations personnelles)
• peuvent être le reflet d’une progression ou d’une détérioration des idées, préoccupations ou de l’état d’esprit du rêveur
• patrons dans le contenu (récurrence de certains éléments):
– l’endroit où vos rêves ont tendance à se dérouler
– leurs thèmes généraux
– les personnes qui apparaissent le plus souvent
– la façon dont vous interagissez avec elles et elles avec vous
– la façon dont vous vous sentez et agissez dans certains contextes ou en présence de personnes ou d’objets spécifiques
– la façon dont vos rêves changent en termes d’action, d’étrangeté ou d’émotions
– analyses de type « Hall and Van de Castle »