Achalasie de l'oesophage Flashcards

1
Q

Définition

A

Achalasie de l’œsophage = méga-œsophage

  1. Relaxation incomplète du LES
  2. Absence de péristaltisme normal du corps de l’œsophage : Pas de vagues propagatrices
  3. +/- Hypertonie du LES
    - Trouble moteur primitif, chronique, progressif et irréversible de l’œsophage
    - Absence de contraction œsophagiennes propagées (apéristaltisme) + défaut partiel ou complet de relaxation du SIO en réponse à une déglutition +/- hypertonie au repos du SIO
    - Manométrie œsophagienne indispensable au diagnostic
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2
Q

Epidémio adultes

A
  • Prévalence : 10,8/100 000

- Incidence : 0,3-1,6/100 000/ an

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3
Q

Epidémio enfants

A
  • Prévalence : 1/100 000
  • Incidence : 0,10-0,18/100 000/an
  • Age médian au diagnostic : 10 ans
  • Errance diagnostique très longue
  • Chez l’enfant comme chez l’enfant
  • < 5% de symptômes avant 15 ans
  • Pas de variation ethnique
  • Durée des symptômes avant diagnostic : 1,5-2 ans
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4
Q

Pic d’incidence

A

30-60 ans

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5
Q

Rapport G/F

A

G > F en pédiatrie, très discrètement, puis équilibration du sex ratio à l’âge adulte

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6
Q

Physiopathologie

A
  • Pas complètement élucidée : myogénique, neurogénique, hormonal, viral ?
    Trouble neuro-musculaire
  • Réduction ou absence des nerfs post-ganglionnaires inhibiteurs
  • Evolution progressive des cellules ganglionnaires des plexus d’Auerbach dans le sens cranio-caudale
  • Inflammation chronique : lésions dégénératives neuro-musculaires
  • Anomalies des neurotransmetteurs : diminution du VIP, rôle du NO ?
  • Perte neuronale de nature inflammatoire
  • Par dégénérescence progressive des cellules ganglionnaires inhibitrices du plexus mésentérique de l’œsophage
  • Avec une innervation cholinergique semblant conservée
  • Rôle des NTM (VIP, NO) ?
  • Mécanismes : infectieux, auto-immuns, neurodégénératifs, héréditaires et génétiques ?

Hypothèse d’une origine génétique : nombreux syndromes génétiques associés à l’achalasie de l’œsophage

  • Syndrome tripe AAA = syndrome d’Allgrove
  • Syndrome de Rozycki : achalasie, surdité, vitiligo, petite taille, atrophie musculaire
  • T21
  • Syndrome d’hypoventilation congénitale
  • Insuffisance surrénalienne et dysautonomie familiale
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7
Q

Syndrome tripe AAA = syndrome d’Allgrove

A
  • T°AR : mutation 12q13
  • Triade clinique
  • Achalasie
  • Insensibilité à l’ACTH : insuffisance surrénalienne : Dosage ACTH + cortisolémie à 8h à jeûn
  • Alacrymie : absence de larmes : test de Schrimer
  • Parfois dysfonction du système autonome et déficit intellectuel
  • Expressivité clinique variable
  • Mauvais pronostic
  • Chirurgie de Heller chez 7/9 patients avec peu de succès versus achalasie idiopathique
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8
Q

Classification de Chicago

A
  • Type I : achalasie avec pression minime de l’œsophage (A)
  • Type II : achalasie avec compression œsophagienne (B)
  • Type III : achalasie avec spasmes (C)
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9
Q

Présentation clinique : jeunes enfants

A
  • Errance diagnostique initiale même chez les adultes +++
  • Signes cliniques atypiques avant l’âge de 8 ans
  • Tableau clinique
Jeunes enfants
• Régurgitations nocturnes 40%
• Vomissements 80%
• Intolérance alimentaire
• Retard de croissance 55%
• Voix enrouée
• Apnées
• Infections respiratoires basses
• Dysphagie 80%
• Toux nocturne 30%
• Pneumopathie récurrente 20%
• Otalgie 11%
• Douleur rétrosternale 30%
• Perte pondérale 75%
• Halitose, hypersialorrhée, éructations
• Position de tête « facilitatrice » pour la progression du bol alimentaire
• Altération de la qualité de vie
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10
Q

Présentation clinique : enfants plus grands

A

• Proche de la symptomatologie de l’adulte : score d’Eckart
- critères : perte de poids, dysphagie, douleurs thoraciques, régurgitations

  • Risque tumoral au très long cours (cancer œsophagien) : RR x 28
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11
Q

Diagnostics différentiels

A

Tumeurs œso-gastrique

  • Léiomyome œsophagien
  • Carcinome œsophagien
  • Adénocarcinome gastrique
  • Tumeur myofibroblastique

Maladie de CHAGAS

  • Amérique du Sud/Centrale
  • Infection parasitaire à Trypanosoma cruzi
  • Destruction des plexus d’Auerbach

Sténose œsophagienne (congénitale, peptique, caustique, œsophagite à éosinophiles)
Hernie hiatale
TCA : Anorexie mentale, méricysme
Troubles de la motricité œsophagienne
- POIC
- RGO sévères
- Spasmes diffus de l’œsophage
- Syndrome de l’œsophage casse-noisette
- Connectivites : maladie systémique, polyomyosite, dermatomyosite, CREST Sd
- Sur cicatrice (caustique, sclérothérapie…)

Maladie de Crohn

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12
Q

Examens complémentaires

A
  • Manométrie œsophagienne : diagnostic positif
  • TOGD
  • FOGD
  • Radiographie thoracique +/- TDM thoracique : si signes respiratoires au premier plan
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13
Q

E. CPL : manométrie oesophagienne

A

Diagnostic positif

  • Péristaltisme œsophagien
  • Tonus des sphincters supérieur et inférieur de l’œsophage
  • Pression de Relaxation Intégrée (PRI) du SIO > 15 mmHg
  • Et absence de contractions œsophagiennes normales

Classification de Chicago : 3 types
• Type I (14%) : achalasie « classique » sans pressurisation
• Type II (70%) : pressurisation pan-œsophagienne liée à la compression du bolus intégrée entre le SSO et l’obstacle fonctionnel au niveau du SIO pour au moins 20% des déglutitions
• Type III (16%) : achalasie « spastique » avec fragments de contraction distale ou ondes prématurées pour au moins 20% des déglutitions

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14
Q

E. CPL : TOGD

A
  • Peut-être normal au stade précoce
    • N’élimine pas le diagnostic
  • Elimine un obstacle mécanique ou une malformation
  • Dilatation œsophagienne et rétrécissement de la jonction oeso-gastrique typique en « queue de radis » ou « bec d’oiseau »
  • +/- œsophage sans péristaltisme
  • +/- poche à air gastrique absente
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15
Q

E. CPL : FOGD

A
  • Elimination des diagnostics différentiels
    • Œsophagite à éosinophiles
    • Anneau de Schatzki
    • Sténose
    • Léiomyome, tumeurs (exceptionnel)
  • Après délai d’évolution
    • Dilatation œsophagienne
    • Œsophage atone
    • Stase salivaire et alimentaire +/- œsophagite de stase
    • De façon inconstante une augmentation de la résistance au passage du cardia
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16
Q

E. CPL : radiographie thoracique et scanner thoracique

A

Si signes respiratoires au premier plan

17
Q

Traitement médical

A
  • Aucun traitement curatif, que des traitements palliatifs
  • Pas d’effets sur le péristaltisme
  • Action sur la pression excessive du SIO
  • Pas de consensus de prise en charge
  • Souvent décevants, mais quelques études ont mis en avant certains médicaments

NIFEDIPINE

  • Bloque l’absorption cellulaire du calcium
  • 0,25-0,5 mg/kg x 3/jour
  • 60 mg/m²/jour
  • Augmentation progressive de la dose
  • Effets secondaires notables : hypotension, céphalées, vertiges : plus d’utilisation

DERIVES NITRES (pas d’études chez l’enfant)

  • Déphosphorylation de la chaîne légère de la myosine
  • Seulement 30% de répondeurs
  • Effet transitoire
  • Effets secondaires notables : hypotension, céphalées, vertiges : plus d’utilisation

INFILTRATIONS DE TOXINE BOTULIQUE
- 4 injections en quadrants pendant la FOGD
- Inhibiteur de la libération d’acétylcholine : bloque la stimulation cholinergique du SIO
- Effets très transitoires uniquement pendant quelques mois
• Pas de preuve d’efficacité à moyen et long terme
• Non recommandé au long cours
- Effets secondaires fréquents
- Indication : pour les enfants ayant une contre-indication à la myotomie

  • Exceptionnel : pose de prothèse œsophagienne transitoire (dans l’attente de la PEC endoscopique/chir)
18
Q

Traitement endoscopique/chirurgical

A

DILATATION ŒSOPHAGIENNE
- Etire et dilacère mécaniquement les fibres musculaires circulaires de la jonction œso-gastrique, sans rompre l’ensemble des couches de la paroi œsophagienne
• Diminue la pression, sans améliorer la relaxation

- DILATATION PAR BOUGIES/BALLONNETS HYDROSTATIQUES
• Gonflés à l’eau
• Ø 4-25 mm
• Pas de limite d’âge ou de poids
• Non efficace
- DILATATION PAR BALLONNETS PNEUMATIQUES
• Gonflés à l’air
• Trop larges pour passer dans le canal opérateur : introduits sur fil guide et contrôle scopique
• 3 diamètres : 30, 35 et 40 mm
• > 6 ans et/ou > 20 kg
• Efficacité 65-90%
• Plusieurs sessions souvent nécessaires
• Risques : perforations (1-2%), saignements, hématomes œsophagiens, RGO (rare), douleurs thoraciques au réveil, pneumopathies d’inhalation
  • MYOTOMIE DE HELLER = Cardiomyotomie antérieure
    • Incision extra-muqueuse longitudinale des couches musculaires circulaires et longitudinales au niveau du SIO se prolongeant en intra-gastrique
    • +/- Fundoplicature (antérieure : DOR ou Tall ; postérieure : Toupet ; complète : Nissen)
    • Efficacité
    • Enfants : 80%
    • Adultes : 87%
    • Possible dès M6 de vie
    • Résultats similaires si dilatation pneumatique précédant l’intervention ou non
    • Myotomie de Heller > dilatation endoscopique
    • Techniques
    • Endoscopique : POEM
  • Voie d’avenir
  • Depuis 2012 en pédiatrie
  • Avantages par rapport à la chirurgie
  • Intervention plus courte
  • Réalimentation plus rapide
  • Durée d’hospitalisation plus courte
  • Autant de complications per et post-opératoires
  • Inconvénients par rapport à la dilatation endoscopique
  • Geste long à réaliser, et beaucoup plus délicat
  • Apprentissage estimé à 20 procédures
  • Complications
  • RGO
  • Pneumopéritoine
  • Pneumo-médiastin
  • Emphysème sous-cutané
  • Complications précoces : 3,2% chez l’adulte ; RGO 21% à 3 ans
  • Efficacité excellente
    • Chirurgicale : cardiomyotomie de Heller
  • Par voie antérieure
  • Laparoscopique
  • Complications
  • Perforation 2%
  • Paralysie phrénique
  • RGO 15-36%
  • Obstruction persistante
  • Dumping syndrome