Allergies alimentaires Flashcards

(56 cards)

1
Q

Epidémio

A

Pic 1-3 ans
Prévalence : explosion dans le monde
Surtout PID
France : 4% (diagnostic moins solide basé sur les dires des parents)
Australie : 10%
Augmentation x 1,2 en 10 ans
Augmentation de la prévalence de l’anaphylaxie : + 41% en Australie
Enfants > adultes et pas les mêmes allergies

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2
Q

Aliments le plus en cause

A

+++ arachide, fruits à coque, produits de la mer, œuf, lait, soja, sésame

Allergènes majeurs : « The Big 8 » (6 chez l’enfant, les 2 autres chez l’adulte)
Enfant < 15 ans : 5 allergènes = 76% des allergies alimentaires
- Œuf 34%
- Arachide 23%
- Lait de vache 8%
- Soja
- Poisson
- Blé
- Adulte : 8 allergènes = 45% d’allergies alimentaires
- Noisette 6%
- Sésame 5%

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3
Q

Types d’allergies connues et pourcentage

A
Types allergiques
• Allergies alimentaires 8%
• Allergènes d’origine animale
• Allergènes d’origine végétale : risque de poly-sensibilisation dans la même famille
• Allergies multiples 1%
• Allergies sévères 3%
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4
Q

Histoire naturelle et facteurs favorisants

A

Histoire familiale
• Pas de membre allergique dans la famille : 5-15%
• Une personne allergique dans la fratrie : 25-35%
• Un parent allergique : 20-40%
• Les 2 parents allergiques : 40-50%
• Les 2 parents allergiques avec mêmes symptômes : 50-70%

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5
Q

Allergies alimentaires transitoires et persistantes

A
  • Prévalence : pic de 6-8% à 1 an
    • Décroissance dans l’enfance, puis stable à 1-2% chez l’adulte
  • Tolérance souvent acquise entre 1 et 3 ans
    • Possible jusqu’à l’adolescence
  • Souvent transitoires : allergies au lait, à l’œuf, au soja, au blé
    • Allergies persistantes : arachides, noix, poisson, produits de la mer, sésame, fruits à coque
    • Pas de résolution spontanée possible
    • Forcer l’induction de tolérance par réalisation d’un TPO
  • Facteurs de bons pronostics d’allergies transitoires
    • Faible taux d’IgE spécifiques initial
    • Décroissance du taux d’IgE spécifiques et/ou taille du test cutané
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6
Q

Réactions alimentaires : immunitaires

A
IgE-médiées
• Urticaire
• Syndrome oral
• Hyper-réactivité bronchique
• Anaphylaxie
Non IgE-médiée
• SEIPA
• Proctocolite
• Syndrome de Heiner
• Dermatite de contact
• Maladie cœliaque

Mixte
• Gastroentérite à éosinophiles
• Dermatite atopique
• Asthme

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7
Q

Réactions alimentaires : non immunitaires

A

Métabolique
• Intolérance au fructose (≠ fructosémie)
• Intolérance au lactose

Pharmacologique/toxique
• Histamine
• Sulfite
• Benzoate
• Monosodium glutamate

Réaction non spécifique
• Hypersensibilité au gluten
• FODMAPS

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8
Q

Urticaire alimentaire non immunologique

A
  • Allergies alimentaires réaginique : Activation mastocytaire spécifique
  • Importance des facteurs associés
    • Stress
    • Efforts
    • Infection
    • Médicaments
  • Physiopathologie
  • Aliments riches en amines biogènes ou histamino-libérateurs
  • Altération fonctionnelle de la muqueuse digestive  déséquilibre du microbiote
  • Colopathie de fermentation productrice d’histamine : régime riche en lactose et féculents
  • Altération du métabolisme de l’histamine : déficit en diamine oxydase
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9
Q

Atopie : marche atopique

A

Evolution des atteintes allergies IgE-médiées au cours de la vie
• Début de la pathologie allergique par la peau : eczéma
• Puis asthme
• Puis rhinite allergique

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10
Q

Atopie : mode d’entrée dans l’atopie

A
  • Exposition cutanée ou digestive
  • Microbiome et réponse immunitaire : césarienne, hygiène, ATB
  • Déséquilibre alimentaire : carences en vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras : altération immunitaire et du microbiote : Allergie
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11
Q

Facteurs de risque d’allergies alimentaires

A
  • G > F
  • Obésité
  • Prédisposition génétique (HLA)
  • Ethnie : Asiatique, africain
  • Atopie : Dermatite atopique
  • IPP
  • Hygiène
  • Carence alimentaire vitamine D, anti-oxydants, fibres, acides gras
  • Microbiome intestinale
  • Temps d’exposition
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12
Q

Mécanismes allergiques

A

IgE-médiées (IgE-dépendantes) : manifestations immédiates
- Primaire
- Secondaire : +++ syndrome oral
• Souvent moins sévère que les IgE-médiées primaires

Mixtes : IgE-médiées à médiation cellulaire

  • Dermatite atopique : CD4+
  • Pathologies éosinophiles (œsophagite, gastrite, entérite, colite)
  • Coliques du nourrisson
  • Asthme

Non IgE-médiées (non IgE-dépendantes) : Manifestations retardées

  • Médiation cellulaire : lymphocytes et éosinophiles
  • Cytokines : IL-5…
  • Production d’IgG et IgA
  • Augmentation de la concentration de TNF-α
  • Diminution de l’activité de TGF β1
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13
Q

Classification Gell et Coombs

A
Type I : IgE-médiées
• Anaphylaxie +/- choc
• Rhinite/asthme/bronchospasme
• Urticaire/angio-œdème
• Diarrhées/vomissements
• --> APLV

Type II : IgG
• Cytopénie, anémie hémolytique

Type III : Complexes immuns circulants (IgG et Ag soluble)
• Vascularites, purpura rhumatoïde
• –> APLV ?

Type IV : Non IgE-médiées : lymphocytes T
• Eczéma de contact : CD8+
• Dermatite atopique : CD4+
• Entérocolite allergique, rectocolite allergique, entéropathie
• –> APLV ?

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14
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : interrogatoire

A
  • ATCD personnels et familiaux
  • Clinique et évolution
    • Symptômes : chronologie/prise alimentaire
    • IgE = souvent très rapides, en quelques minutes (< 1H ++, parfois 2h)
    • Non IgE-médiées : beaucoup plus difficile +++  > 1h voire jusqu’à quelques jours
  • Enquête alimentaire et allergènes en cause
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15
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : examen clinique

A
  • Etat général, croissance, état nutritionnel
  • Stigmates d’atopie
  • 4 points d’appel
    • Respiratoire : toux, asthme, rhinite
    • Cutanés : urticaire, eczéma
    • Digestifs : rectorragies, vomissements, syndrome oral
    • Anaphylaxie
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16
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : explorations complémentaires

A
  • Tests cutanés : pricks/patch tests
  • dosage des IgE spécifiques
  • Marqueurs sériques d’anaphylaxie
  • Anatomopathologie : œsophagite à éosinophiles, colites
  • Test de provocation orale (TPO)
  • Eviction/réintroduction = régime d’épreuve
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17
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : prick-test

A

Réactions IgE-médiées (exploration de l’activation mastocytaire)
• Lecture immédiate à 10-15 minutes
• Possible dès les premiers jours de vie
• VPP et VPN excellente
• Avec solution allergénique industrielle ou avec l’aliment natif
• Le diamètre de la papule permet de prédire le succès de la réintroduction orale

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18
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : patch-test

A

Réactions non IgE-médiées pour étudier les réactions à médiation cellulaire type IV
• Issu de l’allergie de contact (Finn Chamber, Diallertest)
• Aliment sur la peau pendant 48-72h : lecture à H24-72
• Positif si association d’un érythème + œdème + vésicules
• /!\ Réactions d’irritation = test négatif
- Erythème minime et fin plissement
- Erythème clair et papules folliculaires
- Œdème absent ou minime

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19
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : dosage des IgE spécifiques

A

• N < 0,1 kUI/mL
• Limité à 5 dosages… rapidement un problème chez des patients multi-allergiques
• Bonne spécificité, mais pour des taux élevés ; sensibilité importante (> Sp)
• Le taux d’IgE spécifiques permet de prédire le succès de la réintroduction orale
• Pas de TPO si IgE spécifiques très élevées
• De plus en plus : utilisation d’allergènes recombinants
• Mieux caractérisés
• Reproductibles
• Dépourvus de molécules non allergéniques responsables de faux positifs
• Avantages
- Analyse des sensibilisations croisées +++
- Entre allergènes inhalés/inhalés et alimentaires/alimentaires
- Interprétation des polysensibilisations
- Explique des tests cutanés + IGE spécifiques positives avec pertinence clinique faible
- Aide à la décision et la mise en place d’une immunothérapie/d’un TPO

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20
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : Marqueurs sériques d’anaphylaxie

A

Histamine
• Augmente 5-10 minutes après le début des signes cliniques
• Se normalise à H1

Tryptase
• Pic moyen à H3 de l’ingestion
• Valeur > 25 µg/L  mécanisme IgE-médié probable
• FP : mastocytose, nécrose myocardique, traumatisme, overdose d’héroïne

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21
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : anapath

A
  • œsophagite à éosinophiles

- colites

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22
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : TPO

A
  • Ouvert, simple, ou en double aveugle
  • Gold-standard : si doute diagnostic (discordance entre la clinique, les pricks-tests et les IgE spé)
  • Précédé d’un test de provocation labial (de valeur si positif)
  • CONTRE-INDIQUE si accident initial sévère (on ne veut pas courir un risque important)
  • Modulé selon le taux d’IgE spécifiques
  • Certaines études ont montré que si le taux d’IgE spécifiques était très élevé, on peut se passer d’un TPO pour le diagnostic

Modalités de réalisation
• En milieux hospitalier, avec du personnel expérimenté
• 2 VVP
• Adrénaline prête
• Indications
• Rarement à visée diagnostique sauf diagnostic d’allergie retardée
• Souvent lors d’épreuve de réintroduction

Objectif

  • Prouver la guérison soit l’acquisition de tolérance
  • Initier une induction de tolérance orale

Evaluation des risques

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23
Q

Diagnostic d’une allergie alimentaire : éviction/réintroduction

A

Eviction/réintroduction : régime d’épreuve

Procédure
• « Starting dose » : 1% de la dose totale
• Progression : doubler les doses
• Allergène masqué dans un vecteur : compote, purée…
• Intervalle de doses : toutes les 15-30 minutes
• « Top doses » : dose consommée par une personne saine lors d’un repas (dépend de l’allergéne)
• Temps de surveillance à la fin du TPO : 2h après la dernière dose

Lorsque tous les examens sont négatifs : reconsidérer le diagnostic : ce n’est peut-être pas une allergie

24
Q

Allergies alimentaires IgE médiées : présentation clinique

A
  • Délai de survenue immédiat < 1h
  • Prodromes
    • Installation rapide voire brutale du tableau clinique, en quelques minutes
    • Sensation de malaise, angoisse, sensation de mort imminente, prurit palmo-palmaire, douleurs abdominales, vomissement, diarrhée
    • NRS < 1 an : pâleur, léthargie, hypotonie
  • < 15 minutes
    • Irritation orale
    • Striction laryngée
    • Gonflement labial
  • 15-60 minutes
    • Urticaire + paupières
    • Asthme
    • Anaphylaxie
  • 30-60 minutes
    • Douleurs abdominales
    • Nausées, vomissements
    • Diarrhée

4 systèmes atteints
• Urticaire, sd oral (Sd de Lessof) angio-œdème (activation macrocytaire), Œdème de Quincke (risque ACR), prurit, eczéma, érythème
• Anaphylaxie intestinale : RGO, vomissements, diarrhée, sialorrhée, douleurs abdo (si intenses : signe d’anaphylaxie intestinale)
• Tractus respiratoire : rhinite, asthme (parfois AAG : 1ère cause de décès par allergies alimentaires)
• Général : choc anaphylactique, tachycardie, hypotension artérielle, hypovolémie, ACR

3 « Dys » : Dysphagie, dysphonie, dyspnée

25
Allergies alimentaires IgE médiées : diagnostic
- Prick-tests - IgE spécifiques - Histamine et tryptase sérique - TPO
26
Critères diagnostiques anaphylaxie
2 atteintes = Anaphylaxie = ADRENALINE IM
27
FdR anaphylaxie sévère
- Types d’effort : jogging, aérobic, vélo (intensité et durée) - Aliments : crustacés, farine de blé, arachide, fruits à coque, semences • Protéines thermorésistantes toujours plus à risque de sévérité que les protéines thermolabiles • = Protéines de stockage : Résistance à la chaleur et à la digestion - Médicaments : BB, IEC, aspirine et AINS - Adrénaline initiée tardivement : effet rebond : pérennisation de l’anaphylaxie
28
Allergies alimentaires IgE médiées : traitement d'urgence
``` Selon gravité • Aerius • β2m : Ventoline • CTC 2 mg/kg/jour • ADRENALINE IM ```
29
Allergies alimentaires IgE médiées : traitement au décours
- Eviction de l’allergène +++ - Trousse d’urgence (Aerius, Ventoline, CTC, stylo d’adrénaline) - PAI +++ - Education thérapeutique = Pilier de la prise en charge • Apprendre à détecter l’allergène caché, lire les étiquettes • Méthodes de cuisson Conséquences de l’éviction prolongée de l’allergène • Augmentation de la réactivité cutanée • Diminution des doses réactives • Plus grande sévérité des symptômes lors des TPO • Altération de la qualité de vie • Peur des accidents - D’où développement des techniques d’induction de tolérance - Induction de tolérance (ITO) • Principes • Progression lente des doses ingérées • Paliers de quelques semaines à quelques mois (4-6 mois en cas d’échec) • Objectif : atteindre une quantité alimentaire habituelle, ou 2g pour les fruits à coque • Maintien d’ingestions régulières (fréquence selon l’aliment) - Œuf : 2/semaine - Lait, blé : 1/jour • Interruption prolongée : risque de retour à l’allergie clinique +++ • Facteurs de risque de réaction au cours de l’ITO - Exercice physique (2h après la dose) - Infections virales - Doses administrées l’estomac vide - Menstruations - Exacerbation d’asthme/pollens… - Aspirine, AINS, OH… Thérapies futures • ITO et Omalizumab • Réduction des réactions allergiques résiduelles • Paliers et doses plus élevées • Vaccin • Protéine d’arachide modifiée absorbée sur hydroxyde d’aluminium • ADN arachide combiné à la membrane de lysosome • ITO et herbes chinoises, ITO et probiotiques
30
Allergies croisées
- Présence d’épitopes partagés - Une même IgE peut reconnaître les 2 allergènes si elle est spécifique de cette communauté de structure - = réaction croisée - Les plus fréquentes (avec des fruits crus !!! cf protéines thermolabiles) - Pollens de bétulacées (bouleaux, orme, charme, noisetier) : Allergie à la pomme, à la noisette, arachide, poire, pêche (PR 10) - Pollens d’armoise : Allergie au céleri, à la pêche (Prup 4) - Pollens d’ambroisie : Allergie au melon, à la banane - Allergie au latex : Allergie à la châtaigne, au kiwi, à la banane, à l’avocat - Allergie aux acariens : Allergie aux escargots, aux bulots, crustacées (Tropomyosine : protéine thermorésistante : risque de gravité plus importante) - Lait vache-chèvre-brebis - Bœuf-lait de vache - Poulet-jaune d’œuf
31
Réaction retardée à la viande
- Patients souvent plus âgés - Le chasseur qui va chasser tous les dimanches - Morsure de tique : sensibilisation IgE-médiée à α-1,3 galactose : « α-gal » - Puis ingestion de viande • Puis exercice physique : Réaction anaphylactique plusieurs heures après, parfois sévère
32
Allergie alimentaire non-IgE médiée : présentation clinique
``` 2 atteintes : digestive et cutanée Semi-retardée et retardée > 1h • Signes digestifs • Œsophagite, gastrite • Rectocolite allergique • Entéropathie allergique • Vomissements, RGO, douleurs abdominales, constipation/diarrhée • Signes associés • Dermatite atopique • Troubles du sommeil • Pas d’urticaire • Pas de signes respiratoires • Pas d’œdèmes - Délai > 2h  Maximum 6-8h (SEIPA) ```
33
Allergie alimentaire non-IgE médiée : diagnostic
- Patchs-tests - Eviction-Réintroduction (mieux que TPO pour les allergies non-IgE médiées) - Pas de marqueurs biologiques
34
SEIPA : épidémio
* Pathologie méconnue (retard diagnostique au Royaume-Uni : 12 mois) * Incidence : lait de vache 0,34% (versus allergie alimentaire IgE-médiée 0,5%) * ATCD familiaux d’allergie et/ou d’allergie alimentaire fréquentes
35
SEIPA : physiopath
• Entité particulière de réaction allergique vis-à-vis d’un aliment
36
SEIPA : allergènes, formes cliniques
* Allergènes : lait de vache, poisson, soja, riz, avoine, poulet, dinde * Classiquement : IgE spécifiques négatifs * Mais parfois IgE spécifique positive dans la forme atypique * Formes cliniques : il existe différents phénotypes
37
SEIPA : âge de survenue
* Age de survenue : souvent > M4 de vie, mais possible dès M1 ; < 2 ans * Forme précoce si < M9 * Forme tardive si > M9
38
SEIPA : manifestations aiguës
• Manifestations aiguës : signes digestifs +++ - Aliments solides ou réintroduction du lait - Tout aliment possible - Vomissements incoercibles : H2-H4-H6 après ingestion : critère majeur - Résolution 24h après élimination - Croissance normale - Douleurs abdominales - Pas d’œdème, pas d’eczéma, pas d’urticaire, pas d’atteinte respiratoire +++ - +/- diarrhée : H6-H12 après ingestion, parfois sanglante - Malaise/léthargie, hypotension, hypothermie - Risque d’hypovolémie sévère et de choc
39
SEIPA : Début insidieux, forme chronique
- Lait de vache et protéines de soja - Délai 3-10 jours - Ingestion quotidienne - RGO > vomissements (intermittents) - Diarrhée chronique - Retard de croissance - Et/ou selles molles > diarrhée sanglante - Saignement digestif occulte - Agitation, irritabilité - Distension abdominale -Pas de déshydratation ni acidose métabolique - Aggravation possible avec manifestations aiguës permet le diagnostic ! - Pas d’évolution possible vers une allergie alimentaire IgE-médiée • Récidive du même tableau pour le même aliment • Résolution des symptômes à l’arrêt de l’aliment
40
SEIPA : sévérité
• Légère à modérée - Vomissements répétés, intermittents, bilieux - Diarrhée modérée, aqueuse, parfois traces sanglantes - Diminution de l’activité - Pâleur - Léthargie légère - Biologie * Augmentation des leucocytes, de la méthémoglobinémie, acidose, thrombocytose * Eosinophiles dans les selles, sucres réducteurs - Evolution * Résolution spontanée * SRO • Sévère - Vomissements en jets répétés avec ou sans diarrhée (+/- sang) - Pâleur - AEG… jusqu’à léthargie - Déshydratation, IV +++ - Hypothermie - Hypotension - Choc - Biologie * Anémie, hypoalbuminémie, HLPNN, thrombocytose * Méthémoglobinémie à cause de l’acidose métabolique * Sang dans les selles + GB, PNE, sucres
41
SEIPA : Diagnostic de certitude
Eviction-réintroduction (TPO) | • Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif
42
SEIPA : évolution
* Evolution favorable en 1 à 5 ans environ (90% des cas) | * Formes atypiques de moins bon pronostic avec disparition plus tardive
43
SEIPA : pronostic
• Forme typique : 85% de résolution à 5 ans - < 3 ans : liquides - > 5 ans : solides • Formes atypique (IgE +) : mauvais pronostic de tolérance
44
SEIPA : traitement des formes légères
• Forme légère (1-2 vomissements, pas de léthargie) 1. SRO 2. ZOPHREN si > M6 3. Surveillance 4-6h 4. Résolution
45
SEIPA : traitement des formes modérées
• Formes modérées (3 vomissements, léthargie légère) 1. ZOPHREN si > M6 2. VVP NaCl 0,9% 20 mL/kg 3. USIC si choc ou détresse respiratoire 4. Monitoring cardio-respiratoire 4-6h 5. RAD si possibilité de boire
46
SEIPA : traitement des formes sévères
• Formes sévères (> 3 vomissements, léthargie, hypotonie, cyanose) 1. Remplissage NaCl 0,9% IV 20 mL/kg 2. ZOPHREN IV/IM 3. CTC IV 1 mg/kg (Méthylprednisolone) : stoppent l’évolution 4. Correction de la méthémoglobinémie 5. Monitoring 24h USIC ATTENTION : Adrénaline IM délétère si non précédée au remplissage
47
SEIPA : traitement préventif
``` Eviction alimentaire (efficace) • Poursuite de l’allaitement maternel - Exclusion PLV chez la mère si pas de disparition des signes, mais en 2ème intention ```
48
SEIPA : TPO
Pour évaluer l’acquisition de la tolérance • Diagnostic initial et diagnostic de guérison • > 12 mois pour le lait de vache • > 3-5 ans pour l’avoine, le riz, l’orge, la volaille • Il est possible de développer des SEIPA multiples • Difficile à prendre en charge
49
Proctocolite induite par les protéines alimentaires (FPIAP)
- Allergènes : lait de vache, soja, blé, œuf - Enfant jeune : quelques jours à 6 mois de vie • Forme précoce de résolution rapide • Clinique : très bon état général mais rectorragies, - Atteinte du tube digestif bas uniquement - Anémie rare • Diagnostic : éviction-réintroduction (TPO) • Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif - Evolution favorable en 1 an environ - Forme précoce de résolution rapide - Tolérance acquise en moins d’un an
50
Entéropathie induite par les protéines alimentaires (FPE)
• Rarement diagnostiquée • Age : 2-24 mois • Allergènes : blé, soja, œuf • Clinique : diarrhée non sanglante, malabsorption, entéropathie exsudative - Répercussion sur la croissance : facteur pronostic majeur - Moins bruyant que le SEIPA - Pas d’indication à la FOGD, mais trouvent des anomalies sur les biopsies • Diagnostic : éviction-réintroduction (TPO) - Seule méthode diagnostique puisque bilan allergologique négatif • Evolution favorable en 1 à 3 ans environ • Pronostic - Tolérance acquise entre 1 et 2 ans
51
Prévention de l'allergie alimentaire
- Atteinte cutanée : prévention effraction muqueuse - Eviter les ATB trop précocement - Notion de « fenêtre d’opportunité » : 3-6 mois - Quelques exemples à travers des études • Arachide : test 6g/semaine de M4 à M11 versus pas de consommation • Moins d’allergie dans le groupe qui en consommait • Œufs : consommation de 50 mg de M6 à M9 puis 250 mg de M9 à M12 versus pas de conso • Moins d’allergie dans le groupe qui en consommait
52
FdR allergies alimentaires
- Tabac, polluant, gaz de voiture - Moisissures - Stress, obésité - Chat (chez patients à risque) - Anti-acides (IPP, anti-H2 : augmente le risque de sensibilisation et la sévérité de l’allergie +++)
53
FdR non reconnus
- Régime préventif chez la mère ! surtout pas !!! - Délai de diversification - Vaccinations
54
Facteurs protecteurs d'allergies à confirmer
Probiotiques, vitamine D, oméga 3, anti-oxydant
55
Facteurs protecteurs d'allergie
- Allaitement maternel - Hydrolysats de PLV (recommandé pendant 4 mois si haut risque allergique) - Fruits, légumes, oméga 3
56
Fausse allergie alimentaire
- Toujours penser à éliminer une « fausse allergie alimentaire » : Activation mastocytaire non spécifique - Moins sévère et non immédiat : plusieurs heures généralement - Répétition à l’identique au cours du temps - Dose dépendante : quantité minimale, et réaction proportionnelle à la quantité absorbée - Manifestations • Cutanées : urticaire, prurit • Digestives : douleurs abdominales, vomissements • Exceptionnellement respiratoires (toux, sifflements) • Pas de choc anaphylactique • Parfois associés : urticaire chronique et dermographisme, intolérance médicamenteuse - Aliments responsables • Histamino-libérateur : • Œufs, fraise, chocolat +++ • Tomate, banane, fruits exotiques, agrumes, vin (su lfites) • En lien avec un déséquilibre du microbiote • Colopathie de fermentation productrice d’histamine : régime riche en lactose et féculents • Riches en histamine • Fromages fermentés • Thon, anchois, sardines, maquereaux, coquillages, crustacés • Choucroute, saucissons • Riches en tyramine • Camembert, gruyère, brie, roquefort, parmesan • Chocolat, saucisson, gibier, choux, pommes de terre, épinards, avocats Examens complémentaires en cas de doute : tests cutanés et Ac spécifiques