Aires culturelles Flashcards

1
Q

la notion de culture

A

étymologie : agriculture, culte, colonie, du latin coléré qui signifie « plaisir qu’une divinité éprouve à un lieu » du coup réciproquement, les hommes rendent le « culte ». On peut retrouver également les racines de Culturale (agriculture) ou culturelle (culte). La notion de culture est donc très large à l’origine. Ces notions se réunissent et les études se servent des ces différentes notions pour analyser un territoire, c’est un terme polysémique qui ramène vers la connaissance.

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2
Q

la notion de civilisation

A

on peut commencer par citer Roger BRUNET notamment avec la « banane bleu ». La notion de civilisation renvoie à un ensemble de caractères religieux, moraux, équivalent de la notion de culture, mais s’appliquent à des peuples de faibles dimensions. Civilisation -> civilisé par opposition aux barbares/ sauvages.
Les civilisations renvoient à un ensemble hétérogène plus ou moins cohérent d’un point de vue culturelle.

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3
Q

Ethnie et peuple

A

ce sont deux termes quasiment synonymes, termes péjoratifs. Ethnie = peuple selon une interprétation nord-américaine, WASP : white – anglosaxon – protestant. Ethnie (dérivé d’étranger) est passée à la déf. De groupe de population.
Peuple est un synonyme de « citoyen » et renvoie au terme « nations » , désignant un groupe ayant des caractéristiques communes. Exemple : Wallon (français de Belgique). Concept phénoménologique : marqueur ethnique (exemple : pain au quotidien, couleur de peau, tradition, drapeau).

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4
Q

territoire/aire

A

portion d’espace limité, juridiquement fondée ou non. Zone ou règne une homogénéité culturelle.

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5
Q

Anatomie des aires culturelles

A

Un territoire ou une aire est doté d’une population, c’est la frontière qui délimite la population sur un territoire, elle peut regrouper en classe, clan, tribus, mafia. Le mot population à un sens uniquement quantitatif. La caractéristique qualitative ne représente pas la population, c’est plus l’aspect quantitatif qui prime.

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6
Q

Structure d’aire culturelle

A
  • Une aire culturelle est un territoire avec des limites flous, le peuple est l’élément d’homogénéisation de la culture. C’est la culture qui détermine l’aire. Par exemple : Ou s’arrête les limites de l’aire francophone ? Difficile à dire. Il y a des centres et des et pôles en aire culturelle, par exemple : pour la religion il y a Médine, Vatican, Mecque, Jérusalem. Ou dans le cas de la francophonie il y a le siège de l’académie française. Un centre doit impérativement être un lieu et des territoires peuvent être des pôles par exemple : Jérusalem pour les juifs.
  • Roger BRUNET a défini le « haut lieu » en termes de hiérarchie, de symbole par exemple : Mont Fuji, Mont Sinaï, Mecque, Mont Ararat.
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7
Q

La notion « d’Horizont »

A

a été établit par les allemands en Europe, ils ont colonisé l’Europe centrale et l’ont transformé en un territoire plus ou moins diffus (middle Europa). Parfois les aires culturelles peuvent être brutales. Il existe un modèle de gradient de l’Horizont qui ne produit pas de rupture net mais des évolutions insensibles.

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8
Q

Brutalité des aires culturelles :

A

Parfois les aires culturelles peuvent être brutale :
Exemple : Kaliningrad ; Espagne/portugal ; Allemagne/Pays bas
Il y a plusieurs types de contacts : Coridor ethnique
Contact en peau de léopard ; contact en îlot ethnique ; marqueterie ethnique

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9
Q

Minorités ethniques et nationales

A

On peut mettre en évidence que les aires culturelles et le maillage étatique ne coïncident pas (exception : l’Islande). Cette non-coïncidence engendre des types de groupe en discordance que l’on peut appeler minorités, diasporas et immigrés. La minorité est autochtone (= qui est d’origine du pays). L’immigré est un migrant qui s’est un installé dans un pays et qui forme un groupe minoritaire, mais un immigré peut être considéré comme un autochtone. La diaspora désigne des personnes allogènes qui se sont déplacées, installées sur un territoire dont ils ne sont pas originaires, tout en gardant leur identité forte, elle renvoie également aux émigrés. Ces termes renvoient à des débats politiques, parfois à la xénophobie et la haine de l’autre. L’allochtone est l’inverse d’un autochtone, celui qui vient d’ailleurs, on peut parler également d’un allogène. On appelle allophone un groupe qui parle une autre langue, un immigré est allophone. Les allothrisques (terme inventé par ROSIERE) sont des personnes qui ont une autre religion que la majorité  ex : les migrants Tamouls qui ont quitté le Sri Lanka pour s’installer à la Réunion, sont allochtones, allophones et allothrisques.

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10
Q

Minorité

A

La minorité est une notion plurivoque (= qui a plusieurs sens. Contraire : équivoque = qui ne comprend pas le sens). Le premier sens d’une minorité est le contraire de la majorité, c’est un nombre moins nombreux que la majorité. Le premier sens de la minorité est numérique. Dans un deuxième sens, dans un contexte politique, la majorité est le groupe qui soutient le gouvernement, alors que la minorité est celui qui s’oppose au gouvernement  exception : la dictature. Dans un troisième sens, au sens civique, la majorité est d’être majeure, être mineur signifie avoir moins de 18 ans. Dans certains pays, les femmes sont mineures toute leur vie. Le quatrième sens est un sens ethnique ou nationale qui désigne un groupe différent d’une majorité qui se caractérise par l’usage d’une autre langue ou religion que la majorité, c’est un groupe qui dispose d’autres marqueurs (= caractéristiques) ethniques.

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11
Q

Critère d’une minorité

A

La minorité peut être liée à différents critères, comme la pigmentation de la peau. Ce terme est souvent lié aux termes « ethniques » ou « nationales », Gérard SOULIER souligne ce sont deux expressions récentes, l’expression s’est incrustée tardivement entre 1905 et 1931, avant la 1GM et la 2GM  montée du nationalisme. Le nationalisme apparait à la Révolution de 1848 lors du « printemps des peuples », on pourrait aussi penser aux guerres de religion durant lesquelles on s’est massacré depuis le MA. Le lien entre minorité ethnique, nationale et les frontières nationales apparait au même moment que la notion d’Etat-nation (ex : Pologne, Allemagne…). La minorité est un peuple autochtone produit par les découpages politiques, les frontières. Elle nait d’une discordance entre les maillages frontaliers et les aires culturelles  ex : L’Alsace avec un dialecte allemand alors que c’est une région française. Un Etat homogène, d’un point de vue culturel, ne comprend aucune minorité ou immigré  ex : l’Islande (mais si on cherche bien, on trouvera).

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12
Q

Kin country

A

Le « Kin-country » (= pays parents) renvoie à un pays qui parle la même langue, a la même religion qu’une minorité et qui fera office de référence politique et culturelle pour la minorité  ex : le canton du Tessin, en Suisse, où les habitants vont se référer à l’Italie puisqu’il y a la même langue et la même culture. Les Sudètes de Tchécoslovaquie voulaient être allemands et se référaient à l’Allemagne, ils sont en partie à l’origine du déclenchement de la 2GM, on peut parler de l’Allemagne comme « Kin-country » pour les Sudètes à cette période. L’expression a été utilisé par Pierrick ALLAIN. La notion inverse est « Kin-minority » qui renvoie à une minorité qui se pense en relation avec un autre Etat.

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13
Q

Il existe plusieurs façon d’être minoritaire :

A
  • Minorité linguistique  allophone
  • Minorité religieuse  allothrisques
  • Minorité qui combine les deux
  • La pigmentation
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14
Q

Les pays avec une religion, mais plusieurs langues :

A
  • Belgique : les Wallons et les Flamands ne parlent pas la même langue, alors qu’ils sont tous catholiques.
  • Turquie : les Kurdes et les Turcs sont tous sunnites, mais ont une langue différente.
  • Espagne : avec la Galice qui dispose de sa propre langue.
  • Slovaquie : on y parle hongrois, slovaque, allemand.
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15
Q

Les pays avec une langue, mais plusieurs religions :

A
  • Bosnie-Herzégovine : on parle bosniaque, mais il y a plusieurs religions avec des Serbes orthodoxes (minorité), des Croates catholiques (petit minorité) et des Bosniaques musulmans (majorité).
  • Syrie : on se massacre depuis 10 ans pour imposer une seule religion (depuis 2011)  tout le monde parle arabe (minorité de kurdes), mais il y a une majorité de sunnites et une minorité de chiites, il y a aussi des chrétiens.

Il existe des minorités qui ont une langue et une religion différente  ex : Au Québec, on retrouve les Français catholiques et les Canadiens protestants. En Birmanie, on est bouddhiste et on parle birman, alors que la minorité des Rohingyas sont musulmans et parlent le rohingya.

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16
Q

TYPOLOGIE DES MINORITÉS

A
  • Cas 1 : une minorité vit sur le territoire d’un seul Etat et ne dispose d’aucun « Kin-State ».
  • Cas 2 : une minorité vit sur un territoire de plusieurs Etats sans Etat de référence.
  • Cas 3 : une minorité vit sur un territoire d’un seul Etat, mais dispose d’un Etat de référence.
  • Cas 4 : une minorité vit sur un territoire de plusieurs Etats et dispose d’un Etat de référence.
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17
Q

Cas 1

A

C’est une position négative en termes de survie pour la minorité, pas de soutien. La situation parait favorable à la disparition de la minorité et à l’assimilation (= on perd les marqueurs ethniques pour assimiler ceux de la majorité). Le contraire de l’assimilation est l’intégration, c’est plus positif, on a sa place, mais cela ne veut pas dire qu’on perd nos marqueurs ethniques. Ces notions peuvent amener à l’autonomie et à un conflit pour avoir le pouvoir central. On peut citer les coptes d’Egypte (= chrétiens d’Egypte) qui sont mélangés avec le reste de la population. C’est le cas aussi des alaouites en Syrie, mais ces derniers sont au pouvoir alors qu’il y a plus de sunnites en Syrie. On peut parler aussi des corses et des bretons en France.

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18
Q

Cas 2

A

On peut citer les kurdes ou les inuits au Groenland et au Canada. On peut parler des catalans, situé en France et en Espagne. Cette situation peut amener a des revendications d’autonomie, mais cela peut être pratique en cas de répression d’un des deux pays.

19
Q

Cas 3

A

Cela peut générer des revendications de rattachement éventuelle  ex : En Iran, SADDAM HUSEIN (= homme d’Etat irakien) pensait que les habitants de la province iranienne du Khouzistan (musulmane), située à l’extrême Sud-Ouest aux confins de l’Irak, allaient demander le rattachement à l’Irak, en vain. On parle aussi de la Nouvelle-Calédonie qui a une frontière commune avec l’Indonésie, et la Papouasie avec la Nouvelle-Guinée  guerre de Sécession (= on demande le rattachement et on veut quitter le pays).

20
Q

Cas 4

A

Les Albanais  demande éventuelle de rattachement à l’Albanie
Les Hongrois
Les Russes  demande éventuelle de rattachement avec l’Ukraine

21
Q

Statut juridique des minorités

A

Le statut juridique des minorités pose problème, il n’existe pas de consensus (= le fait d’être tous d’accord) sur une définition juridique d’une minorité. Le droit international admet le nom de minorité mais ne lui accorde pas de statut juridique. Une minorité est désignée comme étant un groupe non dominant d’une population, qui possède des caractéristiques ethniques (linguistique, religieux…) différenciées du reste de la population et qui désire les conserver. Il y a une diversité dans l’existence de ces minorités, alors l’existence juridique est difficilement prise en compte. Une des premières étapes où on a pris conscience de ce problème remonte à un siècle (1919) avec les traités (Versailles, Saint-Germain…) qui ont mis fin à l’Autriche-Hongrie ou encore à la Yougoslavie. On leur a donné l’indépendance, mais on leur a imposé de protéger les minorités. Le conseil de l’Europe est une organisation antérieur à l’Union Européen, fondé juste après la 2GM, qui se composait de tous les pays d’Europe (avec l’Union Soviétique et la Turquie). Dans le cadre de ce conseil, il y eu plusieurs conventions (= lois internationales) dont l’objet était la protection des minorités. Cette convention préconisait des mesures pour la sauvegarde des minorités nationales. Le conseil de l’Europe a tenu compte de l’histoire et a reconnu qu’il y avait un vrai problème de stabilité en Europe. Ce texte n’a pas fait l’unanimité, on a demandé de le signer en 1998, seulement 12 Etats l’ont ratifié à l’époque, aujourd’hui il est signé et ratifié par 39 Etats, 4 ont refusé de le signer, la Turquie, la France, Monaco et Andorre.

22
Q

Droits des minorités en France

A

En France, on a refusé d’accorder des droits aux minorités, mais c’est un pays de liberté, il y a une certaine tolérance en France qui montre que la situation n’est pas aussi désastreuse, notamment avec l’usage des langues minoritaires, comme le breton ou l’occitan.

23
Q

La ratification

A

vote des assemblées ou du parlement qui implique que le texte entre dans la loi nationale

24
Q

Persécution des minorités

A

De nombreuse personnes ont été condamnées pour avoir défendu leur langue, comme en Chine avec les Tibétains ou les Ouighours, localisés dans la région du Xinjiang, dont 10% des Ouighours de la région sont dans des camps de rééducation. L’oppression des minorités est encore très fréquente. Le conseil de l’Europe a mis en place un autre texte, la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Ça n’existe qu’en Europe. L’Union Européenne comte 24 langues officielles et 60 langues régionales et/ou minoritaires, comme le turc en Grèce, le gaélique en Irlande, le gallois au Pays de Galle et en Angleterre.

25
Q

charte

A

texte moins contraignant qu’une convention, qui se compose de principes

26
Q

Les langues minoritaires sont-elles en danger ?

A

Les Etats ne reconnaissent pas leur usage, notamment dans l’administration et veulent homogénéiser la langue. Les parents n’enseignent pas leur langue maternelle à leurs enfants.

27
Q

Territoire et régions auto

A

Autonomie  nomos = la loi
auto = soi-même
 capacité à créer ses propres lois, c’est une certaine liberté. Dans la réalité, c’est une capacité à aménager, à transformer la loi national.

La notion de territoire autonome renvoie la plupart du temps à l’existence d’une minorité nationale à qui on accorde un territoire et des compétences spécifiques. On peut aussi accorder un territoire autonome à plusieurs minorités  ex : la province autonome serbe, la Voïvodine, qui est constituée de 25 groupes ethniques qui représentent 1/3 de la population serbe. Une région autonome avec aucune minorité renvoie aux états fédérés (ex : les Etats-Unis). Le Val d’Aoste est une région italienne autonome, situé à la frontière entre la France et l’Italie, où le français est la langue parlée.

28
Q

Quel territoire pour quelle ethnie ?

A

La région autonome peut être une collectivité territoriale ou locale (= entité territoriale dirigée par un conseil élu). En France il en existe 3 types, les communes, les départements et les régions. On peut dire qu’une région autonome forme une sorte de collectivité locale et dispose de droits particuliers. Cependant, la plupart du temps, les droits qui sont reconnus à la minorité, ne sont reconnu que sur cette collectivité, alors que la majorité de la minorité ne vit pas sur cette collectivité et ne disposent donc pas de ces droits  ex : les territoires russes dessinés par STALINE dans les 20s forment la République fédérale de Russie, dans laquelle il existe 80 entités minoritaires fédérales comme le Tatarstan (= population turque et musulmane sunnites en Russie). Ce dernier est une région où les Tatars représentent 53% de la population (2010), c’est-à-dire 2M de Tatars, alors qu’il y a 5M de Tatars en dehors de la région autonome. En tout, les Tatars sont 7M, donc près d’1/3 des Tatars vit au Tatarstan et les autres ne disposent pas des droits du Tatarstan.

29
Q

Territoire autonome

A

Un territoire autonome n’est pas un territoire indépendant, il dispose seulement d’une certaine capacité de décision sur ces affaires internes et d’une capacité à légiférer dans certains domaines spécifiques, comme l’usage des langues, l’enseignement et la santé. Elles n’ont pas de pouvoir de décisions dans la politique étrangère ou encore monétaire, elles n’ont pas leur propre monnaie. Elles n’ont pas d’armée, mais elles peuvent avoir une police.

30
Q

Région autonome

A

La région autonome est autonome dans un pays car les autres régions ne le sont pas, sinon c’est ce qu’on appelle l’autonomie fédéralisée, on parle alors d’Etats fédéraux. La région autonome italienne du Val d’Aoste dispose d’un statut ordinaire, c’est le cas également du Tatarstan. Ces régions au statut spécial cohabitent avec des régions ordinaires. Cependant, une région autonome ne peut pas exister dans une dictature. Les régions autonomes disposent souvent d’un exécutif, c’est-à-dire un maire et un conseil élu. Il est plus rare qu’elles disposent d’un pouvoir judiciaire. Le fait d’avoir un police régionale peut faire peur  ex : au Sud des Philippines, le Bangs moro, une région autonome majoritairement catholique, a demandé à avoir une police, mais ça a été refusé par le gouvernement. A l’inverse, les communautés autonomes basque et catalogne disposent chacune de leur force de police. L’existence d’une police autonome est fréquente, mais pas toujours accepté. En Europe, il n’y a pas assez de confiance pour établir des polices autonomes.

31
Q

Le cas de la Sicile

A

La Sicile, une région autonome d’Italie, dispose d’une assemblée, d’un conseil et d’un président régional. Le président et le conseil constituent le gouvernement de la région. A l’assemblée, le pouvoir législatif aidé, exercé par 80 députés élus pour 5 ans, peut renverser le président (notion de censure). La région autonome reproduit le fonctionnement du pays, mais avec des limites, le président régional n’a pas beaucoup de pouvoir, son pouvoir est surtout basé sur le législatif. Les lois italiennes doivent être abrogées par le parlement local avant d’être appliqué sur le territoire de la Sicile. C’était le cas avant la révolution française, les lois qui venaient de Paris devaient être approuvé par les gouvernements locaux pour être effectives sur le territoire.

32
Q

Le cas de la Belgique

A

La Belgique est un pays fondé en 1830 centralisé avec le français comme langue officielle  revendication du flamand comme langue officielle. La Belgique avait le choix entre créer deux régions avec deux langues différentes, ce qui est arrivé, ou alors avoir un pays bilingue partout. Cela a créé une frontière et des tensions. Les Flamands majoritaire, mais sur la défensive, ont tout fait pour gagner quelques km de territoire, mais aujourd’hui on peut davantage dire que le flamand recule. La périphérie de Bruxelles est flamande et il a été refusé catégoriquement de l’intégrer à la ville de Bruxelles. Il n’y a pas de contact géographique entre Bruxelles et la Wallonie, les deux sont reliées par la Flandres  tensions. Il y a un énorme clichage linguistique, c’est pour cela qu’on met en place des communes à facilités linguistiques comme la ville de Renaix/Ranse situé à cheval sur la frontière, qui est une commune flamande a facilité francophones. Bruxelles est le seul territoire bilingue.

(Le clichage = résultat de la frontière).

33
Q

Le cas de l’Italie

A

L’Italie est un pays de création récente, elle est née en 1860, et l’unification a été parachevé en 1870 car il manquait un Etat italien, l’Etat du pape. Elle est née d’une volonté centralisatrice  sentiment nationale. A l’époque de MUSSOLINI, les langues régionales étaient interdites  politique de force mal vécue. Lorsque les alliés ont débarqué en Italie en 1943 pour ouvrir de 2e front que les Soviets attendaient, les forces alliés sont passés par la Sicile et sont remontés. Ils ont été bloqués à Monte Cassino, les Américains ont donc installé leur QG à Palerme, c’est pourquoi la Sicile voulait devenir un Etat américain, mais cela a été refusé. Les Italiens ont bien entendu le message  l’Italie a été refondée et a été voté en 1945-46 en proclamant la suppression de la royauté car elle a trop collaboré avec le régime fasciste. Une des premières mesures de la République est de créer des régions autonomes. Les premières régions autonomes créées sont les îles et des régions avec des cultures différentes. La Sicile est créée en 1946 ; le Val d’Aoste, le Trentin et la Sardaigne ont été crées en 1948. En Sardaigne, c’est différent de l’italien, son autonomie est symbolique. Au Val d’Aoste, on y parle français, c’est aussi symbolique. A Trentin, on y parle partiellement italien mais c’est au nord de l’Autriche, donc on a beaucoup de germanophones.
En Italie, la région du Trentin-Haut-Adige est autonome, elle se divise en deux provinces, une d’une langue allemande (Haut-Adige ; Sud Tyrol) et une autre de langue italienne (Trentin). Le Haut-Adige dispose d’une autonomie maximale  autonomie linguistique totale ; droit au drapeau, il ressemble au drapeau autrichien (ce n’est pas le cas en Roumanie) ; droit à leur vrai nom (le Tyrol du Sud = Sud Tyrol), originairement cette région vient du Tyrol ; les impôts sont collectés par la région et reversé à l’Etat central.

L’Italie tend vers une autonomie généralisée. La ligue du Nord (= mouvement d’extrême droite) revendiquait l’autonomie de la Sicile et de la Sardaigne, et donc la fédéralisation complète de l’Italie. Aujourd’hui, elle ne demande plus sécession. Depuis 2011 , il y a des éléments d’autonomie plus importants, notamment financiers.

On peut considérer que le modèle d’Etat à régions autonomes est rare, c’est plutôt européen, voir asiatique. C’est rare en Amérique car on a affaire à des Etats fédéraux et l’autonomie est une logique locale. En Afrique, ce sont des Etats unitaires centralisés dans lesquels l’autonomie est un refus.

34
Q

Le cas de Comores

A

Les Comores  4 îles : Grande-Comores ; Mohéli ; Anjouan ; Mayotte. Les Comoriens sont les seuls à être sortis du système centralisé français, à l’exception de Mayotte.

35
Q

Le cas du Mali

A

Mali : partie sud  80% de la pop / partie nord  20% de la population (arabes ; touareg ; blancs). Ce n’est pas les mêmes peuples, les mêmes langues. C’est le sud qui a le pouvoir. Le nord a demandé l’indépendance et la création de l’Azawad, qui pourrait être un pays indépendant, mais il ne dispose pas d’une armée assez puissante, donc le Nord se contente de l’autonomie. En début 2013, le mouvement nationaliste touareg a déclaré l’indépendance en faveur d’un Etat touareg, mais il s’est retrouvé martyrisé par des djihadistes qui voulaient créer un khalifa sans frontières, donc l’intervention française à l’époque était de reprendre le territoire aux djihadistes.

36
Q

Intro des aires linguistiques

A

Les géographes ont très peu parler de la question. R. BRETON est un des seuls qui a abordé le sujet, tout comme Louis-Jean CALVET, mais lui est un linguiste du politique.

Les aires linguistique sont structurée ou homogénéisé par la langue parlée par les habitants de cette aire. Ce sont des réalités complexes, car la langue change et de plus un individus peut parler plusieurs langues. La langue est un facteur important de construction des identité, souvent c’est elle qui nous intègre dans un groupe national, le fait d’appartenir à une même culture forme les identités. L’usage des langues est politique culturel, même financière. Elle est un des marqueur ethnique de l’identité, elle construit l’appartenance ethnique ou national, c’est un signe d’appartenance bien distinctif car on l’entend parler. En Flandre, il est interdit d’écrire en français.

37
Q

Qu’est-ce qu’une langue ?

A

La notion de langue est complexe, on peut établie trois distinctions fondamentales :

  • Langue maternelle
  • Langue de communication
  • Langue officielle, nationale, constitutionnelle

Elles impliquent un format de groupe, un nombre de locuteurs. Le français est une langue maternelle pour seulement 90M personnes alors que c’est la langue officielle dans plusieurs pays et concerne 270M de personnes.

38
Q

La langue maternelle :

A

Elle renvoie à l’éducation des enfants par la mère, ce qui n’est pas moderne. La langue maternelle est la première langue apprise par un individus. Quelqu’un qui n’aura pas de même pourra quand même avoir une langue maternelle, c’est donc une mauvaise expression. Cela peut être la langue des parents, or des parents peuvent avoir deux langues maternelles différentes, on peut donc avoir deux langues maternelles, qui serait plus judicieux d’appeler langues premières.

Il existe des groupes qui dispose d’un langue maternelle différente de la majorité des habitants du pays où il réside  minorités ethniques. Ce sont alors des allophones.

39
Q

La langue de communication :

A

C’est une tautologie, c’est-à-dire une répétition inutile pour dire la même chose, « langue » et « communication » ont le même but et veulent dire la même chose. C’est une traduction de l’allemand et des recensement de l’Autriche-Hongrie avant son éclatement, car il y avait énormément de langues maternelles, au moins une vingtaine. C’est pourquoi, les recenseurs se sont intéressés à la langue la plus parlée  « Umgangsprache ». C’est une langue utilisée hors du noyau familiale, c’est celle que l’on utilise au travail et dans les échanges commerciaux. On parle aussi de langue d’usage  Dominique AREL. L’anglais ets la première langue de communication au monde.

40
Q

Langue officielle :

A

C’est la langue que l’Etat reconnait comme tienne. C’est la langue que vont utiliser les différents organes de l’Etat comme le gouvernement. Le français est la langue de l’Etat depuis 1569 avec l’Edit de Villers-Cotterêts. La plupart des Etats ont une langue officielle, mai sil existe des pays qui n’en ont pas comme les Etats-Unis. La plupart des Etats n’ont qu’une seule langue officielle, cela représente trois avantages :

  • La simplicité
  • C’est moins couteux puisqu’il faut traduire en plusieurs fois s’il y a plus de langue officielle
  • Cela flatte les mouvements nationalistes

Cependant, le fait qu’il y ait qu’une seule langue a un certain inconvénient, le nationalisme engendre souvent des tensions et a même par le passé provoqué des guerres. Le nationalisme est une guerre aux autres.

Les Etats centralisés sont ceux qui concentrent tous les pouvoirs dans la capitale centrale, ils veulent une langue officielle et refuse d’accorder un statut aux langues régionales.

41
Q

Terminologie sur les langues et les locuteurs :

A

Tous les mots avec le suffixe « phone » désignent celui qui parle cette langue. Les mots « véhiculaire » ( langue de communication) et « vernaculaire » ( langue étymologique du domicile, cela désigne des langues utilisées uniquement par les membres d’un groupe. C’est une langue que l’on apprend rarement, on l’assimile parce qu’on nait dans ce groupe) sont aussi courants.

Le dialecte est la variante régionale d’une langue, ce n’est pas une autre langue, c’est la même langue mais il existe quelques différences qui peuvent être liées à la prononciation (ex : Québec), au lexique ( les mots) et à la structure ( changement de langue). La frontière entre dialecte et changement de langue est impossible à tracer. Le fait de considérer une langue comme un dialecte ou une langue à part entière est une question géopolitique, et notamment par rapport à la question de l’indépendance. Un certain nombre de parler ont été séparé, puis réunis, engendrant des annexions ou l’apparition de frontière  ex : La Yougoslavie a pour langue officielle le serbo-croate. Au Sud de la Yougoslavie, on parlait Macédonien, les Serbe l’on considéré comme un dialecte.

42
Q

II. LES TYPES DE LANGUES

A

La moitié des langue au monde possèdent des dialectes. Pourtant 95% de la population mondiale utilise 100 langues. A noter qu’on ne met pas de majuscule aux langues de même que l’on ne le met pas aux religions.
4 langues dominent le monde : mandarin (1/2 chinois ; 800 000 000 locuteurs) ; hindi/ourdou (1/3 indiens ; 450 000 000 locuteurs) ; espagnol (420 000 000 locuteurs) ; anglais ; arabe (290 000 000 locuteurs, l’arabe a divisé pas ses différences dialectales) ; portugais (220 millions) ; russe (160 millions, il est parlé dans beaucoup d’autres pays que la Russie) ; japonais (125 millions) ; pendjabi (150 millions) ; indonésien (150 millions) ; cantonais (150 millions) ; allemand (100 millions, langue la plus parlé en Europe) ; français (90 millions).
Facteurs d’officialisation d’une langue : nationalisme, idéologie, commerce, simplicité. Une quarantaine d’Etat compterais au moins 2 langues officielles.

Cas 1 : 2 langues se superposent sur le même territoire, ce sont généralement des pays issus de la colonisation et qui on prit une langue coloniale exogène et une langue locale androgène.

Cas 2 : il y a 1 langue officiel sur tout le territoire mais une partie bilingue. C’est le cas le plus fréquent dans les pays. Possibilité qu’il y soit une partie spécifique du territoire ou on utilise une autres langues officielles spécifique (cf. régions autonomes).

Cas 3 : Le pays a deux langues distincts. Il n’y a pas de mélange sauf pour le cas de Bruxelles qui est une variation linguistique bilingue. Clichage de la frontière linguistique.

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Q

III. LA HIERARCHIE DES LANGUES

A

CALVET – théorie de la hiérarchie, système de langue ayant un centre et une périphérie. Voir modèle gravitaire des langue et l’effet d’hypercentralité.

L’effet de voisinage : un espagnol a plus de chance d’apprendre le français ou le portugais que le russe ou l’anglais. Plus on est proche d’une langue centrale et plus on est monolingue et le contraire, on devient multilingue. La peur de la disparition existe pour toutes les langues. Glottophagie.

Quel est la différence entre la langue centrale et la langue périphérique ? La reconnaissance par l’Etat.