Aires culturelles Flashcards
la notion de culture
étymologie : agriculture, culte, colonie, du latin coléré qui signifie « plaisir qu’une divinité éprouve à un lieu » du coup réciproquement, les hommes rendent le « culte ». On peut retrouver également les racines de Culturale (agriculture) ou culturelle (culte). La notion de culture est donc très large à l’origine. Ces notions se réunissent et les études se servent des ces différentes notions pour analyser un territoire, c’est un terme polysémique qui ramène vers la connaissance.
la notion de civilisation
on peut commencer par citer Roger BRUNET notamment avec la « banane bleu ». La notion de civilisation renvoie à un ensemble de caractères religieux, moraux, équivalent de la notion de culture, mais s’appliquent à des peuples de faibles dimensions. Civilisation -> civilisé par opposition aux barbares/ sauvages.
Les civilisations renvoient à un ensemble hétérogène plus ou moins cohérent d’un point de vue culturelle.
Ethnie et peuple
ce sont deux termes quasiment synonymes, termes péjoratifs. Ethnie = peuple selon une interprétation nord-américaine, WASP : white – anglosaxon – protestant. Ethnie (dérivé d’étranger) est passée à la déf. De groupe de population.
Peuple est un synonyme de « citoyen » et renvoie au terme « nations » , désignant un groupe ayant des caractéristiques communes. Exemple : Wallon (français de Belgique). Concept phénoménologique : marqueur ethnique (exemple : pain au quotidien, couleur de peau, tradition, drapeau).
territoire/aire
portion d’espace limité, juridiquement fondée ou non. Zone ou règne une homogénéité culturelle.
Anatomie des aires culturelles
Un territoire ou une aire est doté d’une population, c’est la frontière qui délimite la population sur un territoire, elle peut regrouper en classe, clan, tribus, mafia. Le mot population à un sens uniquement quantitatif. La caractéristique qualitative ne représente pas la population, c’est plus l’aspect quantitatif qui prime.
Structure d’aire culturelle
- Une aire culturelle est un territoire avec des limites flous, le peuple est l’élément d’homogénéisation de la culture. C’est la culture qui détermine l’aire. Par exemple : Ou s’arrête les limites de l’aire francophone ? Difficile à dire. Il y a des centres et des et pôles en aire culturelle, par exemple : pour la religion il y a Médine, Vatican, Mecque, Jérusalem. Ou dans le cas de la francophonie il y a le siège de l’académie française. Un centre doit impérativement être un lieu et des territoires peuvent être des pôles par exemple : Jérusalem pour les juifs.
- Roger BRUNET a défini le « haut lieu » en termes de hiérarchie, de symbole par exemple : Mont Fuji, Mont Sinaï, Mecque, Mont Ararat.
La notion « d’Horizont »
a été établit par les allemands en Europe, ils ont colonisé l’Europe centrale et l’ont transformé en un territoire plus ou moins diffus (middle Europa). Parfois les aires culturelles peuvent être brutales. Il existe un modèle de gradient de l’Horizont qui ne produit pas de rupture net mais des évolutions insensibles.
Brutalité des aires culturelles :
Parfois les aires culturelles peuvent être brutale :
Exemple : Kaliningrad ; Espagne/portugal ; Allemagne/Pays bas
Il y a plusieurs types de contacts : Coridor ethnique
Contact en peau de léopard ; contact en îlot ethnique ; marqueterie ethnique
Minorités ethniques et nationales
On peut mettre en évidence que les aires culturelles et le maillage étatique ne coïncident pas (exception : l’Islande). Cette non-coïncidence engendre des types de groupe en discordance que l’on peut appeler minorités, diasporas et immigrés. La minorité est autochtone (= qui est d’origine du pays). L’immigré est un migrant qui s’est un installé dans un pays et qui forme un groupe minoritaire, mais un immigré peut être considéré comme un autochtone. La diaspora désigne des personnes allogènes qui se sont déplacées, installées sur un territoire dont ils ne sont pas originaires, tout en gardant leur identité forte, elle renvoie également aux émigrés. Ces termes renvoient à des débats politiques, parfois à la xénophobie et la haine de l’autre. L’allochtone est l’inverse d’un autochtone, celui qui vient d’ailleurs, on peut parler également d’un allogène. On appelle allophone un groupe qui parle une autre langue, un immigré est allophone. Les allothrisques (terme inventé par ROSIERE) sont des personnes qui ont une autre religion que la majorité ex : les migrants Tamouls qui ont quitté le Sri Lanka pour s’installer à la Réunion, sont allochtones, allophones et allothrisques.
Minorité
La minorité est une notion plurivoque (= qui a plusieurs sens. Contraire : équivoque = qui ne comprend pas le sens). Le premier sens d’une minorité est le contraire de la majorité, c’est un nombre moins nombreux que la majorité. Le premier sens de la minorité est numérique. Dans un deuxième sens, dans un contexte politique, la majorité est le groupe qui soutient le gouvernement, alors que la minorité est celui qui s’oppose au gouvernement exception : la dictature. Dans un troisième sens, au sens civique, la majorité est d’être majeure, être mineur signifie avoir moins de 18 ans. Dans certains pays, les femmes sont mineures toute leur vie. Le quatrième sens est un sens ethnique ou nationale qui désigne un groupe différent d’une majorité qui se caractérise par l’usage d’une autre langue ou religion que la majorité, c’est un groupe qui dispose d’autres marqueurs (= caractéristiques) ethniques.
Critère d’une minorité
La minorité peut être liée à différents critères, comme la pigmentation de la peau. Ce terme est souvent lié aux termes « ethniques » ou « nationales », Gérard SOULIER souligne ce sont deux expressions récentes, l’expression s’est incrustée tardivement entre 1905 et 1931, avant la 1GM et la 2GM montée du nationalisme. Le nationalisme apparait à la Révolution de 1848 lors du « printemps des peuples », on pourrait aussi penser aux guerres de religion durant lesquelles on s’est massacré depuis le MA. Le lien entre minorité ethnique, nationale et les frontières nationales apparait au même moment que la notion d’Etat-nation (ex : Pologne, Allemagne…). La minorité est un peuple autochtone produit par les découpages politiques, les frontières. Elle nait d’une discordance entre les maillages frontaliers et les aires culturelles ex : L’Alsace avec un dialecte allemand alors que c’est une région française. Un Etat homogène, d’un point de vue culturel, ne comprend aucune minorité ou immigré ex : l’Islande (mais si on cherche bien, on trouvera).
Kin country
Le « Kin-country » (= pays parents) renvoie à un pays qui parle la même langue, a la même religion qu’une minorité et qui fera office de référence politique et culturelle pour la minorité ex : le canton du Tessin, en Suisse, où les habitants vont se référer à l’Italie puisqu’il y a la même langue et la même culture. Les Sudètes de Tchécoslovaquie voulaient être allemands et se référaient à l’Allemagne, ils sont en partie à l’origine du déclenchement de la 2GM, on peut parler de l’Allemagne comme « Kin-country » pour les Sudètes à cette période. L’expression a été utilisé par Pierrick ALLAIN. La notion inverse est « Kin-minority » qui renvoie à une minorité qui se pense en relation avec un autre Etat.
Il existe plusieurs façon d’être minoritaire :
- Minorité linguistique allophone
- Minorité religieuse allothrisques
- Minorité qui combine les deux
- La pigmentation
Les pays avec une religion, mais plusieurs langues :
- Belgique : les Wallons et les Flamands ne parlent pas la même langue, alors qu’ils sont tous catholiques.
- Turquie : les Kurdes et les Turcs sont tous sunnites, mais ont une langue différente.
- Espagne : avec la Galice qui dispose de sa propre langue.
- Slovaquie : on y parle hongrois, slovaque, allemand.
Les pays avec une langue, mais plusieurs religions :
- Bosnie-Herzégovine : on parle bosniaque, mais il y a plusieurs religions avec des Serbes orthodoxes (minorité), des Croates catholiques (petit minorité) et des Bosniaques musulmans (majorité).
- Syrie : on se massacre depuis 10 ans pour imposer une seule religion (depuis 2011) tout le monde parle arabe (minorité de kurdes), mais il y a une majorité de sunnites et une minorité de chiites, il y a aussi des chrétiens.
Il existe des minorités qui ont une langue et une religion différente ex : Au Québec, on retrouve les Français catholiques et les Canadiens protestants. En Birmanie, on est bouddhiste et on parle birman, alors que la minorité des Rohingyas sont musulmans et parlent le rohingya.
TYPOLOGIE DES MINORITÉS
- Cas 1 : une minorité vit sur le territoire d’un seul Etat et ne dispose d’aucun « Kin-State ».
- Cas 2 : une minorité vit sur un territoire de plusieurs Etats sans Etat de référence.
- Cas 3 : une minorité vit sur un territoire d’un seul Etat, mais dispose d’un Etat de référence.
- Cas 4 : une minorité vit sur un territoire de plusieurs Etats et dispose d’un Etat de référence.
Cas 1
C’est une position négative en termes de survie pour la minorité, pas de soutien. La situation parait favorable à la disparition de la minorité et à l’assimilation (= on perd les marqueurs ethniques pour assimiler ceux de la majorité). Le contraire de l’assimilation est l’intégration, c’est plus positif, on a sa place, mais cela ne veut pas dire qu’on perd nos marqueurs ethniques. Ces notions peuvent amener à l’autonomie et à un conflit pour avoir le pouvoir central. On peut citer les coptes d’Egypte (= chrétiens d’Egypte) qui sont mélangés avec le reste de la population. C’est le cas aussi des alaouites en Syrie, mais ces derniers sont au pouvoir alors qu’il y a plus de sunnites en Syrie. On peut parler aussi des corses et des bretons en France.