Anesthésie : Prévention de l'hypothermie préopératoire Flashcards
(20 cards)
Qu’est-ce que l’homéothermie et quel est le point de consigne normal de la température corporelle humaine ?
L’homéothermie est la capacité du corps humain à maintenir une température corporelle constante. Le point de consigne normal est environ 37°C.
Quels sont les mécanismes principaux de thermolyse ?
- Radiation,
- Convection,
- Conduction
- Transpiration.
Qu’est-ce que la thermogénèse et comment se manifeste-t-elle chez le patient ?
La thermogénèse est la production de chaleur par l’organisme, notamment via le métabolisme cellulaire. Elle se manifeste par des frissons lorsque la température corporelle baisse en dessous de 37°C.
Quel est l’effet principal de l’anesthésie générale sur la température centrale ?
L’anesthésie générale provoque une chute rapide de la température centrale principalement par vasodilatation et redistribution de la chaleur du noyau vers la périphérie.
Pourquoi la majorité des pertes thermiques (90 %) sont-elles cutanées pendant l’anesthésie ?
Parce que la peau est le principal site d’échange thermique avec l’environnement, notamment par convection et radiation.
Quelle est la différence entre l’hypothermie sous anesthésie générale (AG) et anesthésie locorégionale (ALR) ?
Sous ALR, la chute de température est deux fois moindre mais se prolonge dans le temps, tandis que sous AG, un plateau est atteint après environ 2 heures.
Pourquoi est-il inefficace de commencer le réchauffement après l’induction si la durée d’anesthésie est inférieure à 90 minutes ?
Parce que la chute thermique initiale due à la redistribution se produit dans la première heure, et un réchauffement tardif ne compense pas cette perte.
Quelles sont les conséquences cliniques et économiques de l’hypothermie périopératoire ?
- Augmentation des infections du site opératoire,
- Morbidité cardiovasculaire,
- Besoin accru de transfusion,
- Prolongation du séjour en salle de réveil et à l’hôpital,
- Augmentation des coûts
Quelles recommandations SFAR 2018 sont importantes pour la prévention de l’hypothermie ?
- Monitorage de la température centrale,
- Maintien au-dessus de 36,5°C,
- Réchauffement cutané actif avant et pendant l’anesthésie,
- Réchauffement des fluides et produits sanguins,
- Eviter toute interruption du réchauffement.
Quels sont les moyens techniques disponibles pour le réchauffement cutané actif ?
- Unité à air pulsé,
- Matelas sous patient,
- Couvertures,
- Casaques isolantes.
Quels sont les différents modes de mesure de la température centrale et quelles sont leurs limites ?
- Sondes naso-œsophagiennes,
- Artère pulmonaire,
- Tympanique
- Thermométrie à flux nul non invasive.
Les mesures vésicales, rectales ou axillaires sont moins fiables et plus lentes.
Qu’est-ce que la thermométrie à flux nul (ZHF) et quels sont ses avantages ?
Technique non invasive qui crée un canal thermique isotherme sous la peau, permettant une mesure continue et précise de la température centrale proche de la température cérébrale.
Quel est l’intérêt du pré-réchauffement actif avant l’induction anesthésique ?
Réduit la chute initiale de température liée à la redistribution en augmentant les réserves thermiques périphériques.
Comment les fluides et produits sanguins doivent-ils être gérés pour prévenir l’hypothermie ?
Réchauffés à environ 41°C avant perfusion pour éviter d’abaisser la température centrale.
Quelle est l’importance du monitorage continu de la température tout au long du parcours du patient ?
Détecter rapidement toute hypothermie et ajuster les mesures de réchauffement en temps réel.
Quelles sont les précautions de sécurité à respecter lors de l’utilisation de dispositifs à air pulsé ?
- Ne pas utiliser le tuyau sans couverture,
- Ne pas placer le tuyau sous les draps sans surveillance,
- Eviter les points chauds pour prévenir les brûlures.
Pourquoi est-il important de maintenir la température centrale au-dessus de 36,5 °C ?
Eviter les complications liées à l’hypothermie :
- Infections,
- Troubles de la coagulation,
- Augmentation de la morbidité cardiovasculaire,
- Prolongation des séjours hospitaliers.
Comment la prévention de l’hypothermie peut-elle contribuer à la réduction des durées d’hospitalisation et des coûts ?
En réduisant :
- Les complications post-opératoires (infections, transfusions),
- La ventilation mécanique
- Les durées en SSPI et hospitalisation
Quel est l’impact de l’âge et des comorbidités cardiovasculaires sur la gestion de la température en périopératoire ?
Les patients âgés ou coronariens sont plus vulnérables aux effets délétères de l’hypothermie et nécessitent une prise en charge plus rigoureuse et précoce.
Quel est le message clé à retenir concernant le timing et l’intensité du réchauffement périopératoire ?
- Intervention courte : réchauffement précoce
- Hémorragique : réchauffement intense
Impératif pour les patients âgés ou coronariens.