Auscultation Cardiaque Flashcards

(73 cards)

1
Q

Technique d’auscultation cardiaque

A

1 actuellement, c’est l’auscultation médiate à l’aide d’un stéthoscope biauriculaire qui est utilisée.

2 L’auscultation doit toujours s’accompagner de la prise simultanée du pouls carotidien (ou à défaut du pouls radial) qui permet de situer le 1er bruit qui est synchrone du pouls et donc de situer la systole.

3 Le malade est successivement couché sur le dos, puis tourné sur le côté gauche, puis en position assise ou debout, en apnée inspiratoire et en apnée expiratoire.

4 L’auscultation cardiaque pathologique devra toujours être complétée par un enregistrement phonocardiographique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Les foyers d’auscultation cardiaque

A

— Le foyer mitral : siège à l’endroit où la main palpe le choc systolique de la pointe au niveau du 4e ou ,5e espace intercostal gauche un peu en dedans de la ligne médioclaviculaire.

— Le foyer tricuspidien : à la base de l’appendice xyphoïde.

— Le foyer aortique : à l’extrémité interne du 2e espace intercostal droit.

— Le foyer pulmonaire : à l’extrémité interne du 2e espace intercostal gauche.

— Le foyer d’Erb : à l’extrémité interne du 3e espace intercostal gauche correspondant à la superposition des foyers aortique et pulmonaire.

Les autres régions thoraciques doivent être auscultées systématiquement : l’ensemble de la surface précordiale, les aisselles et le dos, les creux sus-claviculalyes et les gouttières carotidiennes, l’épigastre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Résultats de l’auscultation cardiaque

A

l’auscultation va permettre d’apprécier:
le rythme cardiaque,
d’écouter les bruits du cœur,
de détecter des bruits surajoutés ou des souffles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Le rythme cardiaque normal au cours d’auscultation

A

le rythme est régulier et la fréquence varie entre 50 et 100 pulsations par minute, en moyenne 70 par minute.

— Les sujets qui ont une fréquence à tendance basse se rapprochant de 50 par minute sont les sportifs et les vagotoniques.

Les sujets qui ont une fréquence à tendance élevée se rapprochant de 100 par minute sont les sujets émotifs et les neurotoniques.

Parfois chez le sujet jeune, on peut retrouver une arythmie respiratoire : accélération de la fréquence à l’inspiration et ralentissement à l’expiration.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Variations pathologiques de rythme cardiaque au cours d’auscultation

A

__Modifications de la fréquence : soit tachycardie qui est définie comme une fréquence cardiaque supérieure à 100 par minute; soit bradycardie qui est une fréquence inférieure à 50 par minute.

— Modifications du rythme qui peut être irrégulier; la cause de cette irrégularité ne pourra être précisée que par l’ECG.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Les bruits normaux du cœur

A

B1 b2 b3 b4

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

LE 1er BRUIT OU B1

A

il se situe au début de la systole ventriculaire, il est dû :

— A la vibration du myocarde ventriculaire qui se contracte.

— A la fermeture des valves auriculo-ventriculaire mitrale et tricuspide; la fermeture de la première précédant de 0,01 seconde la fermeture de la seconde.

C’est un bruit grave, sourd, prolongé : 0,10 seconde, intense, maximum au niveau de la pointe et dans la région mésocardiaque.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

LE 2e BRUIT ou B2

A

il se situe au début de la diastole,

il est dû à la fermeture des valves sigmoïdes aortique et pulmonaire : la fermeture des premières précédant de 0,03 à 0,06 seconde celles des deuxièmes.

C’est un bruit sec, bref: 0,08 seconde; aigu, moins intense que B1 ;

maximum au niveau de la base du cœur et le long du bord gauche du sternum.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

LE 3e BRUIT ou B3

A

il se situe en début de diastole, il est donc proto-diastolique, il survient 0,11 à 0,18 seconde après le début du 2e bruit,

il est dû à la mise sous tension des ventricules et des valves auriculo-ventriculaires lors du remplissage ventriculaire rapide.

C’est un bruit sourd, inaudible à l’état normal, sauf chez l’enfant, l’adolescent et les sujets émotifs où il simule un dédoublement espacé du 2e bruit,

il est entendu alors à la pointe et dans la région mésocardiaque, où il peut être associé à un petit souffle protosystolique ; cette association évoquant une éréthisme cardio-vasculaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

LE 4e BRUIT ou B4 :

A

il est télédiastolique et précède de peu le 1er bruit,

il correspond à la fin du remplissage ventriculaire sous l’influence de la systole auriculaire.

Il est normalement inaudible. Lorsqu’il existe, il a une tonalité basse et une intensité faible,

il s’entend mieux à la pointe.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Variations physiologiques des bruits de cœur

A

sont les dédoublements qui correspondent à la séparation des composantes mitrale et tricuspide pour B1 et des composantes aortique et pulmonaire pour B2.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

DEDOUBLEMENT DE B1 (DDB1)

A

il est perçu à la pointe, il est serré, variable avec les positions surtout net en position debout, variable avec les phases respiratoires.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

DEDOUBLEMENT DE B2 (DDB2) :

A

il est perçu à la base du cœur à l’extrémité interne des 2e EICD et G, parfois 3e et 4e EICG,

il est serré,

il est variable avec les phases respiratoires : plus net à l’inspiration, plus serré à l’expiration où il peut disparaître,

se voit surtout chez les sujets jeunes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Variations pathologiques des bruits de cœur

A

1 VARIATIONS D’INTENSITÉ
2 DÉDOUBLEMENTS PATHOLOGIQUES DES BRUITS

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quels sont les variations pathologiques D’INTENSITÉ des bruits de cœur

A

— Diminution ou assourdissement des bruits du coeur : qui peut porter sur les deux bruits ou électivement sur un bruit.
— Augmentation ou éclat des bruits du cœur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Diminution ou assourdissement des bruits du coeur

A

• Assourdissement des deux bruits : peut être dû à des facteurs extra-cardiaques :
obésité et emphysème pulmonaire
ou à une cause cardiaque :
péricardite avec épanchement, insuffisance cardiaque grave et infarctus du myocarde.

• Assourdissement électif d’un bruit : - diminution ou disparition de B1 lors des insuffisances mitrales à forte régurgitation;
- diminution ou disparition de B2 au foyer aortique dans les sténoses aortiques serrées et calcifiées qui immobilisent les valves aortiques; au foyer pulmonaire dans les sténoses pulmonaires.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Augmentation ou éclat des bruits du cœur

A

• Eclat des deux bruits du cœur : se voit en cas d’éréthisme cardio-vasculaire surtout chez le sujet jeune.

• Eclat de B1 à la pointe peut être en rapport :
- soit avec un remaniement pathologique de la valve mitrale : induration fibreuse au cours du RM; l’éclat du 1er bruit à la pointe est alors bref, net, constant et associé à une modification du timbre qui prend une tonalité plus élevée;
- soit avec une augmentation de la pression systolique dans le ventricule gauche : RA et HTA; l’éclat de B1 ne s’accompagne pas de modifications de timbre;
- soit avec un trouble du rythme : réalisant un éclat intermittent de B1 : dans le pouls lent permanent ou bloc auriculo-ventriculaire, l’éclat intermittent de B1 lorsqu’il est intense est appelé bruit de canon; dans la fibrillation auriculaire, il peut exister également des variations d’intensité du 1er bruit.

• Eclat de B2 :
Au foyer aortique : cet éclat peut être palpable, il est retrouvé en cas d’HTA et d’athérosclérose; quand il prend un timbre métallique en coup de gong, il réalise le clangor du 2e bruit évocateur de syphilis aortique:
Au foyer pulmonaire : l’éclat du 2e bruit est retrouvé en cas d’hypertension artérielle pulmonaire ou en cas d’augmentation de la circulation pulmonaire dans les gros shunts gauche droit : communication interauriculaire, communication interventnculaire, persistance du canal artériel.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

DÉDOUBLEMENTS PATHOLOGIQUES DES BRUITS

A

Dédoublement du 1er bruit à la pointe : est net dans l’insuffisance aortique et l’hypertension artérielle; s’il est fixe et espacé, il évoque un bloc de branche droit.

Dédoublement du 2e bruit : fixe et permanent, ne variant pas en fonction de la respiration; il est retrouvé dans le rétrécissement mitral, la communication interauriculaire, la persistance du canal artériel, l’hypertension artérielle pulmonaire, le rétrécissement pulmonaire serré.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

C quoi les bruits surajoutés au bruits de cœur ?

A

Les bruits surajoutés : peuvent être systoliques ou diastoliques ; ils réalisent un rythme en 3 temps par l’adjonction aux deux bruits normaux d’un bruit supplémentaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quels sont les bruits surajoutés systoliques

A

sont assez rares, ils réalisent des bruits brefs et secs, ils sont appelés claquements ou clicks.

— Le claquement artériel protosystolique
— Claquement artériel aortique
— Claquement artériel pulmonaire
— Le claquement télésystolique ou mésosystolique appelé encore bruit de triolet

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quels sont les bruits surajoutés diastolique ?

A

sont beaucoup plus fréquents, ils sont de trois types :

__ le claquement ou La vibrance péricardique
— Le claquement d’ouverture de la mitrale (COM)
— Les bruits de galop

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

C quoi Le claquement artériel protosystolique ?

A

est entendu à la base du cœur; il s’agit d’un bruit d’éjection, il doit être différencié d’un dédoublement de B1, il est plus espacé; il est séparé du début du 1er bruit par un intervalle de 0,06 seconde. Il survient à la fin de la contraction isovolumétrique, après l’ouverture des valves sigmoïdes et le début de l’éjection et correspond à la brusque distension de la paroi aortique ou de la paroi pulmonaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

C quoi le Claquement artériel aortique ?

A

est retrouvé dans l’insuffisance aortique et le rétrécissement aortique et la coarctation de l’aorte.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

C quoi le Claquement artériel pulmonaire?

A

est retrouvé dans l’hypertension artérielle pulmonaire et dans le rétrécissement pulmonaire peu serré.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
C quoi Le claquement télésystolique ou mésosystolique appelé encore bruit de triolet ?
attribué autrefois à tort à une bride péricardique, est dû en fait à une élongation des cordages de la valve mitrale : il s'agit d'un bruit bref, sec, claqué, il est entendu dans la région mésocardiaque et endapexienne, il doit être différencié d'un dédoublement du 2e bruit, car il survient juste avant ce dernier, il peut être accompagné d'un souffle télésystolique bref
26
La vibrance péricardique ?
s'entend dans la région mésocardiaque, de timbre et d'intensité variable, tantôt sec, vibrant, claqué, tantôt sourd. Il survient peu après B2, il doit être différencié d'un claquement d'ouverture de la mitrale, d'un galop protodiastolique, d'un dédoublement de B3. Il est reconnu plus par les signes cliniques qui l'accompagnent que par son temps de survenue soit précoce : phase de relaxation isovolumétrique, soit tardif de remplissage rapide. Valeur sémiologique : péricardite constrictive.
27
Le claquement d'ouverture de la mitrale (COM) ?
s'entend à la pointe et dans la région endapexienne, c'est un bruit bref, claqué, intense (parfois perçu à la palpation), il survient 0,06 à 0,09 seconde après le début du 2e bruit. C'est un signe d'induration de hi valve mitrale, il s'entend dans le rétrécissement mitral.
28
Les bruits de galop ?
représentent la perception acoustique nette des 3e ou 4e bruits cardiaques, ils réalisent un rythme cardiaque à trois temps par addition d'un 3e bruit diastolique.
29
Caractères communs des bruits de galop
- temps : diastolique; - timbre : sourd - grave; - c'est un bruit choc audible, mais aussi palpable, parfois visible; - s'accompagnent d'un assourdissement des bruits du cœur et d une tachycardie, - traduisent une intolérance du myocarde à une cardiopathie; il existe une inadaptation du ventricule malade au volume sanguin provenant de 1’oreillette.
30
Classification : — suivant le temps des bruits de galop
* galop présystolique * galop proto-diastolique * galop de sommation
31
Classification suivant le siège des bruits de galop
* le bruit de galop gauche * le bruit de galop droit
32
C quoi le galop présystolique ?
c'est le plus fréquent, il correspond à une exagération de B4. phase de remplissage actif du ventricule due à la systole auriculaire, il ne peut être entendu que s'il existe une contraction auriculaire efficace, il disparaît donc en cas de fibrillation auriculaire ; il survient juste avant B1 ; il s'entend à la pointe et dans la région endapexienne ;
33
C quoi le galop proto-diastolique ?
il correspond à une exagération de B3 (phase de remplissage rapide), il est sourd, maximum en dedans de la pointe; il est indépendant de la contraction auriculaire, il persiste donc en cas de fibrillation auriculaire,
34
C quoi galop de sommation ?
ou galop méso-diastolique, il est dû à la superposition acoustique de B3 et de B4, il n'est pas forcément pathologique, il s'entend dans la région méso-cardique et se voit surtout en cas de tachycardie sinusale supérieure à 120 par minute; en effet, dans ce cas, il a raccourcissement de la diastole aux dépens du diastasis et donc rapprochement de la phase de remplissage rapide (B3) et de la phase de remplissage actif (B4);
35
C quoi le bruit de galop gauche ?
est entendu à la pointe, plus net en décubitus latéral gauche, il signifie qu'il existe une insuffisance ventriculaire gauche; il peut être proto-diastolique ou présystolique,
36
C quoi le bruit de galop droit ?
est entendu à la base de l'appendice xyphoïde ; il signifie qu'il existe une insuffisance ventriculaire droite; il peut être proto-diastolique ou présystolique. Ainsi les rythmes à trois temps anormaux constituent l'essentiel des anomalies des bruits cardiaques, leur diagnostic clinique peut être difficile, on devra s'aider pour leur repérage de la prise du pouls artériel; ils devront être différenciés des dédoublements du 1er et du 2e bruits qui eux sont très serrés et donnent l'impression de bruit fendus en deux.
37
Definir Les souffles cardiaques
un souffle est un phénomène sonore d'une durée plus longue que celle d'un bruit, il est produit : — Soit par l'écoulement du sang d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression, à travers un orifice rétréci ou incontinent. — Soit par l'augmentation du débit cardiaque associée ou non à une diminution de la viscosité sanguine, par exemple, au cours de l'anémie. Lorsque ce phénomène sonore prolongé est doux, on l'appelle souffle, lorsqu'il est rude, on l'appelle roulement
38
Classification des souffles cardiaques suivant le temps
— Les souffles diastoliques — Les souffles systoliques — Les doubles souffles systolo-diastoliques — Le souffle continu
39
Classification des souffles selon le mécanisme d'apparition cad selon le type
— Les souffles d'éjection — Les souffles de régurgitation Systoliques ou Diastoliques — Le roulement diastolique
40
Classification des souffles cardiaques selon la cause
— Les souffles organiques — Les souffles fonctionnels : Soit au cours d'une cardiopathie, Soit au cours d'anomalies extra-cardiaques retentissant sur le cœur — Les souffles anorganiques
41
Les souffles diastoliques :
qui peuvent être prododiastolique (début de la diastole), mésodiastolique (milieu de la diastole), télédiastolique (fin de la diastole) ou holo-diastolique (couvrant la totalité de la diastole).
42
Les souffles systoliques :
peuvent être également protosystoliques, télésystoliques ou holo-systoliques.
43
Les doubles souffles systolo-diastoliques :
le double souffle peut être défini comme la succession au niveau d'un même orifice cardiaque d'un souffle systolique et d'un souffle diastolique bien séparés l'un de l'autre par un intervalle silencieux dus à l'association d'un rétrécissement et d'une insuffisance valvulaire.
44
Le souffle continu :
est un souffle entendu lors de la systole et de la diastole sans intervalle silencieux.
45
Les souffles d'éjection :
qui sont dus à un obstacle au passage du sang qui doit franchir un orifice artériel rétréci (aorte ou artère pulmonaire), ils sont toujours systoliques.
46
Les souffles de régurgitation :
sont en rapport avec le reflux du sang à travers une valvule incontinente ou à travers une communication anormale entre deux cavités cardiaques, ils sont soit systoliques, soit diastoliques : — Systoliques : lorsque la régurgitation se fait du ventricule vers l'oreillette (insuffisance mitrale et insuffisance tricuspidienne), ou du ventricule gauche vers le ventricule droit (communication interventriculaire). — Diastoliques : lorsque la régurgitation se fait d'un gros vaisseau (aorte ou artère pulmonaire) vers le ventricule (insuffisance aortique).
47
Le roulement diastolique :
qui est un souffle diastolique de remplissage, qui correspond à la phase de remplissage du ventricule à travers un orifice auriculo-ventriculaire rétréci (rétrécissement mitral).
48
Les souffles organiques :
qui traduisent le plus souvent une lésion valvulaire : insuffisance ou rétrécissement; plus rarement une communication anormale entre l'artère pulmonaire et l'aorte (persistance du canal artériel) ou une communication anormale entre deux cavités cardiaques (communication interventriculaire).
49
Les souffles fonctionnels : sont des souffles qui peuvent s'observer :
— Soit au cours d'une cardiopathie, mais qui ne sont pas dus à une lésion valvulaire par exemple l'insuffisance ventriculaire gauche peut s'accompagner d'une incontinence mitrale qui diminue ou disparaît sous l'effet du traitement de l'IVG. — Soit au cours d'anomalies extra-cardiaques retentissant sur le cœur ainsi au cours de l'anémie un souffle fonctionnel peut apparaître en rapport avec l'augmentation du débit cardiaque et la diminution de la viscosité sanguine.
50
Les souffles anorganiques :
sont des souffles non pathologiques qui sont retrouvés chez des sujets par ailleurs normaux.
51
Moyens d'exploration des souffles cardiaques :
ce sont l'auscultation et l'enregistrement phonocardiographique.
52
L'AUSCULTATION : va s'attacher à préciser les caractères sémiologiques suivants des souffles cardiaques :
1— Le siège d'intensité maximale et les irradiations. 2— Le temps : systolique ou diastolique en s'aidant de la prise du pouls qui est synchrone de B1. 3— Le timbre : aigu ou grave. 4— L'intensité qui peut être cotée de 1 à 6. • 1 /6 : à peine audible. • 2/6 : souffle plus net • 3/6 : souffle qui s'entend bien. • 4/6 et 5/6 : souffle intense et souvent frémissant. • 6/6 : très intense, entendu à distance du thorax. 5— Les variations du souffle avec les changements de position et avec les mouvements respiratoires : 6— L'inspiration forcée : qui augmente le retour veineux et le débit du cœur droit; elle renforce donc les souffles qui prennent naissance dans les cavités droites. 7— L'expiration forcée diminue le retour veineux au cœur droit et augmente le débit cardiaque gauche en chassant le sang contenu dans les poumons par les veines pulmonaires vers l'oreillette gauche : elle renforce donc les souffles qui prennent naissance dans les cavités gauches. 8— La manœuvre de Valsalva : consiste à demander au malade de faire un effort expiratoire glotte fermée après une inspiration forcée; cette manœuvre entraîne une diminution du retour veineux pulmonaire et périphérique d'où un affaiblissement des souffles droit et gauche. Elle permet de différencier les souffles droit et gauche : en effet à la fin de l'épreuve, l'expiration va s'accompagner d'une augmentation du retour veineux d'abord au ventricule droit, puis au ventricule gauche; ainsi les souffles droits réapparaissent rapidement, les souffles gauches ne réapparaissent que 5 à 7 contractions plus tard. 9— Les renforcements éventuels des souffles. 10— Les signes auscultatoires accompagnateurs : variation d'intensité des bruits, dédoublements et bruits surajoutés.
53
C quoi L'ENREGISTREMENT PHONOCARDIOGRAPHIQUE
est l'enregistrement graphique de l'auscultation par le phonocardiogramme, son intérêt est primordial, car il complète les données de l'auscultation. Ainsi, chaque souffle suivant son type aura une forme géométrique caractéristique : — Le souffle d'éjection est losangique — Le souffle de régurgitation systolique est rectangulaire — Le souffle de régurgitation diastolique est triangulaire
54
LES SOUFFLES SYSTOLIQUES :
ils peuvent être organiques, fonctionnels et non organiques. — Les souffles systoliques organiques : ils sont en rapport avec une anomalie valvulaire ou une communication anormale. — Les souffles systoliques d'éjection : ils émanent d'un orifice ventriculaire artériel rétréci (aorte ou artère pulmonaire), ils sont liés à la puissante contraction ventriculaire.
55
Caractères communs des souffles systoliques
- ils sont intenses, souvent frémissants, de timbre grave, râpeux, - ils débutent après B1, ils vont rapidement croissant jusqu'à un maximum, puis rapidement décroissant, ils sont donc surtout mésosystoliques - ils siègent à la base du cœur, - ils sont mieux entendus en position assise, penchée en avant et après effort, - ils sont solitaires sauf addition d'un claquement artériel protosystolique, le B1 est peu audible et le B2 est souvent aboli, - l'aspect phonocardiographique est losangique où le meilleur enregistrement est obtenu au foyer d'Erb;
56
le souffle systolique de la sténose aortique
- il est souvent entendu sur toute la surface précordiale, le maximum d'intensité est retrouvé au 2e espace intercostal droit et au 3e espace intercostal gauche, - B2 est souvent diminué ou aboli;
57
le souffle systolique de la sténose pulmonaire
- il est plus localisé que le souffle de la sténose aortique, il est maximum au 2e et au 3e espaces intercostaux gauches, - il irradie vers la clavicule gauche, les creux sus-claviculaires et les espaces interscapulo- vertébraux, il se propage peu à la pointe, - il est moins intense que le souffle systolique aortique, - B2 est soit conservé, soit diminué, soit dédoublé.
58
Comment on fait Pour distinguer les souffles systoliques d'éjection aortique et pulmonaire?
on aura recours à la manœuvre de Valsalva : le souffle pulmonaire augmente immédiatement d'intensité dés la fin de l'épreuve, alors que le souffle aortique ne reprend son intensité maximale que 5 à 7 battements plus tard.
59
Definir Les souffles systoliques de régurgitation
ils résultent du reflux systolique du sang d'une cavité à forte pression vers une cavité à faible pression : du ventricule gauche vers l'oreillette gauche : insuffisance mitrale (IM); du ventricule droit vers l'oreillette droite : insuffisance tricuspidienne (IT); du ventricule gauche vers le ventricule droit : communication interventriculaire (CIV)
60
Caractères communs des souffles systoliques de régurgitation
- ils débutent précocement dans la systole avec le 1er bruit qui peut être masqué, l'intensité est d'emblée maximale couvrant toute la systole jusqu'au 2e bruit dont ils ne sont pas séparés, ils sont holosystoliques, - l'aspect phonocardiographique est rectangulaire;
61
le souffle systolique d'IM
c'est le plus caractéristique des souffles systoliques organiques de régurgitation : - il est maximal à la pointe, - il irradie vers l'aisselle gauche et le dos, parfois vers l'appendice xyphoïde, - il est d'intensité variable, parfois grande, avec un timbre rude et sec « en jet de vapeur »;
62
le souffle systolique de l’IT :
est rarement organique : - il est maximal au voisinage de l'appendice xyphoïde, - il est d'intensité habituellement faible, - il augmente d'intensité lors de l'inspiration forcée, il est donc mieux entendu lorsque le malade est en apnée inspiratoire, c'est le signe de Carvallo;
63
le souffle systolique de la CIV
est rare : - il est maximal le long du bord gauche du sternum à l'extrémité interne du 4e espace intercostal gauche ou dans la région mésocardiaque, - il irradie en rayons de roue, - il est le plus souvent intense. - Les souffles systoliques fonctionnels : sont des souffles de régurgitation.
64
Caractères communs des souffles systoliques fonctionnelles
- ils sont brefs, n'occupant qu'une partie de la systole : protosystolique ou mésosystolique, - ils sont le plus souvent de faible intensité, de timbre doux, - ils n'irradient pas ou peu, - ils varient d'un moment à l’autre et selon la position du sujet, - en fait, ils ont des caractères variable et ils peuvent ressembler à un souffle systolique organique, mais ils ne sont jamais frémissants et ils diminuent ou peuvent disparaître lors du traitement de la cause qui les a fait naître;
65
le souffle systolique de l’IM fonctionnelle
peut être retrouvé lorsqu'il existe une dilatation du ventricule gauche dans l'insuffisance ventriculaire gauche et également au cours de l'anémie; il siège à la pointe;
66
le souffle systolique de l'IT fonctionnelle
est retrouvé au cours de l'insuffisance ventriculaire droite, il est associé alors à une hépatomégalie avec expansion systolique et à une expansion systolique des veines jugulaires.
67
Les souffles systoliques anorganiques :
se voient chez le sujet normal, surtout en cas d'éréthisme cardiovasculaire. Leurs caractères sont les suivants : - siège parasternal gauche; - durée brève : protosystolique ou mésosystolique; - timbre doux, faible intensité, jamais frémissants; - pas d'irradiation; - variabilité d'un jour à l'autre et avec la position du sujet; - peuvent être accompagnés d'un B3 audible.
68
Souffle diastolique de régurgitation :
le plus fréquent est celui retrouvé au cours de l'insuffisance aortique (IA). - Il siège au niveau du 2e espace intercostal droit et du 3e espace intercostal gauche. - Il irradie le long du bord gauche du sternum et vers la pointe. - Il est le plus souvent d'intensité faible. - Il est doux, humé, aspiratif. - Il commence dés le 2e bruit qu'il peut effacer, il est d'emblée maximal et décroît progressivement, il s'éteint avant le 1" bruit, il est holodiastolique. - L'aspect phonocardiographique est triangulaire.
69
LES SOUFFLES DIASTOLIQUES :
contrairement aux souffles systoliques, ils sont toujours organiques : * Souffle diastolique de régurgitation * Le roulement diastolique
70
Le roulement diastolique
est un souffle diastolique de remplissage, il est entendu au cours du rétrécissement mitral. - II siège à la pointe, il est mieux entendu en décubitus latéral gauche. - II débute à distance du 2e bruit après le claquement d'ouverture de la mi traie, il se prolonge toute la mésodiastole en décroissant et subit en fin de diastole un renforcement présystolique rageur et bref(fig. 10-4) qui disparaît en cas de fibrillation auriculaire. - II est intense, il a un timbre grave et sourd, il est souvent accompagné d'un frémissement cataire mis en évidence lors de la palpation. - Les signes accompagnateurs auscultatoires sont l'éclat de B1 et le claquement d’ouverture de la mitrale.
71
Les doubles souffles :
réalisent la succession d'un souffle systolique et diastolique émanant d'un même orifice et séparés par un intervalle silencieux. L'exemple de double souffle le plus typique et celui qui est retrouvé dans la maladie aortique, il associe un souffle systolique d'éjection (RA) et un souffle diastolique de régurgitation (IA
72
Le souffle continu :
est constitué de deux souffles de régurgitation systolique et diastolique se succédant sans intervalle silencieux avec un maximum télésystolique et protodiastolique (fig. 10-6). • Il siège sous la clavicule gauche. • Il irradie vers les deux creux sus-claviculaires et vers le dos au niveau de la fosse susépineuse gauche. • Il est le plus souvent intense et frémissant. • C'est un souffle dit tunnellaire : il est comparé au bruit d'une locomotive à vapeur passant dans un tunnel. • Il est dû à une persistance du canal artériel.
73
Le frottement péricardique
est un bruit surajouté superficiel en rapport avec une inflammation des deux feuillets du péricarde (péricardite aiguë sèche). • Il siège dans la région mésocardiaque et le bord gauche du sternum. • Il n'irradie pas, on dit qu'il « naît et meurt sur place ». • Il est d'intensité et de timbre variables : soit doux, évoquant le froissement de la soie; soit intense, râpeux, ressemblant au crissement du cuir neuf. • Il est mésosystolique ou mésodiastolique, parfois il est entendu dans les deux temps, il réalise alors un bruit de va-et-vient• Il respecte les bruits du cœur.• Il est variable avec la position du sujet, avec la pression du stéthoscope et dans le temps. • Il doit être différencié du frottement pleural par le fait qu'il persiste lors de l'apnée.