Auscultation Cardiaque Flashcards
(73 cards)
Technique d’auscultation cardiaque
1 actuellement, c’est l’auscultation médiate à l’aide d’un stéthoscope biauriculaire qui est utilisée.
2 L’auscultation doit toujours s’accompagner de la prise simultanée du pouls carotidien (ou à défaut du pouls radial) qui permet de situer le 1er bruit qui est synchrone du pouls et donc de situer la systole.
3 Le malade est successivement couché sur le dos, puis tourné sur le côté gauche, puis en position assise ou debout, en apnée inspiratoire et en apnée expiratoire.
4 L’auscultation cardiaque pathologique devra toujours être complétée par un enregistrement phonocardiographique
Les foyers d’auscultation cardiaque
— Le foyer mitral : siège à l’endroit où la main palpe le choc systolique de la pointe au niveau du 4e ou ,5e espace intercostal gauche un peu en dedans de la ligne médioclaviculaire.
— Le foyer tricuspidien : à la base de l’appendice xyphoïde.
— Le foyer aortique : à l’extrémité interne du 2e espace intercostal droit.
— Le foyer pulmonaire : à l’extrémité interne du 2e espace intercostal gauche.
— Le foyer d’Erb : à l’extrémité interne du 3e espace intercostal gauche correspondant à la superposition des foyers aortique et pulmonaire.
Les autres régions thoraciques doivent être auscultées systématiquement : l’ensemble de la surface précordiale, les aisselles et le dos, les creux sus-claviculalyes et les gouttières carotidiennes, l’épigastre.
Résultats de l’auscultation cardiaque
l’auscultation va permettre d’apprécier:
le rythme cardiaque,
d’écouter les bruits du cœur,
de détecter des bruits surajoutés ou des souffles.
Le rythme cardiaque normal au cours d’auscultation
le rythme est régulier et la fréquence varie entre 50 et 100 pulsations par minute, en moyenne 70 par minute.
— Les sujets qui ont une fréquence à tendance basse se rapprochant de 50 par minute sont les sportifs et les vagotoniques.
Les sujets qui ont une fréquence à tendance élevée se rapprochant de 100 par minute sont les sujets émotifs et les neurotoniques.
Parfois chez le sujet jeune, on peut retrouver une arythmie respiratoire : accélération de la fréquence à l’inspiration et ralentissement à l’expiration.
Variations pathologiques de rythme cardiaque au cours d’auscultation
__Modifications de la fréquence : soit tachycardie qui est définie comme une fréquence cardiaque supérieure à 100 par minute; soit bradycardie qui est une fréquence inférieure à 50 par minute.
— Modifications du rythme qui peut être irrégulier; la cause de cette irrégularité ne pourra être précisée que par l’ECG.
Les bruits normaux du cœur
B1 b2 b3 b4
LE 1er BRUIT OU B1
il se situe au début de la systole ventriculaire, il est dû :
— A la vibration du myocarde ventriculaire qui se contracte.
— A la fermeture des valves auriculo-ventriculaire mitrale et tricuspide; la fermeture de la première précédant de 0,01 seconde la fermeture de la seconde.
C’est un bruit grave, sourd, prolongé : 0,10 seconde, intense, maximum au niveau de la pointe et dans la région mésocardiaque.
LE 2e BRUIT ou B2
il se situe au début de la diastole,
il est dû à la fermeture des valves sigmoïdes aortique et pulmonaire : la fermeture des premières précédant de 0,03 à 0,06 seconde celles des deuxièmes.
C’est un bruit sec, bref: 0,08 seconde; aigu, moins intense que B1 ;
maximum au niveau de la base du cœur et le long du bord gauche du sternum.
LE 3e BRUIT ou B3
il se situe en début de diastole, il est donc proto-diastolique, il survient 0,11 à 0,18 seconde après le début du 2e bruit,
il est dû à la mise sous tension des ventricules et des valves auriculo-ventriculaires lors du remplissage ventriculaire rapide.
C’est un bruit sourd, inaudible à l’état normal, sauf chez l’enfant, l’adolescent et les sujets émotifs où il simule un dédoublement espacé du 2e bruit,
il est entendu alors à la pointe et dans la région mésocardiaque, où il peut être associé à un petit souffle protosystolique ; cette association évoquant une éréthisme cardio-vasculaire.
LE 4e BRUIT ou B4 :
il est télédiastolique et précède de peu le 1er bruit,
il correspond à la fin du remplissage ventriculaire sous l’influence de la systole auriculaire.
Il est normalement inaudible. Lorsqu’il existe, il a une tonalité basse et une intensité faible,
il s’entend mieux à la pointe.
Variations physiologiques des bruits de cœur
sont les dédoublements qui correspondent à la séparation des composantes mitrale et tricuspide pour B1 et des composantes aortique et pulmonaire pour B2.
DEDOUBLEMENT DE B1 (DDB1)
il est perçu à la pointe, il est serré, variable avec les positions surtout net en position debout, variable avec les phases respiratoires.
DEDOUBLEMENT DE B2 (DDB2) :
il est perçu à la base du cœur à l’extrémité interne des 2e EICD et G, parfois 3e et 4e EICG,
il est serré,
il est variable avec les phases respiratoires : plus net à l’inspiration, plus serré à l’expiration où il peut disparaître,
se voit surtout chez les sujets jeunes.
Variations pathologiques des bruits de cœur
1 VARIATIONS D’INTENSITÉ
2 DÉDOUBLEMENTS PATHOLOGIQUES DES BRUITS
Quels sont les variations pathologiques D’INTENSITÉ des bruits de cœur
— Diminution ou assourdissement des bruits du coeur : qui peut porter sur les deux bruits ou électivement sur un bruit.
— Augmentation ou éclat des bruits du cœur
Diminution ou assourdissement des bruits du coeur
• Assourdissement des deux bruits : peut être dû à des facteurs extra-cardiaques :
obésité et emphysème pulmonaire
ou à une cause cardiaque :
péricardite avec épanchement, insuffisance cardiaque grave et infarctus du myocarde.
• Assourdissement électif d’un bruit : - diminution ou disparition de B1 lors des insuffisances mitrales à forte régurgitation;
- diminution ou disparition de B2 au foyer aortique dans les sténoses aortiques serrées et calcifiées qui immobilisent les valves aortiques; au foyer pulmonaire dans les sténoses pulmonaires.
Augmentation ou éclat des bruits du cœur
• Eclat des deux bruits du cœur : se voit en cas d’éréthisme cardio-vasculaire surtout chez le sujet jeune.
• Eclat de B1 à la pointe peut être en rapport :
- soit avec un remaniement pathologique de la valve mitrale : induration fibreuse au cours du RM; l’éclat du 1er bruit à la pointe est alors bref, net, constant et associé à une modification du timbre qui prend une tonalité plus élevée;
- soit avec une augmentation de la pression systolique dans le ventricule gauche : RA et HTA; l’éclat de B1 ne s’accompagne pas de modifications de timbre;
- soit avec un trouble du rythme : réalisant un éclat intermittent de B1 : dans le pouls lent permanent ou bloc auriculo-ventriculaire, l’éclat intermittent de B1 lorsqu’il est intense est appelé bruit de canon; dans la fibrillation auriculaire, il peut exister également des variations d’intensité du 1er bruit.
• Eclat de B2 :
Au foyer aortique : cet éclat peut être palpable, il est retrouvé en cas d’HTA et d’athérosclérose; quand il prend un timbre métallique en coup de gong, il réalise le clangor du 2e bruit évocateur de syphilis aortique:
Au foyer pulmonaire : l’éclat du 2e bruit est retrouvé en cas d’hypertension artérielle pulmonaire ou en cas d’augmentation de la circulation pulmonaire dans les gros shunts gauche droit : communication interauriculaire, communication interventnculaire, persistance du canal artériel.
DÉDOUBLEMENTS PATHOLOGIQUES DES BRUITS
Dédoublement du 1er bruit à la pointe : est net dans l’insuffisance aortique et l’hypertension artérielle; s’il est fixe et espacé, il évoque un bloc de branche droit.
Dédoublement du 2e bruit : fixe et permanent, ne variant pas en fonction de la respiration; il est retrouvé dans le rétrécissement mitral, la communication interauriculaire, la persistance du canal artériel, l’hypertension artérielle pulmonaire, le rétrécissement pulmonaire serré.
C quoi les bruits surajoutés au bruits de cœur ?
Les bruits surajoutés : peuvent être systoliques ou diastoliques ; ils réalisent un rythme en 3 temps par l’adjonction aux deux bruits normaux d’un bruit supplémentaire.
Quels sont les bruits surajoutés systoliques
sont assez rares, ils réalisent des bruits brefs et secs, ils sont appelés claquements ou clicks.
— Le claquement artériel protosystolique
— Claquement artériel aortique
— Claquement artériel pulmonaire
— Le claquement télésystolique ou mésosystolique appelé encore bruit de triolet
Quels sont les bruits surajoutés diastolique ?
sont beaucoup plus fréquents, ils sont de trois types :
__ le claquement ou La vibrance péricardique
— Le claquement d’ouverture de la mitrale (COM)
— Les bruits de galop
C quoi Le claquement artériel protosystolique ?
est entendu à la base du cœur; il s’agit d’un bruit d’éjection, il doit être différencié d’un dédoublement de B1, il est plus espacé; il est séparé du début du 1er bruit par un intervalle de 0,06 seconde. Il survient à la fin de la contraction isovolumétrique, après l’ouverture des valves sigmoïdes et le début de l’éjection et correspond à la brusque distension de la paroi aortique ou de la paroi pulmonaire.
C quoi le Claquement artériel aortique ?
est retrouvé dans l’insuffisance aortique et le rétrécissement aortique et la coarctation de l’aorte.
C quoi le Claquement artériel pulmonaire?
est retrouvé dans l’hypertension artérielle pulmonaire et dans le rétrécissement pulmonaire peu serré.