Biais d'attribution Flashcards
(9 cards)
Les biais d’attribution
Un biais d’attribution est un biais cognitif qui se réfère aux erreurs systématiques commises lorsque les personnes évaluent ou tentent de trouver des raisons pour leurs propres comportements et ceux des autres. Les gens font constamment des attributions concernant la cause de leur propre comportement et celui des autres; cependant, les attributions ne reflètent pas toujours fidèlement la réalité. Plutôt que de fonctionner comme des percepteurs objectifs, les gens sont enclins à des erreurs de perception qui conduisent à des interprétations biaisées de leur monde social
L’erreur d’attribution fondamentale
L’erreur d’attribution fondamentale est un biais psychologique qui consiste à accorder une importance disproportionnée aux caractéristiques internes d’un agent (caractère, intentions, émotions, connaissances, opinions) au détriment des facteurs externes et situationnels (faits) dans l’analyse du comportement ou du discours d’une personne dans une situation donnée. À l’inverse, ce biais nous incite à considérer les facteurs externes et situationnels parfois de manière disproportionnée par rapport aux caractéristiques internes quand nous sommes à l’origine de la situation.
Le biais d’attribution hostile
Le biais d’attribution hostile, également appelé biais d’attribution d’intention hostile ou biais attributionnel d’hostilité, consiste en la propension à attribuer à autrui une intention hostile et ce même si l’intention est ambiguë ou bénigne. Cette propension altère la cognition sociale et relève d’une distorsion cognitive.
Le biais acteur/observateur
La tendance générale à recourir à des explications internes (dispositions personnelles) pour expliquer les comportements observés chez autrui, et à recourir à des explications externes (situationnelles) pour expliquer son propre comportement.
Le biais de complaisance
La tendance à expliquer ses réussites par des facteurs internes (ses efforts, son intelligence), mais ses échecs par des facteurs externes (son manque de chance, la difficulté de la situation).
L’auto-handicap
est un mécanisme de défense qui consiste à se donner soi-même un handicap pour une tâche à accomplir, particulièrement lorsqu’elle nous inquiète (par exemple passer un examen). Ce handicap permet de protéger l’image de soi en attribuant un échec ou résultat médiocre au handicap au lieu de soi-même. C’est donc également un biais d’attribution causale particulier, consistant ici à attribuer un échec à des causes externes plutôt qu’à un manque de compétence, ou plus justement à un ensemble de facteurs impliquant soi-même en premier lieu. Il s’agit aussi d’une sorte de rationalisation, précisément de “se fabriquer des excuses”, mais ici à l’avance grâce au prétendu handicap.
Dans certains cas, il s’agit de préserver l’image de soi auprès d’autrui plutôt que sa propre estime de soi —bien que l’un n’empêche pas l’autre. Bien que le handicap affirmé soit parfois véritable, dans ces cas-là en particulier il peut aussi bien être exagéré, déformé, voire inventé ; ou encore similaire à ce qu’autrui doit également surmonter (mais la façon de dire masque parfois ce fait).
Les biais d’attribution : liste
L'erreur d'attribution fondamentale Erreur ultime d'attribution Le biais acteur/observateur Erreur de la motivation extrinsèque Le biais de complaisance Le biais d'attribution hostile
Erreur ultime d’attribution
ou biais pro-endogroupe ou d’ethnocentrisme
L’erreur ultime d’attribution correspond à la tendance à favoriser systématiquement son groupe d’appartenance (endogroupe) lors de l’attribution causale, par rapport à un autre groupe (exogroupe).
L’endogroupe est le groupe d’appartenance issu du processus de catégorisation sociale à un instant et dans un contexte donnés. Notre endogroupe n’est pas le même selon que l’on parle de politique, de religion, de sport ou du travail en entreprise.
L’erreur ultime d’attribution, parfois appelée biais pro-endogroupe, ou biais d’ethnocentrisme, est similaire au biais d’autocomplaisance, mais appliqué au groupe auquel on appartient ou que l’on estime :
les succès ou les actes valorisés de notre groupe sont attribués à des causes internes (dispositions particulières par exemple),
les échecs ou les actes dévalorisés de notre groupe sont attribués à des causes externes (évènement extérieur imprévu par exemple)
Quant aux autres groupes :
leurs succès ou leurs actes valorisés sont attribués à des causes externes,
leurs échecs ou leurs actes valorisés s’expliquent par des causes internes.
Erreur de la motivation extrinsèque
L’erreur de la motivation extrinsèque est un biais attributif selon lequel les gens attribuent relativement plus de poids aux «motivations extrinsèques» (comme les récompenses monétaires) qu’aux « motivations intrinsèques » (comme l’apprentissage de nouvelles compétences) lorsqu’ils considèrent les motivations d’autrui plutôt que les leurs.