Projections états/suppositions actuels sur le passé et le futur Flashcards
(14 cards)
Théorie de l’auto-consistance
La théorie de l’auto-consistance a été développée par Prescott Lecky dans les années 1920 et met l’accent sur l’importance du soi dans la régulation des pensées et des idées. La base de cette théorie propose que les gens utilisent des mesures d’auto-assistance pour maintenir la constance (ou la cohérence) des idées au sein d’un individu. La cohérence des idées et la représentation du soi sont fondamentales chez l’homme. Les gens ont besoin d’un « motif maître » qui organise et maintient la cohérence dans leurs idées et de leur comportement.
Biais de retenue
Le biais de retenue est la tendance des gens à surestimer leur capacité à contrôler un comportement impulsif. Une confiance exagérée en son propre self-contrôle peut conduire à une plus grande exposition à la tentation, et à une impulsivité accrue. Par conséquent, le biais de retenue a une incidence sur l’addiction. Par exemple, une personne pourrait expérimenter des drogues, simplement parce qu’elle se croit capable de résister à toute dépendance potentielle.
Biais de projection sociale
Projection sur (ou attribution à) autrui de nos propres croyances, opinions et visions de la réalité.
Biais pro-innovation
Le biais pro-innovation correspond au postulat implicite selon lequel une innovation doit être diffusée et adoptée par tous les membres d’un système social, qu’elle doit se diffuser le plus rapidement possible et qu’elle ne doit jamais être modifiée, réinventée ou rejetée. Un tel postulat pousse les chercheurs à ignorer les raisons pour lesquelles une innovation n’est pas connue ou adoptée, rejetée ou abandonnée après un certain temps d’utilisation.
Biais du gain de temps
Le biais du gain de temps (time-saving bias) décrit la tendance des gens à mésestimer le temps qui pourrait être gagné (ou perdu) en augmentant (ou diminuant) la vitesse. En général, les gens sous-estiment le temps qui pourrait être gagné en accélérant depuis une vitesse relativement basse (par exemple 40 km/h) et surestimer le temps qui pourrait être gagné en accélérant depuis une vitesse relativement élevée (par exemple 90 km/h). Les gens sous-estiment également le temps qui pourrait être perdu en décélérant à partir d’une faible vitesse et surestiment le temps qui pourrait être perdu en décélérant à partir d’une vitesse élevée.
Erreur de planification
L’erreur de planification, proposée pour la première fois par Daniel Kahneman et Amos Tversky en 1979, est un phénomène par lequel les prédictions sur le temps nécessaire pour accomplir une tâche future montrent un biais d’optimisme et sous-estiment le temps requis.
Biais pessimiste
Les gens ont une mémoire très sélective. Le biais pessimiste en est la manifestation concrète. Ce biais explique qu’il y a une tendance culturelle à surestimer les aspects négatifs et à sous-estimer les aspects positifs du présent, alors que dans le même temps nous avons une tendance contradictoire vis-à-vis du passé. Nous oublions combien ça a pu être difficile et nous surestimons les souvenirs positifs.
Biais de l’impact
Lorsque nous anticipons un événement émotionnel, nous avons tendance à surestimer notre futur ressenti, sa durée et d’autres facteurs qui nous touchent. Cela s’applique aussi bien aux événements négatifs qu’aux événements positifs. Ce faisant, nous avons tendance à oublier que d’autres événements dans notre vie, tout comme notre capacité générale à nous remettre d’un traumatisme, vont atténuer ces sentiments.
Biais des souvenirs en rose
Le biais des souvenirs en rose (rosy retrospection) fait référence à la découverte du fait que les individus évaluent plus positivement les événements bien après qu’ils se soient produits, qu’ils ne les ont évalués immédiatement après qu’ils se soient produits, comme une réminiscence de la phrase latine « memoria praeteritorum bonorum » (« souvenir du bon vieux temps »). L’effet semble être plus fort avec des événements modérément agréables, ce qui est généralement expliqué par le fait que les ennuis et déplaisirs mineurs s’effacent de la mémoire bien plus rapidement que les situations positives.
Effet de télescopage
On appelle « télescopage » la compression du temps vers le présent, un peu à la façon dont un télescope comprime la distance vers l’observateur. Avec le télescopage, les événements du passé sont perçus par l’individu interrogé comme étant survenus plus récemment que ce n’est la cas en réalité. Cette erreur s’avère particulièrement problématique lorsque les personnes interrogées doivent évaluer la fréquence d’un événement au cours d’une période précise.
Déclinisme
Le déclinisme est la croyance qu’une société ou une institution tend vers le déclin. Plus précisément, c’est la propension, en raison de biais cognitifs, en particulier le « biais des souvenirs en rose » (rosy retrospection), à voir le passé favorablement et futur négativement. Le déclinisme est un phénomène assez répandu. Dans un sondage de 2015, 70% des Britanniques étaient d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les choses sont pires qu’elles ne l’étaient autrefois », même si à l’époque les Britanniques étaient en fait « plus riches, en meilleure santé et avec une plus grande longévité que jamais. »
Chance morale
La chance morale décrit les circonstances selon lesquelles un agent moral subit un blâme moral ou bénéficie de louanges pour un acte ou ses conséquences, même s’il est clair que cet agent n’a pas le plein contrôle de cet acte ou de ses conséquences.
Biais du résultat
Tendance à évaluer des décisions d’après leur résultat – et non sur la base du processus décisionnel d’alors. Un biais cognitif également appelé biais des historiens.
Biais rétrospectif
Le biais rétrospectif consiste en une erreur de jugement cognitif désignant la tendance qu’ont les personnes à surestimer rétrospectivement le fait que les événements auraient pu être anticipés moyennant davantage de prévoyance ou de clairvoyance. Selon Nassim Nicholas Taleb, le biais rétrospectif est un mécanisme de déni du hasard dans lequel tout événement doit pouvoir se justifier afin d’être le plus prévisible possible, sa fonction étant dès lors de conforter les individus dans leur sentiment de contrôler l’incertitude.