Cas - Gastro Flashcards
(124 cards)
Un nourrisson de 2 mois, né d’une mère porteuse de l’hépatite B chronique, est évalué lors de son suivi pédiatrique.
Bilan sérologique :
Ag HBs ↑
Anti-HBc IgG ↑
Ag HBe ↑
ADN-VHB ↑
Quelle est la phase de l’hépatite B chez ce nourrisson ? Et quel est le principal risque évolutif ?
Hépatite B chronicisée chez le bébé (Phase 1 de chronicité).
Explication : La présence d’Ag HBs positif, d’Anti-HBc IgG et d’un Ag HBe positif avec une charge virale élevée traduit la phase d’immunotolérance de l’hépatite B chronique. Cette phase est typique des infections périnatales, avec un risque élevé de persistance du virus et de chronicité.
Un patient de 55 ans est sous chimiothérapie pour un lymphome. Il est initialement séronégatif pour l’Ag HBs, mais son bilan hépatique révèle :
Anti-HBc IgG ↑
ADN-VHB ↑
Ag HBs négatif
Quelle est la signification de ce profil sérologique et quel est le risque ?
Hépatite B occulte avec risque de réactivation
Explication : Un patient Ag HBs négatif mais ADN-VHB positif avec Anti-HBc IgG positif traduit une infection ancienne où l’Ag HBs n’est plus détectable. Cependant, en cas d’immunosuppression, le virus peut se réactiver et provoquer une hépatite fulminante. Une prophylaxie antivirale aurait dû être considérée.
Un homme de 40 ans d’origine méditerranéenne consulte pour fatigue et douleurs en hypochondre droit.
Bilan sérologique :
Ag HBs ↑
Anti-HBc IgG ↑
Ag HBe négatif
Anti-HBe ↑
ADN-VHB ↑
Quelle est la particularité de ce type d’hépatite B et pourquoi est-elle plus agressive ?
Hépatite B chronique avec mutation pré-core
Explication : La mutation pré-core empêche la production de l’Ag HBe, mais le virus continue de se répliquer activement (ADN-VHB élevé). Cette forme est plus agressive, car elle échappe en partie à la réponse immunitaire et entraîne une progression rapide vers la fibrose et la cirrhose.
Une femme de 62 ans, ayant reçu une greffe rénale 6 mois auparavant et traitée par immunosuppresseurs, consulte pour fatigue et ictère.
Sérologies virales pré-greffe :
Ag HBs négatif
Anti-HBc IgG ↑
Anti-HBs ↑
Bilan actuel :
Ag HBs ↑
ADN-VHB ↑
ALT/AST ↑
Quel est le diagnostic et pourquoi cela se produit-il ?
Réactivation d’une hépatite B chronique
Explication : Le patient avait une guérison sérologique (Anti-HBs positif, Ag HBs négatif), mais en raison de l’immunosuppression post-greffe, le virus s’est réactivé, causant une hépatite B aiguë sur chronique. C’est une urgence car cela peut évoluer en insuffisance hépatique fulminante.
Un homme de 48 ans, usager de drogues intraveineuses dans sa jeunesse, se plaint de douleurs articulaires diffuses et de lésions purpuriques sur les jambes.
Bilan sérologique :
Anti-VHC ↑
ARN-VHC ↑
Cryoglobulines ↑
Quel est le lien entre ses symptômes et l’hépatite C ?
Hépatite C avec manifestations extra-hépatiques
Explication : Les cryoglobulinémies mixtes sont une complication classique de l’hépatite C chronique. Elles causent des vasculites, des arthralgies et des atteintes rénales (glomérulonéphrite membranoproliférative).
Une femme de 28 ans, enceinte de 32 semaines, se présente avec un ictère sévère, des vomissements et une confusion mentale.
Bilan hépatique :
Bilirubine totale ↑↑
INR ↑
NH3 (ammoniac) ↑
Sérologies virales :
IgM anti-VHE ↑
IgG anti-VHE ↑
Quel est le risque principal dans ce contexte et pourquoi l’hépatite E est-elle plus grave chez les femmes enceintes ?
Hépatite E fulminante chez une femme enceinte
Explication : L’hépatite E est particulièrement sévère chez les femmes enceintes, avec un risque élevé d’hépatite fulminante, d’insuffisance hépatique aiguë et de décès materno-fœtal. L’INR élevé, l’hyperbilirubinémie et l’ammoniac augmenté confirment l’atteinte hépatique terminale.
Un homme de 34 ans revient d’un voyage en Inde où il a consommé de la nourriture de rue et de l’eau non embouteillée. Deux semaines plus tard, il présente une fatigue intense, des nausées, un ictère et des selles décolorées.
Quel type d’hépatite suspectes-tu ?
Hépatite A
Un homme de 60 ans, greffé du rein et sous immunosuppresseurs, développe une fatigue sévère et un ictère quelques mois après sa greffe. Il n’a aucun antécédent d’hépatite connue.
Quelle hépatite pourrait être responsable de cette détérioration ?
Hépatite B réactivée
Un patient de 28 ans, en bonne santé, donne son sang pour la première fois. Il est asymptomatique, mais on lui annonce que son test de dépistage viral est positif pour une hépatite.
Quelle hépatite est la plus probable chez ce patient ?
Hépatite C
Une découverte fortuite d’une hépatite chez un donneur de sang asymptomatique est typiquement une hépatite C, souvent chronique et diagnostiquée lors d’un dépistage systématique.
L’hépatite A ne peut pas être chronique et l’hépatite C est un virus 75-85% du temps chronique (alors que B 5% du temps chronique), asymptomatique ou très peu de sx en aiguë, avec une longue période d’incubation.
Un homme de 50 ans, consommant plus de 5 bières par jour depuis 20 ans, consulte pour une fatigue chronique, un ictère et des douleurs en hypochondre droit. Il a aussi un érythème palmaire et une ascite modérée.
Quel type d’hépatite est le plus probable ?
Hépatite alcoolique.
Une femme enceinte de 30 ans, au troisième trimestre, arrive aux urgences avec des vomissements sévères, un ictère et des signes d’encéphalopathie (confusion, agitation).
Quel type d’hépatite dois-tu suspecter en priorité ?
Hépatite E (ATTENTION À L’HÉPATITE FULMINANTE)
Un homme de 40 ans, sans antécédents médicaux notables, développe une fatigue persistante et des douleurs articulaires trois mois après s’être fait tatouer dans un salon douteux.
Quelle hépatite dois-tu envisager en priorité ?
Hépatite C
Est-ce que l’hépatite A met à risque d’un hépatocarcinome?
NON JAMAIS (et jamais chronique non plus!)
Un homme de 58 ans, avec un IMC de 35, hypertendu et diabétique de type 2, consulte pour une fatigue persistante et des douleurs en hypochondre droit.
Il ne boit pas d’alcool, mais son médecin lui annonce que son échographie montre une hépatomégalie et un aspect stéatosique du foie.
Récemment, il se plaint de jambes enflées et d’une prise de poids inexpliquée.
Que suspectes-tu?
Stéatohépatite non alcoolique (NASH)
Explication :
- Le patient présente un syndrome métabolique (obésité, diabète, HTA, dyslipidémie), un facteur clé de la NASH.
- L’échographie montre une stéatose hépatique, ce qui est un signe précoce de maladie hépatique métabolique.
- La prise de poids inexpliquée et les jambes enflées suggèrent une progression vers la fibrose avancée ou la cirrhose.
La NASH peut évoluer vers une cirrhose et un carcinome hépatocellulaire !
Un homme de 54 ans consulte pour une fatigue chronique, des douleurs articulaires et une faiblesse musculaire.
Son entourage note qu’il a une peau anormalement bronzée, bien qu’il ne s’expose pas au soleil.
Il a des antécédents familiaux de cirrhose, et on découvre qu’il est diabétique.
Que suspectes-tu?
Hépatite métabolique sur hémochromatose.
Explication :
- Fatigue chronique, douleurs articulaires et faiblesse musculaire sont des symptômes classiques de surcharge en fer.
- Bronzage inexpliqué sans exposition au soleil est un signe distinctif d’hémochromatose (dépôt de fer dans la peau).
- Association avec le diabète : L’hémochromatose peut entraîner un “diabète bronzé” en raison des dépôts de fer dans le pancréas.
Cette maladie génétique est liée à une mutation du gène HFE
Un garçon de 17 ans, auparavant en bonne santé, est amené par sa famille pour des troubles du comportement récents : irritabilité, apathie et baisse des résultats scolaires.
L’examen neurologique révèle un tremblement des mains et un anneau brun verdâtre autour de l’iris.
Il mentionne aussi une fatigue persistante et un ictère modéré.
Que suspectes-tu?
Hépatite métatoblique sur Maladie de Wilson
Explication :
- La maladie de Wilson est due à une accumulation toxique de cuivre dans le foie et le cerveau.
- Adolescent avec des troubles du comportement et des tremblements = atteinte neurologique, fréquente dans la maladie de Wilson.
- Présence d’un anneau brun-verdâtre autour de l’iris = anneau de Kayser-Fleischer, un marqueur diagnostique de cette maladie.
- L’ictère modéré suggère une atteinte hépatique associée.
Un homme de 32 ans, sans antécédents médicaux notables, consulte pour une dyspnée d’effort.
Il n’a jamais fumé, mais sa mère est décédée d’une insuffisance respiratoire à un jeune âge.
On note aussi une fatigue persistante et un discret ictère, bien qu’il ne boive pas d’alcool.
Que suspectes-tu?
Hépatite métabolique sur deficit en alpha-1 antitrypsine
Explication :
- Un patient jeune (32 ans) qui n’a jamais fumé mais qui développe une dyspnée d’effort évoque une atteinte pulmonaire inexpliquée.
- Antécédents familiaux d’insuffisance respiratoire précoce : ce déficit est génétique et autosomique récessif.
- L’association avec un ictère suggère une atteinte hépatique, ce qui est typique du déficit en alpha-1 antitrypsine.
- Cette maladie entraîne une emphysème panlobulaire précoce et une cirrhose hépatique.
Un homme de 45 ans consulte pour une difficulté progressive à avaler pour les solides. Il mentionne également une perte de poids involontaire d’environ 5 kg au cours des derniers mois. À l’examen clinique, il ne présente aucune anomalie évidente au niveau de la sphère ORL, mais une dysphagie haute est notée. Une anémie ferriprive est également retrouvée dans son bilan sanguin. L’endoscopie digestive haute révèle un rétrécissement de la lumière œsophagienne dans sa partie supérieure, accompagné de fines membranes.
Quel serait votre diagnostic ?
Le syndrome de Plummer-Vinson est le diagnostic le plus probable dans ce cas, en raison de la présence de dysphagie haute, de membranes œsophagiennes et d’anémie ferriprive.
Un traitement par supplémentation en fer et une dilatation endoscopique en cas de dysphagie sévère seraient recommandés.
Un homme de 55 ans consulte pour une dysphagie intermittente aux solides, décrivant une sensation que la nourriture « reste coincée » dans la poitrine, particulièrement avec le pain et la viande. Ce dernier est connu pour un RGO chronique. Les épisodes surviennent surtout lorsqu’il mange rapidement ou sans boire d’eau. Il ne présente ni perte de poids ni anémie.
L’anneau de Schatzki est une sténose œsophagienne basse (jonction gastro-oesophagienne), souvent asymptomatique, mais pouvant causer une dysphagie intermittente.
Contrairement au syndrome de Plummer-Vinson, il n’est pas associé à une anémie et touche la jonction gastro-œsophagienne. Le traitement repose sur la dilatation endoscopique.
Un nouveau-né, à terme, présente une salivation excessive, une détresse respiratoire et une incapacité à s’alimenter dès les premières heures de vie. Une sonde gastrique insérée bute à 10 cm des incisives. La radiographie montre un cul-de-sac œsophagien et une distension gastrique.
L’atrésie de l’œsophage est une malformation congénitale où l’œsophage est interrompu, souvent associé à une fistule trachéo-œsophagienne, expliquant la détresse respiratoire.
Contrairement aux autres sténoses acquises, elle se manifeste dès la naissance. La prise en charge est chirurgicale en urgence.
Masse cervicale palpable + dysphagie haute (de transfert).
Première hyp. diagnostique?
Diverticule de Zenker.
(herniation pharyngo-oesophagienne dû à une relaxation insuffisante du SOS, i.e. muscle crico-pharyngé)
Sinon, si sx B en +, on considère le carcinome épidermoïde avec extension ganglionnaire.
À quelle hernie hiatale est associée le RGO?
Hernie par glissement (cardia remonte; la + fréquente).
L’hernie par roulement (fundus qui remonte et compris l’oesophage) ne cause PAS de RGO, slm de la dysphagie.
Un homme de 40 ans se plaint de brûlures rétrosternales survenant après les repas et aggravées en position couchée. Il rapporte un goût acide dans la bouche au réveil et une toux nocturne. Il n’a pas de dysphagie ni de perte de poids. L’endoscopie révèle une œsophagite érosive.
Diagnostic?
Le RGO résulte d’un relâchement du sphincter œsophagien inférieur entraînant un reflux acide.
Contrairement à l’achalasie, il n’entraîne pas de dysphagie progressive. Le traitement inclut des IPP et des modifications du mode de vie
Un homme de 50 ans consulte pour une dysphagie progressive aux solides et aux liquides, avec régurgitations nocturnes et une perte de poids de 4 kg en 3 mois. Il ressent une gêne thoracique postprandiale. La manométrie œsophagienne montre une absence de relaxation du sphincter inférieur et une absence de péristaltisme.
Diagnostic?
L’achalasie est un trouble moteur primaire de l’œsophage caractérisé par une dysphagie aux solides et liquides dès le début, contrairement aux sténoses mécaniques. Le traitement repose sur une dilatation endoscopique ou une myotomie de Heller.