Chapitre 1 : la famille Flashcards

(72 cards)

1
Q

Le 1er défi en clinique systémique

A

Comment inventer des moyens, des outils pour la prise en charge thérapeutique familiale
–> contexte de l’époque de culpabilisation des parents, y a aussi des signalements et souvent les enfants veulent eux-mêmes protéger leurs parents… importance de l’intimité de la famille

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2
Q

Ce que les parents peuvent ressentir face à la thérapie…

A

De la HONTE

Il y a certes, bcp d’abus / maltraitance physique mais surtout de la maltraitance psychologique qui fait encore + de dégâts (emprise dans la famille, contrôle, …)

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3
Q

phénomènes d’inceste

A

freud l’avait “découvert” –> de l’ordre des fantasmes

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4
Q

théorie de la séduction

A

Freud

Femmes venaient lui raconter abus x subis au sein de leur famille. Dans un premier temps, Freud les a crues et a publié dans un article lien entre crises des femmes et événements traumatiques, on l’a pas pris au sérieux, les lecteurs (dont pro de la santé) ont douté de la véracité.
“Si tu publies ça, on t’exclut de notre cercle professionnel” –> ça l’a obligé à continuer à réfléchir mais en ft c’est la société qui était pas prête à entendre la vérité

–> en gros, c’est les parents qui ont un fantasme et “séduisent” les enfants, actes tout à fait inappropriés etc

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5
Q

Théorie de la séduction :

Ce sont les PARENTS/ENFANTS qui sont “séducteurs” à l’égard des PARENTS/ENFANTS

A

PARENTS
ENFANTS

Par contre, on passe de la théorie de la séduction à la théorie de la neurotica

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6
Q

Abandonner la théorie de la séduction pour aller vers théorie de la neurotica (inconscient, fantasmes), ça revient à dire…

A

que ce que la patiente (l’enfant) nous raconte, ça s’est passé dans sa tête (dans ses fantasmes cachés)
“oui c’est vrai mais ça s’est passé dans ton imaginaire” –> ça fait douter les patients de ce qu’ils ont réellement vécu
–> traumatismes secondaires

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7
Q

traumatismes secondaires

A

qd on décrédibilise le vécu du patient, qu’on lui dit que ce qu’il raconte est vrai mais que ça se passe dans sa tête (c’est hyper violent)

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8
Q

Gregory Bateson

A

A participé aux travaux des pionniers de la pratique clinique systémique

a étudié les grands cétacés et les groupes humains pour voir comment fonctionnait la communication et la compréhension

a été convié à Palo Alto pour travailler avec patients schizo puis a quitté au bout d’un moment –> avait peur qu’on fasse qqch de trop normatif depuis ses recherches p/r à l’approche clinique, les interventions sur des patients

Projet Bateson (?)

Livre “Vers une écologie de l’esprit”

–> rester dans une posture ethnologue pour s’abstenir de toute forme de jugement (!!) –> cette position d’ethnologue commence aussi quand on découvre le mythe des autres groupes et de notre propre mythique dans notre famille (ex: nous c’est plutôt famille unie, on se réunit chaque semaine autour d’un repas vs ma copine voit jamais sa famille, se réunissent jamais, etc)

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9
Q

Siegi Hirsh

A

Juif d’origine allemande, a été déporté dans les camps au début de la guerre. Après la guerre, s’occupera d’enfants juifs orphelins –> est devenu directeur d’un home pour enfants

S’est formé auprès des plus grands systémiciens américains

Formateur de robert neuburger

Bcp d’importance accordée à la transmission !!

(!!) Nécessité pour un groupe de désigner un (groupe) bouc-émissaire pour pouvoir maintenir son équilibre, cohésion dans un système de plus en plus chaotique –> patient désigné (ex: juifs avec antisémitisme)

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10
Q

patient désigné/identifié

A

bouc-émissaire, désigné comme porteur de la souffrance, du mal –> très important en systémique

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11
Q

Point commun entre Bateson et Hirsch

A

ce sont des esprits libres, ne supportent pas qu’on les définissent par leur pensée, veulent tjrs laisser la place à l’incertitude et au doute

–> important d’être dans l’ouverture, de pouvoir remettre les choses en question

–> jamais eu l’ambition de faire école, tjrs préoccupation opposée

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12
Q

libre examen

A

“la pensée ne doit jamais se soumettre ni à un dogme, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes. Parce que se soumettre, ce serait cesser d’être”
- Henri Poincaré

“examine, en dehors de toute autorité politique ou religieuse les grandes questions qui touchent à l’homme et à la société, sonder librement les sources du vrai et du bien est aussi sa raison d’être, tel est le rôle de notre université, telle est aussi sa raison d’être.”

  • Pierre-Théodore Verhaegen, fondateur de l’ulb
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13
Q

Qu’est-ce que la famille?

A
  • Unité fonctionnelle donnant confort et hygiène
  • Lieu de communication, matrice relationnelle pour l’individu –> on va apprendre à interagir, découvrir cmt se sentir dans la vie et explorer le monde –> élaboration de la CARTE DU MONDE
  • Lieu de stabilité, de pérennité, malgré ou grâce aux changements que le groupe peut opérer –> équilibre à maintenir, HOMEOSTASIE FAMILIALE
  • Lieu de constitution de l’identité individuelle et de transmission intergénérationnelle : la filiation –> dimension verticale sur base de laquelle se construit la dimension horizontale (=liens d’affiliation)
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14
Q

lien de filiation

A

dimension verticale de la famille

*J. Guyotat (2000) : “ce par quoi un individu se situe et est situé dans le groupe auquel il appartient, par rapport à ses ascendants ou descendants réels et imaginaires”

*P. Benghozi (1999) : “au nv vertical, les liens aux ascendants : parents, grand-parents, et aux descendants : enfants, petits-enfants, voire les enfants non encore nés mais déjà investis dans le présent des anticipations familiales
–> l’idée d’une transcendance dans cette verticalité

*Kaës (2000) : lien de filiation implique le rapport d’au moins trois générations successives reconnues comme telles et la référence commune à un mythe originant
–> y a qqch qui va définir identité de la famille et donne lieu à une référence commune (récits familiaux transmis de génération en génération)

–> c’est avant tout une construction psychique

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15
Q

Guyotat

A

s’intéressait à des patients avec des hallu, qui s’inventait des filiations imaginaires (ex: s’inventait des parents illustres)

a défini cette filiation en pensant à partir de sa clinique

filiation = lien individuel parfois conscient, parfois déni ou méconnu

–> reconnaissance réciproque nécessaire entre un groupe et un individu pour qu’il y ait un lien de filiation (tout au long de la vie!). En gros, faut que l’enfant adopte le groupe et vice-versa

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16
Q

Double reconnaissance ou adoption réciproque

A

Kaës (2000) rappelle que : “il ne s’agit pas de naitre dans la famille: il faut aussi naitre de la famille”
–> Il ne suffit pas d’être dans une famille où on est investi par les parents, il faut aussi que l’enfant parvienne à « adopter » réciproquement

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17
Q

lien d’affiliation

A

dimension horizontale de la famille

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18
Q

mythe familial

A

l’idée que la famille est un lieu d’histoires qui sont pleines d’anecdotes. c’est ce qui va permettre de rappeler l’identité de ce groupe qui se différence de tous les autres par une série de valeurs, de règles, de spécificités qui se transmettent via des récits

–> L’ensemble de la famille est structuré par un ciment qui donne son identité au groupe, le différencie du monde extérieur, crée une différence. Il se compose de croyances montrées en la spécificité du groupe

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19
Q

ce qui se différencie des mythes, ce sont les …

A

rites

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20
Q

mythe = …
rite = …

A

abstrait, croyances

pratiques (en général redondantes) dérivées de ces croyances

ex: famille unie qui se réunit 1x par semaine –> rite (pratique) qui renforce le mythe (idéal de la famille)

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21
Q

Qu’est-ce qui se passe qd une personne de la famille “transgresse” un peu les croyances familiales (mythe familial) ?

A

Bizarrement, ça va avoir le rôle de renforcer la cohésion et l’homéostasie familiale

–> devient le patient identifié qui maintient la famille en équilibre en portant le symptôme

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22
Q

Parfois, y a des crises? Qu’est-ce qu’elles permettent ?

A

permettent de redéfinir de nouvelles croyances –> dans des familles saines car flexibilité possible, système se rigidifie pas, peut évoluer

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23
Q

VRAI OU FAUX
Les mythes se transmettent d’une génération à une autre

A

FAUX
–> ils évoluent, ils se transforment

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24
Q

2 axes qui structurent la filiation (Guyotat, 1980)

A
  1. Un axe institué qui est authentifié juridiquement par la société : on est tout fils ou fille de…, on a des papiers légaux pour montrer qu’on fait partie de telle ou telle famille –> reconnaissance par la société
  2. Un axe “narcissique” ou “imaginaire” qui correspond à la manière dont l’individu vit sa filiation –> en plein dans la subjectivité, peu importe ce qui est légitimé au nv légal, manière dont on vit les choses

==> importance de l’ECONOMIE NARCISSIQUE DU SUJET

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25
économie narcissique du sujet
de quoi l'individu a besoin pour se sentir affilié
26
notion de roman familial (Freud)
qd un enfant dit "moi je suis le fils de telle ou telle personnalité (star ou quoi)" --> fait jouer l'imaginaire de l'enfant, filiation imaginaire
27
Aspect narratif
= manière dont on va se raconter notre filiation --> se structure par transmission orale d'une génération à l'autre
28
4 axes de filiation (Philippe Kinoo, 2002)
1) Légale : devant la loi (ex: "le papa, le monsieur ou la dame dont tu portes le nom") 2) Biologique : les parents de sang 3) Socio-éducative : le mr ou la dame qui s'occupe de toi tous les jours, qui t'élève, t'aide à grandir 4) Affective : les parents de coeur, le mr ou la dame que tu as le plus envie d'appeler papa ou maman
29
VRAI OU FAUX La vérité socio-affective est reconnue dans le droit belge, càd que le parent socio-éduc ou affectif peut obtenir une reconnaissance légale
VRAI --> important d'aller au plus près de ce que l'enfant vit
30
Mythes sociaux
un exemple est de penser qu’un enfant est issu d’une famille avec un père et une mère et c’est tout. La réalité, c’est que ça peut être bien plus compliqué que ça  couple homo, adoption, orphelin, élevé par grands-parents, tantes, oncles, famille recomposée, etc etc.
31
3 stratégies d'adaptation des familles aux trauma (non-exhaustifs)
- Auto-engendrement : refus d'hériter - Non-engendrement : refus de transmettre - Génophobie : peur de transmettre certains gènes
32
VRAI OU FAUX Dans une famille, on ne peut pas ne pas transmettre
VRAI
33
Différence entre deux formes de transmission consciente
1) Transmission intergénérationnelle : héritages conscients, accessibles (transmission fonctionnelle) --> mentalisation 2) Transmission transgénérationnelle : héritages inconscients, inaccessibles, inappropriables (transmission dysfonctionnelle) --> non représentable
34
4 piliers organisateurs / fantasmes définis par Freud
(1) La séduction (2) La castration (3) La scène primitive (4) Le retour au sein maternel
35
5e pilier organisateur?
Auto-engendrement --> Elisabeth Bisouart, qui dit dans un livre qu’on a tous cet organisateur là dans notre organisation psychique, comme organisateur du lien entre les générations du lien de filiation. Dans le psychisme, on retrouve non seulement le fantasme de pouvoir s’auto-engendrer à l’identique mais aussi de pouvoir engendrer l’imprédictible.
36
Autonomie
Droit de gouverner par ses propres lois --> se donner soi-même sa propre loi Edgar Morin : Capacité à gérer ses appartenances alors que pris dans un réseau de plusieurs dépendances --> PAS l'indépendance (=non-dépendance) --> + un système est autonome, + il est dépendant ! + on va accroitre son autonomie, + on multiplie ses dépendances. + on est pauvre en lien ou lieux d'appartenance, + on a du mal à s'autonomiser. Pour bien s'individuer, faut être bien ancré --> PAS une rupture !!
37
Adulescence
Phénomène arrivé pour désigner prolongement de la période adolescentaire (entre 18 et 30/35 ans)
38
Aliéné = ?
couper du lien --> >< autonomie
39
Le processus d'adolescence est un processus de ...
transformation du lien Comment quitter l’enfance tout en restant l’enfant de ses parents ? Discontinuité de statut importante et vécue --> on change de place dans un groupe et on reste dans le groupe, dans cette appartenance groupale ==> modèle du rite de passage pour aider le groupe à réorganiser les choses
40
2 types de parenté
1) Fct nourricière / parenthood : besoins primaires (nourriture, amour, protection) 2) Fct filiative / kinship : besoin d'être inscrit dans un cadre symbolique, contenant généalogique familial --> appartenance
41
Condition du gage d'autonomie
faut que petit à petit, les parents puissent abandonner le rôle nourricier (diminuer ce rôle en tous cas) pour laisser place à la fct filiative tout à fait essentielle, surtout au moment de l'adolescence --> aider les enfants à se repérer --> transmettre la capacité à transmettre. Pour ça, faut que parents acceptent de changer de place dans l'arbre généalogique
42
2 freins du gage d'autonomie
Frein 1 : Notre société très individualiste ne favorise pas les liens d’appartenance car considérés comme forme de dépendance (pas bien vu, fait peur mdr, contraire de l’individualisme) Frein 2 : importance qu’on donne à la dimension génétique (les gènes au-delà de l’amour, du lien généalogique)
43
Pathologies du lien chez les jeunes et moins jeunes qui souffrent de ...
déliaison --> en lien avec difficulté à s'inscrire dans la filiation
44
parents tectoniques
= couper les liens avec les parents
45
VRAI OU FAUX Acter la rupture, l'encourager ou la suggérer favorise l'autonomie et l'indépendance du jeune
FAUX c'est l'inverse !! ça va à l'encontre de l'autonomie mais j'imagine que ça va dans le sens de l'indépendance puisque c'est = à la non-dépendance (>< autonomie)
46
Le triangle pervers
Jay Haley il désigne des aménagements relationnels rigides. Cette rigidité s’organise en fonction de coalitions transgénérationnelles qui désignent les interactions répétitives entre deux personnes de générations différentes, dirigées contre un tiers. Les coalitions se révèlent à travers des comportements, mais elles sont déniées à d’autres niveaux de la communication, notamment dans la communication verbale.
47
Loyauté
Ivan Boszormenyi-Nagy Besoin existant chez tout individu de répondre aux attentes d’ordre relationnel du groupe familial et par l’engagement dans des actions relationnelles équilibrées du point de vue du donné et du reçu.
48
Loyauté dans les familles fonctionnelles
cet engagement de chaque individu vis-à-vis des autres se traduit ouvertement par l’établissement de relations vivantes, ambivalentes, évolutives qui permettent aux partenaires de se donner assistance, compréhension, confirmation.
49
Loyauté dans les familles dysfonctionnelles
les membres ne respectent apparemment pas l’obligation de répondre aux attentes partagées du groupe; leur attachement profond reste néanmoins vivant et éthiquement contraignant, bien qu’invisible et souvent inconscient. Plus il est caché, plus il risque de se manifester à travers des difficultés d’engagement dans des relations conjugales ou vis-à-vis des enfants; ces difficultés relationnelles se traduisent tôt ou tard par l’apparition de symptômes qui ne se manifestent pas forcément chez les sujets qui sont au cœur des relations « déloyales ».
50
Trois perturbations possibles dans les familles à transactions pathologiques
1) absence des échanges (cut-off) 2) les relations existent mais se limitent à des échanges formels 3) les échanges sont chargés d'hostilité et de mépris
51
éthique relationnelle
Comprend la loyauté, la justice, la compatibilité des dettes et des mérites impliquant pour chaque personne la recherche d’un équilibre entre ce qu’il a reçu et ce qu’il donne. Cette perspective implique la reconnaissance de certains droits et devoirs appartenant à chaque être humain, tel le droit de l’enfant aux soins et à l’amour que, devenir un adulte, il restituera à ses propres enfants.
52
Trois groupes familiaux
1) famille fonctionnelle assurant la protection de ses membres (sans symptôme) 2) famille vivant une difficulté transitoire (symptôme pousse au changement) 3) famille synchroniquement dysfonctionnelle (symptôme bloque le changement)
53
La loyauté peut prendre différentes formes
* Parentification * Délégation * Légitimité destructive
54
Parentification
Lorsque enfants sont inconsciemment chargés de s’occuper des besoins affectifs de leurs parents, mission rendue « vitale » parfois lors de décès prématuré d’un parent ou de séparation parentale précoce. L’enfant peut vivre avec le sentiment d’obligation de devoir rendre à son parent ce que celui-ci a dû donner
55
VRAI OU FAUX La parentification est tjrs problématique
FAUX ex : famille issue de l’immigration et y a que l’enfant qui parle la langue du pays d’accueil, peut clairement aider les parents dans les démarches etc
56
Délégation
Témoigne de liens intenses et personnalisés forgés durant l’enfance entre une personne et son parent. L’enfant répond à des signaux reflétant attentes, craintes, souhaits et fantasmes parentaux. Il endosse un rôle de missionnaire : il vit l’exécution de sa mission comme nécessaire car elle comble son besoin d’être aimé et de rester loyal et donne un sens à son existence
57
VRAI OU FAUX La parentification et la délégation sont opposés. - parentification = éloigne du périmètre familial (ex: cas de Daniel) - délégation = fixe dans la possibilité du lien, on reste dans une proximité parfois antagoniste car parent vécu comme vulnérable
FAUX ces notions sont bien opposées mais c'est l'inverse
58
Légitimité destructive
traduit le fait qu’un enfant violenté acquiert le droit de se venger de ce qu’il a reçu et d’infliger à d’autres (ses enfants en particulier) la violence qu’il a lui-même subie, manière de rétablir une balance de justice. Souvent la légitimité destructive laisse apparaitre un tableau familial dans lequel les parents ne se sentent pas coupables de ce qu’ils infligent aux enfants et n’éprouvent aucune culpabilité pour leur comportement destructif car leurs propres parents ont pu être légitimés dans leurs propres comportements destructeurs
59
VRAI OU FAUX + un enfant est maltraité, + il idéalise ses parents
VRAI l'enfant prend toute la culpabilité sur lui pour garder une image du parent idéal
60
Désignation du bouc-émissaire
René Girard Mécanisme qui consiste à accuser un individu ou un groupe minoritaire d'être à l'origine des maux dont peut souffrir la société dans son ensemble. cet individu ou ce groupe va se charger et être chargé des "malédictions" du système élargi et exercer une fonction de victime expiatoire --> régulatrice des tensions et fondatrice d'une paix sociale
61
Frontières
Minuchin règles qui définissent qui participe aux transactions familiales et comment se passe cette participation. Chaque sous-système assume des fonctions particulières. Des frontières sont nécessaires pour maintenir l'autonomie et protéger l'ingérence des sous-systèmes et préserver la différenciation des membres
62
VRAI OU FAUX Selon l'approche structurale, la clarté des frontières est un paramètre important pour mesurer le fonctionnement familial
VRAI
63
2 types de familles se dégagent (frontières)
1) enchevêtrée = frontières interperso trop perméables, diffuses --> famille refermée sur elle-même, intensifiant le sentiment d'appartenance au détriment de l'autonomie des membres. Le comportement ou les ressentis des uns affectent immédiatement les autres --> capacité d'adaptation au changement réduite et comportements de protection exacerbés 2) désengagée = frontières rigides, imperméables --> variations de comportements tolérés, sentiment d'appartenance ténu et membres ne se conçoivent pas comme interdépendants. ils ne peuvent pas demander ou compter sur l'aide ou le soutien des autres en cas de besoin. la communication est difficile, les fcts protectrices peu exercées.
64
VRAI OU FAUX Les membres des familles enchevêtrées sont isolés en cas de difficulté, ils ne peuvent pas compter sur les autres
FAUX --> famille désengagée
65
Trois génogrammes
- classique = filiations bio et légale (Bowen, Mc Goldrick et Gerson) - libre = filiations bio, légale, socio-éduc, affective, au choix (Santelices) - imaginaire = liens "de coeur" (Ollié Dressayre et Merigot) --> peuvent entrer dans la catégorie des objets flottants
66
génogramme classique
filiations bio et légale (Bowen, 1978 ; Mc Goldrick et Gerson, 1985) --> « représentez la famille de la manière la plus objective possible, arbre généalogique avec tous les liens de sang et légaux » ==> peu adéquat de l’utiliser pour des familles qui ont vécu des choses dures car met en évidence le côté répétitif intergénérationnel
67
génogramme libre
filiations bio, légale, affective, sociale au choix (Santelices, 1999) --> « représentez la famille telle que vous la voyez aujd » ==> Déjà, se rapproche + d’un nv projectif, c’est bcp + riche, on oblige pas les personnes à être hyper complet. Certains vont par exemple juste représenter leur mère et ignorer la filiation paternelle
68
génogramme imaginaire
liens « de cœur » (Ollié Dressayre et Merigot, 2000) --> intention de pouvoir déceler les tuteurs de résilience pour les familles ou enfants dont ils s’occupent. Ici, on cible aux liens de sang mais aussi aux liens de cœur.
69
Intérêt des génogrammes
mobiliser les processus de résilience dans les patients qu'on voit avec la relation d'aide et pouvoir échapper au fatalisme On va utiliser ces outils dans les familles prises par la honte pour pouvoir les aider à remodeler leur histoire. Important de pouvoir sortir du langage verbal à certains mots qui peut être très enfermant ! Passer par d’autres modalités comme les objets flottants dans une perspective d’inciter une créativité, de réveiller une créativité enfouie dans la famille (ex : huitre qui release de la nacre quand attaquée par un grain de sable et qui donne vie à une belle perle), à réveiller des ressources présentes mais inhibées par la situation
70
VRAI OU FAUX Les génogrammes libre (GL) et classique (GC) s'utilisent dans la recherche clinique comme en thérapie pour explorer et transformer les héritages traumatiques
FAUX --> GL et GI (imaginaire)
71
Objet flottant
Y.Rey et P. Caillé, 2004 Favorise un métalogue ainsi que le langage analogique (non verbal), il permet donc à l’individu, aux couples et aux familles en consult de sortir de l’impasse des mots. L’utilisation du GI va permettre la création d’un espace de liberté et de rencontre entre le thérapeute et le ou les patients. Il permet la création d’un espace intermédiaire, ni tout à fait celui du psy ni tout à faire celui de la famille (ou de l’individu). De cet espace nait un vide que les interlocuteurs vont remplir de leur rencontre, c’est dans cet espace qu’ils vont jouer --> favoriser la rencontre, dans une perspective constructiviste (co-construction, on construit ensemble)
72
exemples d'objet flottant
- génogrammes - cartes dixit - mannequins en bois : pour représenter cmt ça se passe en famille - sculpture : faire utiliser par les familles leur corps comme s’ils étaient en plasticine --> un membre de la famille "sculpte" les autres pour représenter un moment de tension par exemple, uniquement dans le non-verbal - blason familial : le tableau de rêve