Cours 11 : Le genre en développement Flashcards

1
Q

Quelle est la différence entre le sexe et le genre ?

A

Ce sont deux construits indépendants.

Le sexe est l’ensemble des attributs biologiques spécifiques retrouvés chez les humains et les animaux, comme les caractéristiques physiques, les chromosomes, l’expression génique, les hormones et l’anatomie.

Le genre correspond aux construits sociaux en lien avec des rôles et des normes dans une société.

  • sur un continuum entre la féminité et la masculinité
  • étroitement lié au sexe, mais se définit de manière continue et ne dépend pas du sexe
  • le rapport qu’une personne entretient avec son genre est subjectif et personnel à chacun
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2
Q

Les garçons présentent plus de conduites d’agression physique que les filles (dans les recherches et au niveau de l’intervention). Cela est-il du au genre ou au sexe ?

A

Dépend du point de vue, mais nous pourrions dire les deux. Le sexe, car il y a les facteurs biologiques et le genre, car il y a le point de vue de l’histoire et l’évolution.

Les deux poles s’interinfluencent mutuellement.

Il y a plusieurs manières de l’interpréter et ces interprétations ne s’excluent pas mutuellement. Il s’agirait d’une combinaison de ces explications.

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3
Q

Selon le sexe (hormones, physiologie, gènes), comment peut-ont expliquer que les garçons sont plus agressifs?

A

L’exposition aux androgènes serait différente selon le sexe.

Les garçons seraient exposés à plus de testostérone avant la naissance, ce qui pourrait impliquer des comportements d’impulsivité et d’agressivité plus grands plus tard.

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4
Q

Selon le genre (socialisation: stéréotypes, attentes genrées, roles sociaux), comment peut-on expliquer que les garçons sont plus agressifs que les filles?

A

Globalement, les garçons sont plus étiquetés comme agresseurs et ont plus de modèles masculins antisociaux, ce qui explique en partie le risque plus
important pour les garçons de s’engager dans des activités criminelles.

C’est plus accepté que les garçons utilisent des comportements agressifs. Les filles seraient plus encadrées.

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5
Q

Qu’elle est l’interprétation erronée des rôles sociaux de la théorie évolutionniste ? Commencez par expliquer la théorie évolutionniste et ensuite, expliquer l’interprétation erronée.

A

Théorie évolutionniste: Les différents rôles de sexe sont liés à des fonctions biologiques universelles.
Ex : Les femmes cherchent des hommes pourvoyeurs et les hommes cherchent des femmes capables d’avoir des enfants.

Interprétation erronée :
Ce phénomène n’est pas observé dans tous les milieux culturels et sociaux, donc ce n’est pas universel.
Sur le plan éducatif, nous instruisons les jeunes sur le rôle de l’homme (chasseur, pourvoyeur) et sur celui de la femme (donneuse de soins), alors que dans les faits, les femmes chassaient également sur le plan historique. Donc, cette idée n’est pas universelle comme on le prétend et le construit des rôles sociaux est donc basé sur des faits erronés.

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6
Q

Qu’elles sont les trois étapes de la théorie de l’identité sociale ? Expliquez-les.
Puis, qu’est-ce que le biais intergroupe

A

Catégorisation
• Quelles sont les caractéristiques des personnes qui m’entoure?
• Selon quels critères les groupes sont ils formés ?

Identification
• Comment est-ce que je me situe socialement en lien avec mes propres caractéristiques ?

Comparaison
• « Mon groupe est le meilleur ».
• « Je dois renforcer les signaux qui montrent que j’appartiens à ce groupe ».

Biais intergroupe: NOUS contre EUX

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7
Q

Qu’elle est la différence entre un stéréotype et un préjugé ?

A

Stéréotype : Une information sociale qui n’est pas réelle, mais qui est inféré d’un groupe (généralisé) après avoir pris connaissance de certaines observations qui se sont répétées).

Préjugé : Une valeur et une hiérarchisation est ajoutée au stéréotype. On vient dire qu’un est moins bon que l’autre.
Par exemple, les filles sont meilleurs en français que les garçons.

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8
Q

Le genre est une source d’information qui participe à la construction de l’identité des personnes. Vrai ou faux?

A

Vrai.

D’ailleurs, l’enfant est motivé et actif dans sa socialisation genrée.

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9
Q

Expliquez la théorie de l’apprentissage (théorie représentée par le triangle).

A

L’enfant est motivé à adhérer à son genre pour s’affilier, se faire des amis et se créer une identité.

L’enfant repère les attentes sociales au quotidien et va naturellement adhérer à ce qui est renforcé par son groupe d’appartenance et s’y identifier pour être davantage accepté par son entourage.

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10
Q

Quelles sont les périodes critiques du développement du genre ?

A

Avant 2 ans : Catégorisation
- Prend connaissance de l’existence des catégories et apprend comment catégoriser selon différentes caractéristiques

Entre 2 et 4 ans : Stabilité du genre (identification)
- Sait que entre dans la catégorie fille ou gars.

Entre 4 et 7 ans : Motivation à se conformer (comparaison)
- Tente d’adhérer à un genre puisqu’à pris connaissance du renforcement associé à l’identification à ce genre

Entre 7 et 10 ans : Compétitive intergroupe
- Niveau scolaire (7-10 ans). Enfants commencent à être plus compétitifs. C’est ici qu’on retrouve plus de biais inter groupe (nous on est cool, eux ils sont nuls)

Après 10 ans : L’identité se complexifie, plus flexible entre les catégories, volonté de se différencier dans son groupe.
- Ici, on se distingue à l’intérieur même de notre groupe. Il commence à y avoir plus de différences dans l’expression de genre.

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11
Q

Quels sont les enjeux, au niveau du genre, en psychoéducation ?

A
  • Trajectoires scolaires et conséquences sociales
  • Problèmes d’adaptation (intériorisés et extériorisés)
  • Les enfants et les adolescents faisant partie de minorités de genre.
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12
Q

Pourquoi, en milieu scolaire, les garçons de milieux plus défavorisés seraient plus nombreux à avoir des trajectoires scolaires à risque et pourquoi les filles seraient moins nombreuses à poursuivre une carrière en sciences et technologies ?

A

Les filles se conformeraient plus aux règles et elles auraient de meilleures compétences prosociales. Les modèles, à l’école et le renforcement influencent les filles et les garçons. Les garçons, eux, auraient plus tendance à ne pas se conformer aux règles. Les garçons ont tendance à vouloir aller sur le marché du travail plus rapidement. Il y a une grosse pression dans la performance. Les garçons peuvent avoir de la pression sociale d’être plus manuel et ils seraient, aussi, plus attirés à aller vers un emploi qui mène au même salaire avec moins d’études que de poursuivre des études pour terminer avec un salaire semblable.

L’enseignant va interagir deux tiers de fois plus avec les garçons qu’avec les filles (que ce soit positif ou négatif. Ils reçoivent donc plus d’attention. Cependant, les filles sont plus encouragées à venir en aide aux autres. De plus, on projette des attentes différentes et on renforce des choses différentes selon le genre (fille - bien écrire, garçons - logique)

Au final, ces micro-interactions (inconscientes) sont renforcés par les rôles sociaux et ont un impact.

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13
Q

Quels sont les biais que nous pouvons remarquer, au niveau scolaire, chez les enseignants à travers l’interaction entre les filles et les garçons ?

A

Filles
Reçoivent moins d’attention et sont plus sollicitées pour venir en aide à d’autres élèves.
Sont plus évaluées sur la forme (présentation).
Sont perçues comme plus bavardes.

Garçons
Reçoivent plus d’attention de l’enseignant (encouragements et sanctions).
Sont plus évalués sur le contenu du travail (explication).
Sont perçus comme ayant plus besoin de bouger.

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14
Q

Quels sont les biais que nous pouvons refuter entre les filles et les garçons ?

A

« Les garçons sont meilleurs en mathématique que les filles. »

  • Une étude sur les compétences de rotation mentale a montrée que des fonctions cérébrales en lien avec certaines hormones ont un impact sur leurs compétences en rotation mentale.
  • On sait que l’écart entre les filles et les garçons disparait lorsque la représentation est moins forte.
  • On sait que le fait de donner la même tâche à des filles et à des garçons en donnant des consignes différentes a un impact sur la performance.

On constate aujourd’hui, avec les études, que les femmes n’ont pas moins de capacités cognitives et de logique. Un préjugé erroné.

En fait, c’est lorsqu’on prône ce stéréotype que les enfants internalisent ces interprétations. Si l’on dit que les filles sont meilleures en dessin mais moins bonnes en géométrie, vont avoir tendance à être meilleures en dessin parce qu’un message inconscient fait en sorte qu’ils se considèrent plus bonnes dans ce domaine. Elles adhèrent aux caractéristiques prônées par leur groupe d’appartenance.

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15
Q

Nommez plusieurs conséquences sociales sur les trajectoires scolaires :

A

Parmi les adolescents qui ne finissent pas le secondaire, les filles s’exposent à des risques plus élevés : de nombreuses sont « travailleurs pauvres » c’est-à-dire qu’elles gagnent un salaire en dessous du seuil de pauvreté à temps plein.

Les garçons sont plus à risque de décrocher pour des raisons économiques (travailler tôt) et les filles pour raisons personnelles (s’occuper de leur famille ou d’un premier enfant).
- Habituellement, les garçons décrochent pour entrer sur le marché du travail et saisir des opportunité des travail, ce qui n’est pas le cas pour les filles. Les raisons de décrochage pour les filles les rendes plus à risque.

Parmi les adolescents qui réussissent bien à l’école, les hommes accèdent à plus de postes à responsabilité et gagnent un meilleur salaire à travail égal que les femmes.

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16
Q

Quels sont les différents problèmes d’adaptation que peuvent rencontrer les adolescents selon leur sexe ?

A

Les filles :

  • Plus de problèmes intériorisés (anxiété, dépression, trouble alimentaire)
  • Adulte : Plus de problèmes de santé mentale intériorisés

Les garçons :

  • Plus de problèmes extériorisés (agressivité, opposition)
  • Adulte : Plus nombreux à avoir des comportements antisociaux (délinquance, crimes)
17
Q

Qu’est-ce que la pression au conformiste amène chez les femmes ?

A
  • Limite leurs comportements extériorisés (porter atteinte à l’autre a un coût social supplémentaire).
  • Augmentation des problèmes intériorisés
  • Conception objectivée du corps chez les jeunes filles, ce qui augmente les problèmes d’estime de soi et de dépression à l’adolescence

Les femmes sont plus sensibles aux attentes de la société, les attentes sociales sont plus importantes au niveau de l’écoute de l’autre et la préoccupation (ensemble de comportements prosociaux).

Les femmes qui accordent une grande importance au corps (la féminité et le besoin de plaire) seraient plus touchées par les problèmes d’estimes de soi et elles auraient un plus grand risque de dépression.

Rôles sociaux féminins:
Un facteur de protection pour les problèmes extériorisés puisque bcp moins accepté pour les filles d’êtres agressives et d’avoir des conduites perturbatrices. L’inquiétude de la manière dont on est perçu et vu par les autres vient cependant renforcer l’anxiété chez les filles. Plus les filles adhère au stéréotype de féminité, plus ils vivent des impacts au niveau de l’estime.

18
Q

Qu’est-ce que la pression au conformiste amène chez les hommes ?

A
  • Plus de problèmes extériorisés
  • Plus de conduites risquées qui les exposent à des traumas et accidents
  • Les garçons ont plus de comportements perturbateurs à l’école, d’autant plus lorsque la pression à se conformer de manière masculine est forte.

Rôles sociaux masculins:
Les garçons se mettent davantage à risque pendant leur adolescence en raison de leur idée de l’invincibilité, ce qui a pour conséquence plus de traumas et d’accidents. De plus, la masculinité est davantage associé à l’agressivité et à la rejection de l’autorité.

19
Q

Quelles sont les trois dimensions liés à l’adaptation selon Egan et Perry (2001) ?

A

La pression au conformiste : sentiment de ressentir qu’il est important de correspondre aux rôles de genre

La typicalité : sentiment de correspondre aux normes.

La satisfaction avec leur sexe d’assignation : sentiment de compatibilité

20
Q

Laquelle des trois dimensions liées au genre a un impact sur l’adaptation ?

A

La pression au conformisme : La satisfaction ne joue pas si la pression au conformisme est basse. Si la satisfaction est basse et la pression au conformisme est haute, alors le risque pour l’estime de soi est élevé.

Si bcp de pression à conformer, mais peut satisfait de sa propre compatibilité au sexe, nuisible à l’estime de soi de l’individu.

21
Q

À quels types d’adversité les adolescents qui appartiennent à une minorité de genre font-ils face ?

A
  • Plus de maltraitance et de négligence au sein de la famille
  • Plus de victimisation et de rejet par les pairs et plus de violence dans la communauté
  • 3x plus à risque de conduites suicidaires
22
Q

Quelles pistes d’intervention et de prévention peut-on imaginer pour favoriser un développement positif à l’école considérant les enjeux liés au genre ?

A

Il faut, premièrement, intervenir à chaque niveau pour contrer les stéréotypes.

Microsystème :

  • Prévenir et sensibiliser les professionnels et les jeunes aux enjeux de discrimination

Mésosystème :

  • Favoriser les relations positives
  • Interroger les attentes et représentations des enseignants

Exosystème :

  • Favoriser un climat scolaire non stéréotypé
  • S’assurer que le matériel scolaire propose une représentation de rôles sociaux genrés variés (manuels scolaires, livres, jeux)

Macrosystème :

  • Des règles d’inclusion formelles et une politique anti-sexiste doivent être clairement implantées.