Cours 11.1 Flashcards
Interventions policières (5 cards)
1
Q
Quels sont les défis des interventions policières traditionnelles ?
A
-
Escalade de la violence.
- Plus l’intervention est mal adaptée, plus la situation dégénère.
- En l’absence de détection adéquate des symptômes (ex. : hallucinations, désorganisation cognitive, désorientation), une intervention fondée sur la contrainte physique peut provoquer une réaction de panique, de fuite ou d’agressivité défensive. -
Stigmatisation.
- Les personnes vivant avec des troubles mentaux sont perçues comme dangereuses, imprévisibles, violentes, etc.
- En réalité, elles sont plus souvent victimes que responsables d’actes violents.
- Renforcent dans l’espace public une image négative des personnes atteintes de troubles mentaux, assimilées à des figures de dangerosité, ce qui nuit à leur inclusion sociale et à leur accès aux services. -
Manque de formation spécialisée.
- Accès à des formations en intervention en santé mentale inégales, insuffisantes ou théoriques uniquement.
- Ce n’est pas leur rôle premier. -
Surreprésentation dans les interactions policières, et dans les statistiques de judiciarisation et d’incarcération.
- Les personnes les plus exposées à ces interventions (situation d’itinérance, communautés racisées ou troubles graves) se trouvent au croisement de plusieurs formes de vulnérabilité.
- Le risque de judiciarisation est réel : les personnes en détresse se retrouvent parfois accusées de méfait, d’outrage ou d’entrave, alors qu’elles auraient dû recevoir des soins.
2
Q
Que sont les brigades/équipes mixtes ?
A
Elles réunissent des intervenants du réseau de la santé et des policiers.
- Objectif : désamorcer les crises, éviter l’escalade et orienter les personnes vers les bonnes ressources.
3
Q
Comment est-ce que les équipes mixtes fonctionnent sur le terrain ?
A
- En patrouille proactive : elles circulent ensemble, surveillent certains secteurs à risque et interviennent au besoin.
-
En réponse différée : un appel est reçu, jugé préoccupant, et l’équipe mixte est envoyée en complément d’une première réponse policière.
Tâches partagées :
- Le policier assure la sécurité immédiate : il évalue si la personne est dangereuse pour elle-même ou pour les autres, et sécurise la scène.
- L’intervenant psychosocial va engager un dialogue : il évalue l’état de la personne (désorientation, idées délirantes, détresse émotionnelle, etc.) et cherche une solution adaptée.
- Cela peut aller de la désescalade verbale à une référence vers un CLSC ou un centre de crise.
4
Q
Quels sont les résultats des équipes mixtes ?
A
- Les hospitalisations en psychiatrie sous contrainte diminuent : on privilégie des interventions volontaires et respectueuses.
- Moins d’interventions policières dégénèrent : moins d’usage de la force, moins de blessures, moins de plaintes.
- Suivi social est souvent renforcé : grâce à l’intervenant, la personne est dirigée vers des ressources (médecin, psychologue, intervenant communautaire, etc.).
- Améliore la relation entre la police et les communautés : dans certains quartiers où la méfiance est forte (itinérance, pauvreté, immigration récente), le fait de voir des policiers collaborer avec des travailleurs sociaux change la perception.
5
Q
Quelles sont les limites des équipes mixtes ?
A
-
Inégalité territoriale.
- Services sont concentrés dans les grands centres comme Montréal, Laval, Québec, etc.
- En région ou en périphérie : manque de ressources (réponses classiques, inadaptées, violentes). -
Sous-financement.
- Développement des brigades au lieu de réinvestir dans le système de santé mentale (prévention, suivi, accompagnement).
- Transfert de responsabilité. -
Confusion des rôles.
- Équipe mixte augmente la présence policière.
- Dans des communautés racisées ou marginalisées, la simple vue d’un uniforme peut réactiver des traumatismes.
- Le rôle d’aide peut se heurter à la perception de contrôle. -
Risque symbolique.
- Seule moyen d’avoir de l’aide est d’appeler 911 = médicalise l’urgence au lieu de renforcer la prévention et la dignité.