Cours 9 Flashcards
Personnalité antisociale et psychopathie (11 cards)
Qu’est-ce que le trouble de la personnalité antisociale (TPA) ?
Trouble de la personnalité.
Les pensées, les émotions et les comportements sont :
- Rigides (peu adaptables, difficile à contrôler).
- Dysfonctionnels (provoquent des conflits avec l’environnement).
- Source de souffrance pour elle-même et pour les autres.
Quels sont les facteurs de protection du TPA ?
- La qualité des relations d’amitié pendant l’enfance.
- Un encadrement parental chaleureux.
- Une stabilité relationnelle ou professionnelle à l’âge adulte.
Qu’est-ce que la psychopathie de Robert D. Hare ?
Trouble de la structure émotionnelle et relationnelle.
- Froid affectif : absence d’empathie, émotions superficielles et plus intenses.
- Manipulation et instrumentalisation de l’autre : bénéfices personnels.
- Mensonges pathologiques.
- Égocentrisme extrême
- Absence de remords et de culpabilité : cruauté envers autrui.
- Charme superficiel pour obtenir ce qu’il veut.
- Plus intégré socialement : difficile à détecter, poste de pouvoir.
- Planifie ses crimes avec soin : logique stratégique.
≥ 30 : profil de psychopathie clinique.
25–29 : traits psychopathiques élevés.
< 20 : peu ou pas de traits.
Psychopathy Checklist – Revised (PCL-R).
Tous les psychopathes répondent aux traits des TPA.
- Pas le contraire.
Quelle est l’approche factorielle de Craig Newman ?
Regroupant les 20 items du PCL-R en deux grands facteurs :
1. Facteur 1 : traits interpersonnels et affectifs (manipulation, absence d’empathie, égocentrisme).
2. Facteur 2 : comportements antisociaux et style de vie (impulsivité, irresponsabilité, instabilité).
La psychopathie serait présente à des degrés divers dans la population (continuum).
- Un peu, modérément, ou très psychopathe.
- Présenter certains traits, mais pas tous.
- Approche catégorielle : oui ou non.
- < ou = à 30 : psychopathie.
- Risque de «sur-diagnostiquer».
Pourquoi l’approche dimensionnelle est importante ?
Craig Newman
- Éviter de coller une étiquette rigide.
- Avoir une meilleure compréhension clinique des profils.
- Être plus fidèle à la réalité.
- Configuration de traits qui varient en intensité.
Qu’est-ce que la psychopathie selon Keri Kossom ?
Traits «callous-unemotional» :
- Aucun remords.
- Insensibilité émotionnelle.
- Être froid, distant, manipulateur, parfois cruel.
Hypothèse évolutionniste : des traits « utiles » dans des environnements hostiles ?
- Traits précoces peuvent signaler une psychopathie à l’âge adulte (construction neurodéveloppementale complexe).
- Environnement violent ou négligent : se protéger dans un environnement hostile, fonction adaptative dans un certain contexte qui n’est pas normal dans la société en général.
La grande majorité : psychopathie sociale.
Différences cérébrales :
- Système limbique sous-actif (manque d’empathie, indifférence à autrui).
- Faible connectivité entre les zones émotionnelles et cognitives (détachement moral, prise de risque élevée, calculs mentaux froids).
Qu’est-ce que la vision catégorielle (binaire) de la psychopathie ?
- Utilisation principale : milieux judiciaires et institutionnels.
- Logique d’évaluation : la personne est ou n’est pas psychopathe (score ≥ 30 à la PCL-R).
- Avantages : décision claire et rapide, utile pour les contextes à seuils (libération conditionnelle).
- Limites : réduction d’une réalité complexe, risque d’étiquetage figé, assimilation automatique à la dangerosité.
- Exemples d’utilisation : décisions judiciaires, évaluation du risque, programmes spécialisés.
- Principaux chercheurs associés : issue de Hare (PCL-R).
Qu’est-ce que la vision dimensionnelle de la psychopathie ?
- Utilisation principale : recherche clinique et développementale.
- Logique d’évaluation : traits psychopathiques évalués sur un continuum (intensité et combinaison).
- Avantages : approche plus nuancée, meilleure compréhension des profils individuels, prise en compte du contexte.
- Limites : moins simple à opérationnaliser, moins intuitive pour les décisions institutionnelles.
- Exemples d’utilisation : recherches cliniques, compréhension des trajectoires développementales.
- Principaux chercheurs associés : Neumann, Kossom.
Qu’est-ce que la Psychopathy Checklist-Revised (PCL-R) ?
(Examen : savoir trois (3) items par facteur)
-
Facteur 1 : traits interpersonnels et affectifs.
- Charme superficiel.
- Égocentrisme / surestimation de soi.
- Mensonge pathologique.
- Absence de remords ou de culpabilité.
- Affect superficiel.
- Manque d’empathie / insensibilité.
- Refus d’assumer la responsabilité. -
Facteur 2 : style de vie et comportements antisociaux.
- Besoin de stimulation / ennui chronique.
- Style de vie parasitaire.
- Faible maîtrise de soi.
- Objectifs de vie irréalistes.
- Impulsivité.
- Irresponsabilité.
- Délinquance juvénile.
- Problèmes précoces de conduite.
- Violations de conditions judiciaires.
- Relations sexuelles multiples / promiscuité.
- Relations affectives de courte durée.
- Polyvalence criminelle.
TABLEAU COMPARATIF : TPA vs PSYCHOPATHIE.
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Quelles sont les difficultés cliniques majeures des traitements des personnes TPA ?
-
Faible motivation au changement.
- Absence de souffrance perçue.
- Objectifs extérieurs à la thérapie (libération, avantages).
- Risque d’illusion de progrès. -
Manipulation du cadre.
- Utilisation stratégique du dispositif thérapeutique.
- Mise à l’épreuve des intervenants.
- Risque accru si le cadre est flou ou permissif. -
Alliance thérapeutique fragile.
- Relation souvent instrumentalisée.
- Risques d’épuisement ou de désengagement des professionnels.
- Danger émotionnel si alliance factice.