Cours 3 Flashcards
(43 cards)
Langage
L’instrument privilégié de la communication interhumaine et le véhicule privilégié de la pensée
S’exprime sous forme de langues, qui peuvent être conçues comme
des instituions sociales, bâties par les communautés humaines, et constituées
d’un système structuré de signes exprimant des idées » et dont « la parole est
la mise en œuvre »
Pas spécifique à l’humain (doit précises à quel type de langage on fait référence)
Pas uniquement pragmatique mais aussi une fonction de connaissance
Limites dans l’utilisation du langage de Washoe
Vocabulaire utilisé uniquement pour des demandes instinctives (nourriture) ou
affectives
Séquences réalisées faites de mots juxtaposés, sans règle syntaxique
Pas d’enseignement de ce mode de communication à ses petits, pas de partage
4 fonctions ou niveaux de langage
1) Fonction expressive, manifeste des émotions (un cri, un gémissement)
2) Fonction de signal, permet d’émettre des signaux destinés à engendrer une
réaction chez celui à qui il est adressé (e.g., l’homme qui siffle ou qui parle pour
appeler son chien; signaux transmis par des animaux à d’autres animaux)
-> Fonctions primaires (communes aux humains et aux animaux)
3) Fonction de description, concerne des énoncés factuels (e.g., raconter ce que
l’on vient de faire)
4) Fonction de discussion argumentée, permet la mise en œuvre de la pensée
rationnelle et de la discussion critique
(exclusive aux humains)
2 fonctions exclusives à l’humain
Elles coexistent avec un vocabulaire développé
Combinaison de ce vocabulaire avec des règles grammaticales établies
permettant de donner du sens aux mots et ainsi au discours
Organisation structurale du langage
Les unités de première articulation : les monèmes, sont les plus petites unités
dotées de sens
Les unités de deuxième articulation : les phonèmes, constituent les plus petites
unités de son
Les unités de troisième articulation : les traits, sont les mouvements
élémentaires de l’appareil bucco-phonatoire
Les Monèmes
Comportent un contenu sémantique (le signifié ou sens) et une expression
phonique (le signifiant)
Les mots peuvent être constitués d’un monème (manteau) ou de plusieurs
monèmes (télé-phone)
Certains monèmes expriment une fonction grammaticale (ils chanter-ont) et sont parfois appelés morphèmes (tout le reste) par opposition aux lexèmes (noms, verbes, adverbes)
Les syntagmes
Le choix et le groupement des monèmes selon des règles syntaxiques
permettent de constituer des syntagmes et des phrases : ainsi se définit la
première articulation du langage
En linguistique, le syntagme est un constituant syntaxique et sémantique de la
phrase. On l’appelle aussi groupe ou entité car il est composé d’un ou plusieurs
mots allant jusqu’à la phrase simple
Les phonèmes
elles appartiennent à une liste fermée (moins d’une quarantaine dans la langue
française) dont la combinaison donne les monèmes (ainsi le mot chapeau est-il
constitué de quatre phonèmes : ch ; a ; p ; eau)
Les traits
Permettent conformément à des conventions phonétiques, la réalisation des
phonèmes
Le système lexical
La modélisation du système lexical postule que le langage procéderait de deux
types de traitements:
Un traitement lexical avec activation des représentations lexicales quand il s’agit
de mots connus
Un traitement qui procède par analyse et mise en correspondance d’unités
sous-lexicales pour des non-mots ou des mots nouveaux
Ontogénèse du langage
Etroitement liée à la maturation cérébrale (myélinogenèse) et à
l’environnement socio-familial :
Nécessité d’une audition satisfaisante
Acquisition du langage enfantin
Pré-linguistique : Le bébé émet d’abord des cris, puis vers le deuxième mois des sons, surtout
gutturaux qui, vers trois mois, s’organisent en « une gamme étendue
d’expressions sonores » sans rapport avec la langue parlée, les lallations,
correspondant à des connexions cortico-sous-corticales encore immatures
A partir du huitième mois : en sus de ce babillage ou gazouillis, va émerger un
comportement écholalique puis quelques « segments articulés » comme
« maman… papa… »
Première moitié de la seconde année : par l’écholalie, l’enfant est ainsi entré
dans la phase linguistique qui va le mener des « mots–phrases », liés à l’action
ou à un état affectif, souvent polysémiques, aux premières phrases
grammaticales
Entre huit et treize mois : la compréhension du langage précède son exécution,
et est déjà efficace. Le langage continue de se structurer (vocabulaire, formes
grammaticales) au cours des années suivantes
Vers cinq ou six ans : Achèvement de l’organisation de base. Il restera ensuite à
l’enfant à élaborer la maîtrise des techniques du langage écrit, le
perfectionnement de la communication sociale, et le développement de la
pensée conceptuelle
Entre quatorze mois et deux ans : la latéralisation des fonctions linguistiques à
un hémisphère (celui qui commande à la main la plus habile, et le plus souvent
le gauche) s’organise et se consolide progressivement (jusqu’à la période
pubertaire et surtout entre trois et dix ans)
En cas de lésions hémisphériques des toutes première années de la vie …
Les lésions hémisphériques des toutes premières années de la vie donnent en
règle générale des troubles du langage régressifs grâce à la prise en charge de la
fonction linguistique par l’hémisphère opposé
Toutefois, même chez l’adulte, l’hémisphère non dominant (et le plus souvent le
droit) conserve des capacités linguistiques élémentaires
Asymétrie hémisphérique
Génétique acquise durant la vie intra-utérine
Pourrait reposer sur la
plus grande surface du planum temporale de l’hémisphère dominant
Planum temporale
Asymétrie des plus significative
Situé à la surface supérieur du lobe temporal
Cette région triangulaire, qui s’enfonce dans les profondeurs du sillon latéral,
forme le coeur de l’aire de Wernicke, l’une des zones fonctionnelles importantes
du langage
Le planum temporale serait plus développé à gauche dans 65% des cerveaux, et
plus développé à droite chez seulement 10% des individus (dans certains cas, 5
fois + développé à gauche qu’à droite = structure cérébrale la plus asymétrique)
Aire de Broca
Chevauche les aires 44 et 45 de
Brodmann situés à l’avant de l’aire prémotrice dans la
région inféro-postérieur du lobe frontal (fluidité verbale + fonction particulière)
Différence partie postérieure et antérieure de l’aire de Broca
D’une part la partie postérieure du gyrus frontal inférieur (aire 44) serait
impliquée dans le traitement phonologique et la production comme telle du
langage, rôle qui serait facilité par sa position proche des centres moteurs de la
bouche et de la langue
D’autre part la partie antérieure de ce même gyrus (aire 45) qui serait davantage
impliquée dans les aspects sémantiques du langage. Sans être directement
impliquée dans l’accès au sens, l’aire de Broca participe donc à la mémoire
verbale (sélection et manipulation d’éléments sémantiques)
Aire de Wernicke
Située sur le gyrus temporal
supérieur, dans la portion supérieure de l’aire 22 de
Brodmann
Une composante anatomique clé est le planum
temporale
Localisation stratégique compte tenu de ses
fonctions dans le langage : située entre le cortex
auditif primaire (aires 41-42) et le lobule pariétal
inférieur
N’est plus perçue comme une région anatomique et
fonctionnelle uniforme
Sous régions de l’Aire de Wernicke
Une sous-région répondant à la parole (y compris celle du sujet) et aux autres
sons
Une autre qui répond uniquement à des paroles prononcées par quelqu’un
d’autre en plus d’être activée par le rappel d’une liste de mots
Une autre encore qui serait davantage liée à la production de la parole qu’à la
perception
Le lobule pariétal inférieur
Le gyrus angulaire (aire 39), lui-même au voisinage des aires occipitales visuelles (aires 17, 18, 19), et dorsalement, le gyrus supramarginal (aire 40)
Distinctions gyrus supramarginal et gyrus angulaire
Gyrus supramarginal : impliqué dans le traitement phonologique et articulatoire
des mots tandis
Gyrus angulaire : impliqué davantage dans le traitement sémantique (de concert
avec le gyrus cingulaire postérieur)
Le gyrus angulaire droit serait également actif, révélant ainsi une contribution
sémantique de l’hémisphère droit dans le langage.
Les gyrus angulaire et supramarginal = une région associative multimodale
recevant des inputs à la fois auditifs, visuels et somato-sensoriels
Les neurones de cette région : très bien placés pour traiter l’aspect phonologique
et sémantique du langage permettant l’identification et la catégorisation des
objets
Perception auditive/visuelle
Les aires du langage sont distinctes des circuits de la perception auditive des
mots entendus ou de la perception visuelle des mots lus
Le cortex auditif permet la reconnaissance des sons, préalable essentiel à la
compréhension du langage
Le cortex visuel, responsable pour sa part de la vision consciente du monde, est
aussi crucial pour le langage en permettant la lecture des mots et la
reconnaissance d’objets comme première étape de leur identification par un
nom.
Pôles de l’organisation du langage
L’organisation du langage se distribue autour de deux pôles :
- un pôle réceptif, porte d’entrée comportant d’une part l’audition et la
compréhension du langage parlé, d’autre part la vision et la compréhension du
langage écrit
- un pôle expressif, porte de sortie comportant d’une part la phonation ou
articulation verbale, d’autre part l’écriture.
Unis par de
très nombreuses fibres associatives et en particulier par le faisceau arqué
Les noyaux gris centraux, et en particulier le thalamus, interviennent aussi dans
les réseaux associatifs des deux pôles du langage.
Le pôle expressif du langage
Existence d’un pôle antérieur expressif du langage incluant
- la pars opercularis (tiers postérieur ou pied) mais aussi lapars triangularis qui,
ensemble, forment l’opercule frontal (aires 44 et 45) de la troisième
circonvolution frontale (ou circonvolution frontale inférieure)
- Cette dernière, en lien avec l’insula et les noyaux gris centraux, permet la
réalisation des programmes phonétiques
- Le lobe préfrontal assure l’incitation et la stratégie de la communication
verbale de même que son adéquation au contexte environnemental
- Le programme moteur, une fois élaboré, est exécuté à partir de la partie basse
de la frontale ascendante par le faisceau pyramidal
NB : Le pied de F2 (« centre » de l’écriture) serait au langage écrit ce que l’aire de
Broca est au langage parlé