Cours 3 Flashcards

1
Q

Langage

A

L’instrument privilégié de la communication interhumaine et le véhicule privilégié de la pensée
S’exprime sous forme de langues, qui peuvent être conçues comme
des instituions sociales, bâties par les communautés humaines, et constituées
d’un système structuré de signes exprimant des idées » et dont « la parole est
la mise en œuvre »
Pas spécifique à l’humain (doit précises à quel type de langage on fait référence)
Pas uniquement pragmatique mais aussi une fonction de connaissance

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2
Q

Limites dans l’utilisation du langage de Washoe

A

Vocabulaire utilisé uniquement pour des demandes instinctives (nourriture) ou
affectives
Séquences réalisées faites de mots juxtaposés, sans règle syntaxique
Pas d’enseignement de ce mode de communication à ses petits, pas de partage

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3
Q

4 fonctions ou niveaux de langage

A

1) Fonction expressive, manifeste des émotions (un cri, un gémissement)
2) Fonction de signal, permet d’émettre des signaux destinés à engendrer une
réaction chez celui à qui il est adressé (e.g., l’homme qui siffle ou qui parle pour
appeler son chien; signaux transmis par des animaux à d’autres animaux)
-> Fonctions primaires (communes aux humains et aux animaux)
3) Fonction de description, concerne des énoncés factuels (e.g., raconter ce que
l’on vient de faire)
4) Fonction de discussion argumentée, permet la mise en œuvre de la pensée
rationnelle et de la discussion critique
(exclusive aux humains)

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4
Q

2 fonctions exclusives à l’humain

A

Elles coexistent avec un vocabulaire développé
Combinaison de ce vocabulaire avec des règles grammaticales établies
permettant de donner du sens aux mots et ainsi au discours

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5
Q

Organisation structurale du langage

A

Les unités de première articulation : les monèmes, sont les plus petites unités
dotées de sens
Les unités de deuxième articulation : les phonèmes, constituent les plus petites
unités de son
Les unités de troisième articulation : les traits, sont les mouvements
élémentaires de l’appareil bucco-phonatoire

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6
Q

Les Monèmes

A

Comportent un contenu sémantique (le signifié ou sens) et une expression
phonique (le signifiant)
Les mots peuvent être constitués d’un monème (manteau) ou de plusieurs
monèmes (télé-phone)
Certains monèmes expriment une fonction grammaticale (ils chanter-ont) et sont parfois appelés morphèmes (tout le reste) par opposition aux lexèmes (noms, verbes, adverbes)

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7
Q

Les syntagmes

A

Le choix et le groupement des monèmes selon des règles syntaxiques
permettent de constituer des syntagmes et des phrases : ainsi se définit la
première articulation du langage
En linguistique, le syntagme est un constituant syntaxique et sémantique de la
phrase. On l’appelle aussi groupe ou entité car il est composé d’un ou plusieurs
mots allant jusqu’à la phrase simple

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8
Q

Les phonèmes

A

elles appartiennent à une liste fermée (moins d’une quarantaine dans la langue
française) dont la combinaison donne les monèmes (ainsi le mot chapeau est-il
constitué de quatre phonèmes : ch ; a ; p ; eau)

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9
Q

Les traits

A

Permettent conformément à des conventions phonétiques, la réalisation des
phonèmes

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10
Q

Le système lexical

A

La modélisation du système lexical postule que le langage procéderait de deux
types de traitements:
Un traitement lexical avec activation des représentations lexicales quand il s’agit
de mots connus
Un traitement qui procède par analyse et mise en correspondance d’unités
sous-lexicales pour des non-mots ou des mots nouveaux

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11
Q

Ontogénèse du langage

A

Etroitement liée à la maturation cérébrale (myélinogenèse) et à
l’environnement socio-familial :
Nécessité d’une audition satisfaisante

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12
Q

Acquisition du langage enfantin

A

Pré-linguistique : Le bébé émet d’abord des cris, puis vers le deuxième mois des sons, surtout
gutturaux qui, vers trois mois, s’organisent en « une gamme étendue
d’expressions sonores » sans rapport avec la langue parlée, les lallations,
correspondant à des connexions cortico-sous-corticales encore immatures
A partir du huitième mois : en sus de ce babillage ou gazouillis, va émerger un
comportement écholalique puis quelques « segments articulés » comme
« maman… papa… »
Première moitié de la seconde année : par l’écholalie, l’enfant est ainsi entré
dans la phase linguistique qui va le mener des « mots–phrases », liés à l’action
ou à un état affectif, souvent polysémiques, aux premières phrases
grammaticales
Entre huit et treize mois : la compréhension du langage précède son exécution,
et est déjà efficace. Le langage continue de se structurer (vocabulaire, formes
grammaticales) au cours des années suivantes
Vers cinq ou six ans : Achèvement de l’organisation de base. Il restera ensuite à
l’enfant à élaborer la maîtrise des techniques du langage écrit, le
perfectionnement de la communication sociale, et le développement de la
pensée conceptuelle
Entre quatorze mois et deux ans : la latéralisation des fonctions linguistiques à
un hémisphère (celui qui commande à la main la plus habile, et le plus souvent
le gauche) s’organise et se consolide progressivement (jusqu’à la période
pubertaire et surtout entre trois et dix ans)

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13
Q

En cas de lésions hémisphériques des toutes première années de la vie …

A

Les lésions hémisphériques des toutes premières années de la vie donnent en
règle générale des troubles du langage régressifs grâce à la prise en charge de la
fonction linguistique par l’hémisphère opposé
Toutefois, même chez l’adulte, l’hémisphère non dominant (et le plus souvent le
droit) conserve des capacités linguistiques élémentaires

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14
Q

Asymétrie hémisphérique

A

Génétique acquise durant la vie intra-utérine
Pourrait reposer sur la
plus grande surface du planum temporale de l’hémisphère dominant

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15
Q

Planum temporale

A

Asymétrie des plus significative
Situé à la surface supérieur du lobe temporal
Cette région triangulaire, qui s’enfonce dans les profondeurs du sillon latéral,
forme le coeur de l’aire de Wernicke, l’une des zones fonctionnelles importantes
du langage
Le planum temporale serait plus développé à gauche dans 65% des cerveaux, et
plus développé à droite chez seulement 10% des individus (dans certains cas, 5
fois + développé à gauche qu’à droite = structure cérébrale la plus asymétrique)

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16
Q

Aire de Broca

A

Chevauche les aires 44 et 45 de
Brodmann situés à l’avant de l’aire prémotrice dans la
région inféro-postérieur du lobe frontal (fluidité verbale + fonction particulière)

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17
Q

Différence partie postérieure et antérieure de l’aire de Broca

A

D’une part la partie postérieure du gyrus frontal inférieur (aire 44) serait
impliquée dans le traitement phonologique et la production comme telle du
langage, rôle qui serait facilité par sa position proche des centres moteurs de la
bouche et de la langue
D’autre part la partie antérieure de ce même gyrus (aire 45) qui serait davantage
impliquée dans les aspects sémantiques du langage. Sans être directement
impliquée dans l’accès au sens, l’aire de Broca participe donc à la mémoire
verbale (sélection et manipulation d’éléments sémantiques)

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18
Q

Aire de Wernicke

A

Située sur le gyrus temporal
supérieur, dans la portion supérieure de l’aire 22 de
Brodmann
Une composante anatomique clé est le planum
temporale
Localisation stratégique compte tenu de ses
fonctions dans le langage : située entre le cortex
auditif primaire (aires 41-42) et le lobule pariétal
inférieur
N’est plus perçue comme une région anatomique et
fonctionnelle uniforme

19
Q

Sous régions de l’Aire de Wernicke

A

Une sous-région répondant à la parole (y compris celle du sujet) et aux autres
sons
Une autre qui répond uniquement à des paroles prononcées par quelqu’un
d’autre en plus d’être activée par le rappel d’une liste de mots
Une autre encore qui serait davantage liée à la production de la parole qu’à la
perception

20
Q

Le lobule pariétal inférieur

A
Le gyrus angulaire (aire 39), lui-même au voisinage des aires
occipitales visuelles (aires 17, 18, 19), et dorsalement, le gyrus supramarginal (aire 40)
21
Q

Distinctions gyrus supramarginal et gyrus angulaire

A

Gyrus supramarginal : impliqué dans le traitement phonologique et articulatoire
des mots tandis
Gyrus angulaire : impliqué davantage dans le traitement sémantique (de concert
avec le gyrus cingulaire postérieur)
Le gyrus angulaire droit serait également actif, révélant ainsi une contribution
sémantique de l’hémisphère droit dans le langage.
Les gyrus angulaire et supramarginal = une région associative multimodale
recevant des inputs à la fois auditifs, visuels et somato-sensoriels
Les neurones de cette région : très bien placés pour traiter l’aspect phonologique
et sémantique du langage permettant l’identification et la catégorisation des
objets

22
Q

Perception auditive/visuelle

A

Les aires du langage sont distinctes des circuits de la perception auditive des
mots entendus ou de la perception visuelle des mots lus
Le cortex auditif permet la reconnaissance des sons, préalable essentiel à la
compréhension du langage
Le cortex visuel, responsable pour sa part de la vision consciente du monde, est
aussi crucial pour le langage en permettant la lecture des mots et la
reconnaissance d’objets comme première étape de leur identification par un
nom.

23
Q

Pôles de l’organisation du langage

A

L’organisation du langage se distribue autour de deux pôles :
- un pôle réceptif, porte d’entrée comportant d’une part l’audition et la
compréhension du langage parlé, d’autre part la vision et la compréhension du
langage écrit
- un pôle expressif, porte de sortie comportant d’une part la phonation ou
articulation verbale, d’autre part l’écriture.
Unis par de
très nombreuses fibres associatives et en particulier par le faisceau arqué
Les noyaux gris centraux, et en particulier le thalamus, interviennent aussi dans
les réseaux associatifs des deux pôles du langage.

24
Q

Le pôle expressif du langage

A

Existence d’un pôle antérieur expressif du langage incluant
- la pars opercularis (tiers postérieur ou pied) mais aussi lapars triangularis qui,
ensemble, forment l’opercule frontal (aires 44 et 45) de la troisième
circonvolution frontale (ou circonvolution frontale inférieure)
- Cette dernière, en lien avec l’insula et les noyaux gris centraux, permet la
réalisation des programmes phonétiques
- Le lobe préfrontal assure l’incitation et la stratégie de la communication
verbale de même que son adéquation au contexte environnemental
- Le programme moteur, une fois élaboré, est exécuté à partir de la partie basse
de la frontale ascendante par le faisceau pyramidal
NB : Le pied de F2 (« centre » de l’écriture) serait au langage écrit ce que l’aire de
Broca est au langage parlé

25
Q

Le pôle réceptif du langage

A

Centre sensoriel du langage dans la première circonvolution temporale gauche
L’aire de Wernicke : aire associative auditive située à la partie postérieure de la
face externe de T1 (circonvolution temporale supérieure), au niveau de l’aire 22,
en dessous des aires auditives primaire et secondaire (aires 41 et 42 :
circonvolutions de Heschl) :
- Permet la compréhension du langage parlé dont les messages, d’abord
entendus, doivent être analysés sur le plan phonologique pour permettre
ensuite l’extraction de leur sens, c’est-à-dire leur traitement sémantique
Le lobule pariétal inférieur (et en particulier sa partie inférieure constituée
du gyrus supramarginalis – aire 40 – et du gyrus angulaire – aire 39) inséparable
de l’aire de Wernicke, en lien avec le cortex auditif associatif mais aussi
les cortex visuel et somesthésique = rôle essentiel dans la compréhension du
langage parlé, dans l’encodage du langage écrit (écriture), mais aussi dans sa
compréhension (lecture) une fois les messages décodés comme signes
graphiques au niveau du cortex visuel associatif (aires 18 et 19)

26
Q

Le langage s’exprime par la parole et l’écriture …

A

Les messages linguistiques s’expriment au monde en utilisant des voies et des
effecteurs non spécialisés
Les effecteurs = muscles du membre supérieur qui permettent d’écrire & sont aussi les muscles de l’appareil bucco-phonatoire qui
permettent de parler (mais servent aussi à autre chose)

27
Q

Les voies motrices

A

Elles aussi non spécialisées, sont constituées par le système
pyramidal qui régit la motilité volontaire des membres comme des muscles (par
son contingent cortico-géniculé) de l’extrémité céphalique et sur lequel
s’exercent les influences régulatrices des voies extrapyramidales
et cérébelleuses
Les lésions de ces effecteurs et de ces voies altèrent la capacité d’écrire et de
parler

28
Q

Dysphonies

A

Anomalies de la voix, résultant de lésions des organes phonatoires
comme une laryngite, une tumeur du larynx (il existe aussi des dysphonies
par dystonie des cordes vocales et la voix bitonale des paralysies récurrentielles
est aussi classée dans les dysphonies)

29
Q

Dysarthries

A

Perturbations de la parole liées à des lésions des voies
pyramidales, du motoneurone périphérique tant au niveau des noyaux que des
nerfs crâniens bulbaires ainsi que des voies cérébelleuses et extrapyramidales
assurant la coordination des mouvements
Les premières correspondent aux dysarthries paralytiques des syndromes
bulbaire et pseudo-bulbaire dont on peut rapprocher les dysarthries de
la myasthénie. Les secondes correspondent aux dysarthries
cérébelleuses, parkinsoniennes, ainsi qu’aux dysarthries observées au
cours des autres affections du système extrapyramidal

30
Q

Aphasies

A

Désignent les désorganisations du langage pouvant intéresser aussi
bien son pôle expressif que son pôle réceptif, ses aspects parlés que ses aspects
écrits, et en rapport avec une atteinte des aires cérébrales spécialisées dans les
fonctions linguistiques

31
Q

Modalités de l’examen langagier

A

Doit toujours tenir compte
du fait :
- que les tâches cognitives sont complexes
- que les performances des sujets peuvent être variables d’un instant à l’autre
- que les troubles aphasiques peuvent être aggravés par la fatigue
se doit d’être méthodique afin d’explorer les diverses facettes du
langage en adoptant soit une démarche qualitative, soit une démarche
structurée par les étapes d’une des batteries d’examen de l’aphasie
Donne des scores d’aphasie, proposent un
classement dans l’un des grands types d’aphasies, peuvent servir de base à un
suivi évolutif
Permet déjà de repérer quelques grands
traits des troubles

32
Q

Utilisation d’épreuves d’exécution d’ordres de complexité croissante

A
  • ordres simples (« Montrez-moi votre nez… votre oreille gauche… mon nez… Ôtez
    vos lunettes… Regardez le plafond… »)
  • Ordres associés (« Touchez votre oreille gauche avec le pouce de la main
    droite… Prenez ce crayon et touchez ma montre… »)
  • épreuves à choix multiple dont la plus connue est l’épreuve des trois papiers de
    Pierre Marie (« Voici trois papiers : un petit, un moyen et un grand. Le petit,
    vous le jetterez par terre, le moyen, vous le garderez pour vous, et le grand,
    vous me le donnerez »)
33
Q

Utilisation aussi d’épreuves de désignation

A
  • de figures géométriques (de taille, de forme et de couleur différentes comme
    dans le Token test)
  • d’objets et d’images (« Montrez-moi la porte, la fenêtre, le crayon », etc.)
    Ces épreuves permettent aussi de complexifier les ordres en les associant par
    des mots grammaticaux (« Touchez la montreavec le crayon… Montrez-moi le
    triangle qui se trouvedans le rond… »)
    Quand les troubles ne sont pas massifs, on peut recourir à des épreuves plus
    élaborées testant la compréhension de phrases et de textes
34
Q

La surdité verbale pure

A

liée soit à un déficit perceptif préphonémique, soit à
un déficit de la discrimination phonémique. Le sujet peut par ailleurs parler, lire,
écrire (sauf en dictée) de manière satisfaisante. Les lésions sont typiquement
situées en amont de l’aire de Wernicke

35
Q

Les déficits de la compréhension de phrases

A

relèvent d’un déficit
du traitement sémantique de certains des mots qui la composent surtout s’il
s’agit de mots abstraits, ce qui peut être observé dans une aphasie de Wernicke
en cours d’amélioration mais il peut aussi s’agir d’une difficulté à comprendre
l’ordonnancement syntaxique de la phrase au cours d’une aphasie
agrammatique ou d’un syndrome frontal

36
Q

Les déficits de la compréhension catégorielle et l’organisation catégorielle (et
distribuée) des connaissances

A

certains déficits de la compréhension se limitent

à une catégorie verbale

37
Q

La dénomination et la compréhension

A

La dénomination et la compréhension peuvent être atteintes de manière
parallèle ou dissociée
Ainsi, il est important cliniquement de tester la dénomination sur présentation
visuelle (et idéalement multimodale : auditive, tactile…) ET la désignation
d’objets
Quand il existe un déficit de la compréhension verbale : savoir s’il témoigne d’un
déficit sélectif de la modalité auditive, ce qui est montré quand des réponses
normales sont fournies sur demande écrite de désignation

38
Q

Etude de l’expression du langage parlé

A

Elle repose sur l’écoute du langage spontané, la répétition de mots ou de
phrases, la dénomination d’objets et d’images

39
Q

Le volume verbal

A

Les aphasiques logorrhéiques :discours abondant et fluide, mais habituellement
peu ou pas compréhensible par l’examinateur, et réalisant un jargon
La réduction du langage : à l’extrême = une suspension du langage ; parfois le
langage se réduit à quelques syllabes ou mots inlassablement répétés et émis de
façon involontaire lors de toute tentative de verbalisation (stéréotypies)
Dans les formes moyennes : nécessaire de stimuler le sujet pour obtenir
quelques tentatives de verbalisation

40
Q

NB du volume verbal

A

Une réduction du langage peut coexister avec le jaillissement de phrases qui
sont souvent des formules de politesse ou des phrases toutes faites : c’est la
dissociation automatico-volontaire qui permet d’opposer le langage automatique
au langage construit, propositionnel

41
Q

La dysprosodie

A
  • Différente de la prosodie émotionnelle gérée par l’hémisphère mineur
  • C’est une prosodie linguistique caractérisant le rythme, le timbre et l’inflexion
    de la voix
  • Les dysprosodies observées chez l’aphasique désignent le remplacement de
    l’accent habituel du patient par un accent de type « étranger » que l’on peut
    parfois qualifier de germanique ou d’anglo-saxon
  • Les dysprosodies sont habituellement observées dans les aphasies de Broca
42
Q

La désintégration phonétique

A

Perturbations de l’expression orale en rapport
avec des difficultés de réalisation phonétique portant sur l’émission comme sur
l’enchaînement des phonèmes
- Désigné sous les noms de troubles arthriques, d’anarthrie, d’aphémie, d’aphasie
motrice ou de réalisation phonématique
- Le parler, globalement réduit, est lent, syllabaire, haché. Les mots sont
habituellement contractés
- Certains phonèmes sont supprimés et d’autres réitérés, ce qui entraîne une
«réduction des contrastes »
- Les consonnes sourdes sont préférées aux consonnes sonores, les groupes
diconsonantiques sont supprimés
- Rappellent le langage enfantin
- Peuvent être analysés par l’épreuve de répétition de mots ou de phrases
(comme spectacle ; espiègle ; constitution ; ce gros verrou rouillé, le
dévérouillerai-je ; il fut le peintre des princes et le prince des peintres, etc. )
- le plus souvent associé aux
autres signes d’une aphasie de Broca

43
Q

Aspects des troubles de la désintégration phonétique

A
  • un aspect paralytique avec insuffisance du souffle trachéal et faiblesse
    articulatoire
  • un aspect dystonique avec mouvements articulatoires excessifs, démesurés,
    syncinétiques
  • un aspect apraxique avec désorganisation des gestes nécessaires à l’élocution