Cours 8 Flashcards

1
Q

Les principales fonctions exécutives

A
L’inhibition
La fonction de mise à jour
La flexibilité cognitive
La planification de l’action
La fluidité mentale (générativité/créativité)
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Q

L’inhibition

A
  • Les processus d’inhibition ont pour but d’empêcher des informations non
    pertinentes de venir perturber la tâche en cours (par ex. d’une réponse motrice ou verbale) - empêche d’être parasiter par les pensées non pertinentes
  • Capacité à résister aux distractions ou à inhiber une réponse attendue ou un
    commentaire qui nous traverse l’esprit
  • Cette capacité est souvent comparée à un filtre ou un frein (pas conscient)
  • Peut être verbale ou physique (pas adapté socialement)
  • Test de STROOP : ne plus lire le mot, juste la couleur de l’encre, doit inhiber la lecture automatique pour nommer la couleur
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3
Q

La fonction de mise à jour

A
  • Correspond à la modification du contenu de la mémoire de travail en fonction
    des nouvelles entrées - pouvoir raisonner sur un problème avec les nouvelles informations
  • Mise à jour du contenu en fonction de nouvelles informations à traiter
  • N-back : enregistrer dans la mémoire à court terme et mettre à jour ce qu’on a vu en dernier
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4
Q

La flexibilité cognitive

A
  • Elle représente la capacité de déplacer volontairement le foyer attentionnel
    d’une catégorie de stimuli à une autre, comme le passage volontaire d’un
    processus cognitif à un autre
  • Capacité de « Shift » d’un « set cognitif » à un autre (Shifting)
  • Fonction exécutive considérée comme complexe, entretient des liens très
    étroits avec la fonction d’inhibition, la fonction de mise à jour et la fonction
    d’orientation attentionnelle :
    — Elle se développent sur la même base tout en étant bien distinctes
  • Exemple du Trail Making Test : shifter d’un stade cognitif à un autre
  • Exemple du Plus-Minus test
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5
Q

La planification de l’action

A
  • Concerne la capacité de construire mentalement un plan et de séquencer ses
    actions (réaliser une tâche avec plusieurs étapes et vous allez élaborer un plan pour réaliser cette tâche) en vue de la réalisation d’un objectif spécifique
  • Capacité à utiliser des stratégies efficaces, établir des priorités, anticiper et
    prévoir les étapes d’une tâche
  • Exemple de la tâche du zoo
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6
Q

La fluidité mentale (générativité/créativité)

A
  • Concerne les capacités de créativité, c’est-à-dire les capacités de générer différents mots, dessins, différentes idées, etc. tous différents les uns des autres
  • Souvent mesurée par des tests de fluence verbale : désigne le nombre de mots que
    le sujet peut exprimer en un temps donné et selon une consigne donnée (ex : tous
    les mots commençant par la lettre P, tous les noms d’animaux…etc)
  • La fluence verbale dépend notamment des capacités élocutoires et articulatoires
    (organes fonctionnels) mais également des capacités cognitives du sujet (capacités mémorielles, intégratives, exécutives…)
    NOTA BENE : A ne pas confondre avec la fluidité verbale, ne concerne que l’aspect élocutoire et articulatoire : débit de la parole, rythme de la parole, aisance à la lecture
    ou à la répétition de discours
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7
Q

Autre classification possible

A
  • L’élaboration d’un plan incluant l’estimation du point de départ, du point
    d’arrivée et des stratégies intermédiaires pour s’y rendre » (planning)
  • La prise de décision impliquant la capacité de choisir l’action la plus
    appropriée pour atteindre le but visé
  • Le jugement dans lequel intervient l’évaluation des options les plus
    pertinentes (purposive action)
  • L’autocorrection qui assure le contrôle et le maintien de la programmation
    jusqu’à son achèvement complet
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8
Q

« Imaginer, Planifier, Exécuter et Evaluer »

A

Sous-fonctions des FONCTIONS EXECUTIVES
- Imaginer : se représenter le problème, que faut-il faire ? Qu’estce qui m’empêche de le faire ?
- Planifier : trouver un plan pour résoudre le problème
- Exécuter : mettre en œuvre le plan
- Evaluer : évaluer l’efficacité de la solution
— La fonction exécutive orchestre toutes ces sous-fonctions dans le contexte
de la résolution de problèmes
— Comme pour le système attentionnel, les différentes composantes du
système exécutif sont fonctionnellement indépendantes, mais
« intrinsèquement » en étroite interaction dans une tâche donnée

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9
Q

Modèle de Miyake et al (2000)

A
  • ont montré que trois fonctions exécutives « classiques » (de mise à jour, de flexibilité et d’inhibition) se distinguaient clairement l’une de l’autre
  • MAIS qu’elles n’apparaissaient pas complètement indépendantes et
    posséderaient quelques processus en commun
  • L’unité dans la diversité : plusieurs fonctions exécutives mais on peut les mettre sous le même chapeau de fonctionnement exécutif (gros système entrevauché)
  • C’est cette conception qui semble donc émerger actuellement comme étant la
    plus probable
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10
Q

Développement du cerveau

A
  • Le processus de maturation et développement du cerveau est particulièrement
    important au cours des mois de vie prénatale et des premières années de vie
  • Sa taille augmente de façon significative au cours des deux premières années de
    vie, puis plus lentement au cours de l’enfance jusqu’au milieu de l’adolescence
  • La taille n’est pas tout => l’apprentissage continue à modifier l’architecture
    fonctionnelle du cerveau pendant toute la vie
  • Il est bien établi que le développement des fonctions exécutives est lié à ces
    processus de maturation du cortex préfrontal et du cortex cingulaire antérieur
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11
Q

Quelques données développementales en 4 points principaux

A

1) le rythme de maturation du cortex préfrontal est particulièrement intense
entre 2 et 6 ans
- Cette maturation jusqu’à son maximum : plus tardive et plus longue que pour
les autres régions du cerveau en ne s’achevant que vers la fin de l’adolescence
- Cette longue maturation du cortex préfrontal : accompagne l’efficience
croissant des fonctions exécutives jusqu’à la fin de l’adolescence

Par ailleurs, le processus de myélinisation (= formation d’une gaine de
myéline autour de certaines fibres nerveuses) est linéaire pendant l’enfance
On sait qu’il se poursuit du postérieur vers l’antérieur cérébral
Les régions préfrontales sont donc les dernières concernées
La substance blanche (tissu du système nerveux central, principalement composé
d’axones associées (ou non) à des gaines de myéline) relie différentes aires de la
substance grise où se situent les corps cellulaires des neurones
Ce processus permet la connectivité des différents réseaux neuronaux
Associé à l’augmentation progressive des capacités fonctionnelles de la
substance grise
Les fonctions exécutives reposent sur de larges réseaux neuronaux distribués de
très largement dans le cerveau et impliquant d’autres structures que le cortex
préfrontal
(ex :cortex pariétal, temporal et des structures sous-corticales, thalamus

2) Des facteurs influençant le développement des fonctions exécutives se trouvent
également dans :
- l’interaction entre l’environnement et la structuration anatomo-fonctionnelle du
cerveau à travers les processus de plasticité cérébrale

3) Il existe aussi un impact du développement du langage, sur le développement
des fonctions exécutives :
- des effets bénéfiques des verbalisations ont été rapportés dans des épreuves
mettant en jeu de l’inhibition, de la flexibilité ou encore de la planification
- les enfants dont les capacités langagières sont plus avancées présentent
généralement aussi un avantage en ce qui a trait aux fonctions exécutives

4) les variables socio-économiques vont également avoir un impact sur le
développement des fonctions exécutives :
- Il est possible que le statut socio-économique influence les compétences
langagières qui, à leur tour, influencent l’efficience des fonctions exécutives,
ceci étant compatible avec l’impact du langage sur le développement des
fonctions exécutives

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12
Q

Anatomie du lobe frontal

A

Le lobe frontal désigne la partie du cerveau située en avant de la scissure de Rolando
Il comporte :
▪ le gyrus central (circonvolution frontale
ascendante) bordant la scissure de Rolando
constituant l’aire motrice (aire 4 de Brodmann)
▪ le cortex prémoteur ou aire d’association
motrice, situé en avant du précédent et
comprenant les aires 6, 8, 44 (aire de Broca), 45
ainsi que l’aire motrice supplémentaire à la face
interne de l’hémisphère
▪ le cortex préfrontal, en avant du précédent, cortex granulaire dont les lésions
entraînent les manifestations désignées sous le nom de syndrome frontal

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13
Q

Le cortex préfrontal

A

Le cortex préfrontal est lui-même divisible en trois parties :
• une portion dorso-latérale au niveau de la convexité cérébrale (aires 9, 10,
46)
• une portion orbitaire ou ventrale (aires 11, 12, 25, 32, 47)
• une portion interne ou mésiale, constituée du gyrus cingulaire, inclus dans le système limbique et constitué
des aires 24 et 32 ainsi que de la partie interne des aires 6, 8, 9, 10

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14
Q

Quelques précisions anatomiques et fonctionnelles

A
  • Existence de boucles fronto-sous-corticales jouant un rôle dans une grande
    partie des fonctions cérébrales
  • Le cortex préfrontal est le seul site cortical circulant par les circuits limbiques et
    il entretient des connexions avec l’hippocampe, l’amygdale, le thalamus…etc.
  • Se comporte comme une « interface » entre la cognition et les sentiments
    • implication dans la mémoire par l’intermédiaire du système limbique et dans
      les processus attentionnels par le thalamus
  • Les connexions cortico-sous-corticales (avec les noyaux gris centraux ou ganglions de la base) sont organisées en cinq circuits qui aboutissent tous au
    thalamus en passant par le striatum, le pallidum, le locus niger
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15
Q

Lien entre lobe frontal et fonctions du cerveau

A

La neuropsychologie du lobe frontal nécessite un certain nombre de précautions :
- Le concept de syndrome frontal est anatomique (atteinte du lobe frontal)
- Le concept de dysfonctionnement exécutif est une réalité fonctionnelle (c’est la fonction exécutive qui est altérée, par une atteinte frontale, ou par une atteinte d’un circuit impliquant le lobe frontal, ou par un trouble neurodéveloppemental)
Ces deux concepts se chevauchent, car concernent le même territoire cérébral,
mais ne doivent pas être confondus
….

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16
Q

Dysfonctionnement préfrontal en fonction des 3 grandes subdivisions

A

Cortex dorso-latéral
Cortex frontal interne (gyrus cingulaire)
Cortex orbito-frontal
*Pas à connaître pour le moment

17
Q

Lobe préfrontal et attention

A
  • L’attention nécessite l’orientation et la concentration mentale vers une tâche
    et l’inhibition des pensées/actions non pertinentes
  • Dimensions reposant sur le lobe préfrontal et étant perturbées lors d’une
    lésion
18
Q

Lobe préfrontal et attention

A
  • L’attention nécessite l’orientation et la concentration mentale vers une tâche et l’inhibition des pensées/actions non pertinentes
  • Dimensions reposant sur le lobe préfrontal et étant perturbées lors d’une lésion
19
Q

Lobe préfrontal et mémoire

A
  • Pas impliqué dans la mémoire au sens classique, c’est à dire au sens de
    l’hippocampe et du circuit de Papez, avec apprentissages etc.
  • MAIS : mécanismes de rappel et de récupération en mémoire reposent sur ces
    structures préfrontales
20
Q

Lobe préfrontal et résolution de problèmes

A
  • Cette structure permet la mise en œuvre de l’attention, de l’analyse des données d’un problème, de l’établissement d’une stratégie/d’un programme
    pour résoudre le problème, de l’exécution contrôlée de l’action pour le résoudre (mémoire prospective, voir cours précédent) et enfin l’évaluation du résultat final
21
Q

Lobe préfrontal et intelligence

A
  • On peut conserver de bonnes capacités intellectuelles malgré des lésions préfrontales
    Cependant :
  • L’intelligence dite fluide, qui correspond à l’adaptation possible des sujets à
    une situation nouvelle, peut se trouver altérée si lésion du lobe frontal
    (par opposition à l’intelligence dite cristallisée, tels le vocabulaire, la culture
    générale etc)
22
Q

Lobe préfrontal et langage

A
  • Réduction possible de la fluence verbale spontanée et autres troubles associés
23
Q

Ethiologies/causes possibles des atteintes du lobe frontal

A
  • Tumeurs
  • AVC ( infarctus des artères cérébrales antérieures OU sylviens antérieurs, voir
    cours précédent AVC)
  • Pathologies neurodégénératives (exemple : DFT, voir partie suivante)
  • Maladies cortico-sous-corticales (exemple : Parkinson, Huntington…etc)
  • Maladies de la substance blanche (exemple : sclérose en plaques)
  • Lésions traumatiques (Traumatisme crânien
    NB : des signes de dysfonctionnement frontal peuvent également être observés
    dans des pathologies psychiatriques (exemple : schizophrénie)
24
Q

Qu’est ce que la démence fronto-temporale ?

A

Ensemble de maladies neurodégénératives qui affectent les lobes frontaux et
temporaux du cerveau
Ces régions sont responsables du jugement, du langage et du contrôle du comportement et des émotions

La variante comportementale (DFT-vc)
Les DFT représentent 15 à 20% de tous les cas de démences

25
Q

Quelques données sur l’atteinte de DTF

A

Les hommes sont plus souvent atteins que les femmes
L’âge moyen d’apparition des symptômes est situé entre 50 et 60 ans (environ dix ans avant l’apparition de la maladie d’Alzheimer)
La majorité des cas n’ont pas de cause génétique/héréditaire, bien que certains gènes sont associés à la maladie

26
Q

Causes de la DFT-vc

A

Inconnues
Accumulation anormale de protéines (e.g., tau, TDP-43, FUS) ce qui provoque la
dégénérescence de régions particulières du cerveau

27
Q

Diagnostic de la DFT-vc

A

Médecin : questionnaire, examen physique, évaluation cognitive appropriée
(aide du Neuropsychologue)
Bilan sanguin et imagerie cérébrale (scan, résonance magnétique, TEP scan)
NB : Comme pour d’autres démences, aucun test effectué lors du vivant ne permet
d’identifier avec certitude la maladie

28
Q

Traitement de la DFT variante comportementale

A

Aucun traitement spécifique qui « guéri » la DFT-vc
Les médicaments utilisés dans la maladie d’Alzheimer peuvent aggraver la
situation
Certains antidépresseurs peuvent aider à contrôler le comportement
Intervention d’une équipe multidisciplinaire est primordiale
(Neuropsychologues, ergothérapeutes, orthophonistes, nutritionnistes, infirmiers et travailleurs sociaux)

29
Q

Evolution de la maladie

A

Durée moyenne de 8 ans
Evolution vers des possibles troubles de déglutition, des troubles de
mémoire et des troubles du mouvement tels de la rigidité ou de la faiblesse
Perte d’autonomie importante est associée à la DFT
Besoin d’un encadrement important pour toutes les tâches quotidiennes

30
Q

Généralités

A

Fonctions exécutives seulement chez les humains, à la fin de leur développement
Activité complexe (ex. : en plusieurs étapes, pas une intervention simple du système cognitif, besoin du système exécutif)