Cours 4 Flashcards

(49 cards)

1
Q

Q : Que se passe-t-il si un groupe armé est contrôlé par un État étranger dès le début d’un conflit contre un autre État ?

A

R : Il s’agit immédiatement d’un CAI.
→ Aucun CANI préalable entre le groupe armé et l’État cible n’est requis.

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Q

Q : Pourquoi s’agit-il directement d’un CAI ?

A

R : Parce que l’État étranger contrôle directement le groupe armé, donc il est considéré comme agissant pour le compte de cet État.

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3
Q

Q : Comment un conflit peut-il devenir international ?

A

Par intervention directe d’un État étranger (troupes sur le sol)

Par un contrôle global exercé sur le groupe armé par un État tiers

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4
Q

Q : Quel est l’effet de cette transformation ?

A

R : Le CANI devient un CAI à partir du moment où l’intervention directe ou le contrôle global est établi.

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5
Q

Q : Quelle est la différence entre ces deux domaines ?

A

Conduite des hostilités : concerne les moyens et méthodes de guerre

Protection des victimes : concerne les personnes et biens protégés (civils, blessés, etc.)

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6
Q

Q : Quel est le principe central de la conduite des hostilités ?

A

R : Le principe de distinction entre :
→ Combattants / objectifs militaires (cibles légitimes)
→ Civils / biens civils (protégés)

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7
Q

Q : Quelles sont les principales sources du principe de distinction ?

A

Déclaration de Saint-Pétersbourg (1868) : But légitime = affaiblissement militaire

Règlement de La Haye (1907)

Art. 48 du Protocole additionnel I (PAI)

Convention de La Haye (1954) : biens culturelsQ : Que dit l’article 48 du PAI ?
R : Les parties doivent en tout temps faire la distinction entre civils et combattants / biens civils et objectifs militaires, et ne viser que les objectifs militaires.

Conséquences
Q : Qui peut être visé légitimement lors d’un conflit ?
R :
✅ Combattants et objectifs militaires
❌ Civils et biens civils, sauf s’ils perdent leur protection (ex. participation directe)

Q : Que devient une attaque délibérée contre des civils ?
R : Un crime de guerre, poursuivable devant la Cour pénale internationale (CPI).

Interdictions spécifiques (Art. 51 PAI)
Q : Que dit l’article 51 du PAI ?
R : Il interdit les actes visant à terroriser la population civile, même indirectement.

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8
Q

Q : Que dit l’article 48 du PAI ?

A

R : Les parties doivent en tout temps faire la distinction entre civils et combattants / biens civils et objectifs militaires, et ne viser que les objectifs militaires.

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9
Q

Q : Qui peut être visé légitimement lors d’un conflit ?

A

✅ Combattants et objectifs militaires
❌ Civils et biens civils, sauf s’ils perdent leur protection (ex. participation directe)

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10
Q

Q : Que devient une attaque délibérée contre des civils ?

A

R : Un crime de guerre, poursuivable devant la Cour pénale internationale (CPI).

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11
Q

Q : Que dit l’article 51 du PAI ?

A

R : Il interdit les actes visant à terroriser la population civile, même indirectement.

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12
Q

Quelle est la définition d’un objectif militaire selon l’art. 52(2) du Protocole additionnel I ?

A

R : Un bien est un objectif militaire s’il remplit deux conditions cumulatives :

Par sa nature, destination, emplacement ou utilisation, il apporte une contribution effective à l’action militaire

Sa destruction totale ou partielle doit offrir un avantage militaire précis

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13
Q

Q : Que signifie « contribution effective » à l’action militaire ?

A

R : La contribution doit être directe, concrète et préméditée (≠ vague ou indirecte)

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14
Q

Q : Que signifie « avantage militaire précis » ?

A

R : L’avantage doit être militaire, mesurable et immédiat, pas seulement hypothétique ou politique.

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15
Q

Q : Quelle est la conséquence si un bien est qualifié d’objectif militaire ?

A

R : Il devient légalement susceptible d’être attaqué – uniquement en CAI !

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16
Q

Q : Donne un exemple d’un bien pouvant devenir un objectif militaire.

A

Jean-Brillant (exemple fictif) : un bâtiment civil par nature.
→ Pas un objectif militaire, sauf s’il est utilisé pour entreposer des bombes.

Bases militaires, tanks, armes : objectifs militaires par nature.

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17
Q

Q : Quand une attaque militaire est-elle autorisée selon l’art. 49 PAI ?

A

R : Lorsqu’il s’agit d’un acte de violence offensif ou défensif dirigé contre l’ennemi.

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18
Q

Q : Peut-on commettre un crime de guerre en visant un objectif militaire ?

A

R : Oui, si l’on utilise des méthodes ou armes interdites (ex. : armes chimiques, attaques disproportionnées, etc.).

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19
Q

Q : Quels sont les deux éléments nécessaires pour attaquer légalement ?

A

La cible doit être un objectif militaire

L’attaque doit être menée avec des moyens légaux conformément au DI

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20
Q

Qui peut être considéré comme un combattant ?

A

Toute personne appartenant aux forces armées d’une Partie à un CAI, qui a le droit de participer directement aux hostilités (Art. 43 §2 PAI).

21
Q

Est-ce qu’il existe des combattants dans un CANI ?

A

R : Non. Le statut de combattant n’existe qu’en CAI. Dans un CANI, les membres des groupes armés n’ont pas droit au statut de prisonnier de guerre.

22
Q

Q : Quels sont les deux droits essentiels liés au statut de combattant ?

A

Droit de participer directement aux hostilités

Droit au statut de prisonnier de guerre s’il est capturé (CG III)

23
Q

Qui sont les personnes protégées par le statut de prisonnier de guerre sans combattre ?

A

Art. 4(4) : Membres civils accompagnant les forces armées (journalistes, fournisseurs, psychologues…) → avec carte d’identité militaire

Art. 4(5) : Membres d’équipages civils (marine marchande, aviation civile)

24
Q

Q : Quels sont les 4 groupes considérés comme combattants ?

A

Art. 4(1) : Membres des forces armées régulières d’une Partie au conflit
→ doivent se distinguer de la population civile (uniforme, armes visibles)

Art. 4(2) : Membres de milices ou mouvements de résistance si le groupe remplit 4 conditions : Commandement responsable ; Signe distinctif visible ; Armes portées ouvertement ; Respect du DIH

Art. 4(3) + Art. 43 PAI : Membres de forces armées non reconnues par l’ennemi, mais organisées
→ doivent aussi remplir les conditions de l’art. 43 : discipline interne, commandement responsable, etc.

Art. 4(6) : Civils en levée en masse
→ doivent porter ouvertement les armes et respecter le DIH

25
Q : Que précise l’art. 43 PAI sur les forces armées ?
R : Elles comprennent toutes les forces ou unités organisées sous un commandement responsable, soumises à une discipline assurant le respect du DIH, même si le gouvernement n’est pas reconnu par l’adversaire.
26
Q : Que dit l’art. 44 sur la distinction avec les civils ?
R : Dans certains conflits, un combattant peut ne pas être distinguable, mais conserve son statut s’il porte ses armes ouvertement : Pendant l'engagement militaire Lorsqu’il est visible avant l’attaque 👉 Exemple : Hamas qui se mêle à la population mais combat avec armes visibles ❌ Cas exclus du statut de combattant
27
Q : Les espions, déserteurs, traîtres et mercenaires ont-ils le statut de combattant ?
R : Non. Espions : Art. 46 PAI Mercenaires : Art. 47 PAI Autres (traîtres, déserteurs) : laissés à l’appréciation de la puissance détentrice
28
Quelle est la définition d’un civil selon le droit international humanitaire ?
A : Toute personne qui n’est pas un combattant. → Définition négative. (Art. 50 PAI)
29
Q : Quelle est la base juridique principale pour définir les civils ?
A : Art. 4 de la 4e Convention de Genève (CGIV) et art. 50 du Protocole additionnel I (PAI).
30
Q : La 4e Convention de Genève protège quels civils ?
A : Ceux ressortissants de l’ennemi, se trouvant au pouvoir d’une partie au conflit ou d’une puissance occupante (Art. 4.1 CGIV).
31
Q : Qui n’est pas une personne protégée selon la CGIV ?
A : Les ressortissants d’États neutres ou cobelligérants ayant encore une représentation diplomatique normale (Art. 4.2 CGIV).
32
Q : Comment le PA I définit-il un civil ?
A : Toute personne non visée par les catégories de l’art. 4 A CGIII et art. 43 PA I (Art. 50 PAI §1). ⚠️ En cas de doute, la personne est présumée civile.
33
Q : Les civils peuvent-ils être pris pour cible ?
A : Non, sauf s’ils participent directement aux hostilités (Art. 51 PAI §3).
34
Q : Un civil perd-il son statut s’il participe directement aux hostilités ?
Non, il reste civil, mais perd la protection contre les attaques durant cette participation.
35
Q : Quelles sont les 3 conditions cumulatives de la participation directe aux hostilités (PDH) selon le CICR ?
Seuil de nuisance significatif Lien de causalité direct avec le préjudice militaire Lien de belligérance avec le conflit
36
Q : Quelles sont les conséquences de la participation directe d’un civil aux hostilités ?
Perte de la protection contre les attaques Risque d’être attaqué ou capturé et puni Pas de droit au statut de combattant
37
Q : Que dit le TPIY (Tadić, 1997) sur la PDH ?
A : Pas besoin de définir la PDH avec précision, il suffit d’évaluer les faits pour chaque cas individuel (§616).
38
Q : Que dit le DIH en cas de doute sur la participation directe d’un civil ?
Présomption de civilité → En cas de doute, la personne est considérée comme ne participant pas (Art. 50 §1 in fine PAI).
39
Q : La famine peut-elle être utilisée comme méthode de guerre contre les civils ?
A : Non, interdiction d’utiliser la famine comme arme (Art. 14 PA II) → règle coutumière, valable aussi en CANI.
40
Q : Quelle est la définition des biens de caractère civil ?
Ce sont tous les biens qui ne sont pas des objectifs militaires (définition négative). (Art. 52 §1 PAI)
41
Q : Quelle est la règle générale concernant les biens civils ?
A : Ils ne doivent faire l’objet ni d’attaques ni de représailles. (Art. 52 §1 PAI)
42
Q : Quelle exception permet d’attaquer un bien civil ?
A : Si le bien est utilisé à des fins militaires (ex : mosquée contenant des missiles).
43
Q : Quels textes assurent la protection des biens culturels ?
Art. 53 PAI Art. 16 PA II Convention de La Haye de 1954 (biens culturels en conflit armé)
44
Q : Les biens culturels bénéficient-ils d’une immunité absolue ?
A : Non, exception prévue à l’art. 4 §2 de la Convention de La Haye : → si nécessité militaire impérative.
45
Q : Quelle est la définition du principe de proportionnalité ?
A : Les dommages collatéraux sont licites s’ils ne sont pas excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu.v
46
Q : Quels sont les fondements juridiques du principe de proportionnalité ?
Art. 51 §5 b PAI Art. 57 §2 a iii et §2 b PAI
47
Q : Quelles conditions doivent être remplies pour que les dommages collatéraux soient proportionnés ?
Avantage militaire : direct, concret, attendu Appréciation ex ante par un commandant raisonnable Balance entre l’objectif militaire et les pertes civiles
48
Q : Le commandant peut-il se fonder sur des hypothèses ?
Non, il doit procéder à une évaluation matérielle et temporelle préalable, en se basant sur des faits concrets, pas des suppositions.
49
Q : Le principe de proportionnalité s’applique-t-il aux conflits armés non internationaux (CANI) ?
A : Oui, c’est une règle coutumière du DIH applicable même en l’absence de ratification du PAI.