Cours 8 Flashcards
(52 cards)
Clientèles de l’ergothérapeute affectées par la douleur
Douleur aiguë:
– Tendinites – Épicondylites – Bursites – Syndrome du tunnel carpien – Brûlures – Procédures diagnostiques et thérapeutiques
Clientèles de l’ergothérapeute affectées par la douleur
Douleur chronique
santé mentale
– Maux de dos – Arthrite – Migraines – Cancer – Amputations – Lésions nerveuses périphériques – Fibromyalgie
définitions de la douleur
- La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou virtuelle, ou décrite en termes d’une telle lésion
- processus nociceptif + perception (SNC) = douleur
Seuil de sensation (seuil inférieur):
– Valeur minimale du stimulus pour qu’on enregistre une sensation, comme un chatouillement ou une tiédeur; uniforme pour tous les individus.
*Seuil de perception:
– Valeur minimale du stimulus pour qu’on perçoive la stimulation
comme étant douloureuse.
*Seuil de tolérance (seuil supérieur):
– Niveau minimal du stimulus pour qu’on cherche à éviter la
stimulation ou qu’on en réclame l’interruption.
*Tolérance avec encouragements:
– Même que précédemment, mais dans ce cas, on incite le sujet à
endurer des niveaux de stimulation plus élevés.
Relation douleur-lésion semble évidente:
– On croît généralement que la douleur provient toujours d’une atteinte physique et
que son intensité est proportionnelle à la gravité de la lésion.
– Bien souvent, la réalité confirme cette relation; pourtant, dans bien des cas, cette relation n’existe pas.
Exemple de relation douleur-lésion semble évidente:
– analgésie congénitale (Mlle C.);
– douleurs graves non reliées à une lésion tissulaire (ex: migraines, douleurs
lombaires);
– douleurs persistant pendant des années après la guérison apparente de la blessure (ex: amputation, causalgie).
Facteurs influençant la perception de la douleur
•La sensation douloureuse peut être accompagnée de ressentiment, d’anxiété, de dépression, de colère et d’autres émotions. Elle est influencée par plusieurs facteurs (déterminants culturels, expériences passées, contexte,…).
– Influences culturelles (ex.balancement aux crochets) – Expériences individuelles (ex. chiens en isolation)
– Contexte ou signification de la douleur (ex. soldats) – Attention, anxiété et suggestion (ex. athlètes)
En bref
- Nombreux facteurs psychologiques contribuent à la perception de la douleur;
- Explication de la douleur en terme d’intensité du stimulus est incomplète;
- La douleur a plusieurs dimensions.
• dimension sensorielle:
– qualités sensorielles de la douleur, en termes de temps,
d’espace et d’intensité.
• dimension motivationnelle-affective
– qualités affectives de la douleur, en termes de tension,
de peur, etc…
• dimension cognitive et évaluative:
– Évaluation subjective de l’intensité de l’expérience globale de la douleur. Influencée par les activités cognitives, l’attention et la suggestion…
Rôles de la douleur
• Survie (éviter des dommages importants)
• Protection (adaptation du comportement
afin de permettre la guérison)
• Apprentissage (éviter à l’avenir les situations ou les objets nocifs)
douleur transitoire
– Dommage réel à peu près inexistant et
s’accompagne rarement d’anxiété
– Ex.: légère brûlure, coup sur le tibia
douleur aiguë
– Combinaison d’une lésion tissulaire et d’anxiété
– Douleur = conséquence de la lésion
douleur chronique
– Véritable syndrome de douleur qui persiste même après rétablissement d’une lésion (> 3 mois - IASP)
douleur psychotonique
– Aucune source physiologique n’est identifiée (attention!). Manifestation de l’anxiété de la personne. Les modalités de traitement sont la psychothérapie et les médicaments antidépresseurs.
douleur local
– Douleur localisée au niveau de la zone de la lésion
• Douleur projetée ou référée:
– Les fibres viscérales et les fibres nerveuses cutanées pénètrent dans le moëlle épinière et s’articulent avec les mêmes neurones médullaires;
– Comme l’homme connaît mal la localisation de ses organes profonds alors qu’il connaît parfaitement bien la topographie de la surface de son corps, il interprète en général les influx provenant des fibres viscérales comme s’ils venaient de la surface corporelle.
• Douleur fantôme (algohallucinose):
– persistance des sensations douloureuses en provenance du
membre amputé;
– ce type de douleur résulte d’une projection inexacte des stimuli par le cerveau;
– les neurones qui innervaient la partie amputée continuent à envoyer des influx sensitifs au cerveau (même aire);
– le cerveau interprète ces influx comme provenant du membre amputé et les projette à cet endroit (pendant un certain temps).
La douleur du membre fantôme est caractérisée par les facteurs suivants:
– douleur dure longtemps après la guérison du tissu et peut persister parfois des années;
– les zones de déclenchement de la douleur (zones gâchettes, souvent le moignon) peuvent s’étendre jusqu’aux régions saines du corps;
– douleur existe plus souvent chez les gens qui ont beaucoup souffert de la douleur dans le membre avant l’amputation.
Causalgie:
– douleur intense avec un caractère de brûlure, qui est typiquement associée à un nerf endommagé par passage d’un objet à haute vitesse (ex.: blessure par balle);
– on observe la causalgie dans 2 à 5% des blessures des nerfs périphériques; normalement, la douleur ne dure pas plus d’un an après la blessure mais dans 25% des cas, la douleur peut persister;
– cette douleur est spontanée ou provoquée et exacerbée par n’importe quel stimulus non spécifique tel un bruit, une émotion ou un effleurement;
– il semble que le système sympathique soit impliqué. En effet, on note souvent des signes anormaux d’activité autonome (froideur, sudation et cyanose);
– la sympathectomie ou une injection d’anesthésique local dans le ganglion peuvent apporter un soulagement permanent.