Cours 9 - Biogéographie insulaire Flashcards
(24 cards)
Quel est le % des terres qui sont des îles?
5,3%
- beaucoup de petites îles, peu de grandes
Qu’est-ce qu’une île?
Toutes masses terrestres isolées par les eaux de
l’océan (ou de la mer) et plus petites que le
Groenland, zones complètement isolées qui peuvent être étudiées
Caractéristiques des îles
- parcelles expérimentales naturelles offrant différences de tailles, nombre d’espèces, isolement, nombre prédateurs
- interaction moins complexe que dans habitats continentaux
- processus évolutifs fonctionnent
à taux différents - peu ou pas flux de gènes pour diluer effet de sélection et de mutation provoquant haut niveau endémisme
- souvent soumises à des perturbations
Qu’est-ce qui peut être considéré comme une île?
lac, montagnes (ex. monts valins où il est possible d’appliquer la gestion de certains territoires), oasis du désert
exemple prouvant qu’une île est souvent soumise à des perturbations
grande éruption volcanique nuisant à l’apport de rayonnement solaire freinant la croissance des végétaux
Les types d’îles
- Îles océaniques: situées sur plaques océaniques et n‘ayant
jamais été reliées au plateau continental - Îles du plateau continental: partie du plateau continental et
peuvent avoir été reliées au
continent pendant périodes de réduction du niveau mer - Îles d’habitat : régions bien distinctes et entourées d‘un
habitat très différent
Perturbations naturelles sur les îles
événement discret dans temps qui élimine
organismes et ouvre espace qui peut être colonisé par individus de la même espèce ou d’espèces différentes
3 sortes de perturbations
- Perturbations à court terme (souvent récurrentes):
vents violents, fortes précipitations et orages - Perturbations à moyen terme (ouragans, tornades)
survenant chaque décennie ou plus, avec impacts plus importants - Perturbations exceptionnelles : temps de retour entre
100 et 1000 ans (éruptions volcaniques, tsunamis,
tremblements de terre)
Implications des (petites) populations fondatrices
- nombre d’organismes qui arrivent par événement fortuit sur île éloignée est petit
- petites pops fondatrices contiennent qu’un sous ensemble de biodiversité de la pop source et peuvent
causer effet fondateur - changement significatif fréquences génétiques permet meilleure adaptation au nouvel enviro
- diversité génétique réduite dans pop fondatrice peut donner lieu à dérive génétique aléatoire
- dérive génétique peut conduire à changements significatifs dans composition génétique d’une espèce même sans adaptation supplémentaire
Pour quelles raisons le risque d’extinction sur les îles est plus élevé que sur les continents?
i) pops insulaires sont initialement plus petites que pops continentales, plus susceptibles au hasard et catastrophes naturelles
ii) enviros des îles diffèrent des continents, colonisateurs moins adaptés
iii) effet fondateur (<variabilité génétique)
iv) prédateurs ont possibilité d’extinction plus importante qu’espèces de niveaux trophiques inférieurs
Qu’est-ce qui permet un grand ou petit nombre d’espèces dans l’île?
la capacité de l’espèce à pouvoir rejoindre l’île et à survivre sur l’île pour la colonisation
Explique moi la présence d’oiseaux non volants sur les îles ex: râle de Cuvier (Madagascar, Seychelles), Dodo
(Mauritius), Kakapo (NZ)
Leurs ancêtres avaient la capacité de voler, mais puisque ça ne leur servaient à rien et ils restaient sur l’île, ils ont perdu la capacité avec la sélection naturelle
Description de la perte de capacité de dispersion après colonisation des plantes
perte de la capacité de dispersion par vent, graines et fruits plus
pesants, moins résistants à eau salée, moins de structures pour dispersion (épines, ailes)
Quelles sont les conséquences de la concurrence réduite et moins de prédateurs sur les îles?
- perte fonctionnalités (désormais inutiles): traits de défense, perte de vol, modèles de chants plus simples, perte de toute crainte des humains
ex du dodo : pas adapté à la présence des humains et n’avait pas le réflexe de se défendre, il s’est alors éteint - colons peuvent occuper niches différentes, et aussi réseau + large que leur forme ancestrale (importante pour scénarios d’évolution de l’île: radiation évolutive). Chauves-souris de Fidji, qui sont plus diurnes sur les îles
sans aigles (manque de prédateurs)
La diminution du nombre de prédateurs permet une disponibilité des niches. Pourquoi c’est important?
très importante pour la radiation évolutive, ce qui permet la diversification et conduit parfois à de nouvelles espèces (pinsons des Galapagos)
Faits pertinents sur l’endémisme des îles
- nombre d’espèces de plantes endémiques dans les îles (36,500) représente le 13,8% des espèces de plantes supérieures au monde
- environ 7,000 d’entre elles ne se trouvent qu’à l’intérieur d’une seule île ou d’un archipel
- fréquence d’endémisme est + élevée pour anciennes îles continentales (Madagascar, NZ)
- îles contribuent de manière disproportionnée à la biodiversité par respect à leur représentativité en termes de surface
Exemples de l’importance des espèces endémiques (tableau diapo 13)
- escargots: 8 archipels comptent jusqu’à 9,0% des espèces d’escargots terrestres de la planète
- insectes: 1000 espèces de mouches des fruits aux Hawaii
- lézards: sur les 300 espèces connues d‘anolis (lézard), la moitié se retrouve sur
les îles des Caraïbes
Pour quelle raison un petit animal sur le continent est retrouvé plus gros sur l’île et qu’un animal plus grand sur continent est retrouvé plus gros sur l’île? (Gigantisme ou nanisme)
deux hypothèses :
- animal retrouvé plus gros sur l’île : doit être fort pour survivre au voyage jusqu’à l’île et plus qu’il est gros, plus qu’il a une grande capacité de survie, moins de compétition donc plus de ressources
- animal retrouvé plus petit sur l’île : moins de ressources sur île, pas de compétition alors pas besoin d’être autant gros
Gigantisme ou nanisme
- gigantisme: absence de prédateurs, avantage sélectif
pour échapper à fenêtre de vulnérabilité.
Hypothèse sociale-sexuelle: en raison des densités élevées qui se produisent dans les îles, la compétition
sexuelle intra-spécifique sélectionne plus grande taille corporelle - nanisme: moins de ressources disponibles pour les grands herbivores, donc réduction taille est un
avantage
Modélisation de l’équilibre dynamique entre immigration et extinction
- pas d’espèce, pas d’extinction
- plus il y a d’espèces, plus le taux d’extinction est élevé et l’immigration est à la baisse
Relation espèce-dimension de l’île
- nombre plus limité d’espèces dans îles que sur continent
- nombre d’espèces et zone disponible pour espèces est plus facile à définir que sur continents
- extinction espèces sur île plus grande est moins importante
Relation espèce-éloignement de l’île
- îles de tailles comparables ont nombre d’espèces + faible si elles sont + isolées que îles proches continents. + une île est loin du continent, - les espèces peuvent s’y disperser.
- estimations pour dispersion à travers océan sans assistance humaine: poissons d’eau douce 5 km, éléphants et autres grands mammifères 50 km, tortues, serpents et rongeurs ont atteint les Galapagos 1,100 km, chauves-souris et oiseaux terrestres ont atteint Hawaï 3,600 km
Relation espèce-abondance
diapo 20
Impacts de la hausse de l’eau sur les îles à cause des CC
- île + petite
- grande distance avec continents
- moins d’espèces endémiques
- moins d’espèces en général