EDC MPOC Flashcards
(32 cards)
*Quels sont les liens et différences entre MPOC, bronchite chronique, emphysème et asthme ?
MPOC : maladie chronique, dégénérative, partiellement réversible, causée surtout par le tabac
➤ Bronchite chronique : toux productive ≥ 3 mois/an pendant 2 ans
➤ Emphysème : destruction des alvéoles + perte élasticité → air coincé
➤ Asthme : débute souvent chez l’enfant, réversible, déclenché par allergènes, émotions, froid, sport
➤ Différences :
MPOC = évolutive, touche adultes
Asthme = contrôlable, touche enfants
MPOC = changements structuraux permanents
➤ Asthme peut devenir irréversible et être facteur de risque pour la MPOC
➤ Bronchite + emphysème = sous-types de MPOC
Quels sont les facteurs de risque de la MPOC, notamment ceux présentés par Monsieur Baron ?
Tabagisme (principal)
Produits chimiques/poussières au travail
Pollution
Infections respiratoires graves dans l’enfance
Hérédité (déficit en AAT)
Vieillissement (perte d’élasticité pulmonaire)
Sexe masculin (plus touché)
Comment pouvez-vous expliquer le fait que Monsieur Baron refuse de plus en plus à faire des marches ?
Obstruction des voies périphériques
➤ Perte d’élasticité → air reste coincé → rétention d’air
➤ Hyperinflation pulmonaire → cage thoracique en forme de tonneau
➤ Inspiration devient difficile
➤ Dyspnée + hypoxémie
➤ Marche et activités limitées
*Comment expliquer, à partir de la physiopathologie de la MPOC, les manifestations cliniques suivantes chez Monsieur Baron : dyspnée, utilisation des muscles accessoires, thorax rond (en tonneau), toux et crachats (expectorations) ?
Inflammation + bronchoconstriction → lumière des bronchioles rétrécie → air piégé
➤ Rétention d’air → hyperinflation pulmonaire → thorax prend forme en tonneau
➤ Muscles accessoires activés (trapèzes, SCM, intercostaux…) → respiration forcée → hypertrophie musculaire
➤ Poumons rigides → inspiration/expiration + difficile → dyspnée (essoufflement)
➤ Inflammation → vasodilatation + perméabilité capillaire ↑ → mucus ↑
➤ Mucus emprisonne agents irritants → cils vibratiles ↓ = élimination difficile
➤ Pour compenser : toux pour expulser → expectorations
Quelle est la pertinence d’évaluer la coloration des lèvres et des extrémités ?
➤ MPOC → obstruction des voies respiratoires → anomalies des échanges gazeux
➤ Coloration des lèvres et extrémités → indicateurs de l’efficacité de l’oxygénation
➤ Cyanose (lèvres/paumes) → hypoxémie → stade avancé de la MPOC
➤ Difficulté du passage de l’air → difficulté d’apport en oxygène = signe de gravité
Si vous aviez détecté de la cyanose aux lèvres ou aux extrémités, qu’est-ce que cela aurait pu signifier dans le contexte de la MPOC ?
Les anomalies liées aux échanges gazeux entraînent une hypoxémie et une hypercapnie (augmentation du CO, dans le sang) au fil de l’aggravation de la maladie.
*Comment expliquer les résultats de l’auscultation réalisée auprès de Monsieur Baron ?
➤ Diminution des bruits vésiculaires → obstruction des voies respiratoires, hyperinflation pulmonaire, ou air piégé
➤ Sibilances → obstruction bronchique (sécrétions ou spasme bronchique)
➤ Ronchis → sécrétions dans les bronches
➤ Crépitants → œdème aigu du poumon ou pneumonie (non entendus dans la MPOC)
➤ Murmures vésiculaires → bruits normaux (diminution en cas de MPOC)
*Si Monsieur Baron vous avait demandé de lui expliquer, dans des mots qu’il peut comprendre (vulgariser), en quoi consiste l’exploration fonctionnelle pulmonaire, que lui auriez-vous répondu (verbatim) ?
Évaluation de la maladie et permet le diagnostic de la MPOC. Inspiration expiration dans un tube par différents exercices, sans douleur, résultats permettent de comprendre la gravité de la situation
Diagnostiquer MPOC, déterminer gravité et évolution
En prenant connaissance des résultats aux examens paracliniques, comment pouvez-vous statuer que Monsieur Baron est effectivement atteint de MPOC ?
- Tabagisme : cause principale MPOC
- Tirage : manifestation clinique MPOC facilite inspiration
- Sifflement à expiration : causé par perte élasticité des poumons
- Pince lèvres : pour faciliter inspiration
- Thorax rond : rétention air chronique; diamètre antéropostérieur
- Diminution murmures vésiculaires, sibilances et ronchu à auscultation
- Dyspnée lorsqu’il parle : manifestation clinique importante MPOC
- Tiraillement au niveau thorax par toux et effort respiratoire : symptômes MPOC
- Historique de bronchites chroniques
- Stressé : anxiété lors augmentation dyspnée est aussi raison de sa femme
- Hypertension légère : hypertrophie ventriculaire droit pour cas MPOC avancés
- Spirométrie : valeurs DEP <50%
- Oxygène 90%
Selon ces mêmes résultats, à quel degré de gravité de la MPOC Monsieur Baron se situe-t-il ?
(DEP=débit d’air maximal par expiration forcée rapide)
Avec spiromètre; c’est une crise sévère ; valeurs DEP <50% et hypertension légère signe de MPOC avancé
Quels types de questions pourriez-vous poser à Monsieur Baron (ou sa femme) pour évaluer sa dyspnée ?
P (provoque): Qu’est ce qui provoque votre dyspnée? Est-ce que quelque chose permet de vous soulager? Qu’est ce qui aggrave vos difficultés respiratoires?
Q (Quantité et qualité): Sur une échelle de 0 à 10, à quel niveau vous affecte vos difficultés respiratoires? Quelle sensation ressentez-vous lors des essoufflements?
R (Région): Où ressentez-vous vos difficultés respiratoires? Est-ce que la sensation se propage?
S (Signes et symptômes): Est-ce que vous présentez d’autres signes et symptômes qui pourraient être associés à vos difficultés respiratoires?
T (Temps): Depuis combien de temps avez-vous des difficultés respiratoires? Sont-elles toujours présentes? Surviennent-elles par épisodes? Combien de temps durent les épisodes? Quand surviennent les épisodes?
U (Understanding): Est-ce que vous avez déjà eu des symptômes similaires avant? Est-ce que votre consommation de tabac a changé? À quoi associeriez-vous vos difficultés respiratoires?
Si Monsieur Baron avait été atteint d’un trouble neurocognitif à un stade modéré ou avancé (p. ex., maladie d’Alzheimer), quel outil d’évaluation de la dyspnée auriez-vous privilégié et pourquoi ?
INSPECTION :
Observer les signes d’anxiété qui peut apparaître lors de dyspnée qui peut amener peur et panique.
o Long terme : irritabilité, changements fonctionnels (difficulté concentration), changements d’humeurs.
o Symptômes physiques : sudation, tremblements et palpitations
- Signes anxiété :
o Chez la personne âgée anxieuse, l’infirmière peut observer un visage aux traits tirés, des pleurs, de l’irritabilité, un langage rapide, une incapacité à se concentrer ou à comprendre les explications, une incapacité à retenir l’information donnée et de la somatisation.
- Signes vitaux anxiété:
o l’anxiété peut se manifester par de l’hypertension, de la tachycardie et de la polypnée.
- Thorax en forme de tonneau
- Tachypnée
- Expirent de manière prolongée
- Respiration sifflante
- Tirage et utilisent les muscles accessoires de la respiration
- Auscultation : diminution du murmure vésiculaire.
*À quoi Claire fait-elle référence lorsqu’elle vous parle d’un « état précédent » et de « crises » de la MPOC — quel est le lien entre les deux ?
État de base avec la maladie, peut vivre avec maladie.infections pulmonaires
Crises: épisodes de dyspnées et difficultés respiratoires. EAMPOC, exacerbation aigue
Avant le diagnostic de la MPOC.
Par plateaux, progressif avec les EAMPOC et plus sa progresse
*Quelle est la pertinence d’évaluer l’anxiété, et plus largement, la santé mentale, chez une personne atteinte de la MPOC comme Monsieur Baron ?
➤ Anxiété fréquente → dyspnée déclenche souvent de l’anxiété
➤ Impact sur l’humeur → irritabilité, difficulté de concentration
➤ Dépression → isolement social et minimisation des efforts physiques
➤ Lien étroit entre la santé respiratoire et la santé mentale
Quelles manifestations cliniques dites « objectives » suggérant de l’anxiété pourriez-vous observer chez Monsieur Baron ?
ignes physiques :
Visage tiré
Pleurs
Irritabilité
Langage rapide
Difficulté à se concentrer
➤ Signes vitaux :
Hypertension artérielle
Tachycardie
Polypnée
Comment pourriez-vous justifier qu’il ne soit pas toujours approprié de procéder à de l’éducation thérapeutique (« enseignement ») lorsqu’une personne comme Monsieur Baron présente de l’anxiété ?
Cela peut aggraver son anxiété et l’écoute ne sera pas efficace
Quel lien existe-t-il entre l’anxiété et la dyspnée dans le contexte de la MPOC ?
➤ La dyspnée génère de l’anxiété (peur de l’étouffement)
➤ L’anxiété aggrave la dyspnée
➤ Cycle vicieux : anxiété ↔ dyspnée
➤ Nécessité d’intervenir pour briser ce cercle
Comment pouvez-vous expliquer que Monsieur Baron a tendance à pincer les lèvres lorsqu’il expire ?
➤ Technique de respiration pour prolonger l’expiration
➤ Prévient l’affaissement bronchique et la rétention d’air
➤ Réduit la dyspnée et améliore le contrôle respiratoire
➤ Technique de relaxation
*En vous fiant à la pharmacothérapie et à la physiopathologie de la MPOC, pourquoi Monsieur Baron a-t-il besoin de salbutamol (Ventolin®) et de glycopyrronium (Seebri®) ?
Salbutamol (Ventolin®) : Agoniste beta-adrénergique pour soulager rapidement le bronchospasme et ouvrir les voies respiratoires.
Glycopyrronium (Seebri®) : Anticholinergique pour bronchodilatation soutenue, prévient les symptômes et diminue les exacerbations.
Effet combiné : Améliore la respiration en réduisant l’inflammation et l’épaississement des voies respiratoires, facilitant la respiration à long terme.
Seebri améliore traitement à long terme et avoir moins besoin de Ventolin
Pourquoi le médecin n’a-t-il pas fait une ordonnance d’un corticostéroïde en inhalation à prendre régulièrement ?
Corticostéroïde (tel un antiasthmatique) : diminution de l’inflammation des voies aériennes
Exacerbation aigue de la MPOC
En cas de crise d’aigue d’asthme, ne pas administrer corticostéroïde en inhalation
Il n y a pas d’exacerbations fréquentes
Outre la pharmacothérapie, quels sont les traitements non pharmacologiques pertinents pour des personnes qui vivent avec la MPOC, comme Monsieur Baron ?
Thérapie nutritionnelle (en cas de poids insuffisant) :
Éviter les légumineuses, les choux et les choux de Bruxelles (risque de gaz).
Apport liquidien : au moins 3 L/jour, mais boire entre les repas plutôt que pendant.
Repos d’au moins 30 minutes avant les repas pour éviter la dyspnée.
Prendre un bronchodilatateur avant les repas pour faciliter la respiration.
Consommer cinq à six petits repas par jour pour éviter les ballonnements et la sensation de satiété précoce.
Rééducation respiratoire :
Respiration avec les lèvres pincées : Prolonger l’expiration pour prévenir l’affaissement bronchique.
Respiration diaphragmatique : Utiliser le diaphragme plutôt que les muscles accessoires pour ralentir la fréquence respiratoire et maximiser l’inspiration.
Toux contrôlée : Pour aider à expulser les sécrétions de manière plus efficace.
Éducation :
Sensibilisation aux effets du tabac et des gaz chimiques au travail, ainsi qu’à l’impact de la fumée secondaire.
*Si Monsieur Baron présentait des sécrétions « collées », comment l’aideriez-vous à réaliser la « bonne technique » visant à les expectorer ?
Positionnement : Monsieur Baron devrait être en position assise, légèrement inclinée vers l’avant. Cette position permet une meilleure mobilisation du diaphragme et des poumons.
Inspiration par le nez : Il doit prendre une inspiration profonde par le nez, en veillant à gonfler le ventre (respiration diaphragmatique), ce qui permet de remplir les poumons d’air et prépare le corps à une expiration efficace.
Expiration contrôlée : Ensuite, il doit expirer lentement et de manière contrôlée, comme s’il voulait créer de la buée dans un miroir. Cela va permettre de faire remonter les sécrétions vers le haut des voies respiratoires.
Toux sèche : Une fois les sécrétions remontées, il doit effectuer une toux sèche (brusque et courte) pour les expulser. Il est important que la toux soit douce pour ne pas aggraver la dyspnée, mais suffisamment forte pour faire sortir les sécrétions.
En quoi le questionnement de Paul au regard du poids de Monsieur Baron est-il pertinent dans le contexte de la MPOC ?
La perte de poids est un phénomène fréquent chez les personnes atteintes de la MPOC. En raison de l’augmentation de la consommation énergétique liée à la difficulté respiratoire (les muscles respiratoires travaillent plus fort pour inspirer et expirer), l’organisme dépense beaucoup d’énergie pour des actions simples, ce qui peut entraîner une perte de poids importante. De plus, la dyspnée peut rendre l’alimentation difficile en raison de l’inconfort lié à la mastication, aux ballonnements ou à la sensation de satiété précoce. Cela peut conduire à une malnutrition et à l’anorexie, affectant encore davantage l’état général du patient. Évaluer le poids est donc essentiel pour suivre l’évolution de l’état nutritionnel et adapter les interventions.
*Si Monsieur Baron vous avait mentionné sa difficulté à manger ses repas en raison de la dyspnée, quels « trucs » lui auriez-vous offerts ?
Repos avant le repas : Monsieur Baron devrait se reposer pendant 30 minutes avant de manger pour réduire la fatigue.
Prendre un bronchodilatateur avant les repas : Cela peut améliorer la respiration et réduire la dyspnée pendant la mastication.
Repas plus petits : Il est préférable de prendre plusieurs petits repas au lieu de repas copieux pour éviter les ballonnements et la sensation de satiété précoce.
Choisir des repas faciles à manger : Des repas en purée ou en liquide sont plus faciles à ingérer et nécessitent moins d’effort de mastication.
Utilisation d’oxygène si nécessaire pendant les repas : Pour améliorer l’apport en oxygène pendant la consommation des repas.