Exanthème et érythrodermie Flashcards

1
Q

Exanthème : généralités ?

A

= éruption cutanée d’apparition brutale, transitoire +/- grave, diffus, isolé et intense
- Peut s’accompagner d’une atteinte muqueuse = énanthème
= A différencier de l’érythème : rougeur transitoire de la peau par vasodilatation des vaisseaux cutanés superficiels, pouvant s’accompagner d’une exsudation dermique (œdème) donnant un caractère papuleux

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2
Q

Caractéristiques de l’exanthème roséoliforme ?

A

= Rubéoliforme : petites macules rosées, pâles, bien séparées les unes des autres
- Par rapport à l’exanthème morbiliforme : de couleur plus pâle, à la limite de la visibilité

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3
Q

Caractéristiques de l’exanthème morbiliforme ?

A

= Maculo-papules rouges, pouvant confluer en plaques séparées par des espaces de peau saine
avec une surface douce, veloutée à la palpation

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4
Q

Caractéristiques de l’exanthème scarlatiniforme ?

A

= Plaques diffuses rouge vif, légèrement granités à la palpation, sans intervalle de peau saine, chauds ou cuisants, s’intensifiant dans les plis
- Possible évolution vers une desquamation secondaire en larges lambeaux

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5
Q

Exanthème : diagnostic différentiel ?

A
  • Purpura : ne disparaît pas à la vitropression
  • Angiome/télangiectasie : topographie stable, intensité variable avec la chaleur ambiante
  • Urticaire : parfois de différenciation difficile, surtout en cas d’évolution fluctuante et transitoire
  • Erythème vasomoteur : Bouffée vasomotrice de la rosacée, érythème pudique du décolleté (localisé au cou ou au visage, ne durant que quelques minutes, chez des patients facilement émotifs)
  • Erythème de cause exogène : piqûre d’insecte, brûlure thermique ou caustique, érythème phototoxique
  • Erythrodermie : atteinte universelle des téguments (> 90%), caractère squameux, signes généraux associés
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6
Q

Exanthème : examens complémentaires ?

A
  • Chez l’enfant : aucun examen indispensable, sauf si suspicion de scarlatine ou de syndrome de Kawasaki
  • Chez l’adulte (en dehors des causes évidentes) : NFS, bilan hépatique, sérodiagnostic MNI, THPA/VDRL, charge virale VIH, antigénémie p24
  • Chez la femme enceinte : sérologie toxoplasmose, rubéole, CMV, parvovirus B19, syphilis
  • En cas d’altération franche de l’état général ou de signe d’appel (syndrome méningé, syndrome dysentérique…) : recherche de septicémie par hémoculture
    => Biopsie cutanée non justifiée : anomalies discrètes, non spécifiques, ne contribue pas au diagnostic étiologique
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7
Q

Exanthème : étiologies ?

A

Principalement de cause infectieuse (maladie virale chez l’enfant, IST chez l’adulte) outoxique/médicamenteuse
- En faveur d’une atteinte virale : contexte épidémique, notion de contage, fièvre, syndrome grippal, énanthème, ADP
- En faveur d’une cause médicamenteuse : prurit, polymorphisme de l’éruption, hyperéosinophilie, introduction d’un médicament 5 à 14 jours avant l’éruption
=> Aucune correspondance stricte n’existe entre l’aspect de l’érythème et la cause
=> urgence thérapeutique : syndrome de Kawazaki, primo-infection VIH, syndrome de choc toxique staphylococcique

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8
Q

Exanthème morbiliforme : étiologies ?

A
  • Essentiellement virale : mégalérythème épidémique (parvovirus B19), entérovirus (échovirus (9 et 16), adénovirus), arbovirus, coxsackie, rougeole, rubéole, EBV, CMV, hépatite virale, primo-infection VIH
  • Parfois bactérienne ou parasitaire : rickettsiose, mycoplasme, leptospirose, fièvre jaune, dengue, méningocoque, toxoplasmose…
  • Syndrome de Kawasaki (à la phase de début)
  • Lupus érythémateux
  • Toxidermie
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9
Q

Exanthème roséoliforme : étiologies ?

A

Maladie infectieuse essentiellement : exanthème subit, rubéole, échovirus, arbovirus, fièvre typhoïde, syphilis secondaire, primo-infection VIH

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10
Q

Exanthème scarlatiniforme : étiologies ?

A
  • Maladie infectieuse : scarlatine, syndrome du choc toxique, septicémie à staphylocoque, streptocoque, parfois virose atypique (mononucléose infectieuse…)
  • Toxidermie
  • Syndrome de Kawasaki
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11
Q

Exanthème morbiliforme : mégalérythème épidémique ?

A

= Infection au parvovirus B19 : survenue entre 5 et 10 ans, rare chez l’adulte

  • Incubation = 14 jours
  • Contagiosité limitée à la phase pré-éruptive
  • Atteinte érythémateuse et oedèmes des joues, puis érythème dit en “gants et chaussettes”
  • Parfois très discrète, révélé par une exposition solaire
  • Arthralgies possibles
  • Complications : surtout chez les immunodéprimés, les patients avec anémie chronique et les femmes enceintes (pas de risque tératogène, infection du 2nd trimestre = risque anasarque foetale, myocardite, anémie foetale)
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12
Q

Exanthème morbiliforme : mononucléose infectieuse ?

A

= Infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV), surtout chez l’adolescent

  • Incubation 4-6 semaines, contagiosité maximale pendant la phase aiguë (jusqu’à 6 mois)
  • Eruption très inconstante (5-10%), sauf en cas de prescription de pénicilline A, survenant après 1 semaine d’un tableau général avec fièvre, angine, asthénie, ADP, splénomégalie, lymphocytose élevée/hyperbasophilie
  • Complication viscérale (rare) : hépatite, méningo-encéphalite, rupture splénique, agranulocytose
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13
Q

Exanthème morbiliforme : rougeole ?

A

= Infection à Paramyxovirus : rare depuis la généralisation du vaccin ROR

  • Incubation 10-12 jours avec contagiosité 3-5 jours avant et 4 jours après l’éruption
  • Phase de catarrhe oculo-nasal pré-éruptive, avec fièvre à 39-40°, toux, signe de Köplick (énanthème localisé avec petits points blancs entourés d’un halo inflammatoire rouge en regard des 1ère molaires), conjonctivite
  • Phase éruptive en quelques jours, avec une seule poussée d’évolution descendante, débutant derrière les oreilles puis s’étendant au visage et au tronc
  • Complication viscérale (rare) : encéphalite, pneumopathie, myocardite, kératite et cécité, pancréatite, hépatite
  • Maladie à déclaration obligatoire, éviction de la collectivité recommandée dans les 5 jours
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14
Q

Exanthème morbiliforme : fièvre boutonneuse méditerranéenne ?

A

= Due à Rickettsia conorii (inoculé par tique) : non exceptionnel en région méditerranéenne

  • En été, après une incubation de 1 semaine
  • Débute par une fièvre à 40°C avec céphalées et myalgies pendant 4 à 8 jours
  • Puis éruption de petites papules érythémateuses, parfois purpuriques, évoluant en plusieurs poussées, avec extension palmo-plantaire
  • Possible chancre escarrotique au siège de la piqûre de tique
  • Complication viscérale : rénale, cardiaque, pulmonaire, CIVD
  • Mise en évidence des rickettsies par hémoculture ou prélèvement cutanée
  • Sérologie par IF directe : positive après 7 à 15 jours
  • Antibiothérapie : cycline, quinolone ou macrolide
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15
Q

Exanthème morbiliforme : entérovirus ?

A

= coxsackie, échovirus 9
= Souvent accompagné d’une éruption fugace, surtout chez l’enfant < 3 ans, touchant principalement le tronc, puis les paumes et les plantes, avec un énanthème
- Infection estivale après quelques jours d’incubation
- Début par fièvre, céphalées, anorexie, gastro-entérite
- Infection à coxsackie = syndrome main-pied-bouche : vésicules ovalaires des mains et des pieds avec énanthème vésiculeux du voile du palais

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16
Q

Exanthème morbiliforme : adénovirus ?

A
  • Atteinte adéno-pharyngo-conjonctivale, avec parfois pneumopathie, atteinte digestive, exanthème morbiliforme, parfois purpurique, de l’hémicorps supérieur, durant 2-3 jours
17
Q

Exanthème morbiliforme : hépatite B ?

A
  • Poussées urticariennes en phase pré-ictérique, avec céphalées, arthralgies, nausées, vomissements, asthénie
  • Possible éruption morbiliforme ou scarlatiniforme
18
Q

Exanthème roséoliforme : exanthème subit ?

A

= roséole infantile = du à HHV6 ou HHV7 : chez le nourrisson de 6 mois à 2 ans

  • Après 10 jours d’incubation souvent asymptomatique ou fièvre (39-40°C) isolée pendant 48-72h
  • Eruption discrète, transitoire, touchant principalement le tronc, 3 jours après la fièvre
  • Complication viscérale (rare) : ADP, méningite, syndrome mononucléosique, hépatite, pneumopathie, convulsions fébriles
19
Q

Exanthème roséoliforme : rubéole ?

A

= Du à un togavirus : rare depuis la vaccination, inaperçue dans 50% des cas, chez les 15-25 ans

  • Incubation de 3 semaines, contagiosité 7 avant et 14 après le début de l’éruption
  • Exanthème fruste, pâle, fugace (2-3 jours), avec peu de signes généraux (ADP cervicales postérieures, arthralgies, arthrite, conjonctivite)
  • Risque de rubéole congénitale en cas de contamination d’une femme enceinte
20
Q

Exanthème roséoliforme :primo-infection VIH ?

A

= Symptomatique dans > 50% des cas, après 2 à 3 semaines d’incubation

  • Syndrome fébrile pseudo-grippal, syndrome mononucléosique, pharyngite, ADP, asthénie fébrile, érosions buccales et génitales
  • Eruption érythémato-maculeuse du tronc, avec parfois atteinte du visage, paumes et plantes
  • Diagnostic : antigénémie p24, charge virale (sérologie VIH négative à la phase précoce)
21
Q

Exanthème roséoliforme : syphilis secondaire ?

A

= 45 jours après le chancre (syphilis primaire)

  • Roséole (1ère floraison) formée de macules de 5-10 mm arrondies, roses, planes, touchant principalement le tronc, durant quelques semaines, laissant parfois des séquelles dyschromiques (« collier de Venus »)
  • Diagnostic : sérologie TPHA/VDRL
22
Q

Exanthème roséoliforme : fièvre typhoïde ?

A

= éruption fugace lenticulaire du tronc dans la 2ème semaine d’un tableau fébrile bruyant, en zone tropicale ou au retour d’une zone tropicale

23
Q

Exanthème scarlatiniforme : scarlatine ?

A

= Sécrétion d’une toxine érythrogène par un streptocoque β-hémolytique : rare

  • Début brutal chez un enfant d’âge scolaire (5-10 ans) : angine érythémateuse, fièvre à 39-40°
  • Exanthème 24h après les signes généraux, débutant sur le tronc et la racine des membres, légèrement granité, se généralisant avec un aspect souffleté du visage et une atteinte plus importante des plis de flexion
  • Enanthème avec gorge rouge et langue blanche, desquamante (de la pointe et des bords vers la
    base) , prenant un aspect framboisé en 4-6 jours
  • Desquamation secondaire en larges lambeaux entre le 10ème et le 20ème jour, avec aspect en « doigts de gants » sur les mains et les pieds
  • Signes associés : fièvre, tachycardie, angine, vomissements, céphalées, ADP sous-maxillaires
  • Complication (rare) : RAA, glomérulonéphrite post-streptococcique
  • Diagnostic : prélèvement pharyngé, leucocytose à PNN, augmentation des antistreptolysine (retardée)
  • TTT : antibiothérapie pendant 10 jours, éviction scolaire jusqu’à 48h de traitement
24
Q

Exanthème scarlatiniforme : scarlatine staphylococcique ?

A

= Forme bénigne de choc toxique staphylococcique : secondaire à la sécrétion d’une toxine TSST1 secrétée à partir d’un foyer bactérien

25
Q

Exanthème scarlatiniforme : syndrome du choc toxinique ?

A

= Libération d’une toxine staphylococcique TSST1 secrétée par S. aureus : surtout chez l’adolescent et l’adulte

  • Signes généraux majeurs : fièvre élevée, choc hypovolémique, éruption scarlatiniforme du visage et du tronc, avec parfois énanthème, chéilite, conjonctivite, vulvite
  • Complication : CIVD, atteinte cardiaque, pulmonaire, hépatique, musculaire, rénale ou du SNC
26
Q

Exanthème scarlatiniforme : maladie de Kawazaki ?

A

= Syndrome inflammatoire, probablement en réaction à un agent infectieux ou toxique (superantigène) avec vasculite des artères de moyen calibre

  • Presque exclusivement chez l’enfant < 5 ans, surtout le nourrisson
  • Fièvre élevée > 38,5°, durant > 5 jours, ne répondant pas aux antibiotiques, AEG
  • Conjonctivite congestive bilatérale avec œdème des paupières
  • Enanthème des lèvres et de la muqueuse buccale avec langue framboisée, chéilite
  • Erythème palmo-plantaire avec œdème induré des mains et des pieds, surtout chez le petit nourrisson, évoluant ultérieurement vers une desquamation scarlatiniforme à la 3ème semaine
  • Erythème touchant principalement le tronc, survenant vers la fin de la 1ère semaine, variable, morbiliforme puis scarlatiniforme avec quelques poussées évolutives (parfois atteinte prédominante du siège)
  • ADP cervicales aiguës, non suppuratives, > 1-2 cm
  • Bio : syndrome inflammatoire, leucocytose à PNN, thrombocytose
  • Complication : cardiaque (anévrisme coronarien entre la 2ème et la 4ème semaine, troubles du rythme, myocardite), embolie cérébrale
  • TTT : hospitalisation, Ig intraveineuse, aspirine à dose anti-inflammatoire puis antiagrégant
27
Q

Érythrodermie : définition ?

A

= érythème confluant associé à une desquamation, touchant l’ensemble des téguments (> 90% de la surface corporelle) avec une évolution prolongée (> ou = 6 semaines) : rare, diagnostic clinique => urgence dermatologique
- Idiopathique dans 10-15% des cas : surveillance régulière à la recherche d’une étiologie

28
Q

Erythrodermie : clinique ?

A

= Evolution prolongée sur plusieurs semaines/mois : hospitalisation dans un service spécialisé
- Erythème : généralisé, inflammatoire, puis violacé aux points déclives, d’intensité variable d’un jour à l’autre,
d’apparition plus ou moins rapide
- Desquamation constante : aspect varié, fine ou en larges lambeaux
- Prurit constant
- Dysrégulation cutanée thermique importante : épisodes de fièvre et d’hypothermie
- Pachydermie (mieux visible au niveau des plis) : infiltration cellulaire spécifique
- Kératodermie palmo-plantaire
- Œdème, souvent marqué au visage (avec possible ectropion)
- Atteinte des muqueuses possible : chéilite, conjonctivite, stomatite
- Atteinte des phanères après quelques semaines d’évolution : chute des cheveux, sourcils et cils, ongles
dystrophiques, de croissance diminuée avec apparition d’une ligne de Beau, voire chute de l’ongle
- Altération de l’état général, avec fièvre, frissons
- Polyadénopathie généralisée (non spécifique d’une étiologie) : ADP de plusieurs cm, souples, mobiles
- Troubles hémodynamiques possibles par déperdition hydro-électrolytique et/ou protéique

29
Q

Etiologie érythrodermie : dermatose érythrodermique ?

A

= Causes les plus fréquentes d’érythrodermie : généralement sur une dermatose préalable, exceptionnellement mode d’entrée dans la maladie

  • Psoriasis
  • Eczéma
  • Lichen plan (rare)
30
Q

Etiologie érythrodermie : toxidermie érythrodermique ?

A
  • Médicament à risque : sels d’or, sulfamide, antiépileptique, allopurinol, β-lactamine…
  • Délai : généralement 1 semaine après introduction
  • Peut faire suite à un exanthème maculo-papuleux si le médicament en cause n’a pas été arrêté
  • Rechercher des signes systémiques de DRESS syndrome : œdème du visage, ADP cervicale, fièvre,
    hyperéosinophilie, syndrome mononucléosique, cytolyse hépatique
    => Tout médicament dont les critères chronologiques sont compatibles peut être responsable
31
Q

Etiologie érythrodermie : hémopathie ?

A

Lymphome T cutané épidermotrope (LCTE), en particulier syndrome de Sézary :
- Erythrodermie : chronique, prurigineuse et infiltrée
- ADP de grandes tailles, fermes ou profondes : évocatrices
- Souvent associé : ectropion, pachydermie, pigmentation, kératodermie palmo-plantaire
- Diagnostic : histologie cutanée, recherche de cellules de Sézary clonales dans le sang
=> Devant une érythrodermie non étiquetée, persistante malgré TTT symptomatique adapté : répéter les biopsies cutanées ou faire une biopsie ganglionnaire en cas de forte suspicion de lymphome

Autre (plus rare)

  • Maladie de Hodgkin
  • Lymphome malin non hodgkinien
  • Leucémie
  • Myélodysplasie…
32
Q

Etiologie érythrodermie : origine infectieuse ?

A
  • Bactérienne ou virale (en particulier au cours d’une infection VIH)
  • Parasitaire = gale croûteuse : érythrodermie farineuse, croûteuse et hyperkératosique, très grande contagiosité, surtout chez le sujet âgé vivant en collectivité ou l’immunodéprimé
33
Q

Erythrodermie du nouveau-né et nourrisson < 3 mois ?

A
  • Ichtyose = érythrodermie congénitale icthyosiforme : maladie héréditaire avec anomalie de kératinisation, dès la naissance (bébé collodion), persistant à l’âge adulte
  • Erythrodermie desquamative de Leiner-Moussous (rare) : dermatose succédant à une dermatite séborrhéique bipolaire, état général conservé, d’évolution bénigne => dermatite atopique dans 1/3 des cas, psoriasis dans 1/3 des cas et idiopathique dans 1/3 des cas
  • Epidermolyse staphylococcique du nouveau-né (staphylocoque sécréteur de toxine exfoliante) : tableau d’enfant ébouillanté, avec fièvre et AEG sévère, vaste décollement épidermique laissant à nu de grands placards rouges peu suintants, d’évolution favorable sous traitement
  • Erythrodermie par déficit immunitaire : syndrome de Wiskott-Aldrich, déficit en lymphocytes…
34
Q

Erythrodermie du nourrisson > 3 mois et jeune enfant ?

A

= Causes identiques à l’adulte, avec :

  • Une fréquence importante d’érythrodermie sur dermatite atopique
  • Eventuellement histiocytose langerhansienne (maladie de Letterer-Siew)
35
Q

Erythrodermie : complication ?

A

=> Mortalité élevée = 20%

  • Troubles hydro-électrolytiques (par vasodilatation cutanée, desquamation, suintement, œdème et fièvre), pouvant décompenser une défaillance cardiaque, respiratoire ou rénale
  • Complication du décubitus : dénutrition, escarre, cachexie
  • Complication infectieuse (cause majeure de mortalité) : infection cutanée à staphylocoque, herpès virus, varicelle-zona ou infection générale (pneumopathie, septicémie = de diagnostic compliqué par les signes généraux de l’érythrodermie et la contamination des hémocultures par des germes de lésion cutanée)
36
Q

Erythrodermie : traitement ?

A

=> Hospitalisation en urgence en service de dermatologie ou de réanimation médicale selon l’état

Bilan étiologique

  • Antécédents, prise médicamenteuse, contexte infectieux
  • Arrêt de tout médicament suspect
  • Biopsie cutanée (quasi-systématique) : généralement non spécifique, peut mettre en évidence des signes étiologiques, notamment dans les lymphome => répétée en cas de suspicion de lymphome cutané
  • Prélèvements bactériologiques multiples

TTT

  • Réchauffement du malade : limite les pertes caloriques, l’hypercatabolisme et la dénutrition
  • Dans les formes graves : corticothérapie locale de niveau 1 (très forte)
  • Traitement adapté à la cause retrouvée