Infections transmissibles sexuellement et valvulo-vaginites Flashcards

1
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques des ITSSS

A
  • 40 000 personnes reçoivent un diagnostic d’ITSS chaque année
  • 20% population est infectée par l’herpès génital
  • 80% population sera infectée par le VPH, à un moment de sa vie
  • Il y a deux fois plus de cas déclarés de chlamydia qu’en 1997
  • Depuis 10 ans, augmentation 200% cas gonorrhée
  • En 15 ans, cas de syphilis est 10 fois plus élevé.
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2
Q

Nommer 15 facteurs de risque des ITSS

A
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3
Q

Quelles sont les maladies à déclaration obligatoire MADO?

A
  • Chlamydia
  • Gonorrhée
  • Syphilis
  • Lymphogranulomatose vénérienne
  • Hépatite B
  • Hépatite C
  • VIH
  • Granulome inguinal
  • Chancre mou

* Maintenant le médecin doit déclarer aussi *

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4
Q

Nommer 12 ITSSS

A
  • VIH/SIDA
  • Chlamydia
  • Gonorrhée
  • Herpès
  • Syphilis
  • Lymphogranulomatose vénérienne
  • Chancre mou
  • Granulome inguinal
  • VIH
  • Hépatites B et C
  • VPH
  • Atteinte inflammatoire pelvienne
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5
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques de la chlamydia

A
  • Chlamydia trachomatis (bactérie, intracellulaire obligatoire)
  • ITSS à déclaration obligatoire la plus fréquente (MADO)

Au Québec

  • Incidence 316/100 000
  • 26 656 cas déclarés en 2017
  • Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent 58 % des cas déclarés de chlamydia (11 X population générale) 1658/100 000
  • 61% femmes
  • Femmes de 15-24 ans : 2371/100 000
  • La plus forte augmentation se retrouve chez les plus de 40 ans.
  • Probablement sous-estimé car les hommes consultent peu.
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6
Q

Quelle est la présentation clinique de la chlamydia?

A

Chez l’homme, elle se présente comme une urétrite et chez la femme comme une cervicite ou une inflammation pelvienne.

Elle est majoritairement asymptomatique, ce qui explique le grand réservoir de la maladie.

Un saignement post-coïtal, des leucorrhées anormales, de la douleur pelvienne et de la dyspareunie sont tous des symptômes qui peuvent se retrouver chez une personne infectée par la Chlamydia trachomatis.

  • 18% extra-génital chez hommes (anus, rectum, pharynx).

* Incubation de 2 à 3 semaines (ad 6 semaines) *

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7
Q

Quelles sont les méthodes de dépistage de la chlamydia?

A

Le test diagnostique par excellence est le PCR (polymérase chain reaction).

TAAN (test d’amplification d’acides nucléiques pour chlamydia et gonorrhée en même temps) par prélèvement vaginal semble le meilleur pour détecter la maladie et augmenter le taux de dépistage. Il peut se faire par auto-prélèvement par la patiente elle-même.

Le TAAN rectal et pharyngé contribue à l’augmentation du taux de dépistage chez hommes

* Tests très performants *

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8
Q

Quelles sont les méthodes de prévention de la chlamydia?

A

- Condoms

  • Dépistage
  • Déclarer
  • Traiter les contacts
  • Éduquer : comportements sécuritaires, facteurs de risque
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9
Q

Quel est le traitement de la chlamydia asymptômatique ou qui se présente sous forme de cervicite??

A

1) Le traitement de première ligne est l’Azythromycine 1000 mg x 1 dose (même en grossesse)

OU

Si l’azythromycine n’est pas disponible, on utilise la Doxycycline 100 mg BID x 7 jours (pas en grossesse)

2) Ajout Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose (traitement empirique de Gonorrhée car souvent concomittant)
3) Un test de contrôle post-traitement n’est pas nécessaire, sauf chez les femmes enceintes et celles qui ont encore des symptômes. Il est tout de même recommandé de faire un dépistage six mois plus tard et jamais avant quatre semaines, car le « cadavre » de la bactérie est encore détectable par le PCR.
4) Il faut traiter les partenaires sexuels des 60 derniers jours même s’ils sont asymptomatiques. En inscrivant sur la prescription le code K (pour la patiente) ou le code L (pour les contacts), ils recevront l’antibiotique gratuitement à la pharmacie.

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10
Q

Quelles sont les complications possibles de la chlamydia?

A
  • Abcès
  • Adhérences pelviennes et abdominales (Fitz-Hugh-Curtis)
  • Hydrosalpinx (obstruction tubaire)
  • Grossesse ectopique
  • Infertilité

* Les complications peuvent survenir même si l’infection à chlamydia passe inaperçue *

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11
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques de la gonorrhée

A
  • Neisseria gonorrhoeae, diplocoques gram négatif

Au Québec

  • Incidence 73/100 000
  • En 2017, 6142 cas déclarés
  • 78% sont des hommes. Rapport 3,6 H/ 1 F
  • 58% des infections chez l’homme sont extra-génitales.
  • 15 à 24 ans représentent 343/100 000 cas déclarés de gonorrhée chez hommes et 141/100 000 chez femmes
  • Co-infection à Chlamydia fréquente
  • En augmentation dans tous groupes d’âge chez hommes

75% 15-19 ans
119% 20-24 ans
355% 50-64 ans

  • En augmentation dans tous groupes d’âge chez femmes

33% 15-24 ans
71% 30-39 ans
148% > 40 ans

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12
Q

Quelle est la présentation clinique de la gonorrhée?

A
  • Souvent semblable à l’infection à Chlamydia (donc souvent asymptomaique)
  • Leucorrhée anormale jaune-verdâtre,
  • Saignement post-coïtal
  • Brûlement mictionnel (chaude-pisse)
  • Douleur pelvienne
  • Dyspareunie
  • PID : fièvre, frissons, douleur pelvienne, douleur hypochondre droit, choc septique.
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13
Q

Quelles sont les méthodes de dépistage de la gonorrhée?

A

Le diagnostic est souvent facilement évoqué par l’histoire et l’examen physique, mais ce n’est pas suffisant pour porter un diagnostic définitif.

Le PCR vaginal-cervical est la méthode de choix chez la femme, mais la culture sur milieu de charbon permet l’antibiogramme, ce que le PCR ne permet pas.

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14
Q

Quelles sont les méthodes de prévention de la gonorrhée?

A

- Condoms

  • Dépistage genital et extra-genital (anus, rectum, pharynx)
  • Facteurs de risque, éducation.
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15
Q

Quelles sont les complications de la gonorrhée?

A
  • Abcès
  • Adhérences pelviennes et abdominales
  • Grossesse ectopique
  • Infertilité
  • Hydrosalpinx
  • Infection disséminée, choc septique

* Autant avec une infection pelvienne par la gonorrhée que par la chlamydia, une infection péri-hépatique avec adhérences peut survenir. C’est le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis. *

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16
Q

Quel est le traitement de la gonorrhée?

A

Le traitement consiste en une antibiothérapie selon la présentation clinique.

  • Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose (1% résistance)
  • Céfixime (2 souches résistantes mais rares)
  • Ciprofloxacine (67% résistance)
  • Tétracycline (rare résistance)

- Azythromycine 2 g per os x 1 dose (31% résistance)

Au Québec, il y a jusqu’à 30% de résistance aux quinolones, il faut donc en tenir compte lors de la prescription d’antibiotiques.

Il ne faut pas oublier de traiter les partenaires des 60 derniers jours.

* Augmentation de la résistance aux antibiotiques, surtout chez HARSAH *

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17
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques de l’herpès génital (HSV)

A
  • Infection génitale ulcérative la plus fréquente.
  • 1/5 l’aura au cours de sa vie
  • 36/100 000 par année au Canada
  • Herpès simplex virus type 1 et 2

    Type 1: typiquement buccal, mais plus de cas de primo infection génitale (20-50% des nouvelles infections)
    Type 2: typiquement génitale
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18
Q

Quelle est la présentation clinique de l’herpès génital?

A

La présentation clinique est très variable.

Primo-infection

  • En général la plus sévère avec des ulcères génitaux douloureux, de la dysurie, fièvre, lymphadénopathies inguinales douloureuses, céphalée.
  • La période d’incubation est de 2 à 7 jours.
  • Les ulcères sont multiples, souvent bilatéraux, débutent par des papules qui évoluent vers des vésicules, puis des ulcères douloureux.

Récidives

  • Puisque c’est une infection virale chronique (le virus est latent au niveau des ganglions sensitifs), toute lésion récidivante dans la zone du « boxer » doit nous faire penser à l’herpès génital.
  • La plupart du temps les récidives sont moins longues et moins sévères et débutent avec un prodrome, c’est-à-dire une sensation de picotement au site des ulcères en devenir.
  • Il est important de noter que de 1 à 2% du temps, il y a une excrétion asymptomatique du virus de l’herpès simplex.
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19
Q

Comment se fait le diagnostic de l’herpès génital?

A
  • Culture des lésions (sensibilité faible, important de le faire dès le début des symptômes lorsque les lésions sont suintantes)
  • Test PCR sur les lésions (excellent test pour détecter la maladie)
  • Sérologie (peu utilisée, car ne précise pas le site)
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20
Q

Comment se fait la prévention de l’herpès génital?

A
  • Abstinence si lésion active
  • Condoms tout le temps (protection partielle)
  • Anti-viraux pour diminuer la transmission (personne infectée)
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21
Q

Quel est le traitement de l’herpès génital?

A
  • Il n’existe pas de traitement curatif
  • Les antiviraux pris tôt dans les épisodes vont aider à minimiser la sévérité des symptômes et leur durée.

Acyclovir (Zovirax.) 200mg 5x/jour x10 jours

Valacyclovir (Valtrex.) 500mg BID x3 jours

Famcyclovir (Famvir.) 1000mg BID x1 jour.

  • Traitement de support pour contrôler la douleur et diminuer les risques de surinfection (bain de siège, analgésie locale type Xylocaïne en gel 2%, analgésie PO)
  • Parfois l’hospitalisation est nécessaire si l’infection est trop sévère. On doit, dans certains cas, installer une sonde urinaire quand l’oedème est trop important et cause de la rétention urinaire.
  • Dans les cas de récidives de plus de 6 épisodes par année, on peut proposer un traitement suppressif avec Valacyclovir 500 mg DIE à long terme.
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22
Q

Quelles sont les complications potentielles de l’herpès génital à lors d’une grossesse?

A

En grossesse, on recommande de traiter avec un antiviral (Acyclovir) à partir de 36 semaines pour minimiser le risque d’infection herpétique néonatale.

S’il y a des lésions actives au moment de la rupture des membranes ou de l’accouchement, une césarienne est alors indiquée pour éviter une infection du nouveau-né telles une encéphalite, une infection cutanée ou une pneumonie herpétique.

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23
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques de la syphilis

A
  • Bactérie spirochète gram négatif: Treponema pallidum

Recrudescence des cas au Qc depuis 2000

  • 92% des cas sont des hommes (HARSAH)
  • 918 cas de syphilis en phase infectieuse ont été déclarés en 2017 (24% primaire, 30% secondaire, 46% latente)
  • 8% sont femmes (90% en âge procréer)
  • 4 cas syphilis congénitale en 2016-2017
  • Incidence de 11/100 000
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24
Q

Quelles sont les 4 phases de l’histoire de la syphilis (si non traitée) ?

A
  • Primaire
  • Secondaire
  • Latente
  • Tertiaire
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25
Q

Décrire la présentation clinique de la phase primaire de syphilis

A

Après une période de 3 à 90 jours d’incubation, une papule indolore apparaît au site d’inoculation. Elle s’ulcère rapidement et se transforme en chancre syphilitique de 1 à 2 cm avec des rebords indurés, surélevés avec une base sans exsudat et associé avec des adénopathies régionales bilatérales.

Le chancre va se résorber spontanément sans traitement en 3 à 6 semaines.

On comprend facilement qu’un chancre vaginal ou cervical passera totalement inaperçu et peut donc transmettre la maladie sans que la femme ait eu le moindre doute de sa condition

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26
Q

Décrire la présentation clinique de la phase secondaire de la syphilis

A

La syphilis secondaire se manifeste de 6 semaines à 6 mois après l’apparition du chancre.

Environ 25% des personnes infectées développeront la maladie systémique et la présentation peut être variable incluant une multitude de symptômes.

Le rash est la manifestation la plus caractéristique de cette phase de la maladie. Le rash est symétrique, diffus, avec une éruption maculaire ou papulaire, mais jamais vésiculaire et touche le tronc et les extrémités incluant la paume des mains et la plante des pieds.

On notera aussi de grosses lésions blanc-grisâtre dans les régions humides comme la bouche ou le périnée. On les appelle les condyloma lata

Le patient peut aussi présenter des symptômes systémiques comme la fièvre, céphalée, malaise général, anorexie, douleur pharyngée, myalgie et perte de poids puisque c’est associé à une bactériémie.

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27
Q

Décrire la présentation clinique de la phase latente de la syphilis

A

Le patient est asymptomatique.

La seule façon de détecter la syphilis est par des sérologies positives.

Cette phase peut durer plusieurs années.

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28
Q

Décrire la présentation clinique de la phase tertiaire de la syphilis

A

La syphilis tertiaire peut apparaître jusqu’à 20 ans après la primo-infection non traitée chez environ 40 % des patients. Les manifestations cliniques sont multiples

  • Neurosyphilis : détérioration progressive des fonctions mentales et physiques
  • Syphilis cardiovasculaire : atteinte de l’intima (anévrisme, insuffisance valvulaire)

- Gomme syphilitique : destruction cutanée et viscérale.

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29
Q

Comment se fait le diagnostic de syphilis?

A

Le Treponema Pallidum ne peut pas être cultivé en laboratoire. Le spirochète doit donc être identifié par visualisation directe au microscopie sur fond noir d’un spécimen de prélèvement direct ou en sérologie.

Cette technique étant complexe, on utilise plutôt des tests en sérologie qui se divisent en deux catégories :

1) Les tests non tréponémiques pour le dépistage primaire (peu coûteux et facile d’utilisation)
- RPR (Rapid Plasma Reagin)
- VDRL (Venereal Disease Research Laboratory)
2) Les tests tréponémiques pour confirmer le diagnostic :
- TP-PA (Treponema pallidum particle agglutination assay)
- FTA-ABS (fluorescent treponemal antibody absorption)
- MHA-TP (microhemaglutination test for antibodies to T. Pallidium)

30
Q

Comment se fait la prévention de la syphilis?

A
  • Condoms
  • Dépistage grossesse
  • HARSAH
  • Traiter les contacts

* La transmission verticale de la syphilis est possible. *

31
Q

Quel est le traitement de la syphilis?

A

Depuis plus de 50 ans, le traitement avec la Pénicilline à longue action a prouvé son efficacié pour tous les stades de la maladie. Malgré son utilisation sur une très longue période, aucune résistance n’a été rapporté à cet antibiotique.

Nous utilisons la Pénicilline G benzathine à raison de 2,4 millions d’unités IM pour une dose dans la primaire et la secondaire alors qu’on donnera une dose par semaine pour 3 semaines dans la tertiaire.

Durant le traitement à la pénicilline pour la syphilis, le patient peut développer la réaction de Jarish-Herxheimer qui se présente avec de la fièvre, céphaée, myalgies dans les premières 24 heures du traitement. Le traitement sera des antipyrétiques.

En cas d’allergie à la pénicilline, le premier choix sera la Doxycycline 100 mg BID pour 28 jours ou la Tétracycline 500mg QID pour 14 jours, ou encore la Ceftriaxone 1000mg DIE pour 10 jours. Il est important de noter que la transmission verticale de la syphilis est possible.

32
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques de la lymphogranulomatose vénérienne ?

A
  • Chlamydia trachomatis L1, L2 et L3 (L2 99%)
  • Principalement dans les pays subtropicaux

Au Québec

  • Incidence 2,5/100 000
  • En 2017, 104 cas de lymphogranulomatose vénérienne ont été déclarés au Québec
  • Touche presque exclusivement les HARSAH et les personnes vivant avec le VIH (35% personnes hors Québec, 51% >10 partenaires, 73% partenaires anonymes). Internet, sauna, club gay, travailleur sexe.
  • 80-94% autres ITSS associées
33
Q

Quelle est la présentation clinique de la lymphogranulomatose vénérienne?

A

Le temps d’incubation varie entre 7 et 21 jours.

Cette maladie, qui comporte 3 stades, commence par une papule indolore, ensuite arrive les lymphadénopathies (Buboes), puis il y a fibrose, rectite hémorragique et lymphoedème génital.

23% sont asymptomatiques

34
Q

Quel est le traitement de la lymphogranulomatose vénérienne?

A

Le traitement antibiotique est très efficace

  • Doxycycline 100 mg BID x 3 semaines

OU

  • Azytrhomycine 1g PO chaque semaine x3 semaines
35
Q

Quelle bactérie cause le chancre mou?

A

Infection causée par la bactérie Gram négatif Hemophilus Ducreyi qui est très contagieuse et qui s’inocule via des abrasions cutanées lors des relations sexuelles.

Sa prévalence est très faible dans les pays développés comme le Canada et les États-Unis.

36
Q

Quelle est la présentation clinique du chancre mou?

A

Tout d’abord, il y a apparition d’une papule érythémateuse qui évolue rapidement vers une pustule qui s’érode ensuite pour donner un ulcère aux rebords nets.

Le plus souvent il y aura plusieurs ulcères confinés à la zone génitale. Les ulcères mesurent 1-2 cm, ils sont donc plus larges que les ulcères herpétiques.

Ces ulcères sont douloureux, avec un exsudat purulent en surface et ils saignent facilement.

On retrouve aussi des lymphadénopathies inguinales fluctuantes et douloureuses qu’on appelle des « buboes » qui peuvent être associés à des fistules cutanées.

Le temps d’incubation varie de 4 à 10 jours, si bien qu’on peut assez facilement retracer le ou les contacts.

37
Q

Comment se fait la prévention du chancre mou?

A
  • Condoms
  • Dépistage
  • Traiter contacts
38
Q

Quel est le traitement du chancre mou?

A

Traitement est si simple que lorsque le diagnostic est suspecté, il est recommandé de traiter d’emblée

Azythromycine 1000 mg per os x 1 dose

ou

Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose

39
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques du granulome inguinal

A

Cette maladie ulcérative chronique est causée par une bactérie gram négatif, le Klebsiella granulomatis.

Elle est quasi inexistante au Canada.

40
Q

Quelle est la présentation clinique du granulome inguinal?

A

Elle survient après une incubation de 8 à 12 semaines.

Elle se présente par des ulcères multiples friables avec exsudat inflammatoire et des ganglions inguinaux inflammatoires et douloureux.

41
Q

Comment se pose le diagnostic de granulome inguinal?

A

Visualisation des corps de Donovan en cytologie des sécrétions.

42
Q

Quel est le traitement du granulome inguinal?

A

Le traitement se fait par des antibiotiques

Doxycycline 100 mg BID x 3 semaines minimum et jusqu’à disparition des lésions

OU

Azythromycine 1000 mg 1x/semaine x 3 semaines

43
Q

Donner les caractéristiques épidémiologiques du VIH/SIDA

A
  • Au Québec en 2011, 343 nouveaux diagnostics ont été enregistrés
  • Incidence 4,1/100 000
  • 77% de ces cas sont des hommes (principale population HARSAH et immigrants sans RAMQ)
44
Q

Quels sont les 4 principaux modes de transmission du VIH?

A
  • Au cours d’une relation sexuelle avec pénétration
  • Par le sang (partage de matériel d’injection ou d’inhalation de drogues)
  • Par le sang (tatouage ou perçage avec du matériel contaminé)
  • De la mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. (2/année)
45
Q

Quelle est la présentation clinique du VIH/SIDA?

A

La majorité des cas ont des symptômes non spécifiques ou sont asymptomatiques au début et passeront inaperçus.

Si des symptômes sont présents, ils sont peu spécifiques : fièvre, fatigue, malaise, céphalée, mal de gorge, myalgie, arthralgie, adénopathies, perte de poids, diarrhée

46
Q

Comment se fait la prévention du VIH/SIDA?

A
  • Condoms
  • Éviter de partager le matériel souillé (aiguille, paille)
  • Césarienne si charge virale élevée
  • Anti-rétroviraux préventifs
47
Q

Quel est le traitement du VIH/SIDA?

A

Il n’existe aucun traitement curatif.

Les antir.troviraux contrôlent la maladie sans l’éradiquer. Les patients doivent être traités et suivis étroitement à vie.

La thérapie préventive en cas de contact avec suspicion de VIH peut être utilisée pour minimiser le risque de transmission

48
Q

Décrire la physiologie normale du vagin

A

Le vagin n’est pas un endroit stérile. Plus de 10 micro-organismes peuvent faire partie de la flore normale, dont le principal est le Lactobacillus.

L’épithélium squameux stratifié non kératinisé du vagin est riche en glycogène. Ce glycogène est le substrat du lactobacille de Doderlein, bacille Gram négatif, qui le transforme en acide lactique créant ainsi un milieu acide avec un pH entre 4,0 et 4,5. Ce milieu acide aide à conserver l’équilibre de la flore vaginale normale et inhibe la prolifération de pathogènes.

Normalement, toutes les femmes en âge de reproduction auront des pertes vaginales physiologiques blanches ou transparentes, fines ou épaisses et sans odeur. La quantité peut varier de 1 à 4 ml par jour. Cependant, ces pertes pourraient être beaucoup plus abondantes chez les femmes ayant un ectropion (éversion de la muqueuse glandulaire du col utérin), dans la phase ovulatoire du cycle, chez les utilisatrices de contraceptifs estroprogestatifs, en grossesse et chez les multipares.

49
Q

Nommer 10 facteurs pouvant débalancer l’équilibre de la flore vaginale

A

Quelques conditions cliniques peuvent débalancer cet équilibre et favoriser le développement de vaginites

  • Variations du cycle menstruel
  • Déficit hormonal
  • Activité sexuelle
  • Certaines méthodes contraceptives
  • Grossesse
  • Corps étrangers
  • Douche vaginale
  • Antibiotiques
  • ITSS
  • Certains produits d’hygiène.
50
Q

Quelles sont les investigations utilisées pour diagnostiquer une valvulo-vaginite?

A

Bandelettes pH
Lames
-> État frais (sécrétions vaginales mélangées avec salin stérile)
-> Whiff ou sniff test (hydroxyde de potassium ou KOH) -> odeur d’amines (odeur de poisson) si positif
- Microscope
- +/- culture

51
Q

Nommer 3 causes infectieuses de valvulo-vaginites

A
  • Vaginose bactérienne
  • Candidose
  • Trichomonase

** Autres causes : Cervicite à Chlamydia trachomatis, cervicite à Neisseria gonorrhoeae et condylomes accuminés diffus à la vulve et vagin, donc toujours penser à faire un dépistage d’ITSS **

52
Q

Qu’est-ce que la vaginose bactérienne?

A

La vaginose bactérienne est la vaginite la plus fréquente. Elle représente 10% des patientes qui consultent leur médecin de famille.

Elle est causée par le Gardnerella vaginalis qui profite du débalancement de la flore normale pour occuper le territoire. On note d’ailleurs plusieurs autres anaérobes présents dans la vaginose. Ces anaérobes produisent des enzymes protéolytiques qui lysent les cellules vaginales et libèrent des amines qui donnent l’odeur caractéristique de poisson observée par les patientes aux prises avec cette infection.

* Pas considérée comme une ITSS *

53
Q

Quels sont les facteurs de risque les plus importants de la vaginose bactérienne?

A
  • Douche vaginale
  • Activité sexuelle (surtout avec un nouveau partenaire)
54
Q

Quelle est la présentation clinique de la vaginose bactérienne?

A

La présentation clinique varie d’une patiente à une autre.

  • Asymptomatiques (~50%)
  • Leucorrhée blanche ou grise, fine, homogène
  • Odeur caractéristique de poisson (exacerbée après les relations sexuelles et lors des menstruations en raison du pH basique qui fait ressortir l’odeur d’amines)
  • Pas de prurit ni d’érythème.
55
Q

Comment se fait le diagnostic de vaginose bactérienne?

A

Le diagnostic se fait à l’aide des critères d’Amsell (≥ 3 critères)

1) Écoulement vaginal adhérent et homogène
2) pH vaginal ≥ 4,5
3) Clues cells visibles à l’état frais

(cellules épithéliales vaginales dont les bordures sont floues et obscurcies dues aux nombreuses bactéries adhérentes)

4) Test olfactif whiff test positif

56
Q

Quel est le traitement de la vaginose bactérienne?

A

L’infection va se résoudre spontanément jusqu’à 50% du temps. On traite :

  • Femmes symptomatiques
  • Avant une manipulation intra-utérine (installation stérilet, biopsie de l’endomètre, interruption volontaire de grossesse)
  • Femmes enceintes si elles ont des antécédents d’accouchement prématuré.

Le traitement consiste en une antibiothérapie per os ou intra- vaginal

  • Clindamycine 300 mg per os BID X 7 jours

OU

  • Clindamycine crème 2% 5g vaginal HS X 7jours

OU

  • Metronidazole (Flagyl) 500 mg po BID x 7 jours).

Il n’est pas nécessaire de traiter les partenaires sexuels.

57
Q

À quelles 6 autres pathologies la vaginose bactérienne est-elle associée?

A
  • Endométrite post IVG
  • Cellulite du dôme vaginal post-hystérectomie
  • Atteinte inflammatoire pelvienne (PID)
  • Chorioamnionite
  • Rupture prématurée des membranes
  • Accouchement prématuré
58
Q

Qu’est-ce que la candidose?

A

Infection à levure causée le plus souvent par le Candida albicans (90% des cas). Le candida colonise le vagin normal chez 20 % des femmes. C’est pourquoi on ne traitera que les femmes symptomatiques avec une vaginite inflammatoire associée.

Cette infection n’est pas associée à une diminution des lactobacilles et le pH demeure normal. Le réservoir semble être le rectum et la région péri-anale. 75% des femmes auront au moins un épisode au cours de leur vie.

* Pas considérée comme une ITSS *

59
Q

Quels sont les facteurs de risque de la candidose?

A
  • Activité sexuelle
  • Antibiotiques
  • Grossesse
  • Corticothérapie
  • Diabète mal contrôlé
  • Immunosuppression
60
Q

Quelle est la présentation clinique de la candidose?

A

Symptômes typiques

  • Brûlement mictionnel
  • Prurit vaginal
  • Leucorrhée blanche ou jaune, épaisse, adhérente aux parois et grumeleuse (aspect de fromage cottage). Peuvent être minimes ou présentes en grande quantité

À l’examen

  • Érythème du col, vagin et vulve
  • Oedème.
61
Q

Comment se pose le diagnostic de candidose?

A
  • Aspect typique des leucorrhées
  • pH < 4,5 (normal)
  • Levures bourgeonnantes et filaments pseudomycéliens visibles après ajout de KOH (le KOH lyse les cellules, donc les levures sont plus facilement visibles)
62
Q

Quel est le traitement de la candidose?

A

On ne traite que les femmes symptomatiques. On ne traite pas les partenaires et les relations ne sont pas contre-indiquéées durant le traitement.

Traitement initial : anti-fongiques intra-vaginaux

  • Clotrimazole (Canesten) en suppositoire vaginal HS x 3 à 7 jours
  • Nitrate de miconazole (Monistat) à raison d’un applicateur vaginal HS x 7 jours,
  • Terconazole (Terazol.) à raison d’un applicateur vaginal HS x 7 jours.

En cas d’échec : 2ème ligne d’antifongiques

  • Fluconazole 150 mg per os pour une dose (contre-indiqué chez les femmes enceintes)

Vaginites à candida à répétition (plus de 4 épisodes par an) chez 5% des femmes

  • Probiotiques vaginaux ou de l’acide borique vaginal.
  • Dans les cas qui ne répondent pas, on utilise le Diflucan 150 mg 1x/semaine x6 mois.
  • Il importe d’éliminer un diabète et de confirmer le diagnostic par une culture et de rechercher des souches plus rares et résistantes aux traitements usuels telles que le Candida glabrata, le candida tropicalis et le candida Krusei. Ceux-ci se traiteront par de l’acide borique 600 mg intra-vaginal HS pour 3 semaines et du Diflucan 150 mg q 1 semaine x 6 mois.
63
Q

Qu’est-ce que le trichomonase?

A

Infection uro-génitale causée par un protozoaire flagelé, le Trichomonas vaginalis.

L’incidence de cette vaginite est difficile à déterminer

* Il s’agit d’une ITSS *

64
Q

Quelle est la présentation clinique du trichomonase?

A
  • 50% asymptomatiques.
  • Pertes anormales beiges, jaunâtres spumeuses (avec des bulles d’air), parfois malodorantes.
  • Hémorragies sous épithéliales vaginales et/ou cervicales, ce qui donnera au col un aspect framboisé.
  • Picotements et un érythème vulvaire.
65
Q

Comment se pose le diagnostic de trichomonase?

A
  • Visualisation directe du protozoaire flagellé à l’état frais
  • Culture positive (il faut le préciser sur la requète).
  • pH > 4,5
66
Q

Quel est le traitement de la trichomonase?

A

Traiter les femmes symptomatiqueset asymptomatique

Il faut aussi traiter les contacts et aviser la patiente qu’elle doit s’abstenir de relations jusqu’à 7 jours posttraitement.

Antibiotique

  • Metronidazole 2 g per os x 1 dose.

Il faut retester la patiente entre 2 et 12 semaines après le traitement.

67
Q

Nommer 3 causes non-infectieuses de valvulovaginites

A
  • Corps étranger
  • Vaginite atrophique
  • Pertes physiologiques excessives
68
Q

Quelle est la présentation clinique de la vaginite atrophique?

A

Chez la femme ménopausée. Elle s’explique par l’atrophie du vagin et la perte de glycogène qui entraîne la disparition des lactobacilles et l’augmentation du pH vaginal qui crée un débalancement de la flore vaginale.

  • Peu de perte
  • Parfois leucorrhée jauneverdâtre
  • Érythème, prurit et sensation de brûlure.
69
Q

Quel est le traitement de la vaginite atrophique?

A

Ajout d’estrogènes vaginaux, cequi rétablira le pH acide et un équilibre de la flore vaginale.

70
Q

Donner des exemples de corps étrangers causant des leucorrhée

A
  • Tampon oublié
  • Pessaire

Cause fréquente de leucorrhée chez l’enfant

71
Q

Comment se fait le diagnostic de pertes physiologiques excessives?

A

Diagnostic d’exclusion

Souvent présence d’un ectropion au col utérin

72
Q

Quels sont les diagnostics différentiels d’une patiente se présentant avec prurit vulvo-vaginal non associé à des pertes anormales?

A
  • Lichen scléreux
  • Lichen simplex
  • Lichen plan
  • Psoriasis
  • Dermatite de contact
  • Dermatite allergique

* Important d’examiner les patientes *