Syndrome prémenstruel et trouble dysphorique prémenstruel Flashcards

1
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques

A

Environ 75 % des femmes vont éprouver des symptômes prémenstruels à des degrés divers.

Même si près de 40% des femmes peuvent trouver que ces symptômes sont incommodants, seulement 2 à 6 % auront un syndrome prémenstruel qui interfère avec leur vie normale et 2% auront un trouble dysphorique prémenstruel.

Ces symptômes peuvent débuter dès la ménarche. On pourra noter une exacerbation des symptômes avec le temps et surtout en période péri-ménopausique.

Cependant, si la patiente n’avait pas ces symptômes avant et qu’ils apparaissent pour la première fois dans la quarantaine, nous pouvons plutôt penser à des symptômes secondaires aux variations hormonales entourant la ménopause.

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2
Q

Décrire l’impact des variations hormonales sur les risques de dépression de la femme en fonction de l’âge

A

Les variations hormonales chez la femme mènent à des périodes plus critiques, où celle-ci est plus à risque de dépression.

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3
Q

Définir ce qu’est le syndrome prémenstruel

A

Le syndrome prémenstruel est caractérisé par des symptômes à la fois physiques et comportementaux survenant de façon répétitive dans la deuxième partie du cycle menstruel uniquement et interférant avec les activités de la vie quotidienne

* La majorité des femmes éprouvent un ou des symptômes prémenstruels tels que ballonnement, céphalée, irritabilité, mastalgie. Cependant, ces symptômes n’interfèrent pas avec le bon fonctionnement de leur vie normale. On ne peut donc pas parler de syndrome prémenstruel dans ces cas. *

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4
Q

Définir ce qu’est le trouble dysphorique prémenstruel

A

Le trouble dysphorique prémenstruel est une forme plus sévère accompagnée d’irritabilité, colère et tension interne intense de façon prépondérante.

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5
Q

Quels sont les facteurs de risque du SPM?

A
  • Toutes ethnies ont des taux similaires
  • Forte composante génétique
  • Niveau faible d’éducation
  • Tabagisme
  • Troubles anxieux, évènements traumatiques
  • Ø relié aux autres troubles de l’humeur
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6
Q

Quelle est la physiopathologie du SPM?

A

Étiologies : 2 théories
a. Origine hormonale (réponse aN à des variations hormonales cycliques N)
o Disparaît en grossesse et ménopause, Ø en pré-puberté, agonistes GnRH contrôlent bien les sx

b. Neurotransmetteurs (sérotonine et GABA)
o Sérotonine : récepteurs sensibles aux E et P, ISRS efficaces dans SPM
o GABA : taux modulés par métabolites de la progestérone… chez F avec SPM

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7
Q

Comment fait-on le diagnostic de SPM?

A

Le diagnostic de syndrome prémenstruel ne se fait que cliniquement. Aucun examen de laboratoire ne permettra de confirmer le diagnostic.

Par contre, certains examens pourront nous aider à éliminer d’autres causes telles que les troubles thyroïdiens. Une TSH est donc toujours indiquée. Dans certains cas, lorsqu’on soupçonne soit une péri-ménopause, une anémie, une hyperprolactinémie, la mesure de FSC, FSH et PRL est recommandée.

Pour faire le diagnostic, il faut faire un calendrier menstruel des symptômes de la patiente et vérifier s’ils surviennent durant la phase lutéale du cycle menstruel. Un calendrier prospectif sur deux à trois mois est requis pour confirmer le diagnostic. Il existe des calendriers des symptômes que l’on peut remettre à la patiente ou simplement lui indiquer d’aller en télécharger un sur internet.

Parfois, une condition telle qu’un trouble de personnalité limite ou une dépression peuvent coexister avec le syndrome prémenstruel et être exacerbés en période prémenstruelle. Il importe donc de constater que les symptômes sont à leur apogée dans cette période uniquement et reviennent à la normale avec le début des menstruations. Le diagnostic différentiel est à faire avec un trouble psychiatrique sous-jacent (dépression majeure, trouble bipolaire, trouble de personnalité), la transition péri-ménopausique, un trouble d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie, la consommation de drogue ou d’alcool ou la prise de médicaments. La femme présentant une condition psychiatrique sous-jacente est plus à risque de développer une dépression majeure.

Dans les cas où la femme n’a plus de menstruations, mais qu’elle a encore des cycles ovulatoires (les femmes hystérectomisées, les femmes ayant eu une ablation de l’endomètre, les porteuses d’un dispositif intra-utérin au levonorgestrel (Mirena®,Jaydess®, Kyleena®)), le diagnostic se fera par un calendrier prospectif des symptômes où l’on remarquera la cyclicité des symptômes aux 28-35 jours.

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8
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques su SPM de l’ACOG?

A

1) 1 à 4 symptômes majeurs qui peuvent être physiques, comportementaux ou psychologiques OU au moins 5 symptômes physiques ou comportementaux.
2) Qui surviennent de façon répétée dans la 2è moitié du cycle menstruel (phase lutéale) et souvent jusqu’aux premiers jours des règles
3) Et qui sont assez sévères pour interférer avec certains aspects de la vie de la femme.
4) Chez les femmes avec cycles menstruels réguliers.

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9
Q

Quels sont les symptômes les plus fréquents du SPM?

A
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10
Q

Comment fait-t-on le diagnostic de trouble dysphorique prémenstruel?

A

A. Durant la 2e sem de phase lutéale, cessant en dedans de 4 jrs du début des règles et au moins 5 sx suivant (dont
un des 4 premiers)
1. Humeur dépressive, tristesse, dépréciation personnelle
2. Anxiété ou tension
3. Labilité affective, pleurs
4. Irritabilité, accès de colère, conflits interpersonnels

5. Baisse intérêt pour activités habituelles
6. Troubles de concentration
7. Baisse marquée de l’énergie
8. Variation marquée de l’appétit
9. Diminution ou augmentation du sommeil
10. Sentiment d’être accablée, de perdre contrôle
11. Sx physiques

B. Avec atteinte fonctionnelle (rendement professionnel, scolaire, AVQ)
C. Pas aggravation d’un autre trouble (Rx, ROH, drogues)
D. Au moins 2 cycles sx consécutifs sur journal prospectif
E. Occasionne une dysfct sociale ou économique

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11
Q

Quels sont les critères diagnotiques du trouble dysphorique prémenstruel du DSM-5?

A

Il faut au moins cinq symptômes, dont au moins un symptôme principal.

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12
Q

Quel est le diagnostic différentiel du TDPM?

A
  1. Pathologie psychiatrique (dépression majeure, trouble bipolaire, trouble de personnalité)
  2. Pathologie endocrinienne (thyroïde, périménopause)
  3. Consommation de drogues ou d’alcool
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13
Q

Quel est le traitement des patientes SPM avec symptômes légers?

A

Le but du traitement est de diminuer les symptômes et d’améliorer le niveau de fonctionnalité de la femme.

  • Exercice aérobique et des méthodes de thérapies cognitivo-comportementales comme la relaxation et la réflexologie.
  • On ne recommande pas de traiter avec des suppléments vitaminiques.

Les suppléments de calcium, magnésium, vitamine E, vitamine B6, n’ont pas démontré d’effets supérieurs à ceux d’un placebo, soit 30%. De plus, la vitamine B6 à des doses de > 100 mg/jour peut causer des neuropathies périphériques irréversibles et le calcium des maladies cardiaques.

  • Une alimentation saine et équilibrée est évidemment à recommander. Certaines données portent à croire que la consommation d’une boisson contenant des glucides pourrait avoir des effets bénéfiques. La diminution de la consommation de sel, de sucre, d’alcool et de caféine n’a pas fait l’objet d’études contrôlées.
  • Certains produits naturels tels l’actée à grappes ont démontré une diminution significative de l’irritabilité, la colère, la céphalée et la mastalgie. L’huile d’onagre ne s’est pas révélée efficace, à l’exception peut-être pour la réduction de la sensibilité mammaire.
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14
Q

Nommer 8 traitements pharmacologiques utilisées pour les femmes SPM avec symptômes modérés

A
  • ISRS (Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine)
  • ISRS et NA (Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline)
  • Antidépresseurs tricycliques
  • Anxiolytiques
  • Spironolactone
  • Danazol
  • Agonistes de la gonadolibérine (GnRH)
  • Contraceptifs oraux (Drospirénone)

* Pour les patientes souffrant de syndrome prémenstruel modéré, on recommande d’aller d’emblée avec un traitement pharmacologique *

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15
Q

Élaborer un plan efficace de prise en charge initiale du SPM

A
Danazol : utile seulement pour la mastalgie, utilisé en phase lutéale, hyperandrogénisme si haute dose - + porter soutien-gorge avec bon soutien - + éviter consommation café, Coke, Pepsi, chocolat - + modérer ROH
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16
Q

Envisager le recours à l’hormonothérapie pour supprimer l’ovulation (contraceptif oral, agoniste de la GnRh)

A

Agonistes de la GnRH
- Inhibent FSH et LH (empêchent synthèse hormones
stéroïdiennes par ovaires)
- ↓ sx prémenstruels comportementaux, physiques et globaux
- Provoquent ménopause artificielle
o Ajout E et/ou P ou agent ostéoprotecteur pour maintien de la densité osseuse
o Risque ostéoporose à long terme (ostéodensitométrie chq 2 ans)

17
Q

Énumérer lesindications du recours à des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine pour le traitement du trouble
dysphorique prémenstruel.

A

ISRS surtout indiqué pour les sx PSY (ex. labilité émotionnelle)… moins efficace pour sx physiques (ex. ballonnement)

18
Q

Quelles sont les indications de procéder à une chirurgie pour traiter un SPM?

A

Dans des cas extrêmes, où les symptômes sont sévères et interfèrent grandement avec la qualité de vie de la femme et que les ISRS et les contraceptifs oraux sont inefficaces, on peut envisager un traitement chirurgical si les conditions suivantes sont remplies:

1) Le diagnostic de trouble dysphorique prémenstruel a été confirmé
2) Elle n’a plus de désir de grossesse
3) fficacité démontrée du traitement suppressif avec agoniste de GnRH pour une période d’au moins 6 mois et en l’absence d’efficacité des autres traitements
4) Démonstration que la patiente tolère le traitement hormonal de remplacement
5) Le jeune âge de la patiente impliquerait un traitement médical à long terme

19
Q

Quelle est la chirurgie effectuée pour le traitement du SPM?

A

Ovariectomie bilatérale

Une simple hystérectomie ne règlerait rien puisque ce sont les ovaires qui sécrètent les hormones

20
Q

Résumer le plan de traitement d’une femme présentant un syndrome prémenstruel

A