La mort Flashcards
(41 cards)
Quelle est la position de l’homme quant à sa perception de sa propre mort ?
L’humain semble avoir de la grande difficulté à voir sa mort :
* Autrefois, on pensait que la mort naturelle était impossible (toujours la faute de quelqu’un ou quelque chose)
* De nos jours, avec l’avènement de la position médical, nous sommes de retour dans cet imaginaire avec la mort (c’est souvent la faute du médecin par exemple si mon proche meurt à l’hôpital)
Qu’entendons-nous par le fait que la mort est en fait un cycle ?
«La mort c’est la vie»
* Il y a quelque chose de beau dans la mort
* Nous vivons pour «s’effacer» tranquillement et laisser place aux autres générations
Comment est souvent illustrer le sens de la vie ?
Par le Don de soi
* La parentalité, le sacrifice, la mort au combat sont souvent des éléments donnant sens à la vie et donc à la mort
La mort a un rapport à l’essentiel. Qu’entendons-nous par essentiel ?
- La mort est une réalité incontournable, une certitude absolue de l’existence humaine. Elle marque ainsi une limite fondamentale de l’existence.
- Face à la finitude, l’homme est souvent amené à interroger le sens de sa vie. La conscience de la mort pousse à distinguer l’essentiel de l’accessoire, en recentrant les priorités.
- C’est en prenant conscience de notre mortalité que nous pouvons véritablement donner un sens à notre existence.
Quelle était la perception de l’Égypte ancienne quant à la vie et la mort ?
La pesée du coeur et la plume de la vérité :
* Le but de la vie est de mourir le coeur léger
Que s’est-il passer comme revirement de situation en Occident selon Charles Taylor ?
Nous sommes dans un âge séculier :
* Nous sommes passé d’un temps où il était inconcevable de ne pas croire en Dieu à une époque où la foi n’est plus qu’une possibilité parmi d’autres
* Ceci s’explique notamment par le progrès de la science qui nous amène à chercher uniquement en nous-même notre raison d’être délaissant donc toute spiritualité adjacente
Est-il nouveau de vouloir vaincre la mort dans la médecine d’aujourd’hui ?
L’idéal de vaincre la mort n’est pas une nouvelle idée représentant un des traits de la médecine depuis quelques siècles où la médecine avait trois buts :
* Préservation de la santé
* Guérison des maladies
* Prolongation de la vie
Selon une position anatomoclinique, comment décrivons-nous la mort ?
Définition juridique par le Code de santé publique consistant à :
* Arrêt cardiaque et/ou;
* État de mort cérébrale (aucune activités du cerveau)
Définition basée sur des critères cliniques :
* Absence de conscience et activité motrice spontanée
* Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
* Absence totale de ventilation spontanée
Dans notre société Occidentale, c’est la conception anatomoclinique de la mort qui domine et qui se présente dans les centres hospitaliers
Quelle est l’impact de la civilisation médicale (de la médicalisation de la société) ?
Cela amène une nouvelle image de la mort impliquant différentes conséquences
Quelles sont les conséquences liées à la nouvelle conception de la mort (vision de la biomédecine) ?
- Crise existentielle
- Perte de tout savoir concernant l’expérience de la mort
- Effacement de pans entiers de catégories de population
- Mise en place d’un contrôle social accru de la mort et apparition de la «mort naturelle»
- Grande pression sur les médecins
- Association forte avec le dispositif technoscientifique
- Disparition de la mort dans l’horizon de sens contemporain
Qu’entendons-nous par «crise existentiel» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
La science n’est pas en mesure de répondre à la détresse de nos vies et donc d’y donner un sens
Qu’entendons-nous par «perte de tout savoir concernant l’expérience de la mort» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
Cette conception nous amène à nous éloigner d’en quoi consiste la mort réellement :
* La science génère de la science et non un savoir expérientiel sur la mort
* Nous ne savons plus comment faire face à la mort ou encore comment mourir
* Tout est encadrer et pris dans un jargon médical qui est une sorte de réalité parallèle se dissociant de l’expérience de la mort
Qu’entendons-nous par «effacement de pans entiers de catégories de population» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
La conception biomédicale (anotomoclinique) écrase certaines formes de spiritualité ayant une conception de la mort différente
Ex.: Milieu hospitalier est conçu dans une optique d’«accueillir» une vision biomédical de la mort rendant plus difficile l’exercice d’autres conceptions de la mort (rites et cérémonies, etc.) = Politique dans le sens où l’on privilégie une position plutôt qu’une autre
Qu’elle serait une solution pour éviter cet effacement épistémologique en lien avec la mort ?
Dépasser notre arrogance épistémique et tenter de limiter l’injustice épistémique que notre système hospitalier tend à renforcer :
* Il faut remettre en question l’autorité épistémique en place et donc approcher la question de la mort dans un angle où il existe une diversité de savoirs à propos de la mort
* Ces différents savoirs quant à la mort devraient donc être au même pied d’égalité POLITIQUE
Qu’entendons-nous par «mise en place d’un contrôle social accru de la mort et apparition de la «mort naturelle»» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
- Apparition d’une distinction entre mort anormale associée à la maladie et violence et mort «naturelle» associée à l’abscence de maladie (de vieillesse)
- Cela suppose donc qu’il y a un contrôle médical durant toute notre vie ne laissant pas de place à d’autres interprétation de la mort = médicalisation de la société et obsession de la santé parfaite rattachée au progrès biotechnique
- Ce contrôle social avec une conception de «mort naturelle» mène à une judiciarisation de la mort supposant que celle-ci devient un droit et que la société/médecine est devenue responsable de la prévention de la mort = MOURIR ET MÉDECINE NE FONT PLUS QU’UN
Qu’entendons-nous par «grande pression sur les médecins» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
Puisque cette conception rend imputable directement la mort d’un individu à la médecine, les médecins subissent une grande pression de répondre à cette exigence d’éviter la mort et d’obtenir une santé parfaite
* La mort d”un individu est rapidement attribuable aux médecins
Qu’entendons-nous par «association forte avec le dispositif technoscientifique» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
La conception anatomoclinique de la mort est inséparable du dispositif techno-industriel car :
- Elle nécessite des outils technologiques pour observer et comprendre la mort.
- Elle dépend de l’industrialisation de la médecine et des soins pour prolonger la vie ou déclarer la mort.
- Elle transforme la mort en un phénomène scientifique, mesurable et médicalisé, plutôt qu’un simple événement biologique ou métaphysique.
La mort n’est plus seulement un fait naturel, mais un processus contrôlé, diagnostiqué et géré par un ensemble de technologies médicales et industrielles.
Exemple avec la néonatalogie de l’inséparabilité de la conception anatomoclinique de la mort et du dispositif techno-industriel
Prématuré :
* À la naissance, il est pris en charge immédiatement avec un dispositif technoscientifique (respirateur artificiel, monitoring cardiaque et neurologique, perfusions et nutrition parentérale, etc.)
* Malgré les soins intensifs, si son état se détériore et que des lésions irréversibles sont constatées (ex. hémorragie cérébrale massive), la mort est diagnostiquée selon des critères anatomocliniques
* Ainsi, le décès est objectivé par des examens technologiques et non par une simple observation extérieure.
Qu’entendons-nous par «disparition de la mort dans l’horizon de sens contemporain» au niveau des conséquences en lien avec la vision biomédical de la mort ?
Avec la conception anatomoclinique, la question de la mort se pose autrement :
* La mort devient une affaire de médecins, et non plus un événement collectif partagé
* Elle est vue comme un dysfonctionnement à corriger, plutôt qu’une réalité fondamentale de l’existence.
* Nous tentons de réduire à 0 le nombre de décès non contrôlé (ex.: avec la réanimation cardiaque)
* On choisit de poursuivre ou d’arrêter un traitement intensif
La mort n’a plus le même rôle symbolique et collectif qu’auparavant : elle est remplacée par une logique biomédicale où l’objectif est avant tout de la retarder et de la contrôler.
Est-ce que prolonger l’espérance de vie garantie une bonne qualité de vie ?
Non
Qu’entendons-nous par une mutation anthropologique pour expliquer notre rapport à la mort dans notre société actuelle ?
Passage de l’homme religieux vers l’homme économique :
* Avant 1960 : Mort vue comme un phénomène spirituelle
* Après 1960 (grande coupure avec religion) : La mort est de plus en plus perçue commune un phénomène entièrement réductible à la biologie = plus aucun sens à la mort puisqu’elle se décrit simplement par un corps qui cesse de fonctionner
Comment la société de consommation peut-elle alimenter/influencer ce changement dans notre rapport avec la mort ?
De nos jours, nous sommes devenus des consommateurs de plaisirs en tentant de retirer au maximum les éléments négatifs :
* Cette «dictature du bonheur» et cet sorte d’égocentrisme nous à amener à changer notre rapport avec la vie et donc notre rapport avec la mort
* Création d’un illusion d’immortalité, la mort comme dernière expérience de consommation (ex.: funérailles), banalisation à travers les médias. valorisation d’une éternelle jeunesse
Nomme des nouvelles questions éthiques en lien avec la vieillesse et la mort
- Jusqu’où prolonger la vie ?
- Comment la prolonger ?
- Le prolongement est-elle une nouvelle phase de la vie ou une vie dégradée ?
- Lutte contre la mort, transhumanisme
- Dangers de l’euthanasie
Qu’entendons-nous par soins palliatifs ?
- Permettent aux patients d’avoir la meilleure qualité de vie possible jusqu’à la fin de leurs jours
- Mettent accent sur les préoccupation des patients et de leurs familles
- Respectent la dignité des personnes et les besoins sociaux et culturels
- Tiennent compte des préoccupations émotives et spirituelles des patients
Moins de 20% des patients reçoivent des soins palliatifs actuellement et il y a une faible présence et faible coordination au QC