La polyarthrite rhumatoïde Flashcards

1
Q

Définir ce qu’est la polyarthrite rhumatoïde

A

La PAR est une maladie inflammatoire chronique qui touche les articulations.

Elle se caractérise cliniquement par des gonflements articulaires symétriques. Elle peut aussi s’accompagner de manifestations extra-articulaires et de complications systémiques.

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2
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques de la PAR?

A
  • La PAR est l’arthrite inflammatoire la plus fréquente.
  • Elle atteint environ 1% de la population générale, en majorité des femmes, dans une proportion de 2 à 3 femmes pour 1 homme.
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3
Q

Quelle est la différence entre l’arthrite et l’arthralgie?

A

L’arthrite est le terme utilisé pour décrire un gonflement articulaire qui est le plus souvent douloureux; on peut aussi dire synovite.

Le terme arthralgie englobe toutes les douleurs au niveau des articulations. L’arthralgie peut être d’origine mécanique, suite à des efforts répétés, ou inflammatoire, auquel cas elle est présente dès le lever et est associée à des raideurs musculaires.

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4
Q

Savoir décrire l’atteinte articulaire en fonction des articulations touchées

A
  • Une atteinte monoarticulaire touche une seule articulation,
  • Une atteinte oligoarticulaire touche entre deux et quatre articulations
  • Une atteinte polyarticulaire touche cinq articulations ou plus.

On dit de l’atteinte qu’elle est symétrique quand une même articulation ou groupe d’articulation (par exemple les articulations interphalangiennes proximales) sont touché de façon bilatérale. Il n’est pas nécessaire que ce soit exactement la même articulation quand elle fait partie d’un groupe articulaire; par exemple, une atteinte de la deuxième et troisième IPP droite et de la quatrième et cinquième IPP gauches est dite symétrique.

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5
Q

Quels sont les 3 modes de présentations cliniques typiques de la PAR?

A
  • Présentation polyarticulaire
  • Arthrite palindromique
  • Présentation initiale par une atteinte extra-articulaire
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6
Q

Décrire la présentation clinique polyarticulaire symétrique de la PAR

A

* Présentation la plus classique

Typiquement, les patients développent des synovites symétriques de façon insidieuse sur quelques semaines à mois ou encore de façon aiguë, parfois du jour au lendemain.

Les patients présentent souvent une atteinte de l’état général significative avec fatigue, diminution de l’appétit, perte de poids et fièvre.

La présence d’un enraidissement matinal d’au moins une heure est également caractéristique.

Plus rarement, une PAR peut débuter par une atteinte mono ou oligoarticulaire, mais évoluera toujours vers une atteinte polyarticulaire avec le temps.

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7
Q

Décrire la présentation clinique palindromique de la PAR

A

Cette présentation se caractérise par des épisodes d’arthrite mono ou oligoarticulaire aigus, d’une durée de quelques heures à quelques jours, entrecoupés d’intervalles asymptomatiques.

L’évolution sera pour ces patients selon la règle des tiers

  • 1/3 sera autorésolutif
  • 1/3 évoluera en PAR
  • 1/3 évoluera en une autre pathologie (connectivite, vasculites, spondyloarthropathie).
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8
Q

Décrire la présentation clinique extra-articulaire de la PAR

A

La présentation extra-articulaire qui précède l’atteinte articulaire est tout de même rare représentant moins de 5% des cas.

Le plus souvent, ce sera par une péricardite ou un épanchement pleural. Les autres manifestations extra-articulaires seront revues plus loin.

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9
Q

Quelles sont les articulations typiquement touchées par la PAR?

A

- MCP (métacarpophalangiennes)

- IPP (interphalangiennes proximales)

- Poignets

- MTP (métatarsophalangiennes).

  • Coudes
  • Épaules
  • Chevilles
  • Genoux
  • Hanches
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10
Q

Quelles sont les articulations épargnées par la PAR?

A
  • IPD (interphalangiennes distales)
  • Rachis dorso-lombaire
  • Sacro-iliaques.

* L’atteinte du rachis dans la PAR se limite au rachis cervical, principalement aux premières vertèbres (atlas et l’odontoïde).*

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11
Q

Décrire la présentation clinique de la PAR en dehors des articulations

A

En plus des articulations, les gaines tendineuses et les bourses peuvent être atteintes.

L’inflammation entraine également une sous-utilisation de certains groupes musculaires avec une atrophie musculaire secondaire.

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12
Q

Quelles sont les déformations pouvant survenir suite à la PAR?

A
  • Subluxations
  • Contractures en flexion
  • Déformation en boutonnière (flexion fixe de l’IPP et hyperextension de l’IPD)
  • Déformation en col de cygne (hyperextension de l’IPP et flexion de l’IPD)
  • Déviation cubitale des doigts.
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13
Q

Quels sont les critères de classification de la PAR?

A

Afin de mieux pouvoir étudier la PAR, des critères de classification ont été établis par l’ACR (American College of Rheumatology) en 1987. Ces critères ont été modifiés en 2010 conjointement entre l’ACR et EULAR (European League Against Rheumatism). Il y a maintenant quatre catégories qui permettent de calculer un score.

Le score total est obtenu en additionnant le score de chacune des quatre sous-catégories. Un total de six et plus est nécessaire pour porter le diagnostic de PAR.

Les nouveaux critères rendent possible de diagnostiquer la PAR avant six semaines et incluent l’anti-CCP, la vitesse de sédimentation et la protéine C réactive dans les critères diagnostics.

Comme nous savons que le traitement précoce aide à prévenir les déformations et érosions irréversibles, porter le diagnostic de façon plus précoce permettra d’amorcer un traitement agressif rapidement. Dans la même idée, la présence d’érosions à la radiographie n’est plus un critère de classification puisque c’est une manifestation relativement tardive de la maladie.

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14
Q

Quel est le diagnostic différentiel de la PAR aiguë (moins de 6 semaines) ?

A

Causes infectieuses

  • Bactériennes (gonocoque, méningocoque)
  • Rhumatisme articulaire aigu (RAA) après une infection à streptocoque ß-hémolytique du groupe A
  • Arthrites réactives après des infections gastro-intestinales ou génito-urinaires (salmonelle, shigelle, campylobacter, chlamydia).
  • Causes virales sont aussi possibles (surtout hépatite B, rubéole et parvovirus B19. Aussi adénovirus, coxsackievirus, EBV, CMV, oreillons, rétrovirus)

Causes inflammatoires (s’installent sur quelques semaines)

  • PAR,
  • LED
  • Spondyloarthrites (psoriasis)
  • Vasculites comme la polymyalgia rheumatica et les vasculites des petits vaisseaux.

Causes métaboliques

  • Goutte et la pseudogoutte
  • Endocardite bactérienne subaiguë (rare)
  • Sarcoïdose (rare)
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15
Q

Quelles sont les 6 manifestations extra-articulaires de la PAR?

A

Les nodules rhumatoïdes

  • Nodules sous-cutanés que l’on retrouve surtout aux points de friction: proéminences osseuses et surface des tendons extenseurs. Ils peuvent également se développer dans plusieurs organes comme les yeux, les poumons, le coeur, les valves cardiaques, le cerveau et la plèvre.
  • Entre 20 et 35% des patients PAR en ont, le plus souvent palpables. Il sera important de toujours y penser dans l’investigation d’un nodule, par exemple pulmonaire ou cérébral, chez un patient PAR.
  • En histologie, le nodule rhumatoïde est un granulome: une zone de nécrose fibrinoïde entourée d’histiocytes en palissade, le tout entouré d’une capsule de collagène, de lymphocytes et de fibroblastes.

Atteinte de l’oeil

  • Kératoconjonctivite sèche (Sjögren dans 15% des patients)
  • Sclérite ou une épisclérite
  • Scléromalacie perforante, une sclérite antérieure ou nodulaire.

Atteinte pulmonaire

  • Épanchement pleural (exsudat avec élévation des protéines et baisse du glucose)
  • Nodules pulmonaires
  • Fibrose pulmonaire
  • Pneumopathie organisée cryptogénique (COP en anglais, anciennement BOOP)
  • Hypertension pulmonaire
  • Pneumoconiose rhumatoïde (syndrome de Caplan).

Atteinte cardiaque

  • Péricardite
  • Myocardite
  • Trouble de conduction ou dysfonction valvulaire secondaire à un nodule dans le myocarde

Atteintes neurologiques

  • Neuropathie de compression
  • Neuropathie périphérique
  • Mononévrite multiple (dans le cadre d’une vasculite rhumatoïde)
  • Myélopathie par subluxation cervicale (subluxation des niveaux C1-C2).

Vasculite rhumatoïde

  • Artérites digitales avec ischémie et ulcération des doigts, ulcérations chroniques des membres inférieurs, Raynaud, le tout souvent accompagnés de symptômes systémiques. Rarement, la vasculite peut atteindre les artères mésentériques, coronaires ou rénales.
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16
Q

Quelles sont les 3 complications systémiques possibles de la PAR?

A
  • Les patients sont à risque d’ostéoporose de façon intrinsèque secondairement à l’inflammation chronique et également secondairement à la prise de corticostéroïdes.
  • Développement d’une amyloïdose secondaire. De nos jours, avec les traitements plus efficaces, cette complication n’est pratiquement plus diagnostiquée.
  • Le syndrome de Felty est une triade de PAR, splénomégalie et neutropénie qui est également rares.
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17
Q

Connaître l’anatomie de l’articulation synovial physiologique et pathologique

A

La membrane synoviale borde la cavité fibreuse de l’articulation sur sa face interne jusqu’au cartilage articulaire, mais sans le couvrir.

Elle est faite de villosités bordées de synoviocytes de type A et B. Elle se compose principalement de tissu conjonctif et adipeux et est très vascularisée.

Les synoviocytes de type A sont des cellules apparentées aux macrophages, alors que les synoviocytes de type B sont apparentés aux fibroblastes.

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18
Q

Quelle est la physiopathologie de la PAR?

A

Comme pour la plupart des maladies auto-immunes, la physiopathologie n’est pas tout à fait élucidée. Nous savons qu’il y a une prédisposition génétique à la maladie de par la prévalence plus importante chez les parents du premier degré de patients atteints. Également, 70% des patients PAR sont HLA-DR4 ou HLA-DR1.

L’agent toxique le mieux défini en PAR est le tabac. Nous savons que les fumeurs sont plus à risque de développer la maladie. Ils sont également plus souvent porteurs du facteur rhumatoïde et de l’anti-CCP qui sont tous deux des facteurs de mauvais pronostic.

L’hypothèse retenue est qu’un individu génétiquement prédisposé soumis à un agent initiateur (dont on ne connaît pas encore la nature) voit ses lymphocytes T activés. Ces lymphocytes activés, à leur tour, entrainent la prolifération de plusieurs cellules comme les macrophages, les neutrophiles et des synoviocytes de type A et B avec relargage de médiateurs inflammatoires, cytokines et enzymes protéolytiques menant à la destruction articulaire. Ceci mène à la production d’auto-antigènes par les lymphocytes B (facteur rhumatoïde et l’anti-CCP) qui perpétuent la réaction inflammatoire au sein de l’articulation.

La résultante de cette cascade au niveau de l’articulation est la prolifération des synoviocytes, le recrutement des lymphocytes B et T au sein de la membrane synoviale qui acquiert la capacité de détruire le cartilage et l’os. On nomme cette membrane envahissante le pannus. Quand le pannus a proliféré et détruit le cartilage des deux côtés de l’articulation, l’os sous-chondral devient apposé et c’est à ce moment que survient l’ankylose (fibrose) de l’articulation.

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19
Q

Quelles sont les investigations effectuées lors d’une PAR?

A
  • Tests sanguins
  • Ponction articulaire
  • Imagerie
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20
Q

Quels sont les tests sanguinsutilisés dans l’investigation de la PAR?

A

Comme pour les autres maladies inflammatoires, les anomalies non spécifiques liées à l’inflammation seront retrouvées aux bilans sanguins: l’anémie inflammatoire, la leucocytose, la thrombocytose, l’élévation de la vitesse de sédimentation et la diminution de l’albumine.

De façon plus spécifique, le facteur rhumatoïde (FR) pourra être détecté dans le sang. On dit d’un patient PAR avec un facteur rhumatoïde sérique qu’il a une arthrite séropositive. Le facteur rhumatoïde est un IgM anti-IgG non spécifique. La sensibilité du test n’est que de 70% et la spécificité est de 90 à 95%. Jusqu’à 5-10% de la population saine peut avoir un facteur rhumatoïde positif. Ceci explique pourquoi le test en lui-même ne peut permettre de poser ou d’exclure le diagnostic. Par contre, la présence d’un facteur rhumatoïde à titre élevé est habituellement lié à une arthrite plus sévère, ainsi qu’à une prévalence accrue de manifestations extra-articulaires.

Depuis quelques années, un nouveau marqueur sérique plus spécifique est disponible en clinique. Il s’agit de l’anti-CCP (Citric Citrullinated Peptide). En effet, la sensibilité de l’anti- CCP est la même que pour le FR (soit environ 70%), mais l’avantage de ce test vient de sa spécificité à 97%. Il ne permettra pas davantage d’exclure le diagnostic s’il est négatif, mais le diagnostic sera presque certain s’il est positif en présence d’un tableau clinique compatible.

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21
Q

Quelle est la physiopathologie du facteur rhumatoïde?

A

Le facteur rhumatoïde a possiblement un rôle à jouer dans la physiopathologie de la PAR. Deux hypothèses principales sont retenues. Premièrement, le FR pourrait se lier aux complexes immuns à la surface du cartilage et entrainer l’activation du complément.

Également, les lymphocytes B producteurs de FR peuvent capturer un antigène exogène pour ensuite présenter le complexe immun au lymphocyte T et ainsi démarrer la cascade inflammatoire.

Le facteur rhumatoïde est non spécifique et peut se retrouver dans plusieurs autres conditions ainsi que chez le patient sain. Les maladies associées au facteur rhumatoïde sont les connectivites (notamment le Sjögren, la polymyosite/dermatomyosite, le lupus érythémateux disséminé et la sclérodermie), certaines infections et des états inflammatoires chroniques.

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22
Q

Décrire la ponction articulaire dans le diagnostic de la PAR

A

Il est possible de faire une ponction articulaire si une grosse articulation est atteinte.

Le liquide synovial aura les caractéristiques du liquide inflammatoire, opaque avec une faible viscosité. Les globules blancs sont en général entre 5 000 et 50 000, mais pourront parfois être aussi élevés que 75 000 avec plus de 50% de neutrophiles.

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23
Q

Quels sont les examens d’imagerie effectués lors de l’investigation de la PAR?

A

En radiologie, plusieurs changements pourront être notés, notamment le gonflement des tissus mous, la déminéralisation péri-articulaire, les érosions et éventuellement, les pincements articulaires, subluxations et ankylose. Les articulations touchées en premier sont l’apophyse styloïde du cubitus, les deuxième et troisième métacarpophalangiennes et la cinquième métatarsophalangienne.

Plus récemment, l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) a commencé à être utilisée, surtout en recherche, afin de détecter des changements radiologiques plus précocement et de traiter les patients plus agressivement et plus rapidement. En effet, l’IRM peut montrer les érosions beaucoup plus précocement que la radiographie et également de l’oedème de la moelle osseuse qui précède même les érosions.

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24
Q

Décrire l’évolution de la PAR

A

La PAR évolue en poussées et rémissions. Environ 10% des patients pourront être mis en rémission pour de bon avec le traitement. Entre 15 et 30% vont subir des poussées entrecoupées de périodes de rémission assez longues pour permettre de suspendre le traitement.

La majorité des patients toutefois (60 à 75%) auront une maladie chronique nécessitant un traitement au long cours.

Comme pour les patients lupiques, les patients PAR sont plus à risque de maladies cardiovasculaires et vasculaires athérosclérotiques et il sera important d’adresser ce risque dans la prise en charge globale de ces patients (bilan lipidique, contrôle de la pression artérielle, cessation tabagique…). Cette augmentation du risque est entre autres en lien avec la dysfonction endothéliale liée à l’inflammation. Une règle simplifiée est de multiplier le risque obtenu avec un outil d’évaluation du risque cardiovasculaire avec un facteur d’ajustement de 1,5.

25
Q

Quels sont les facteurs de mauvais pronostic de la PAR?

A
  • Persistance d’inflammation après une année de traitement,
  • Limitations fonctionnelles
  • Présence d’un facteur rhumatoïde ou d’un anti-CCP
  • Érosions précoces en radiologie
  • Présence de manifestations extra-articulaires incluant les nodules rhumatoïdes. Certains autres facteurs sont associés à un mauvais pronostic, notamment le tabagisme, un faible degré de scolarité, un faible niveau socio-économique et la présence de comorbidités.
26
Q

Quelles sont les 4 classes fonctionnelles des patients PAR?

A
  • Classe I: capable de faire toutes les activités
  • Classe II: limité pour les loisirs
  • Classe III: limité au travail et dans les loisirs
  • Classe IV: limité dans toutes les activités, incluant les soins personnels

* Avec l’évolution de la maladie, environ 40% des patients demeureront dans la classe I, 50% dans les classes II et III combinées et environ 10% des patients évolueront vers une perte d’autonomie importante (classe IV). *

27
Q

Résumer l’approche clinique de la PAR

A

1) tablir le diagnostic à l’aide de l’histoire, de l’examen physique et des bilans sanguins et radiologiques.
2) Évaluer le degré d’activité de la maladie. Ceci se fera par différents moyens : à l’histoire, la présence de fatigue et la durée de la raideur matinale signent une maladie plus active; à l’examen physique, le nombre d’articulations douloureuses et gonflées ainsi que la présence de ténosynovites; et aux bilans sanguins, le degré d’élévation des paramètres inflammatoires. Certains index peuvent être utiles pour calculer un score d’activité de la maladie (DAS28, SDAI, CDAI, HAQ).
3) Préciser le pronostic en fonction des facteurs de mauvais pronostic énoncés plus haut.
4) Grâce à ces évaluations, il sera ensuite possible d’établir le traitement en fonction de l’activité de la maladie et des facteurs de mauvais pronostic.

28
Q

Décrire le traitement non pharmacologique de la PAR

A

L’approche non pharmacologique est très importante dans la PAR. Les craintes et idées préconçues des patients et de leurs proches sont nombreuses quand on évoque «l’arthrite». Il est primordial d’éduquer le patient et ses proches quant au diagnostic, de leur fournir des références que ce soit un groupe d’entraide (La Société de l’arthrite) ou encore un site internet (www.arthrite.ca) afin de répondre à leurs questions et de démystifier la PAR. Il sera important de parler des différents traitements, de l’évolution naturelle de la maladie et du pronostic.

Concernant la prédisposition aux infections ou à la précipitation d’infections latentes, il sera important de dépister les hépatites B et C chroniques (questionnaire de facteurs de risque et sérologies) et d’encourager la vaccination préventive (hépatite A et B, pneumocoque, Influenza). En prévision de la possibilité d’utiliser des agents biologiques, il faudra aussi questionner l’exposition à la tuberculose et faire un test cutané (PPD).

Les modalités physiques de physiothérapie et d’ergothérapie sont également très importantes. En effet, les programmes d’exercices en physiothérapie permettent de maintenir la fonction articulaire. En ergothérapie, les techniques de simplification du travail, de conservation d’énergie et de protection articulaire peuvent permettre à un patient avec des déformations de garder un bon niveau d’autonomie.

Il est également très important d’encourager le patient à cesser sa consommation tabagique puisque cette habitude est liée à un moins bon pronostic et à une moins bonne réponse au traitement.

29
Q

Décrire le traitement pharmacologique de la PAR

A

Le traitement pharmacologique repose sur l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et stéroïdiens et l’utilisation d’agents de rémission non biologiques et biologiques.

Les agents biologiques, maintenant bien établis dans le traitement de la PAR, seront indiqués précocement si un échec aux autres modalités de traitement est observé.

30
Q

Quels sont les 2 anti-inflammatoires utilisés dans le traitement de la PAR?

A
  • AINS
  • Corticostéroïdes
31
Q

Quel est le mécanisme d’action des AINS?

A

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) agissent en inhibant la cyclo-oxygénase (COX). Cette inhibition entraine l’arrêt de production des prostaglandines. Il existe deux cyclo-oxygénases : la 1 et la 2 que nous nommons COX-1 et COX-2. Les AINS traditionnels inhibent les deux enzymes (COX 1 et 2) de façon égale, alors que les AINS de deuxième génération (les «coxibs») inhibent la COX-2 de façon beaucoup plus importante.

La voie de la COX-1 est responsable de la protection de la muqueuse gastrique, de la régulation de l’agrégation plaquettaire et de la résistance vasculaire périphérique. Elle est également responsable de la régulation de la distribution sanguine rénale et de l’excrétion sodique. Elle participe au maintien de l’homéostasie.

La voie de la COX-2 est surtout responsable de la formation de prostaglandines (PGE2 et PGI2) et de thromboxane (TXA2) qui sont des molécules inflammatoires, ainsi que de la régulation des fibroblastes, macrophages et autres cellules. C’est une voie médiatrice d’inflammation.

La pharmacocinétique des AINS est caractérisée par une absorption rapide, un métabolisme hépatique et une élimination rénale. La demi-vie est variable. Plusieurs interactions médicamenteuses sont secondaires à l’induction du cytochrome P450.

32
Q

Quels sont les effets secondaires possibles des AINS ?

A

Complications digestives

Elles sont surtout dues à l’effet anti-COX1 sur l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. Cette inhibition entraine la perte de l’effet des prostaglandines sur l’homéostasie digestive: l’inhibition de la sécrétion acide, la stimulation de la sécrétion de bicarbonates et de mucus et le maintien de la circulation sanguine.

Il y a aussi une toxicité directe des AINS sur la muqueuse digestive. Jusqu’à 20 à 30% des patients rapportent des symptômes digestifs qui corrèlent peu toutefois avec les trouvailles en gastroscopie.

On rapporte entre 1 et 3% de complications graves: perforation, hémorragie digestive, décès.

Complications rénales

Comprennent la rétention hydrosodée, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et la défaillance cardiaque secondaire. Les patients les plus à risque de ces complications sont ceux avec diminution du volume circulant efficace (cirrhose, insuffisant cardiaque, prise de diurétiques) et ceux souffrant de maladies rénales chroniques.

Complications cardiovasculaires

Elles sont surtout dues au déséquilibre entre la prostaglandine I2 (vasodilatation et inhibition de l’agrégation plaquettaire) et la thromboxane A2 (vasoconstriction et stimulation de l’agrégation plaquettaire). Ceci peut contribuer à la formation de thromboses artérielles. Les patients à risque sont les patients connus avec une maladie cardiovasculaire athérosclérotique ou vasculaire périphérique et les patients diabétiques

** Le principal avantage de l’utilisation d’un coxib est sa sécurité gastro-intestinale. Comparativement à un AINS traditionnel, il a été démontré qu’un coxib est associé à une diminution significative du risque de complications gastro-intestinales supérieures (ulcus compliqués et non compliqués) et de dyspepsie. Toutefois, il n’y a pas de différence entre un coxib et un AINS traditionnel sur les complications rénales et cardiovasculaires. **

33
Q

Quels sont les facteurs de risque de complications gastro-intestinales associés à la prise d’AINS?

A
34
Q

Quelles sont les indications d’utiliser des AINS pour le traitement de la PAR?

A

Les AINS sont souvent utilisés au début ou en cours de traitement de la PAR pour soulager les symptômes articulaires (douleurs associées à l’inflammation). Il est important de noter qu’ils n’ont aucun effet sur l’évolution et le processus de la maladie

* Le seul AINS de seconde génération («coxib») actuellement sur le marché est le celecoxib (Celebrex®). Le rofecoxib (Vioxx®) a été retiré en 2004 à la suite d’une étude ayant démontré une augmentation inacceptable du risque d’événement cardiovasculaire chez les patients traités avec ce médicament (étude APPROVe : N Engl J Med. 2005;352(11):1092). Le lumiracoxib (Prexige ®) a été retiré en 2007 à la suite de la survenue de dysfonctions hépatiques graves. *

35
Q

Quelles sont les indications d’utiliser des croticostéroïdes dans le traitement de la PAR?

A

Les corticostéroïdes sont indiqués dans le traitement de la PAR en début de traitement en attendant l’effet maximal des agents de rémission qui peuvent prendre jusqu’à deux mois avant d’être efficaces.

Ils sont également indiqués pour le traitement des manifestations extra-articulaires sévères ou chez les patients avec atteinte fonctionnelle importante et une maladie résistante aux autres modalités thérapeutiques.

36
Q

Quels sont les effets secondaires des corticostéroïdes?

A

Bien qu’ils soient très efficaces, les corticostéroïdes sont utilisés avec parcimonie, car leurs effets secondaires sont nombreux

  • Diabète
  • Hypertension artérielle
  • Ostéoporose
  • Cataractes
  • Glaucome
  • Insuffisance surrénalienne
  • Acné
  • Atrophie cutanée
  • Dépression
  • Psychose
  • Ulcère peptique

Myopathie

  • Nécrose avasculaire
  • Syndrome de retrait
  • Prédisposition aux infections.

C’est pour cette raison que l’utilisation de corticostéroïdes sera pour une durée la plus courte possible et à la plus faible dose efficace.

37
Q

Quand débute-t-on la prise d’agents de rémission dans le traitement de la PAR?

A

Au moment du diagnostic, car ils ont tous un délai d’action.

38
Q

Nommer 5 agents de rémission non biologiques utilisés dans le traitement de la PAR

A
  • Antimalariques
  • Méthotrexate
  • Leflunomide
  • Sulfasalazyne
  • Sels d’or
39
Q

Quels sont les 2 antimalariques utilisés dans le traitement de la PAR?

A
  • Sulfate d’hydroxychloroquine (Plaquenil®)
  • Phosphate de chloroquine (Aralen®).

L’hydroxychloroquine est le plus fréquemment utilisée étant donné son profil de sécurité légèrement supérieur à la chloroquine.

40
Q

Quels sont les avantages et inconvénients des antimalariques dans le traitement de la PAR

A

Le désavantage est que leur délai d’action est de trois à six mois.

Les antimalariques sont des agents habituellement très bien tolérés, si bien qu’ils seront souvent utilisés d’emblée chez presque tous les patients en association avec un autre agent de rémission.

Il existe une toxicité rétinienne ayant été décrite et pour laquelle un examen annuel par un ophtalmologiste est recommandé. Cette toxicité est très rare et pratiquement jamais rapportée si la dose maximale est respectée. Il y a possibilité de survenue d’une myopathie également, mais qui est très rare.

41
Q

Décrire l’utilisation du méthotrexate dans le traitement de la PAR

A

Le méthotrexate est le traitement de fond le plus utilisé dans la PAR et dans plusieurs autres arthropathies inflammatoire. Il est habituellement utilisé d’emblée chez la majorité des patients en l’absence de contre-indications.

C’est un antimétabolite qui, par son activité antifolates, inhibe la synthèse des purines et secondairement, inhibe également la synthèse de l’ADN des leucocytes. Il a un délai d’action de quatre à huit semaines.

Le méthotrexate peut s’administrer par la bouche (po) ou en injection sous-cutanée (sc) une fois par semaine. La voie sous-cutanée est plus efficace et mieux tolérée (moins d’effets secondaires digestifs) que la voie per os. De tous les agents de rémission non biologiques, le méthotrexate est considéré comme ayant le meilleur rapport efficacité /tolérance. Il a aussi le meilleur taux de maintenance dans la PAR

42
Q

Quels sont les effets secondaires du métrhotrexate?

A

Les effets secondaires sont surtout des symptômes d’intolérance digestive (nausées, vomissements), des aphtes ou une stomatite, la macrocytose ou les cytopénies, les perturbations du bilan hépatique et la survenue de fibrose pulmonaire. Toutes ces complications sont plus graves en insuffisance rénale, ce pourquoi il faut ajuster la dose chez les insuffisants rénaux.

Plusieurs de ces complications sont évitées en faisant des bilans sanguins chaque quatre à huit semaines chez le patient traité au méthotrexate (formule sanguine complète, créatinine, bilan hépatique). Il faut également faire une radiographie pulmonaire avant de commencer le traitement. L’acide folique est prescrit de façon concomitante pour diminuer les effets secondaires.

Les patients traités avec du méthotrexate doivent limiter au minimum leur consommation d’alcool pour éviter les complications hépatiques. Le méthotrexate est tératogène. Il faut donc bien conseiller les femmes qui désirent une grossesse et traitées avec ce médicament. Il est recommandé de cesser le méthotrexate au moins 3 mois avant le début de la grossesse.

43
Q

Décrire le leflunomide

A

C’est un agent immunomodulateur qui agit en inhibant la synthèse des pyrimidines, d’où ses effets antiprolifératif et anti-inflammatoire.

Pour ce qui est du délai d’action, de l’efficacité, des effets secondaires et du suivi nécessaire, ils sont très semblables au méthotrexate

44
Q

Décrire la sulfasalazine

A

La sulfasalazine (Salazopyrine®) a un délai d’action de deux à quatre mois. Elle est contre-indiquée chez les patients allergiques aux sulfas. Elle nécessite un suivi de la formule sanguine une fois par mois au début du traitement

45
Q

Quelles sont les indications des sels d’or dans le traitement de la PAR?

A

Les sels d’or étaient autrefois un traitement très utilisé en PAR. Ils sont administrés en injection intramusculaire.

Leur perte de popularité est due à la toxicité élevée: glomérulonéphrite membraneuse, protéinurie, rash, cytopénies. Quelques patients ayant bien toléré ces médicaments par le passé sont encore traités avec des sels d’or, mais ce traitement n’est plus choisi d’emblée.

46
Q

Comparer les principaux agents de rémission utilisés pour le traitement de la PAR selon leur toxicité et les analyses de bases et périodiques qu’ils nécessitent

A
47
Q

Quels sont les agents de rémission biologique utilisés dans le traitement de la PAR?

A

Cytokines inflamamtoires

  • TNF (tumor necrosis factor)
  • IL-1 (interleukine-1)

Cytokine anti-inflammatoire

  • Interleukine-10 (IL-10).
48
Q

Décrire le fonctionnement des anti-TNFα dans le traitement de la PAR

A

Les agents anti-TNFα sont les plus utilisés. Leur utilisation en clinique remonte à 2000.

Que ce soit le récepteur soluble ou l’anticorps monoclonal, la molécule lie le TNFα et l’empêche ensuite de se fixer à son récepteur cellulaire pour exercer son action.

L’administration de ces agents se fait par voie parentérale: quatre en injection sous-cutanée et deux en intraveineux.

49
Q

Quelles sont les formes d’anti-TNF utilisés dans le traitement de la PAR?

A

Un sous forme de récepteurs solubles (etanercept – Enbrel®)

4 sous forme d’anticorps monoclonaux anti-TNFα (infliximab – Remicade®, adalimumab – Humira®, golimumab – Simponi® et certolizumab pegol – Cimzia®).

50
Q

Quelles sont les indications d’utiliser les anti-TNF dans le traitement de la PAR?

A

Un anti-TNFα sera envisagé dès que le patient ne démontre pas une réponse adéquate après trois à six mois de traitement avec deux agents de rémission non biologique à dose thérapeutique (par exemple le MTX et le l’hydroxychloroquine).

En général, ce traitement est le plus souvent prescrit par un rhumatologue ou un interniste avec un intérêt particulier en PAR. Ils sont aussi utilisés pour le traitement d’autres formes d’arthropathies inflammatoires.

51
Q

Nommer des agents biologiques autres que les anti-TNF utilisés dans le traitement de la PAR

A

Il existe également un inhibiteur du récepteur de l’interleukine-1, l’anakinra (Kineret®) et un inhibiteur du récepteur de l’interleukine-6, le tocilizumab (Actemra®) et le sarilumab (Kevzara®).

Des inhibiteurs des lymphocytes sont également utilisés chez les PAR réfractaires. L’inhibiteur des lymphocytes B (anti-CD20) est le rituximab (Rituxan ®) et l’inhibiteur de la costimulation des lymphocytes T est l’abatacept (Orencia ®).

52
Q

Quels sont les risques et bénéfices de l’utilisation des agents biologiques dans le traitement de la PAR?

A

Les agents biologiques augmentent la susceptibilité aux infections, et particulièrement à la tuberculose.

C’est pour cette raison qu’il faut procéder à un test cutané (PPD) avant de débuter le traitement pour dépister une tuberculose latente. Il faut également s’assurer que le carnet de vaccination du patient est bien en règle. Un doute a été soulevé quant à un risque accru de néoplasies, mais ceci n’est pas démontré à venir jusqu’à maintenant.

53
Q

Quel est le mécanisme d’action des inhibiteurs des Janus kinases (JAK)?

A

Les Janus kinases (JAK), sont des enzymes avec un double visage bien établi : une fonction «positive» dans le système immunitaire et indiscutablement une fonction «négative» dans la pathogenèse de l’inflammation chronique. La famille des JAK compte le JAK1, 2 et 3 et TYK2.

Les JAK sont des molécules cytosoliques de faible poids moléculaire liées à des récepteurs transmembranaires. Une fois une cytokine liée à son récepteur par exemple, le JAK sera activée, ce qui engendrera différentes modifications structurelles de cette JAK pour aboutir finalement à l’activation d’un facteur de transcription appelé STAT (signal transducers and transcription activators) qui lui, activera dans le noyau de la cellule des gènes impliqués dans la perpétuation de l’inflammation chronique.

54
Q

Quels sont les 3 inhibiteurs de JAK utilisés dans le traitement de la PAR?

A
  • Tofacitinib (Xeljanz®)
  • Baricitinib (olumiant®)
  • Upadacitinib (rinvoq®).
55
Q

Quelles sont les indications d’utiliser les inhibiteurs de JAK dans le traitement de la PAR?

A

Il s’agit d’un traitement par voie oral que le patient doit prendre sur une base quotidienne étant donnée leur courte demi-vie.

Leur utilisation en clinique est basée sur les mêmes critères que les agents biologiques, soit après un échec à un traitement avec deux agents de rémission non biologique à dose thérapeutique.

56
Q

Quels sont les effets secondaires et risques liés à l’utilisation des inhibiteurs des JAK dans le traitement de la PAR

A

L’efficacité et la toxicité (infectieux bactérienne, tuberculose) des inhibiteurs de JAK paraît similaire à celle des traitements biologiques.

Le risque d’herpes zoster est cependant plus élevé avec les inhibiteurs de JAK comparativement aux biothérapies.

Leur sécurité à long terme (risque de cancer) doit être évaluée dans des études avec une exposition prolongée au traitement.

Il sont contre-indiqué en présence d’une insuffisance rénale modéré à sévère (DFG < 60 ml/min).

Les effets secondaires les plus fréquents sont les céphalées, nausées et diarrhées.

57
Q

Résumer l’approche thérapeutique de la PAR

A

Traitement initial

  • Un AINS
  • Prednisone en dose décroissante
  • Du méthotrexate en dose croissante souvent combiné avec de l’hydroxychloroquine
  • De l’acide folique
  • Un biphosphonate
  • Des suppléments de calcium et de vitamine D.

En outre, le patient quittera le bureau avec une prescription de bilans à faire aux 4 semaines.

La lourdeur du traitement paraît très importante pour la plupart des patients. C’est pour cette raison qu’il faut prévoir le temps nécessaire à l’enseignement et pour les réponses aux questions.

Il faudra également adresser les facteurs de risque de maladie athérosclérotique (tabagisme, diabète, hypertension artérielle, dyslipidémie).

58
Q

Quelles sont les indications de traiter l’articulation par infiltration de corticostéroïdes dans la PAR?

A

Le traitement local d’une articulation par infiltration de corticostéroïdes est un traitement adjuvant.

Il n’est jamais utilisé seul, mais permet de contrôler une ou quelques articulations qui n’auraient pas répondu au traitement de base. Il faut toutefois s’assurer que l’articulation qui ne répond pas n’est pas infectée avant d’y injecter des stéroïdes. Les ténosynovites peuvent également bien répondre aux infiltrations.

La principale contre-indication à l’infiltration est l’infection de la peau ou de l’articulation.