Les sources non-conventionnelles du DIP Flashcards
(46 cards)
Qu’est-ce que la coutume ?
« Processus normatif conduisant à la création d’une norme de droit international, au départ non écrit. » (Solomon)
Art. 38 : « La coutume internationale comme preuve d’une pratique générale acceptée comme étant du droit. »
Quels sont les éléments constitutifs de la coutume ?
Pratique générale (élément matériel)
Cette pratique doit être acceptée comme étant du droit (élément subjectif… opinio juris)
De quel(s) type(s) de source se qualifie la coutume ?
Elle est une source formelle, mais elle est aussi une source matérielle (base d’un processus normatif qui aboutit à la création de droit positif) et elle peut être une norme, qui provient de source conventionnelle ou non-conventionnelle.
La Cour applique les conventions internationales générales ou spéciales, la coutume fait parti des sources générales :
(1) Pratique générale (matériel)
(2) Pratique acceptée (élément psychologique)
= deux éléments pour conclure à une coutume
Expliquez la doctrine minoritaire quant à la qualification d’une coutume.
- Unanimité sur le fait qu’il faut ces deux éléments.
- Opinion minoritaire : Or, dans la doctrine, certains considère qu’au regard de prouver l’existence de l’élément psychologique (conviction que la pratique est le droit), donc certains auteurs ne la considèrent pas nécessaires. = preuve de la conviction d’un État difficile
En quoi constitue l’élément matériel ou objectif de la coutume ?
La pratique des États
La pratique est donc diverse et variée : elle peut consister en une action ou une inaction, acte verbaux ou écrits – la pratique est le comportement dans ce sens
Est-ce que la pratique de d’autres sujets du droit international pourrait mener à établir une coutume internationale ?
- La pratique des organisations internationales peut être à la base d’une norme coutumière
- Pour les autres, cela ne peut être directement constitutif d’une coutume : ex – CICR (Croix Rouge), il a la personnalité juridique internationale et est à la base des règles coutumières en droit des conflits armés – leurs pratiques peut être indicative de la pratique que les états considères comme coutume
Quelle est la distinction entre la coutume régionale, locale ou internationale ?
- « Coutume internationale » = droit international général : donc pas des coutumes régionales ou locales
- Différence quant au spectre d’opposabilité
Régionale ou locale : coutume qui se limite territorialement à un spectre donné
Locale = deux états voisins - Mêmes critères d’établissement pour les coutumes régionales ou locales vs. internationales
Qu’est-ce qui fait la force obligatoire de la coutume selon la théorie volontarisme ?
- Obligatoire car à la base de la coutume il y a un accord tacite
- Accent mis sur la volonté des états : on doit voir un accord expresse dans un accord ou un comportement qui le démontre implicitement
Qu’est-ce qui fait la force obligatoire de la coutume selon la théorie objectiviste ?
- Coutume obligatoire car il s’agit d’une nécessité sociale
- S’impose aux états dans les circonstances
Quels sont les éléments constitutifs du critère de la pratique constante ?
- Caractère répétitif : Implique une répétition de certains actes sur une période de temps plus ou moins définie
Une fois n’est pas coutume - Cohérence dans le caractère répétitif : pas exactement la même, mais conformité globale des états – selon l’affaire Nicaragua
Qu’est-ce que l’opinion juris sive necessitatis (élément subjectif) ?
Élément psychologique nécessaire pour créer une coutume et non pas seulement « par opportunisme politique » ou courtoisie = conviction que c’est une obligation
Comment découvre-t-on l’opinio juris ?
1.3.1.1. Débats… pour plusieurs
- Notes diplomatiques, attitude adoptée dans une négociation, prises de positions à l’Assemblée générale
- Déclaration devant un tribunal ou dans une conférence internationale (attitude lors des votes à l’AG
Qu’est-ce qui vient avant ? élément matériel ou psychologique pour la constitution d’une coutume ?
- Les deux sont possibles, donc ça dépend du cas
- Dans d’autres cas, un peut aider à déterminer l’autre
Qu’est-ce que l’objecteur persistent ?
- Principe : la coutume s’impose à tous, vs. traité ou convention qui doit être signé et ratifié. Sauf, aux états qui vont démontrer qu’ils sont des objecteurs persistant
- Définition : « État qui prétend à l’inopposabilité à son égard du caractère obligatoire d’une coutume en cours de cristallisation ».
- État qui se sera opposé à la première émanation de la pratique et qui aura persisté à s’opposé dès que la pratique se répète.
Quelles sont les conditions pour être en présence d’un objecteur persistent ?
(1) Dès la première émanation
(2) Qui persiste : donc à chaque fois que la règle est invoquée
(3) L’exprimer clairement ; façon expresse
(4) Publiée et notifiée aux autres États
(5) On ne peut pas s’objecter à une norme impérative de jus consens
Quelles sont les distinctions entre la coutume internationale et le traité ?
Traité :
* Source en général écrite
* Applicabilité : Effet relatif
* Opposable seulement aux parties (tenir compte des réserves).
* Possibilité d’émettre des réserves
* Possibilité de dénonciation et de retrait
Coutume internationale :
* Source non écrite
* Applicabilité : uniformément à tous les États (erga omnes)
* Opposable à tous par présomption : présomption d’acceptation unanime
* État ne peut pas émettre des réserves pour modifier la portée de la coutume à son égard
* On ne peut pas dénoncer une règle coutumière, ni s’en retirer, il peut être possible d’y objecter
Quels sont les problèmes théoriques en lien avec la coutume ?
- Comment la coutume peut-elle évoluer ? Par la violation de l’ancienne règle. Il faut toutefois que le violateur ne soit pas sanctionné, donc surtout des États puissants.
Non, pas nécessairement dans la pratique seul les états puissants peuvent agir ainsi pour faire évoluer la coutume - Incapable d’expliquer pourquoi on considère certaines règles comme obligatoires malgré l’importance des violations (ex: torture)
Quels sont les problèmes pratiques avec la coutume ?
- Difficulté d’identifier l’opinio juris
- Les États ne disent pas toujours pourquoi ils agissent ; impossible de savoir si l’opinio juris ou contrainte ou opportunisme politique
- Des règles sont clairement des coutumes, notamment l’interdiction de torture mais on continue a la violer : on ne sait pas comment expliquer cela, mauvaise foi ?
Quels sont les problèmes politiques avec la coutume ?
- Impossibilité d’identifier la pratique de tous les États : donc difficile de savoir si libre, contrainte, hypocrite
- On se contente de plus puissants (Plateau continental de la mer du Nord…États intéressés) … Ceux dont les sources sont en anglais
Qu’est ce que les principes généraux DE droit international reconnu par les nations civilisées ?
Source directe et automne : principes qui sont communs à toutes nations et que l’on transpose à l’ordre international (dans tous les systèmes juridiques au monde : bonne foi, même dans des états non-démoncratiques)
- Leur utilisation comme source directe du droit international résulte d’une pratique ancienne et constance
- Ces principes ont été reconnus explicitement comme une source directe du droit international indépendamment de toute autorisation conventionnelle
Autre utilité des principes généraux de droit se réduit à combler certaine lacunes du droit coutumier et conventionnel ou à éviter les impasses d’une apparence de lacune juridique. (donc une source non seulement supplétive mais subsidiaire du droit internationale)
Qu’est-ce qu’un principe DU droit international ?
- Principes qui découlent directement du DI et de la Charte des nations unies et qui sont reconnus par une résolution de l’assemblée générale
- Selon le texte à l’étude : Règles générales déduites de l’esprit des coutumes et des conventions en vigueur (= règle relevant du droit coutumier)
- Ce qui est mentionné à l’art. 38 CIJ : ils sont applicables avec les principes généraux de droit
Donner des exemples de principes DU droit international.
- Principe de non-intervention dans les affaires intérieures des États
- Principe du non-recours à la force dans les relations internationales
- Obligation de régler pacifiquement ses différends
- Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Qu’est-ce qu’une nation civilisée ?
Selon la majorité des auteurs, principes communs des différents systèmes juridiques, i.e., que toutes les nations sont aujourd’hui “civilisées”. Or, certains auteurs refusent de voir dans les principes généraux du droit une 3e source, distincte de la coutume ou de la convention (Georges Scelle)
- Définition de “civilisé” dépend de qui le définit
- Certains peuvent dire qu’une nation civilisée est celle ayant un État de droit, mais d’autres peuvent critiquer cela et dire que c’est autre chose
- Définition selon prof : toutes les nations souveraines
- Toutefois, il est impossible de donner une définition précise et claire à une nation civilisée sans heurter certains États. Alors, il est très difficile de définir ce terme.
Donner des exemples de principes procéduraux qui font parti des principes généraux.
- Personne ne peut être juge en sa propre cause
- Le fardeau de preuve incombe au demandeur
- La bonne foi se présume
- L’autorité de la chose jugée
- L’abus de droit
- Les tribunaux doivent être établis par la Loi