Peur, tristesse, anxiété, dépression, risque suicidaire Flashcards

1
Q

psychatrie def

A

Ce n’est pas une notion abstraite ou philosophique mais bine une spécialité médicale comme les autres.
La sémiologie est riche, précise et structurée.

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2
Q

EXAMEN PSYCHIATRIQUE

A

C’est un entretien médical organisé comme dans les autres spécialités :
− Anamnèse
− Examen physique et prise des constantes
− Entretien psychiatrique :
→ Phase descriptive
→ Phase syndromique → Phase de diagnostic

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3
Q

ENTRETIEN PSYCHIATRIQUE

PHASE DESCRIPTIVE

A
  • Présentation et description générale • Langage
  • Pensée
  • Affectivité
  • Perception
  • Motivation
  • Fonctions cognitives
  • Fonctions physiologiques • Motricité
  • Examen physique
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4
Q

ENTRETIEN PSYCHIATRIQUE

PHASE SYNDROMIQUE

A
  • Syndrome de désorganisation
  • Syndrome positif
  • Syndrome négatif
  • Syndrome thymique (maniaque et/ou dépressif)
  • Syndrome anxieux
  • Syndrome suicidaire
  • Syndrome catatonique • Syndrome mélancolique • Etc.
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5
Q

ENTRETIEN PSYCHIATRIQUE

PHASE DE DIAGNOSTIC DU TROUBLE

A
  • Critère d’évolution temporelle
  • Critère de conséquences fonctionnelles
  • Physiopathologie non clairement identifiée en l’état actuel de la science
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6
Q

DEFINITIONS DE TERMES ESSENTIELS

SIGNE

A

Manifestation clinique observable et objectivable

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7
Q

DEFINITIONS DE TERMES ESSENTIELS

SYMPTÔME

A

Description d’une expérience subjective par le patient

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8
Q

CLASSIFICATION DES TROUBLES

A

On trouve 2 ouvrages de référence :
→ le DSM-V
→ le CIM-10 :

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9
Q

→ le DSM-V

A

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) de l’Association Américaine de Psychiatrie

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10
Q

→ le CIM-10 :

A

classification internationale des maladies. Classification statistique non exclusivement médicale codant notamment les maladies, signes, symptômes, circonstances sociales et causes externes de maladies ou de blessures, publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

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11
Q

CAUSES DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES

A

→ Anomalies du fonctionnement cérébral
→ Troubles à hérédité complexe, intégrant des facteurs génétiques et environnementaux
→ Les physio-pathogénies sont de mieux en mieux appréhendées, notamment dans les champs de :
• Génétique
• Neuro-imagerie
• Neurophysiologie • Neurobiologie
• Neuro-cognition…

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12
Q

STIGMATISATION

A

Les Français pensent que les patients souffrant de schizophrénie :
- sont un danger pour eux-même (74%)
- pour les autres (65%)
ET POURTANT : Seulement 0,2% sont possiblement dangereux et ils sont 20 x plus victimes que la population générale
= autant de chance d’être foudroyé que tué par ces personnes souffrantes !

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13
Q

Comment passe-t-on du normal au pathologique

A

• Tristesse → Humeur dépressive → Episode dépressif caractérisé • Peur → Traumatisme → Trouble de stress post-traumatique
• Inquiétude → Symptômes anxieux → Trouble anxieux généralisé
Mais attention : Tristesse ≠ Trouble dépressif → C’est l’analyse sémiologique lors de l’examen médical qui va permettre de faire la différence

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14
Q

DIFFERENCE ENTRE EMOTION ET HUMEUR

emotion

A

= réponses affectives immédiates à un stimulus
Elles peuvent être de manière pathologique :
− intenses (hyperesthésie, hyper-réactivité)
− instables (labilité émotionnelle),
− diminuées (hypoesthésie voire anesthésie
affective),
− d’une qualité particulière comme par exemple
l’anxiété
− peuvent être discordantes avec le contenu des
pensées (discordance idéo-affective avec possible réaction émotionnelle inappropriée, paradoxale, imprévisible)

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15
Q

DIFFERENCE ENTRE EMOTION ET HUMEUR

HUMEUR

A

= tonalité affective globale et durable qui colore la perception du monde
Elle peut être de manière pathologique :
− augmentée : euphorique ou expansive, exaltée
− diminuée (humeur dépressive)
− absente (athymie)
− changeante ou versatile
(labilité de l’humeur)

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16
Q

LA DEPRESSION
EPIDEMIOLOGIE
chiffre

A
  • 1ère pathologie psychiatrique
  • 1ère cause de handicap dans le monde
  • 20% de prévalence vie entière
  • 2 femmes pour 1 homme
  • Héritabilité = 40% (comparable diabète type 2)
17
Q

LA DEPRESSION

EPIDEMIOLOGIE

A
  • Survient indépendamment de l’ethnie ou de l’éducation
  • Trouble à hérédité complexe associant des facteurs génétiques et environnementaux
  • Multiples vulnérabilités génétiques qui s’associent à des facteurs environnementaux (comme le stress, les traumatismes, les infections…)
  • Apparenté 1er degré avec dépression = 2 à 4 fois plus de risque
18
Q

LA DEPRESSION

SEMIOLOGIE

A

Les épisodes dépressifs sont des modifications pathologiques de l’humeur ET de l’énergie (ou des activités) persistants dans le temps.
On a 3 grandes dimensions syndromiques touchées :
1. Perturbations psychoaffectives : humeur, émotions et contenu des pensées
2. Perturbations psychomotrices : cours de la pensée, troubles des fonctions cognitives, accélération ou ralentissement moteur
3. Perturbations physiologiques : sommeil et rythmes, alimentation et sexualité.

19
Q

LA DEPRESSION
PERTURBATIONS PSYCHOAFFECTIVES
PERTURBATIONS DE L’HUMEUR

A

Humeur dépressive
= sentiment pénible, douloureux, envahissant
= quasi constante dans le temps, indépendamment des circonstances environnantes ou des événements de vie

20
Q

LA DEPRESSION
PERTURBATIONS PSYCHOAFFECTIVES
PERTURBATIONS DES EMOTIONS

A

anhédonie (= perte du plaisir)
Elle s’évalue en fonction du degré habituel d’intérêt du sujet, très variable d’une personne à l’autre et s’observe dans tous les domaines (vie affective, socio- professionnelle et loisirs)
→ Possible anesthésie affective, ou irritabilité (plus fréquent chez l’adolescent)

21
Q

LA DEPRESSION
PERTURBATIONS PSYCHOAFFECTIVES

ALTERATIONS DU CONTENU DE LA PENSEE

A

Idées de culpabilité
= reproches pour des actes quotidiens banals ou passés qui n’avaient jusque-là suscité aucun sentiment de culpabilité
= sentiment d’une dette envers sa famille, d’être un poids pour les siens, voire à l’extrême, la culpabilité tourne à l’auto- accusation
Idées de dévalorisation
= perte de l’estime de soi, autodépréciation
Idées d’incurabilité
+ Pensées centrées sur la mort (idées de mort) = idées suicidaires avec ou sans plan précis pour se suicider

22
Q

LA DEPRESSION

PERTURBATIONS PSYCHOMOTRICES

A

→ Ralentissement du cours de la pensée
→ Altérations cognitives avec altérations de la concentration, de la mémoire, et indécision.
→ Ralentissement moteur et comportemental
→ Certains tableaux peuvent être marqués par de l’agitation qui se manifeste au contraire par des déambulations permanentes, l’incapacité à s’asseoir.
Elle est souvent liée à un état de tension interne ou d’anxiété.

23
Q

LA DEPRESSIOn

PERTURBATIONS PHYSIOLOGIQUE

A

→ Perturbations du sommeil et des rythmes circadiens :
• plainte d’insomnie (le plus fréquent) à type de réveils nocturnes, de réveils précoces et/ou difficultés d’endormissement
• plainte d’hypersomnie ou plainte de somnolence
→ Fatigue ou perte d’énergie (asthénie)
→ Perturbations des conduites alimentaires :
• perte d’appétit (anorexie)
• ou augmentation de l’appétit, et/ou modifications des habitudes alimentaires (prises rapides de nourriture, grignotages, appétence pour les sucrés…)
→ Diminution du désir et de l’excitation sexuelle, hyposexualité

24
Q

CRITERES DIAGNOSTIQUES
A
de 1 a 4

A

A = Au moins 5 des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et avoir représenté un changement par rapport à l’état antérieur (incluant au moins l’un des 2 premiers) :

  1. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours
  3. Perte ou gain de poids significatif (5 %) en l’absence de régime, ou diminution ou augmentation de l’appétit tous les jours
  4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
25
Q

CRITERES DIAGNOSTIQUES
A
de 5 a 9

A
  1. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les
    jours
  2. Fatigue ou perte d’énergie tous les jours
  3. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou
    inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours
  4. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou
    indécision presque tous les jours
  5. Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes
    sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se
    suicider
26
Q

CRITERES DIAGNOSTIQUES

B et C

A
B = Symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
C = Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.
27
Q

COMMENT DIFFERENCIER UNE REPONSE « NORMALE » A UNE REPONSE PATHOLOGIQUE ?
REPONSE NORMALE A UNE
PERTE SIGNIFICATIVE

A

Perte significative = deuil, ruine, désastre naturel… → sentiment de tristesse,
→ de la rumination,
→ de l’insomnie,
→ une perte d’appétit et une perte de poids.

28
Q

COMMENT DIFFERENCIER UNE REPONSE « NORMALE » A UNE REPONSE PATHOLOGIQUE ?
REPONSE PATHOLOGIQUE, CE QUI DOIT FAIRE L’EVOQUER…

A

Penser à une dépression si :
→ sentiment de dévalorisation,
→ des idées suicidaires (autres que vouloir rejoindre un être aimé),
→ un ralentissement psychomoteur,
→ une altération sévère du fonctionnement général.

29
Q

DEUIL NORMAL

A

= réactions émotionnelles, cognitives, et comportementales face à la perte par décès d’une personne proche
→ Ces réactions sont dépendantes du contexte socioculturel. La douleur vécue par la personne endeuillée varie en fonction des valeurs, des habitudes de vie et des principes d’un groupe ou d’une société.
Le deuil dure en moyenne 2 à 3 mois.

30
Q

DEUIL NORMAL

phases

A

On dénombre 3 phases dans le processus de deuil normal (qui ne se succèdent cependant pas forcément de manière chronologique et peuvent être entremêlées ou simultanées) :
− le choc de la perte avec souvent un état de sidération affective et un abattement
− l’état émotionnel douloureux relié à l’état de manque du défunt (tristesse, angoisse, colère, désespoir, culpabilité, etc.)
− la réorganisation avec acceptation de la réalité de la perte et adaptation à une vie quotidienne réinvestie dans un environnement où le défunt est absent.

31
Q

DEUIL PATHOLOGIQUE

Le deuil peut se compliquer par :

A

− une non-évolution du processus de deuil vers la phase de
réorganisation, avec persistance d’altérations et limitation du
fonctionnement social
− un deuil pathologique = deuil complexe persistant
− d’un trouble psychiatrique, surtout épisode dépressif
caractérisé, survenant pendant la période du deuil (attention risque suicidaire).

32
Q

DEUIL PATHOLOGIQUE

Selon le DSM-V :

A

Deuil complexe persistant ou pathologique
Un deuil complexe persistant survient lorsque :
• le sujet a fait l’expérience du décès d’une personne proche • et qu’il présente des symptômes :
- cliniquement significatifs :
= peine intense et douleur émotionnelle, préoccupation à propos du défunt ou à propos des circonstances du décès
= détresse réactionnelle à la mort : difficulté marquée à accepter le décès, incrédulité par rapport à la perte, évite de tout ce qui rappelle la perte
= rupture sociale et/ou identitaire : désir de mourir afin d’être avec le défunt, difficulté à faire confiance à autrui depuis le décès, sentiment que la vie n’a plus de sens.
- en contradiction avec les normes adaptées à la culture, la religion ou l’âge
- responsables d’une incapacité fonctionnelle importante
- pratiquement tous les jours et pendant une durée supérieure à 12 mois (6 mois pour les enfants)

33
Q

RISQUE SUICIDAIRE

QUAND PENSER A RECHERCHER UNE CRISE SUICIDAIRE ?

A

Au cours de l’évaluation diagnostique d’un syndrome dépressif → risque suicidaire doit être systématiquement évalué !!!
- >80 % des suicidés présentent un épisode dépressif caractérisé au moment du passage à l’acte !!!
Suicide = 2e cause de mortalité chez les 15-24 ans = 1re cause de mortalité chez les 25-34 ans
Il s’agit d’une urgence médicale !

34
Q

IDEES ET CONDUITE SUICIDAIRES

A

Définitions :
→ idées suicidaires = patient suicidaire
→ tentative de suicide = patient suicidant → suicide = patient suicidé
= Toujours questionner le patient sur l’existence d’idées de suicide
= Interroger sur les idées de suicide ne les fait pas émerger et permet de favoriser leur expression et de mettre en place des mesures de prévention du risque suicidaire
= Evaluation systématique :
– Reformulation puis questions explicites – Idées de mort
– Idées suicidaires
– Plan suicidaire (moyen, moment)

35
Q

RISQUE SUICIDAIRE

A

• Crise Suicidaire
= crise psychique + contexte vulnérabilité + intentionnalité suicidaire
= risque majeur passage à l’acte suicidaire
• Evaluation risque suicidaire :
- Risque ATCD perso TS ++, Dépression, Troubles usage substances, Impulsivité…
- Urgence = Intentionnalité (scénario), Impulsivité
- Dangerosité = Létalité & Accessibilité
→ Degré d’urgence