Philo Flashcards
(17 cards)
Que considère Condorcet sur le dogmatisme ?
Condorcet dénonce tout dogmatisme : « La puissance pb ne peut avoir le droit de faire enseigner des opinions comme des vérités ; elle ne doit imposer aucune croyance. » (Sur l’instruction publique, premier mémoire, 1791)
Que dit Durkheim sur l’éducation ?
L’éducation est « l’action d’une génération sur la génération suivante », qui commence par la discipline et la socialisation.
Que dit Elias sur l’éducation et quelles sont les limites de cette perception ?
N. Elias percevait l’éducation comme l’auto-contrôle et l’autodiscipline : la contrainte qu’on exerce sur les enfants, et celle qu’on lui apprend à avoir sur lui-même.
Beaucoup de souffrances psychologiques semblent liées à cette difficulté de l’autodiscipline, cette attente qui ne va pas de soi. Mais c’est cela qui lui permettra d’être libre.
PB :
Cela risque de réduire l’enfant à la passivité (l’enfant reçoit et c’est le professeur qui est actif)
En quoi cette forme d’obéissance mènerait réellement à la liberté ?
Pourquoi Aristote refuse que ce soient les familles qui soient seuls maîtres détenteurs de l’éducation ?
On ne laisse pas les familles instruire leurs propres enfants, car ils voudraient le faire dans leur propre intérêt et non dans celui de la cité, donc il faut une telle institution. En plus, seuls les plus riches donneront accès à l’instruction.
Quelle est la différence entre éducation et instruction ?
Éducation : une nécessité anthropologique d’accompagner l’enfant en devenir = morale (ex : parler)
≠ Instruction : enseignement formel avec des contenus, objectifs, une méthode = savoir (ex : écrire)
Quelle est l’importance de l’école pour Condorcet ?
Condorcet (XVIIIè) est le 1er à développer un projet d’école de la République, en disant que ce qui libère, c’est la raison et les savoirs.
- Quand il y a une instruction, on ne peut être que plus libre, car on a une meilleure compréhension, donc une meilleure capacité d’action. Si on veut une réelle liberté, on doit pouvoir lire, écrire, s’exprimer, comprendre.
- On est libre tant qu’on n’est pas soumis à la volonté d’un autre. Le savoir libère de la domination en sortant de l’ignorance et permet de résister.
- Permettre à tous de pourvoir à leurs besoins (indépendance)
- Confort minimal, bien-être et amélioration de la qualité de vie (Développement humain)
- Exploitation de ses droits et devoirs (citoyenneté), de son potentiel…
- Cela rejoint les luttes contre les injustices et donc sert la justice.
Quelles sont les limites de la pensée de Condorcet selon Kant, Rousseau, Bourdieu et Nietzsch ?
Condorcet ne pose pas le problème d’accès à la liberté, qui relève de la difficulté d’apprendre, la non-envie d’apprendre…
- manque d’attention : La responsabilité pèse sur les élèves, sans questionner la méthode du professeur
- KANT, 1776, Réflexions sur l’éducation : il montre le paradoxe entre la nécessité de contraindre pour permettre la liberté. Pour lui, la meilleure manière est de lui faire prendre conscience qu’il va moins réussir s’il est seul, plutôt que si on lui propose une méthode.
- ROUSSEAU : une certaine socialisation précoce éveillera des passions artificielles. Pour lui, il faudrait retarder un maximum l’entrée dans l’école/ l’écriture pr conserver ce qui est naturel chez l’humain, et ainsi réserver une nature menacée par les perversions de la société (civilisation).
- BOURDIEU : ceux qui ne réussissent pas l’école, on leur apprend à se soumettre, ce qui fait que c’ets une violence symbolique. SI on est en bas de la société, on va a priori subir bien plus qu’en haut de l’échelle. Pour lui, l’école amène à trier les citoyens entre ceux qui auront des responsabilités et les autres.
-NIETZSCH : l’école serait la transmission de valeur qui mènerait au conformisme, à la médiocrité.
Qu’est-ce que la pédagogie traditionnelle et que change avec la pédagogie nouvelle / active (exemple de ROusseau) ?
La pédagogie traditionnelle est basée sur une certaine autorité autoritariste, basée sur l’idée que l’élève ignore, alors que le professeur serait le sachant. Cela implique qu’on ne laisse pas la place à la parole des élèves.
Or, en cette fin de XIXe siècle, la psychologie qui accède au statut de discipline scientifique expérimentale, rend possible l’étude de l’enfant. C’est elle qui va servir de base et de référence aux pratiques pédagogiques nouvelles.
Ce qui change avec la pédagogie nouvelle, c’est le rapport professeurs/élèves, mais aussi le rapport au savoir. Le savoir est insuffisant, il faut comprendre, donc relier des informations. Il faut aussi trier les informations, ce qu’on fait quand on lit par exemple.
On se détache de la pédagogie traditionnelle car on commence à reconsidérer l’enfant comme un sujet, un individu.
ROUSSEAU, dans l’Emile, pousse l’enseignant, l’adulte, à rentrer dans la tête de l’enfant pour savoir comment il pense, pourquoi ils font telle ou telles erreurs.
Quelles sont les grandes idées de Freinet ?
- Dire aux élèves qu’on prend un quart d’heure en début de journée la parole ouverte aux élèves.
- Coopératives scolaires pour financer du matériel ou autre géré par l’OCCE (fond épar Freinet) ; de base, c’était les élèves qui géraient le budget, mais maintenant, ce sont les professeurs. Le but était de les responsabiliser, de leur apprendre à gérer un budget
- Les projets pédagogiques (faire un journal de classe avec une imprimante)
Quel est le grand point commun et quelles sont les principales distinctions entre la pédagogie Freinet et la pédagogie Montessori ?
Freinet et Montessori ont de nombreux points communs : pédagogies actives visant à développer l’autonomie, elles rendent l’enfant acteur de ses apprentissages et suscitent sa curiosité.
Mais elles ont aussi leurs différences.
1 - Avec Montessori, l’enfant construit son savoir à travers le jeu.
1 - Freinet considère au contraire que le travail est naturel à l’enfant, qui est capable de construire un plan de travail personnel.
2 - Nous l’avons vu, avec la méthode Freinet, les élèves apprennent notamment grâce à la coopération, ils se nourrissent les uns les autres.
2 - Avec Montessori, l’apprentissage est individuel et se fait grâce à du matériel spécifique, mis à sa disposition.
Quelles sont trois pistes de réflexions de Rousseau sur l’éducation ?
- Devenir homme, c’est passer d’une liberté naturelle où tout est permis à une liberté civile sociale, citoyenne où la liberté se définit par rapport à la loi. C’est dans le respect des lois que l’humain se définit : être libre c’est obéir aux lois et pas aux hommes. L’éducation est ce par quoi l’homme advient comme individu et comme citoyen.
- L’éducation est essentielle, incontournable : sans elle l’homme ne serait pas humain. Nécessité et primauté de l’éducation car ce qui se joue à travers elle c’est l’humanisation de l’homme : se perfectionner ou au contraire régresser…
- Parlant d’Emile, Rousseau dit qu’« il ne doit être ni bête, ni homme, mais enfant ». On a chez Rousseau une reconnaissance de la spécificité de l’enfance à une époque où l’on voit encore l’enfant comme un adulte en miniature, un petit homme et non un petit d’homme
Quelles sont les pistes de réflexion de Kant sur l’éducation ?
« N’étant pas dirigé par l’instinct, en effet, il doit conquérir par la culture ce que la nature lui a refusé ». Le dvt simplement naturel de l’homme ne lui permettrait pas de devenir humain. C’est l’éducation qui aide à apprendre à être humain.
Quelles sont les principales idées de Montessori sur l’éducation ?
Elle montre que : l’enfant est l’ouvrier du dvt de sa propre personnalité, et que les adultes ont à aider à ce développement notamment en aménageant son environnement matériel et social, non en vue de le façonner mais afin de créer les conditions favorables à l’actualisation de ses potentialités.
Héritage direct de la philosophie des Lumières, un pcp de liberté est à la base de ses pratiques pédagogiques. Chez elle, plus encore que chez d’autres artisans de l’éducation nouvelle, c’est « l’enfant devenu le centre de l’activité, qui apprend tout seul, libre dans le choix de ses occupations et de ses mouvements ».
Pourquoi l’enseignement est-il nécessaire selon Arendt et pourquoi cela est-il incomplet ?
En termes arendtiens, l’enseignement est
requis par le souci d’assurer « la continuité
de la civilisation constituée»
Mais on est sensé aller plus loin, l’éducation est sensée conduire l’humain vers un degré supérieur d’accomplissement humain.
Quelles sont les caractéristiques de l’éducation Républicaine qui met en avant l’enseignement de l’éducation morale et quelles limites ?
Elle reconnaît un ensemble de valeurs
morales précises à transmettre : la liberté, l’égale dignité, la solidarité, la tolérance, le respect, l’esprit de justice…
John Rawls : « le fait du pluralisme » = l’idée que nos sociétés admettent en leur sein plusieurs conceptions de la vie bonne.
Or, qu’en est-il de leur priorisation ?
- conception traditionnelle, qui en appelle à l’autorité, à l’effort, au travail et à l’esprit de discipline ;
- une conception nouvelle ou moderne, qui préfère insister sur les valeurs d’initiative, d’autonomie et de libre engagement
Zoom sur les valeurs actuelles : quelles sont-elles et qui en parle ?
- Respecter : prendre en compte et être reconnaissant avec l’autre. Il y a dans cette valeur l’égalité le reconnaître comme son égal. KANT en parle pour le définir de façon plus moderne : chaque être humain en tant qu’être humain a une valeur absolue.
- Bienveillance : ça rejoint l’empathie, mais c’est plus veiller et vouloir le bien de l’autre. Plus on parle d’une chose, plus on peut douter de son existence ; c’est le cas de la bienveillance comme on baigne dedans.
- Résilience : on arrive à maintenir sa nature malgré une pression extérieure.
- Le travail comme valeur : JULES FERRY et FREINET à l’école.
Quelles sont les valeurs qu’il faut enseigner selon REBOUL et comment ?
“Il n’y a pas d’éducation sans valeur”
Reste à déterminer « ce qui vaut la peine d’être enseigné ». À cette interrogation, Reboul répond : « Ce qui unit et ce qui libère ».
Ce n’est pas une discipline morale à enseigner mais il faut parfois expliquer la morale (car elle est sociale).
