Stratification sociale Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la stratification sociale ?

A

L’existence au sein d’une société de groupes hiérarchisés en fonction de différents critères.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quels sont les 3 types de hiérarchies sociales ?

A

Castes / Ordres et Classes

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Qu’est ce qu’une caste ?

A

Groupes sociaux hiérarchisés sur la base des principes religieux. Groupes formés et séparés, on nait et on meurt dans la même caste. On se marie dans la même caste.

Exemple : Indre avec Prêtres, Guerriers, Producteurs et marchands, intouchables

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est ce qu’un ordre ?

A

Groupe social hierarchisé en fonction de la dignité accordée aux différentes fonctions sociales.

Exemple : France avec l’ancien régime : Noblesse, Clergé, Tiers Etat.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qu’est ce qu’une classe ?

A

Concept + ambigu, situation de fait et non de droit (bourgeois et ouvriers sont soumis aux mêmes règles ce qui n’était pas le cas pour les nobles.

Pour Marx, cela désigne toutes les formes de hiérarchies sociales/ L’histoire de toute société jusqu’à aujourd’hui est l’histoire de la lutte des classes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qu’est ce que l’âge

A

durée exprimée en années et en fractions d’années entre la naissance d’un individu et une date donnée. Les âges sont divisés en plusieurs classes d’âges.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Qu’est ce qu’une génération

A

Pour les démographes : individus nés la même année.
Pour les sociologues : comprend les individus qui ont connu les mêmes évènements historiques, une même expérience, une même histoire forte.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Qui théorise sur les générations ?

A

K. Mannheim Le problème des générations (1928) : la génération se caractérise par une socialisation spécifique et une certaine conscience d’elle même. Exemple : génération du feu (génération 14-18), génération mai-juin 1936, génération de la guerre d’Algérie, génération de mai-juin 1968…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Qui parle d’une génération sacrifiée ?

A

L. Chauvel : idée de génération sacrifiée, chômage…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Qu’est ce qu’un groupe au sens de Merton ?

A

ensemble d’individus en interaction selon des règles établies ou un certain nombre d’individus ayant entre-eux des rapports caractéristiques et fixés

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

La jeunesse sous l’ancien régime ?

A

Philippe Aries montre qu’à chaque époque de l’histoire, il existe un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine. Au XVIIe siècle l’âge privilégié est la jeunesse. Au XIXe siècle, l’enfance. Au XXe siècle, l’adolescence. Cela dépend notamment des rapports démographiques avec le rôle de la fécondité, des migrations et de l’espérance de vie. L’âge plus qu’une donnée biologique est un phénomène social

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

L’âge dans les sociétés primitives ?

A

Dans les sociétés primitives, les jeunes sont écartés du pouvoir communautaire qui appartient aux hommes adultes conseillés par les anciens. Dans ce cadre, des droits et des obligations sont attachés aux différentes étapes de la vie humaine donnent lieu à des pratiques symboliques qui les expriment. Le passe d’un âge à un autre est marqué par des fêtes et cérémonies. A. Van Gennep

Les enfants vivent séparé de leur milieu social habituel pendant ces préparations. Les filles sont confiées à des femmes âgées et les garçons à des hommes sages et respectés. Il s’agit de forger des individus adaptés à de nouveaux rôles sociaux et statuts.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Dans le milieu populaire coupure enfant parent ?

A

Antoine Prost a montré la présence dans les milieux populaires d’une coupure entre enfance et jeunesse. Cette coupure est très forte. A la fin de la scolarité (13 ans), ils deviennent des jeunes qui entrent dans le monde du travail puis vivent une période de jeunesse qui va se conclure par le mariage qui sera le moment d’exil du foyer pour s’installer.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Conflit de génération dans la noblesse ?

A

Georges Duby observe qu’au moyen-âge, existait des conflits de générations dans la noblesse a propos notamment de la passation des pouvoirs dans la famille. Il tudie la jeunesse aristocratique du XIIe siècle, il montre bien que la durée de la jeunesse était liée à des stratégies familiales de conservation du pouvoir le plus longtemps possible. Les pères reculaient le moment où ils étaient contraints de leur céder le pouvoir. De même dans le sociétés traditionnelles, le retrait des pères dans les exploitations agricoles était la condition de la promotion des fils en tant que chef d’exploitation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Part des jeunes en 1965 ? en 2010 ?

A

1965 : 34 % ; 2010 : 24,3 %.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quelles sont les conséquence de l’augmentation des jeunes dans la population ?

A

Hausse de la demande de consommation collective : éducation, logement, santé. scolarité obligatoire en 1959 : 16 ans. Prolongation de la durée effective des études contribue à l’émergence d’un nouvel âge entre enfance et l’âge adulte : la jeunesse.
L’âge donne lieu à la réduction de certains tarifs (SNCF, cinéma…)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Analyse d’Henri Mendras sur l’émergence de la jeunesse ?

A

Tournant fin des années 1960. Tout le monde quittait sa famille d’origine, était embauché dans un emploi stable et mariage. Depuis les années 1970, calendrier remis en question d’où l’émergence d’une période intermédiaire qui concerne toutes les catégories socio-professionnelles. Lié à l’allongement de la scolarité. Crise 1973, montée du chômage et emplois précaires chez les jeunes, emploi instables.
On a dans le même temps, la demande d’éducation par les familles, l’augmentation du nombre de diplômé entraine la dévalorisation de certain diplômes (idée reprise de R. Boudon, Paradoxe d’Anderson). La position sociale dépend de moins en moins du seul diplôme.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Analyse de Mendras sur la vieillesse ?

A

On passe la retraite de 65 à 60 ans. Seulement quelques professions continuent de travailleur au-delà. Protection sociale assure une retraite à la plus grande partie de ces personnes, l’espérance de vie sans invalidité est proche de 80 ans. Les retraités s’installent quand ils le peuvent dans la campagne et dans les petites villes et ils vont exercer des effets positifs. (Vive le papyboom, Robert Rochefort)
Ils vont revitaliser le milieu rural, ils ont du temps et vont participer à l’économie informelle. Comme les travaux domestiques, jardinage, bricolage, services…
Ils sont équipés en biens de consommation durables et détiennent un patrimoine accumulé. Ils sont plus souvent propriétaires de leur logements à plus de 70% contre 50% pour les ménages. Ils disposent de capitaux mobiliers (actions, obligations) et immobiliers. Ils représentent une clientèle très active et recherchée : consommation, tourisme…

Cela le conduit à évoquer une nouvelle classe de loisirs.
Les nouveaux retraités (bonne santé, dynamique…) sont amenés à prendre des responsabilités dans des associations, conseils municipaux… Cela leur permet de prendre ou de reprendre une place importante dans l’économie marchande ou sociale. Enfin, ils vont jouer un rôle important dans l’activité de la parentèle (la famille au sens large).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Sous culture jeune ?

A

Olivier Galland. La jeunesse est très forte en sociabilité, « temps des loisirs », « temps des amis ». Exemple : café, cinéma, concerts… Constituent des lieux de rassemblement essentiels. Il avance l’idée qu’il existerait une sous-culture jeune fortement marquée par une écoute musicale.P Puis baisse avec l’entrée dans l’âge adulte (installation durable).La consommation des jeunes représente de fortes spécificités : faible car faible revenu (tendanciellement).
Un fort équipement réalisé par les jeunes ménages, une demande importante pour les vêtements, spectacles, DVD, livres… Par ailleurs, la jeunesse se caractérise par un plus grand libéralisme au niveau des opinions : morale sexuelle et l’ordre public.
La pratique religieuse est étroitement corrélée avec l’âge, tout comme la participation politique. Les jeunes ont le plus fort taux d’abstention.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Génération mai-juin 1968

A
  • Mouvement salarié auquel ont participé en mai-juin 1968 plusieurs millions de salariés (jusqu’à 9 millions de grévistes) du secteur public et privé avec sit-in, grèves générales, manifestations…
  • Mouvement de jeunes avec lycéens, étudiants

En mai 1968, le mouvement étudiant se déclare : occupation des lieux, assemblées générales très animées, manifestations, barricades…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Mutations importantes depuis les années 1950 ?

A
  • Croissance des effectifs universitaires 150.000 en 1954, 330.000 en 1964-65 (2,3 millions aujourd’hui).
  • Hausse des étudiants issus des classes moyennes et leur part relative augmente par rapport aux classes supérieures.
  • Les débouchés de type semi-professionnel s’accroissent (publicité, marketing, travail social…)
  • La condition étudiante est encore vécue comme une condition de marginalité sociale.
  • Le syndicalisme étudiant se développe et dispose d’ailleurs d’une organisation : l’UNEF. Elle rassemble un étudiant sur 3 à la fin de la guerre d’Algérie. L’UNEF était une succursale du Parti socialiste unifié (PSU).
  • Réforme par Fouchet, ministre de De Gaulle a provoqué des mouvements de mécontentement. Il met en place une réforme de l’enseignement supérieur qui prévoit le développement d’une professionnalisation. L’UNEF s’affaiblit par sa division et par un manque de thème fédérateur.

-

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Sous culture juvénile et mouvement étudiant ?

A

Edgar Morin considère que l’explosion de la sous-culture juvénile et le mouvement étudiant ont un fond commun : l’aspiration de la jeunesse a s’émancipé à l’abolition de son statut mineur. Culture adolescente et révolte étudiante en 1969, il évoque l’irruption de la jeunesse comme force politico-sociale qui se situerait dans le prolongement de ses premières manifestations culturelles.

Génération 1968, on peut considérer que cette expérience à laisser des traces dans la mémoire collective, dans les valeurs, comportements, méthodes éducatives, progrès dans la condition féminine (IVG)…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Qui parle de libéralisme culturel des jeunes ?

A

Etienne Schweisguth. Attitudes au sens d’ouverture, de tolérance sur le travail des femmes, attitude à propos de l’homosexualité (que l’on retrouve chez les « bobos » — David Brooks), fonctionnement de l’école, hostilité à la peine de mort, ouverture sur l’immigration, refus d’une hiérarchie trop stricte…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Stratification en classe d’âge qui aurait pris la place à celle entre classe sociale ?

A

Une stratification en classe d’âge qui aurait pris la place à une entre classe sociale : jeunesse et la vieillesse.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Qui conteste la thèse de Mendras sur les classes d’âge ?

A

Les découpages en classe d’âge présente un caractère coventionnel et artificiel. Laurent Thévenot reproche aux auteurs qui découpent en classe d’âge de ne pas se poser des questions sur le sens des limites de chacune des tranches d’âge.

Le paradoxe du tas de blé. Hypothèse 0 : un individu âgé d’un an est jeune. Hypothèse 1 : un individu ayant moins de 1 an de plus qu’un individu jeune est jeune lui aussi. Un individu de 100 ans est jeune (conclusion).

La jeunesse se mesure au nombre d’année

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Bourdieu et âge ?

A

Les classes d’âge sont arbitraires, il n’y a rien d’évident. Cela fait l’objet de lutte de classement. « On est toujours le vieux ou le jeune de quelqu’un ».

“La jeunesse et la vieillesse ne sont pas des données mais sont construites socialement dans la lutte entre les jeunes et les vieux”

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Thèse de Patrick Champagne sur les classes d’âges ?

A

La définition des classes d’âge fait l’objet de manipulation et est influencé par des rapports de force entre les classes d’âge et génération.
A âge égal, les enfants ne sont pas traités de la même manière s’ils sont des filles ou garçons. Tous les comportements des enfants sont interprétés différemment par les adultes. Des valeurs, normes vont être spécifiques aux garçons et aux filles en matière de jeu, de choix d’objet, de jouets…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

Pourquoi peut on dire que la vieillesse ?

A

Le statut qui induisent des différences dans revenu, patrimoine, conditions de vie, pratiques culturelles au sens large et l’espérance de vie selon l’origine sociale. Il faut distinguer le 3e et 4e âge qui se différencie dans de nombreux domaines. Clivage le plus essentiel de cette classe d’âge.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

Thèse de Jean Claude Chamboderon ?

A

Les seuils d’accès aux différents attributs du statut d’adulte sont de plus en plus déconnectés. Certains seuils sont franchis de plus en plus tôt, locomotion indépendante… D’autres seuils sont franchis de plus en plus tard : fin de la scolarité, entrée dans la vie active, chômage répétitif, départ du domicile des parents… Cette déconnexion concerne une part de plus en plus importante des jeunes. Allongement de la scolarité et du fait de l’état du marché du travail : chômage, emploi précaire, chômage durable… Il est de plus en plus difficile de définir la maturité. On peut être adulte selon certains critères et ne pas l’être selon d’autres.

Entrée dans la vieillesse de plus en plus floue. On ne peut plus confondre inactivité et vieillesse. La retraite peut être vécue comme une mort social. Pour d’autres, nouvelle vie : implication sociales, culturelles, politiques…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

Vers un rapprochement des générations ?

A

Louis Chauvel évoque des conflits générationels entres baby-boomers et retraités, entre jeunes et adultes actifs.Des auteurs comme Mendras et Percheron relativisent nettement en observant des convergences croissantes entre générations au plan des valeurs qui réduisent l’ampleur des intensités des conflits familiau

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q

Processus d’individualisation croissante et désinstitutionnalisation de la famille ?

A

Réduit la place des parents dans la socialisation au profit de l’école, groupe de pairs, médias… Dans loisirs et vacances, activités culturelles… Favorise la liberté individuelle et qualité des relations familiales. Meilleures relations parents-enfants. O. Galland et F. De Singly.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
32
Q

Effet âge ?

A

Différences de situations, de comportements, d’opinions qui sont liées au fait que les individus ont un âge différent. Exemple : fréquentation du cinéma est plus forte chez les jeunes, maximale chez les 15-24 ans, décroit chez les 25-39 et devient plus faible au delà de 40 ans.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
33
Q

Effet génération ?

A

Différences de situation, de comportement, d’opinion qui sont liés au fait que l’on appartient à une génération différente. Exemple : le niveau moyen des salaires des ouvriers âges de plus de 45 ans est inférieur à celui des - de 45 ans. Cela s’explique par l’âge, il baisse à partir d’un certain âge. En réalité non. Les ouvriers de plus de 45 ans ont débuté leur carrière avec un salaire plus bas que ceux qui ont moins de 45 ans. Par la suite, il reste tendancieusement inférieur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
34
Q

Exemples effets âge et génération et de période ?

A

Mouvement lycéen et étudiant en 1968. Effet âge : transition où l’on s’oppose à certains adultes (révolte). Effet génération : avoir vécu une expérience très forte. Effet de période : mutations économiques et sociales, élévation de la scolarisation et le poids des hiérarchie traditionnelle.

Les pratiques religieuses :
Effet d’âge : vieillissement comme dernière étape du cycle de vie avant la mort. Effet génération favorisé par un effet de période. Effet période : société de plus en plus laïcisé où le poids des religions a tendance à décroitre. Les jeunes d’aujourd’hui sont moins croyants et moins pratiquants que les générations précédentes. Ils le deviendront un peu plus en vieillissant mais n’atteindra jamais le taux de croyance des personnes âgées actuelles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
35
Q

Différentes formes d’inégalités ?

A
  • Inégalités d’avoir : revenu, patrimoine, consommation ;
  • Inégalités de pouvoir : différences et inégalités quant-aux droits privilèges et obligations dans les diverses instances de la vie sociale ;
  • Inégalités de savoir : diplômes et au-delà les compétences ;
  • Inégalités de prestige : considération sociale plus ou moins grande.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
36
Q

Les différentes classes pour Marx ?

A
  • Capitalistes qui possèdent le capital c’est-à-dire qui possède les moyens de production et d’échange qui permet d’embaucher des prolétaires et qui perçoivent des profits à partir de l’exploitation de ces prolétaires. Plus-value.
  • Prolétaires qui vendent leur force de travail, produisent de la valeur et reçoivent un salaire.
  • Propriétaires fonciers qui possèdent des terres qui obtiennent le versement d’une rente foncière.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
37
Q

Comment se définit une classe pour Marx ?

A

Une classe existe par rapport à une autre classe. Les prolétaires qui ne possèdent que leur force de travail sont contraints de la vendre à la bourgeoisie capitaliste et produisent une valeur supérieure à la valeur d’échange de leur force de travail. La bourgeoisie et le prolétariat sont des classes antagonistes.
Les rapports de production capitaliste sont des rapports d’exploitation, sources de conflits sociaux au coeur desquels Marx place la lutte des classes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
38
Q

Classe en soi et classe pour soir ?

A
  • Dans misère de la philosophie, les prolétaires de l’industrie sont rassemblés dans les manufactures puis les premières usines, ils partagent les mêmes conditions et intérêts du fait que tous vendent leur force de travail, qu’ils subissent la même durée de travail. Mais, en réalité ils sont des individus isolés les uns des autres et sont mêmes placés dans une position concurrentielle les uns des autres. Ils formes une classe en soi mais pas une classe pour soi c’est à dire consciente de ses intérêts propres, adversaires et solutions aux problèmes. Ce n’est qu’à travers des luttes collectives notamment pour obtenir des hausses de salaires ou une baisse du temps de travail et des cadences, à travers la constitution de syndicats et partis qu’ils vont se constituer en classe pour soi.
  • Dans le 18 brumaire de louis napoléon bonaparte, le cas des paysans qui, ils partagent les mêmes conditions et intérêts (paysans = petits propriétaires), soit une classe en soi mais, les propriétés qui en font une classe en soi les empêchent de devenir une classe pour soi. Vivent isolé les uns des autres, peu de moyen de communication, sont en contact pour l’essentiel avec la nature, les animaux et leur famille… Ils se révèlent incapables de se mobiliser pour défendre leurs intérêts et ne forment pas une classe pour soi.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
39
Q

Comment évolue à long terme le mode de production capitaliste ?

A

Le mode de production capitaliste évolue vers un schéma binaire, la bipolarisation. Deux classes vont se développer et s’affronter. La bourgeoisie et le prolétariat jusqu’au renversement de la bourgeoisie par le prolétariat qui conduira à une société sans classe.
Au départ un schéma tripolaire avec Bourgeoisie, Classes moyennes, Prolétariat.
Les classes moyennes jouent un rôle secondaire et sont condamnées à devenir prolétaires. La paysannerie est extérieure au système capitaliste fondée sur l’industrie et elle sera laminée par le développement d’un rapport de production capitaliste. A termes, la petite bourgeoisie qui correspond au sens stricte aux artisans, petit-commerçants, petit-patrons et au sens large qui pourrait inclure la paysannerie sera éliminée par la concentration du capital et basculera dans le prolétariat, une petite partie accédant à la bourgeoisie capitaliste.

Dans l’immédiat, la petite bourgeoisie n’a pas une claire conscience de ses intérêts et dans ses conditions elle est le plus souvent manoeuvrée par la bourgeoisie. Les risques de prolétarisation qui peuvent frapper la petite bourgeoisie peut conduire cette dernière à s’allier avec le prolétariat, voire à prendre son parti, à condition que les organisations créées par les prolétaires se montent capable de convaincre les petits bourgeois notamment les paysans menacés de prolétarisation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
40
Q

Les classes dans Le 18 brumaire de Louis Napoléon Bonaparte ?

A
  • Aristocratie financière : fraction de la bourgeoisie qui régnait sous Louis Philippe
  • Bourgeoisie industrielle : constituait l’opposition officielle sous LP
  • Petite Bourgeoisie : artisans, commerçants. S’opposaient à LP
  • Classe Ouvrière : ou prolétariat industriel
  • Lumpenprolétariat : “prolétariat en haillons” ou sous prolétariat. Fruit de l’exode rural = surpopulation relative produite en permanence par le capitalisme et qui entretient par sa présence, la concurrence entre les ouvriers.
  • Paysannerie parcellaire : dite aussi classe paysanne. Ce n’est pas une classe au sens fort du concept puisque ses membre sont dispersés et inorganisés politiquement, sans ennemi designé.
  • Grands propriétaires fonciers : en rivalité avec la bourgeoisie dans le partage de la + value.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
41
Q

Critiques de Marx ?

A
  • Critères qui fondent les classes
  • Schéma bipolaire face au développement des classes moyennes
  • Le rôle accordé au prolétariat par Marx? “les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaines”
  • Classe en soi pour soir, classe existe sans conscience de classe ?
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
42
Q

Analyse de Tocqueville ?

A

On analyse a inspiré des sociologues libéraux notamment Raymond Aron Les étapes de la pensée sociologique (1967) qui ont considéré que Tocqueville a répondu par avance à Marx.
Il n’a pas ignoré les questions des conditions de travail et du prolétariat en Angleterre qu’il évoque en 1840 dans De la démocratie en amérique et il prend la thèse selon laquelle le développement industriel entraine l’enrichissement des capitalistes et la paupérisation du prolétariat. Apparait même une nouvelle aristocratie “formée par la classe particulière qui s’occupe d’industrie”.

Il développe une analyse très différente de la société américaine dans laquelle il souligne un rôle important de la classe moyenne, constituée de petits entrepreneurs, d’artisans, de commerçants mais aussi de salariés de plus en plus nombreux.

Au USA, “ toute profession honnête est honorable. “

On va s’orienter vers une société où la classe moyenne sera de plus en plus vaste.
Dans cette société démocratique, les différences et inégalités sociales seront de plus en plus faibles. Chacun s’occupera de ses intérêts particuliers et cherche à assurer son bien être personnel, dans cette société.
Si les inégalités économiques n’ont pas disparu, la large majorité de la population reçoit des revenus moyens et autour de la classe moyenne qui est devenue l’axe central de la société démocratique, on trouve des riches et des pauvres mais en petit nombre.
Ces deux groupes ne forment pas des classes car l’hérédité sociale est très faible, les fortunes sont précaires et la pauvreté n’est plus irrémédiable. Le poids des classes moyennes rend les révolutions improbables.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
43
Q

Weber et les classes ?

A

Son fil conducteur est la distribution du pouvoir et non plus les rapports d’exploitation noués dans la sphère économique.

Trois types de stratification :

Les classes qui relèvent de l’ordre économique : “ le mode selon lequel les biens et services sont distribués et utilisés. Possession de argent, terre, biens industriels…

Les groupes statutaires qui relèvent de l’ordre social : mode selon lequel le prestige se distribue dans une communauté. Sphère de répartition de l’honneur.

Les partis politiques qui relèvent de l’ordre politique. Compétition pour le contrôle de l’Etat. Les partis qui en résultent procurent éventuellement un pouvoir supplémentaire aux classes et groupes de statut.

Définition strictement économique de la situation de classe. Chance caractéristique pour un individu d’accéder aux biens. Les individus dut fait de leur famille, profession, capitaux possédés, région ont des chances inégales, différentes d’accéder aux biens.

Une classe, 2 critères :

  • Possession des moyens d’editifier une fortune ou de constituer un capital. Classes de possession privilégiées : rentiers. Classes de possession négativement privilégiées sont les esclves, déclassés, débiteurs et pauvres.
  • La mise en oeuvre des moyens de production. Les classes de production sont positivement privilégiées et comprennent les marchands, armateurs, entrepreneurs industriels, banquiers, professions libérales,etc. Les classes négativement privilégiées sont celles des travailleurs (ouvriers qualifiés ou non).

Le positionnement d’un individu dans la hiérarchie sociale n’est pas la conséquence de sa seule appartenance de classe mais de la conjugaison des places qu’il occupe dans les 3 ordres évoqués.

Pour lui, les classes ne sont pas des communautés mais représentent simplement des bases possibles, fréquemment utilisées pour une action commune. Des gens dont le situation est commune peuvent prendre conscience de cette situation et organiser une action commune. Les intérêts de classes peuvent n’entrainer aucune action commune mais seulement des actions de masses, simple resultat commun d’une même situation sans prise de conscience. Action de classe : répond au sentiment d’une communauté d’intérêt et orientée vers une défence commune de ces intérêts.

Pour Marx : c’est parce qu’il y a lutte que les classes se définissent.

Pour Weber : c’est parce qu’il y a situation de classe sur le marché qu’il peut y avoir lutte et ces luttes se transforment avec l’évolution économique.

44
Q

Ralph Dhrendorf ?

A

Les sociétés contemporaines sont traversées par une multitude de groupes et de conflits qui ne se limitent pas aux conflits de classe comme le pensait Marx.
Les thèses de Marx ont possédé une certaine validité. A l’époque de Marx, la confusion entre propriété et autorité était réelle. Qui avait la propriété détenait l’autorité. Cela était vrai à cette époque. Mais, dans les sociétés industrielles de la seconde moitié du XXe siècle, dans les grandes entreprises, les chefs d’entreprise ne sont plus propriétaires de l’entreprise mais ce sont des salariés très qualifiés qui occupent des postes de responsabilité et qui exercent le pouvoir. ( J. K. Galbraith).

L’inégale distribution de l’autorité est devenue le fondement majeur de la domination et du pouvoir.

Pour définir l’autorité, il s’appuie sur Weber avec sa distinction entre pouvoir et autorité. Le pouvoir est la capacité d’un acteur d’imposer sa volonté en dépit de toute résistance alors que l’autorité est la probabilité qu’un ordre spécifique soit suivi par le groupe auquel il est donné.

L’analyse des conflits sociaux s’appuie sur l’étude des groupes conflictuels qu’engendrent les relations d’autorité. Chaque individu participe à plusieurs rapports d’autorité. Dans ces conditions, l’individu peut détenir l’autorité dans un des rapports et être soumis dans un autre.
Il évoque des intérêts latents (dans l’inconscient) en considérant que seuls les intérêts manifestes s’accompagnent d’une conscience de la part des individus de la nécessité de s’organiser. Les conflits ne prennent pas nécessairement un caractère révolutionnaire du fait de l’existence d’instances régulatrices (parlement, instance de négociation, de médiation…)

45
Q

Où et quand se situent les enquêtes de L. Warner ?

A

Equipe de sociologue qui vont enquêter à Newsburry Port sur la côte Massachussets. Entre 1930 et 1935. 5 volumes : entre 1941 et 1969. “ Yankee city “.

46
Q

Méthodes utilisées pour les enquêtes de Yankee citry ?

A
  • Des juges ou informateurs dans les différents milieux de la population. Ils leur posent des questions sur la perception générale qu’ils ont de la stratification. Ils leur demandent de classer parmi plusieurs groupes (=Strates). Ensuite sont confrontés les listes fournis par ces informateurs pour faire une synthèses.

Indice statutaire construit à partir des listes fournis par les informateurs, la somme pondérée par des coefficients selon les critères de différenciation qui sont apparus pertinents : Profession, revenu, quartier habité dans la ville, nature de l’habitat. Tous les individus sont classés dans la hiérarchie sociale et on distingue une série de groupes, de strates rassemblant les individus qui possèdent un indice statutaire proche ou identique.

47
Q

Quelles sont les différentes strates mises en avant par L. Warner ?

A

3 grandes strates sont détaillées qui elles-mêmes se divisent en 2 étages :

  • Supérieure (Upper)
    • Supérieure : aristocratie sociale
    • Inférieure : familles riches (nouveaux riches) qui tente d’imiter leur modèle mais considérés comme moins distingués.
  • Moyenne (Middle)
    • Supérieure : classe moyenne aisée : hommes d’affaires, professions libérales.
    • Inférieure : petite bourgeoisie, petits patrons, artisans, cols blancs, cadres moyens, employés très qualifiés…
  • Inférieure (Lower)
    • Supérieure : classe inférieure honnête, boutiquiers, petits employés, ouvriers qualifiés.
    • Inférieure : population à statut précaire, chômeurs à répétition, travailleurs saisonniers, minorités noirs et italiens fortes.
48
Q

Qu’a permis l’enquête de Warner ?

A

Cette enquête a permis de souligner l’existence de différences sociales au sein d’une communauté urbaine.

49
Q

Qu’a t-on reproché à Warner ?

A

On lui a reproché de réduire la structure sociale à la représentation qu’ont les juges ou les informateurs et donc de systématiser une forme de perception spontanée des différences entre groupes sociaux.

Induction abusive, l’échantillon de Yankee City ne peut servir de modèle pour analyser la structure des strates dans l’ensemble des Etats-Unis mais seulement dans les petites villes américaines

50
Q

Etude en fonction d’une échelle de prestige en fonction de la profession ?

A

Après la 2nde GM avec Douglas North et Paul Hatt en 1947

51
Q

Qui a construit un indicateur socio-économique qui classe et ordonne l’ensemble des occupations à partir des diplômes et revenus, dans les années 1960 ?

A

Peter Blau et O. Duncan

52
Q

Classement des différentes professions en fonction de leurs prestiges et considèrent que l’ordre de classement est déterminé par l’utilité des postes et degré de compétence des individus ?

A

K. Davis et W. Moore

53
Q

Analyse de Durkheim sur les classes socials ?

A

Dans De la division du travail social, dans les quelques pages qu’il consacre aux classes sociales, avance l’expression « la guerre des classes » qui est une forme pathologique de la division du travail et du fonctionnement de la société. Il faut des règles mais ne sont pas toujours bénéfiques et peuvent accentuer le mal. Les castes / classes ensuite donnent naissance à des tensions, des conflits. Au lieu de produire de la solidarité parce que la distribution de la solidarité sociale sur laquelle elle repose ne répond plus à la distribution des talents naturels. Il faut donc favoriser l’instruction, la mobilité sociale et les contacts entre groupes sociaux. L’antagonisme n’a pas lieu d’être si on soigne le mal.

54
Q

Analyse de Pareto ?

A

Véritable loi. Toute société est divisée en deux groupes : dirigeants et dirigés. Les dirigeants forment l’élite. Elle se compose des membre supérieurs de la société qui ont des qualités que les autres n’ont pas. Les élites sont plurielles chaque activité engendre sa propre élite.

Exemple l’élite politique :

Non gouvernementale

Gouvernementale : joue un rôle très important, les membres de cette élite contribuent d’une manière décisive à la pérennité dans les instances dirigeantes. 
A l’aide de deux qualités :

Coercition
Consentement

Gouvernement exige deux qualités :

Souple, rusé, l’art de la persuasion : les renards
Capable d’utiliser la violence : les lions

e problème pour Pareto est que ces deux vertus se trouvent rarement chez une même personne. Il en vient à partir de là à la circulation des élites c’est à dire l’idée que l’ancienne élite peut être partiellement remplacée par une nouvelle élite. Cette circulation des élites est au coeur du changement politique. 


55
Q

Analyse de Mosca ?

A

Point commun avec Pareto, approche dichotomique de la société et une séparation entre dirigeants et dirigés. Les dirigeants monopolisent le pouvoir et profitent des avantages qu’ils procurent en utilisant des méthodes légalistes et ou arbitraires. En outre, l’élite utilise ce qu’il appelle l’idéologie pour légitimer sa domination sur l’ensemble de la population. Ce sont des idées que l’on structurelle entre elles pour prouver qu’il est légitime que vous occupiez le pouvoir. Deux composantes : religion et nationalisme. Ce sont des vecteurs essentiels pour structurer dans le sens voulu des élites. Le changement social est la conséquence d’un conflit entre l’élite au pouvoir qui tente de se maintenir au pouvoir et des forces nouvelles mais minoritaires qui ont pour but de conquérir le pouvoir.

56
Q

Analyse de Georg Simmel ?

A

Remet en question le modèle de Marx à la fin du 19e. La classe moyenne à la différence de ce dernier est une classe autonome et qui a un avenir important. Ce n’est pas comme pour Marx, un ventre mou. A cette époque, cette classe moyenne a pour épicentre un groupe qu’il étudie concrètement, les employés de la fonctions publique et des grandes entreprises dont les effectifs augmentent rapidement et fortement. C’est un groupe en expansion. Ce groupe est en tain de prendre conscience de leurs intérêts et de leurs position dans la société et créaient des institutions de protection sociale.

Une opposition entre ancienne classe moyenne non salariée c’est-à-dire les artisans, commerçants, petits-patrons et la nouvelle classe moyenne.

Les classes moyenne salariée est amenée à s’imposer progressivement à l’ensemble de la société. Les ouvriers peuvent et pourront sortir du bas de l’échelle et accéder à la classe moyenne. Les bourgeois pourront eux-mêmes descendre dans les classes moyennes. Les employés pourront accéder à la bourgeoisie.
La conséquence est que si les ouvriers et les bourgeois ne sont plus enfermés dans leurs classes, ces classes perdent leur cohérence, une partie de leur conscience et donc de leur force.

“La classe moyenne n’est pas seulement une 3e classe ajoutée aux 2 autres (…), elle fait de continuelles échanges avec les 2 autres classe.” Sociologie et épistémologie (1981)

57
Q

Henri Mendras et la remise en cause de la pertinence des classes.

A

Il va très loin dans la remise en cause de la pertinence des classes. Adepte de la moyennisation, il récusait déjà la bipolarisation de Marx.

Il opposait le développement d’une vaste classe moyenne composée en majorité de salariés. Dans La seconde révolution française (1994), il en vient à contester l’existence de toute classe. La classe moyenne disparaissant à son tour après avoir absorbé les autres classes. « Plus personne n’est moyen si tout le monde l’est plus ou moins ».

Si les classes n’existent plus existe-t-il encore une stratification sociale ? La réponse est oui. Il admet une stratification sociale reposant sur des constellations avec la Toupie. Celle ci est remplit de constellations aux contours flous et fluides. Parmi ces constellations, il y a la constellation centrale. Ce n’est plus la classe moyenne même si elle est issue de la classe moyenne. Cette constellation centrale est composée de cadres, d’enseignants, ingénieurs, une partie des professions libérales, une partie des entrepreneurs et des négociants. Cette constellation centrale joue et jouera de plus en plus un rôle majeur dans l’évolution des valeurs et des aspirations même si ce n’est pas la constellation la plus nombreuse. La plus nombreuse est la constellation populaire : ouvriers et employés, elle représente 50%.

Pour Mendras, dans la lignée de Boudon, on assiste à une montée de l’individualisme qui brise les clivages de classe et la pertinence des CSP.

Les principes de classification se substituent aux divisions traditionnelles en classes sociales ou CSP.
Enfin, le sentiment d’appartenance de classe recul et il devient quand il existe encore, un sentiment d’appartenance à la classe moyenne.

58
Q

Années charnières pour le processus de moyennisation ?

A

Un processus de moyennisation aurait modifié en profondeur la société française. Cela dès les années 1960 avec une accentuation du mouvement dans les années 1980. Les classes moyennes en expansion sont devenues le pôle de référence de l’ensemble des groupes sociaux grâce au rôle dans le changement social et l’innovation : cohabitation, développement de la contraception… Mais aussi leur expansion numérique, sentiment d’appartenance croissant à ces classes, grâce aussi à l’acquisition de position de pouvoir comme dans des associations, clubs sportifs…

59
Q

Thèse de Ph. Beneton

A

Il affirme que les inégalités quantitatives en matière de revenu et d’instruction se réduisent dans un contexte de progression générale des niveaux d’instruction et de vie. Progression portée par l’expansion des classes moyennes. « Société de consommation » « Culture de masse » « Uniformisation des modes de vie »
Des inégalités subsistent mais elles sont plus tolérables à partir du moment où tous les individus ou presque accèdent à un standard d’instruction et de vie. La lutte de classe s’éteint et la révolution prônée par Marx n’a plus lieu d’être. Les évolutions économiques et sociales spontanées ainsi que les réformes promulguées par l’Etat providence aurait donc résolu la question sociale sans révolution.

60
Q

Thèse d’A. Touraine ?

A

L’origine des conflits pour Touraine ne réside pas dans l’appropriation des moyens de production mais dans la maitrise de l’historicité c’est à dire la capacité à orienter les choix de la société, son image et son devenir.
Les classes ne sont plus définies par leur situation économique mais sont définies comme des acteurs collectifs en lutte pour la maitrise de l’historicité

Comme Marx, Touraine définit plusieurs types de sociétés :

Société agraire ;
Société marchande ;
Société industrielle : ordre économique est prédominant et la maitrise de l’historicité passe par la détention des moyens de production qui confère le pouvoir ;
Société post-industrielle : les capacités de maitriser l’historicité découlent davantage de la maitrise des progrès scientifique que de la propriété privée des moyens de production.

Les conflits opposent une classe dominante et dirigeante qui serait composée de techno-bureaucrates. Cette classe contrôle les grands appareils économiques, administratifs et d’information. Elle fait face à une classe dominée et dirigée qui regroupe des salariés usages dont les conditions de travail et les modes de vison du monde.
La classe dominée tente de faire face à des processus de formatage, de manipulation et de préserver son identité sociale et culturelle. Ce n’est plus le mouvement ouvrier qui peut être porteur car il est en déclin avec des clivages croissants à l’intérieur du groupe des ouvriers. Ce sont de nouveaux mouvements sociaux qui vont être porteurs de l’action collective, les NMS.

Il tire une conclusion : la société a basculé des conflits opposant ceux du haut et ceux du bas (bourgeois / prolétaires) à une société où les conflits ceux du dedans et ceux du dehors (in/out).
On vivrait actuellement une étapes importante puisqu’il s’agirait le moment du passe d’une société verticale (société de classe) à une société horizontale où la question essentielle est de savoir si on se situe au centre ou à la périphérie.

61
Q

Analyse de Bourdieu

A

La lutte entre les classes portent sur des enjeux économiques mais aussi et peut-être surtout sur des enjeux symboliques.
De l’analyse de Marx, il conserve la division entre dominants et dominés.
Il montre en étudiant les pratiques sociales comment les rapports de domination peuvent être largement étendus hors de la sphère économique. Les individus sont des agents avec une autonomie d’action qui donnent sens à leurs actions par un soucis de distinction. Le symbolique prend une dimension très importante.

Chaque agent dispose de ressources matérielles (capital économique = patrimoines et revenus, de ressources culturelles (diplômes, connaissance extra-scolaires, objets culturels, ressources linguistiques, nombre de mots maitrisés…), de ressources sociales (Capital social = réseau de relation que l’individu a tissé à travers sa famille, ses études et amis… A diplôme égal, position plus élevée.) et de capital symbolique.
Les chances de réussite dans un champ sont largement conditionnée par l’appartenance de classe. Ceux qui occupent des positions dominantes dans différents champs mènent des stratégies de conservation de leur position. La lutte des places tend à supplanter la lutte des classes. Les dominants cherchent à montrer que leur place découle du fait qu’ils détiennent les connaissances, manières de faire, savoirs-êtres qui seuls méritent d’être reconnus. Les dominés doivent accepter d’être dominés et intériorisent le bien fait de leur domination. Les dominants vont se saisir de leurs atouts et définir un ensemble de pratiques, de façons de voir considérées comme légitimes. Ils vont imposer un schéma de représentation en s’appuyant sur la famille et l’école. 


L’habitus : « ce que l’on a acquis et qui est incorporé de façon durable dans le corps, sous forme de dispositions permanentes ». L’habitus est un avoir devenu être. C’est un grille de lecture du monde social que l’individu se forge à travers son éducation et sa propre expérience. ette grille guide le comportement de l’individu dans différentes circonstances.
Il distingue habitus fermé et ouvert.

3 classes :

Classe supérieure ou dominante : très hétérogène. Il oppose les professeurs aux cadres et professions intellectuelles supérieures. Les premiers sont davantage dotés en capital culturel qu’économique. Les seconds collectionnes des consommations plus couteuses et plus prestigieuses. ;


La petite bourgeoisie est caractérisée par un volontarisme rigoriste d’individus qui aspirent à accéder c’est à dire celles des catégories supérieures. Ils révèrent les pratiques des classes supérieures mais les connaissent mal ;


Les classes populaires sur la base de moyens financiers faibles, l’accès au luxe leur est interdit tout accès au luxe et l’habitus de classe se traduit par une adaptation à la nécessité, « ce n’est pas pour nous ».

62
Q

Thèse de Louis Chauvel ?

A

” le retour des classes “ ?

Le retour des classes sociales puis titre d’un livre collectif sorti en 2004 sous la direction de Paul Bouffartigue. Avaient-elles disparu ou avaient-elles disparu dans la littérature sociologique ? Oui, elles avaient disparu dans la littérature sociologique (thèses de la moyennisation). Des transformations sont intervenues dans la société française et dans l’ensemble des PDEM qui ont affaibli la pertinence de la thèse de la moyennisation avec le retour d’une littérateur sociologique s’interrogeant sur la pertinence des classes sociales (déclin, disparition).

Exemple :

L’écart interdécile (D9/D1) du niveau de vie par unité de consommation était passé de 4,8 en 1970 à 3,5 en 1984. Depuis cette date, cette écart s’est stabilisé autour de 3,3-3,6. Cet écart ne diminue plus. Les écarts en terme de patrimoine sont plus élevés. La pauvreté et l’exclusion reste importante à partir notamment d’une croissante du chômage et des emplois précaires depuis les années 1970, Castel parle du « précariat ».

La classe moyenne a connu depuis les années 1980, une dégradation relative de sa situation et de ses perspectives dans le cadre d’une période complexe marquée par des moments de crises économiques et sociales plus ou moins profonde. On observe notamment, une entrée plus difficile des jeunes sur le marché du travail. Montée du chômage et des emplois précaires dans cette classe moyenne, freins à la mobilité ascendante, basculement dans la précarité voire la pauvreté de certains membres de la classe moyenne. L’image de cette classe moyenne est devenue moins attractive et certains de ses membres ont une perception du présent et de l’avenir moins optimiste qu’auparavant.

63
Q

Création des CSP ?

A

1950 pour une entrée en application 4 ans plus tard et entre en application.

64
Q

Réforme des CSP en PCS en ?

A

1982

65
Q

Quels sont les 3 moments à distinguer sur l’évolution de la structure sociale en France ?

A
  • Jusqu’à la fin du XIXe siècle : le métier creusait essentiel des rapports sociaux, à la base des nomenclatures qui classent les actifs dans le cadre d’une transmission familiale des savoirs et des patrimoines. 

  • Fin XIXe : le développement du salariat lié au mode de production capitaliste conduit à distinguer les actifs par rapport à leur statut juridique : salarié ou non salarié. 

  • A partir de 1936, c’est à dire des grèves et du gouvernement du front populaire qui organise des négociations collectives, les salariés sont classés selon leur qualification. Après la 2e Guerre mondiale, la notion de qualification est officialisée et affinée avec les grilles Parodi qui classent les salariés selon leurs qualifications. Création de comités d’entreprises avec 3 collèges qui hiérarchisent le salariat. Mise en place d’un statut des fonctionnaires qui les classes en 4 catégories : A, B, C, D. Le groupe des cadres va émerger et va se développer, affirmant son image sociale.
66
Q

Principal concepteur des CSP ?

A

Jean Porte

67
Q

Objectif des CSP ?

A

Classer les actifs et inactifs en groupes sociaux homogènes et présentant entre-eux des différences et inégalités dans leur situation, comportement et opinion.

Classer la population active
Réaliser des enquêtes et des sondages dans des domaines les plus divers

6 critères de classement et de construction : métier, activité économique (secteur), statut, qualification, la position dans la hiérarchie d’encadrement et nombre de salariés.

A partir de ces critères, les actifs sont ventilés dans 30 catégories, elles-mêmes agrégées en 9 groupes. ls se subdivisent tous sauf les salariés agricoles et les agriculteurs exploitants en 2 chiffres. Un 10e groupe : les inactifs. Pas de catégorie chômeur car il n’y en avait que trop peu.

68
Q

Pourquoi peut-on dire que la classification des CSP est originale ?

A

Classification est originale car elle est d’abord économique et sociale et s’efforce de concilier 3 éléments :

  • Dimension hiérarchique : les salariés sont classés selon le niveau d’instruction, qualifications et responsabilités exercés ;

  • Principes d’opposition empruntés aux analyses marxistes : possession d’un outil de production (salarié, non salarié) qui trace une ligne de partage entre deux pôles de l’espace social ;

  • Oppositions binaires : employés / ouvriers.
69
Q

Critique des CSP ?

A

Critiques à propos de ces insuffisances, fondements. Critiques féroces de Ch. Bodelot et R. Establet. Ils reprochent à l’ancien code de ne pas être construit pour distinguer la bourgeoisie des autres classes.

70
Q

Réforme de 1982 ?

A

En 1982, l’INSEE qui tient compte des limites de l’ancien code et des mutations socio-économiques et culturelles intervenues en 30 ans propose une nouvelle nomenclature des CSP, plus adaptée, les PCS.

6 groupes d’actifs + 2 d’inactifs
32 CSP
45 professions

Nouveaux critères : nature de l’employeur, spécialité et fonction professionnelle. La nature de l’employeur : concerne le salariat non ouvrier.

Le type de métier conduit à distinguer les ouvriers de type artisanal ou industriel.

  • Artisanal : intensité capitalistique, poids de la main d’oeuvre plus élevée. Formation par l’apprentissage. Qualification plus ancienne, traditionnelle.
  • Industriel : intensité capitalistique plus importante et poids de la formation scolaire.

Disparition des salariés agricoles, personnels de service (groupe très hétérogène, reclassement dans les employés) et autres catégories.
On tient compte du grade.Désormais les agriculteurs sont hiérarchisés : petite, grande exploitation et type (blé/vin). Les cadres moyens n’ont pas disparu, ce sont les professions intermédiaires. Les contremaitres : PI.

71
Q

Quand faut-il dire PCS ? CSP ?

A

PCS : groupe à un chiffre (Agriculteurs exploitants / artisans, commerçants et chefs d’entreprise / cadre et PIS / PI / Employés / Ouvriers / Chômeurs n’ayant jamais travaillé.

CSP : 2 ou 3 chiffes ex : 11 agriculteurs sur petite exploitation 12 Agriculteurs sur moyenne exploitation…

72
Q

Inégalités Quantitatives ? Qualitatives ?

A
  • Quantitatives : on peut mesurer facilement : salaire, patrimoine, taux de réussite…
  • Qualitatives : en matière de conditions de travail et de vie, en matière de langage, de pouvoir. Le plus synthétique étant l’espérance de vie.
73
Q

Evolution de la structure sociale ?

A
  • Entre 1850 et 1914 : effectifs, parts des ouvriers agricoles diminuent nettement. Stabilité pour les effectifs mais baisse de leur part.
  • Entre les deux guerres : baisse de la part et des effectifs des salariés agricoles. e réduit également la part et les effectifs des agriculteurs exploitants. Ce son surtout les petites exploitations qui disparaissent.
  • Après la deuxième guerre mondiale : la chute devient spectaculaire. En 1954 : plus d’un actif sur 4 était encore agriculteurs (26,8%). De nos jours, moins de 3%.
74
Q

Causes de l’évolution des effectifs / part des agriculteurs ?

A
  • Gains de productivité liés à la mécanisation (machines pour travailler la terre) et à la motorisation (moyens de transport) et utilisation massive d’engrais. Tous ces gains ont conduit dégager des surplus de main d’oeuvre ;
  • La concentration des exploitations accéléré dans le cadre de la PAC (taxes douanières pour les pays extérieurs et suppression de taxes douanières entre pays communs).
  • La croissance de la demande de produits alimentaires en valeur absolue n’a pas suivi celle de l’offre ce qui restreint les débouchés. Tandis que la part des dépenses alimentaires régressait conformément à la loi d’Engel.
75
Q

Evolution de la part des artisans, commerçants et chefs d’entreprises ?

A

Artisans commerçants et chef d’entreprises maintiennent leurs effectifs à un niveau élevé jusque 1920. Leur part diminuant toutefois après 1970. Cette part est encore de 18,9% en 1931. Après la deuxième guerre mondiale leurs effectifs et leur part diminue nettement dans le cas tout au moins des artisans et commerçants. Les effectifs des chefs d’entreprise augmentent et leur part se maintient depuis 1962. Les artisans et commerçants ont subi le processus de concentration des entreprises et de développement de la grande distribution. Aujourd’hui nous sommes à 6%.

76
Q

Evolution de la part des ouvriers ?

A

Les effectifs et la part progresse fortement entre 1850 et 1931. On passe de 3 à 6,9 millions (plus que doublé). Leur part passe de moins de 20 à 34%.

Avec la crise, les effectifs et la part baisse entre 1931 et 1936. Période après la seconde guerre mondiale, entre 1945 et 1962 : les effectifs et la part augmente. Après 1962, les évaluations divergent selon le code et la nomenclature. Selon l’ancien code, les effectifs des ouvriers augmentent jusqu’en 1982 alors que leur part augmente jusqu’en 1975. Selon la nouvelle nomenclature, les effectifs des ouvriers diminuent à partir de 1975 et leur part depuis 1962 et à un rythme de plus en plus rapide. Actuellement la part est de 23%.

Longtemps groupe le plus nombreux, il a été dépassé par celui des employés. La chute concerne avant tout les ouvriers non qualifiés. Pourquoi ce retournement historique ? Confronté à une insuffisante rentabilité et à une limitation des débouchés dans le cadre de la crise, les dirigeants des entreprises industrielles ont supprimé des emplois. Exemple : textile, habillement, sidérurgie, construction de navires, automobile, BTP… (Effet crise 1974)
De plus, engagé dès le milieu des années 1960, le processus de substitution du capital au travail s’est accéléré avec la crise du fordisme. Il en a résulté une crise de l’emploi : perte d’emplois chez les ouvriers peu qualifiés et chez les ouvriers de qualification traditionnelle. La consommation de masse s’est essoufflée (le coureur court moins vite) en liaison avec deux causes : niveau très élevé d’équipement des ménages en certains biens durables et croissance plus faible du pouvoir d’achat dans le cadre de la crise.

77
Q

Effectifs des employés ?

A

Jusqu’à la première guerre mondiale, les effectifs des salariés non manuels et des professions libérales bien qu’en progression sont relativement restreints, le total fait 16% de la population active en 1914.A cette époque, dans les nomenclatures, les employés incluaient les ingénieurs, techniciens, comptables, le terme de cadre n’existait pas. La progression des effectifs et de la part se poursuit entre les deux guerres mondiale et devient spectaculaire après 1950. Les effectifs des employés ont un peu plus que doublé entre 1950 et nos jours alors que la part des professions intermédiaires et des cadres passait de 10% en 1954 à 37,8% de nos jours. Si on y ajoute les employés : 67%. 29% employés, 23% prof int., 15% cadres et prof int. sup.
Les causes : mutations dans les structures économiques avec la concentration des entreprises. Essor de la grande distribution, processus de banquarisation (recours au service bancaire). C’est également le développement des fonctions de direction (administration, vente dans les grandes entreprises…) Le PT, les innovations alors que le renouvellement des produits s’accélère en engendrant des opérations de recherche. Babyboom, développement des institutions prenant en charge les enfants ou intervenant dans les familles en difficulté. Allongement de la durée des études, tous ces facteurs ont induit l’essor d’emplois comme pédiatre, puéricultrice, animateur, assistante sociale, enseignants… Développement des interventions sociales de l’Etat : pôle emploi, ASSEDIC… Accroissement du pouvoir d’achat et des temps libres… J.

78
Q

Civilisation du loisir ?

A

J. Dumazedier La civilisation du loisir (1962) en stimulant l’essor de la consommation de loisirs, santé, vacances…reposant sur des actifs de loisirs assurés par les membre de ces 3 groupes.

79
Q

Limite des CSP / PCS ?

A

Aucune CSP n’est totalement homogène et certaines sont mêmes très hétérogènes ce qui rend peu pertinent une lecture en terme de domaines. La moyenne cache des disparités.


Frontières parfois floues entre les groupes : employés et ouvriers. Une femme de ménage qui travail dans une usine est ouvrière. Une femme de ménage qui travaille chez les particuliers est employée. Caissière de supermarché et OS ? Or, la caissière est employée. L’opératrice est ouvrière. Ecemple entre employés et professions intermédiaires. Alain Chenu parmi les employés, une partie converge davantage par leur métier avec les PI. 


Eparpillement des membres d’une classe essentielle : les bourgeois entre différentes catégories. Ce qui rend très difficile l’utilisation de donnée à partir des PCS pour dégager une spécificité. Baudelot et Establet. 


On ne prend pas en compte les précaires et les exclus : chômeurs sont classés dans leurs catégories d’origine et les exclus dans les inactifs. On raisonne dans le moment présent. 


Choix de la profession comme critère pose problème pour évaluer des situations et évolutions mais cela ne veut pas dire que la nomenclature ne présente pas d’intérêt (structure sociale et mutation)

80
Q

Mini réforme des PCS ?

A

mini réforme en 2003 pour rénover la nomenclature de 1982 prenant en compte de nouveaux métiers ou en transformation. Télécommunication et informatique, télévendeurs, formateur…Affinement de la catégorie des services directs aux particuliers (enfants et personnes âgées). Création de la rubrique intervention sociale et aide domestique avec les assistantes maternelles, aides à domicile, femmes de ménage…

81
Q

Démarche d’harmonisation européenne ?

A

Une démarche d’harmonisation entre les classifications des différents pays de l’UE est en route à la demande d’Eurostat. Rapport de fin 1999 à l’institut national des statistiques britanniques et s’approche des analyses de John Goldthorpe. Il privilégie les caractéristiques des emplois occupés par les individus avec pour hypothèse que la position des individus sur le marché du travail et notamment le type de relation de subordination qui relie le salarié à son employeur explique pour une grande partie les comportements sociaux. Il propose la mise en place dans les différents pays une classification en 9 groupes.

82
Q

Mobilité horizontale ?

A

changement d’emploi d’un individu mais qui ne s’accompagne pas d’une ascension sociale. Exemple fils d’agriculteur exploitant devient ouvrier.

83
Q

Mobilité verticale ?

A

qualifie les mouvements d’ascension ou de descendante dans la hiérarchie sociale. Exemple ouvrier fils de cadre ou inverse.

84
Q

Effet de rattrapage ?

A

Claude Thélot

85
Q

Contre mobilité ?

A

Roger Girod. « contre mobilité », une trajectoire dans l’espace social, une position qui permet à l’individu d’atteindre sa position sociale d’origine. Une apparente fluidité peut en fait, masquer, une forte viscosité sociale, résultant d’un processus de « contre-mobilité ».

86
Q

Effet de coupe ?

A

Saisie de la position d’un individu à deux moments de sa trajectoire sociale, cela entraine dans certain cas, un effet de coupe, un ouvrier est devenu artisan puis redevenu ouvrier.

87
Q

Mobilité intragénérationnelle ou profesionnelle ?

A

Mobilité intragénérationnelle (professionnelle): concerne les mouvements qui se déroulent durant la carrière d’un individu.

88
Q

Mobilité intergénérationnelle ?

A

Porte sur la comparaison entre les positions sociales occupées par des individus appartenant aux générations successives d’une même famille. Pendant très longtemps : position du père et du fils.

89
Q

Mobilité structurelle ?

A

porte non pas sur tous les flux de mobilité mais liés à la modification dans la structure socio-professionnelle. Exemples : diminution du nombre des agriculteurs entre les générations favorise et même oblige à changer de métier entre les générations. Tous les fils d’agriculteurs ne peuvent pas devenir agriculteurs. A l’inverse, le développement du tertiaire rend nécessaire des déplacements vers les cadres, professions intermédiaires et employés.

90
Q

Mobilité nette ?

A

Ne s’explique pas ou ne s’expliquera dans la modification de la structure sociale mais résulterait de stratégies des acteurs sociaux et notamment des familles, enfants et traduirait une progression de l’égalité des chances entre les individus quelque soit leur origine sociale.

91
Q

Louis André Vallet

A

. Les phénomènes de mobilité sont à étudier de deux points de vue, différents et complémentaires :

Taux absolu de mobilité ou mobilité observée : appréhender la mobilité telle qu’elle est déterminée par l’état de la distribution socio-professionnelle des pères et des fils. 


Fluidité sociale ou taux relatif de mobilité : consiste à étudier la structure et force du lien entre origine et position sociale lorsque cette relation statistique est envisagée indépendamment de l’état de la distribution des positions sociales des pères et des fils. On est amené à faire des calculs : rapports des chances relatives d’accéder ou de rester dans une CSP. C’est l’odds ratio. Un enfant de cadré né entre 1920 et 1925 avait 53% de devenir cadre et 6,6% de devenir ouvrier. A la même époque, un fils d’ouvrier avait 5,6% de devenir cadre et 53% de devenir ouvrier. Ici, la mesure la plus appropriée pour calculer le rapport des chances des deux catégories, c’est-à-dire le rapport des chances d’accéder aux bonnes qu’aux mauvaises situations, c’est le odds ratio. Il ne prend pas en compte les évolutions dans la distribution socioprofessionnelle. 
(53,5/6,6/5,6/53)=76,5

Cela signifie que les enfants de cadres ont 76,5 fois plus de chance que ceux d’ouvriers d’accéder aux places de cadres. Il faudrait que ce rapport soit égal à 1 pour que la mobilité soit totale.
Si on regarde les courbes des odds ratio, on constate que si l’on part des générations de 1915 à celles de 1950, une dynamique d’égalisation est constatable. Par contre, à partir des cohortes nées en 1955, la dynamique cesse voire, une dynamique de nouvel accroissement des inégalités. Il était plus facile de progresser car la mobilité était faible, on partait de bien bas. 

En 1993, sur l’ensemble des hommes âgés de 35 à 59 ans qui occupaient un emploi, 4% occupaient des positions sociales qui n’auraient pas été les leurs sans cette croissance des fluidités sociales. La fluidité sociale depuis 1953 jusqu’en 1993 a augmenté à un rythme annuel moyen de 0,5%.

92
Q

Peter Blow et Oliver Duncan ?

A

Déplace le regard des sociologues sur la mobilité sociale. On se centre sur le processus d’acquisition d’un statut. Quels sont les facteurs qui ont permis d’acquérir un statut supérieur ? Education, statut du père… Blow et Duncan critiques la distinction entre mobilité structurelle et nette : elle n’a de sens que sur le plan macrosocial alors que les mesures sont conduites au niveau des trajectoires individuelles ; la mobilité nette est perçue comme un résidu ; l’évolution de la structure socioprofesionnelle entre père et fils n’explique pas à elle seule la mobilité structurelle d’autres facteurs : fécondité différentielle dans la génération du père (+ ou - d’enfants), mortalité différentielle dans la génération des fils, rôle de l’immigration (marges des tables de mobilité). 


93
Q

Mobilité individuelle ?

A

Mobilité individuelle : trajets de mobilité accomplis par les individus à l’échelle des individus (micro-social). 


94
Q

Mobilité collective ?

A

Mobilité collective : modification dans la position (les uns par rapport aux autres) et situation (patrimoine, revenus…) des groupes sociaux.

95
Q

Méthodes qualitatives ?

A

Reposent sur des instruments comme l’observation de groupes ou localité spécifiée, conduisant à des monographies, parfois à l’aide d’entretiens et de questionnaires plus ou moins directifs, réalisation de biographie (dynasties familiales). Ces méthodes permettent des observations approfondies et individualisées mais elles ne permettent pas de dégager de grandes tendances. 


96
Q

Méthodes quantitatives ?

A

Visent à mesurer l’ampleur de la mobilité, principaux flux à partir d’instruments tel que les tables de mobilité pour la mobilité intergénérationnelle. On a également la construction de graphiques présentant les principaux flux de mobilité.

97
Q

Premières enquêtes France ?

A

En France, les premières enquêtes datent de 1953. A partir de 1964 des enquêtes de FQP (formation qualification professionnelle)

Ces individus actifs déclarent la position qu’occupait leur père au moment de la fin de leur propre étude.

En GB la position du père est repéré plus tôt quand le fils à 14 ans. Au Suède c’est au moment de la petite enfance.

98
Q

Eugénisme ?

A

F. Galton, essaie de démontrer à partir des données statistiques, de montrer l’hérédité du génie et préconise une politique eugénique pour encourager la fécondité des élites dans la sociétés. Les grands hommes naissent dans des familles de grands hommes. Il existe une grande stabilité du génie héréditaire, il faut rationaliser les unions. L’Humanité s’améliore de même comme les races animales s’améliorent quand on les sélectionne. Cette conception eugénique a donné lieu a des mesures pratiques jusqu’au milieu du XIXe et a nourri l’oeuvre d’Alexis Carrel (l’homme cet inconnu), il affirme la nécessité d’une politique favorisant des mécanismes sociaux qui vont accentuer la sélection.

99
Q

Définition de l’Eugénisme ?

A

Définition de l’eugénisme : démarche qui étudie et met en oeuvre les moyen d’améliorer l’espèce humaine en cherchant soit à favoriser l’apparition de certains caractères, soit à éliminer les maladies héréditaires en se fondant sur les progrès de la génétique.

100
Q

Table de destiné et de recrutement ?

A

Table de destiné : destiné et devenir. (Sur 100 fils de… sont devenus…)

Table de recrutement : origine et recrutement: Sur 100 agriculteurs… sont fils de… (Des fils vers des pères)

101
Q

Diagonale ?

A

Plus les % de la diagonale sont élevés, plus la tendance à l’immobilité sociale est forte. Effet de lignée.

102
Q

Théorie du feu de camp de M. Halbwachs ?

A

Compromis entre 2 représentations : marxiste et sociologie americaine.
Théorie qui fait passer la production au second plan et laisse le primat aux forces sociales d’intégration.
Société se présente comme un ensemble emboité de cercles concentriques disposés autour d’un noyau central (chaud, vivant).
Chaque cercle représente une classe sociale et chacune de ces classes de définit par la distance qui la sépare du “ feu de camp “.
Classes + proches du centre sont les classes les plus instruites, + riches et + intégrées.
A la périphérie : classes ouvrières

103
Q

Analyse de Schumpeter ?

A

Impérialisme et classes sociales (1927)

Point de vue fonctionnaliste, la nature d’une classe sociale est liée à la fonction qu’elle exerce dans la société globale.

  • économique ou sociale
  • cellule de base de toute classe n’est pas l’individu mais la famille.

Il distingue classe dirigeante, dirigée et raisonne en termes de circulation des élites.

104
Q

Thèse du descendeur social ?

A

P. Guibert et A. Mergier.

Les milieux populaires ont cessé de croire à l’efficacité du pacte républicain, à la réalité de l’Etat; à la solidarité nationale

105
Q

Qui conteste une demoyennisation ?

A

D. Groux et E. Maurin. Les classes moyennes ne sont pas en voie de disparition mais peur du déclassement.

106
Q

Il n’y a pas une mais des classes moyennes ?

A

Serges Bosc : il n’y a pas une mais des classes moyennes.

Critères subjectif : sentiment d’appartenance (entre 40 et 66% des FR)

Critère objectif : renveu / statut

Piketty : environ 35.000 euros par mois

Rappel : Barbecue caractéristique des classes moyennes.