Stratification sociale Flashcards
(106 cards)
Qu’est ce que la stratification sociale ?
L’existence au sein d’une société de groupes hiérarchisés en fonction de différents critères.
Quels sont les 3 types de hiérarchies sociales ?
Castes / Ordres et Classes
Qu’est ce qu’une caste ?
Groupes sociaux hiérarchisés sur la base des principes religieux. Groupes formés et séparés, on nait et on meurt dans la même caste. On se marie dans la même caste.
Exemple : Indre avec Prêtres, Guerriers, Producteurs et marchands, intouchables
Qu’est ce qu’un ordre ?
Groupe social hierarchisé en fonction de la dignité accordée aux différentes fonctions sociales.
Exemple : France avec l’ancien régime : Noblesse, Clergé, Tiers Etat.
Qu’est ce qu’une classe ?
Concept + ambigu, situation de fait et non de droit (bourgeois et ouvriers sont soumis aux mêmes règles ce qui n’était pas le cas pour les nobles.
Pour Marx, cela désigne toutes les formes de hiérarchies sociales/ L’histoire de toute société jusqu’à aujourd’hui est l’histoire de la lutte des classes.
Qu’est ce que l’âge
durée exprimée en années et en fractions d’années entre la naissance d’un individu et une date donnée. Les âges sont divisés en plusieurs classes d’âges.
Qu’est ce qu’une génération
Pour les démographes : individus nés la même année.
Pour les sociologues : comprend les individus qui ont connu les mêmes évènements historiques, une même expérience, une même histoire forte.
Qui théorise sur les générations ?
K. Mannheim Le problème des générations (1928) : la génération se caractérise par une socialisation spécifique et une certaine conscience d’elle même. Exemple : génération du feu (génération 14-18), génération mai-juin 1936, génération de la guerre d’Algérie, génération de mai-juin 1968…
Qui parle d’une génération sacrifiée ?
L. Chauvel : idée de génération sacrifiée, chômage…
Qu’est ce qu’un groupe au sens de Merton ?
ensemble d’individus en interaction selon des règles établies ou un certain nombre d’individus ayant entre-eux des rapports caractéristiques et fixés
La jeunesse sous l’ancien régime ?
Philippe Aries montre qu’à chaque époque de l’histoire, il existe un âge privilégié et une périodisation particulière de la vie humaine. Au XVIIe siècle l’âge privilégié est la jeunesse. Au XIXe siècle, l’enfance. Au XXe siècle, l’adolescence. Cela dépend notamment des rapports démographiques avec le rôle de la fécondité, des migrations et de l’espérance de vie. L’âge plus qu’une donnée biologique est un phénomène social
L’âge dans les sociétés primitives ?
Dans les sociétés primitives, les jeunes sont écartés du pouvoir communautaire qui appartient aux hommes adultes conseillés par les anciens. Dans ce cadre, des droits et des obligations sont attachés aux différentes étapes de la vie humaine donnent lieu à des pratiques symboliques qui les expriment. Le passe d’un âge à un autre est marqué par des fêtes et cérémonies. A. Van Gennep
Les enfants vivent séparé de leur milieu social habituel pendant ces préparations. Les filles sont confiées à des femmes âgées et les garçons à des hommes sages et respectés. Il s’agit de forger des individus adaptés à de nouveaux rôles sociaux et statuts.
Dans le milieu populaire coupure enfant parent ?
Antoine Prost a montré la présence dans les milieux populaires d’une coupure entre enfance et jeunesse. Cette coupure est très forte. A la fin de la scolarité (13 ans), ils deviennent des jeunes qui entrent dans le monde du travail puis vivent une période de jeunesse qui va se conclure par le mariage qui sera le moment d’exil du foyer pour s’installer.
Conflit de génération dans la noblesse ?
Georges Duby observe qu’au moyen-âge, existait des conflits de générations dans la noblesse a propos notamment de la passation des pouvoirs dans la famille. Il tudie la jeunesse aristocratique du XIIe siècle, il montre bien que la durée de la jeunesse était liée à des stratégies familiales de conservation du pouvoir le plus longtemps possible. Les pères reculaient le moment où ils étaient contraints de leur céder le pouvoir. De même dans le sociétés traditionnelles, le retrait des pères dans les exploitations agricoles était la condition de la promotion des fils en tant que chef d’exploitation.
Part des jeunes en 1965 ? en 2010 ?
1965 : 34 % ; 2010 : 24,3 %.
Quelles sont les conséquence de l’augmentation des jeunes dans la population ?
Hausse de la demande de consommation collective : éducation, logement, santé. scolarité obligatoire en 1959 : 16 ans. Prolongation de la durée effective des études contribue à l’émergence d’un nouvel âge entre enfance et l’âge adulte : la jeunesse.
L’âge donne lieu à la réduction de certains tarifs (SNCF, cinéma…)
Analyse d’Henri Mendras sur l’émergence de la jeunesse ?
Tournant fin des années 1960. Tout le monde quittait sa famille d’origine, était embauché dans un emploi stable et mariage. Depuis les années 1970, calendrier remis en question d’où l’émergence d’une période intermédiaire qui concerne toutes les catégories socio-professionnelles. Lié à l’allongement de la scolarité. Crise 1973, montée du chômage et emplois précaires chez les jeunes, emploi instables.
On a dans le même temps, la demande d’éducation par les familles, l’augmentation du nombre de diplômé entraine la dévalorisation de certain diplômes (idée reprise de R. Boudon, Paradoxe d’Anderson). La position sociale dépend de moins en moins du seul diplôme.
Analyse de Mendras sur la vieillesse ?
On passe la retraite de 65 à 60 ans. Seulement quelques professions continuent de travailleur au-delà. Protection sociale assure une retraite à la plus grande partie de ces personnes, l’espérance de vie sans invalidité est proche de 80 ans. Les retraités s’installent quand ils le peuvent dans la campagne et dans les petites villes et ils vont exercer des effets positifs. (Vive le papyboom, Robert Rochefort)
Ils vont revitaliser le milieu rural, ils ont du temps et vont participer à l’économie informelle. Comme les travaux domestiques, jardinage, bricolage, services…
Ils sont équipés en biens de consommation durables et détiennent un patrimoine accumulé. Ils sont plus souvent propriétaires de leur logements à plus de 70% contre 50% pour les ménages. Ils disposent de capitaux mobiliers (actions, obligations) et immobiliers. Ils représentent une clientèle très active et recherchée : consommation, tourisme…
Cela le conduit à évoquer une nouvelle classe de loisirs.
Les nouveaux retraités (bonne santé, dynamique…) sont amenés à prendre des responsabilités dans des associations, conseils municipaux… Cela leur permet de prendre ou de reprendre une place importante dans l’économie marchande ou sociale. Enfin, ils vont jouer un rôle important dans l’activité de la parentèle (la famille au sens large).
Sous culture jeune ?
Olivier Galland. La jeunesse est très forte en sociabilité, « temps des loisirs », « temps des amis ». Exemple : café, cinéma, concerts… Constituent des lieux de rassemblement essentiels. Il avance l’idée qu’il existerait une sous-culture jeune fortement marquée par une écoute musicale.P Puis baisse avec l’entrée dans l’âge adulte (installation durable).La consommation des jeunes représente de fortes spécificités : faible car faible revenu (tendanciellement).
Un fort équipement réalisé par les jeunes ménages, une demande importante pour les vêtements, spectacles, DVD, livres… Par ailleurs, la jeunesse se caractérise par un plus grand libéralisme au niveau des opinions : morale sexuelle et l’ordre public.
La pratique religieuse est étroitement corrélée avec l’âge, tout comme la participation politique. Les jeunes ont le plus fort taux d’abstention.
Génération mai-juin 1968
- Mouvement salarié auquel ont participé en mai-juin 1968 plusieurs millions de salariés (jusqu’à 9 millions de grévistes) du secteur public et privé avec sit-in, grèves générales, manifestations…
- Mouvement de jeunes avec lycéens, étudiants
En mai 1968, le mouvement étudiant se déclare : occupation des lieux, assemblées générales très animées, manifestations, barricades…
Mutations importantes depuis les années 1950 ?
- Croissance des effectifs universitaires 150.000 en 1954, 330.000 en 1964-65 (2,3 millions aujourd’hui).
- Hausse des étudiants issus des classes moyennes et leur part relative augmente par rapport aux classes supérieures.
- Les débouchés de type semi-professionnel s’accroissent (publicité, marketing, travail social…)
- La condition étudiante est encore vécue comme une condition de marginalité sociale.
- Le syndicalisme étudiant se développe et dispose d’ailleurs d’une organisation : l’UNEF. Elle rassemble un étudiant sur 3 à la fin de la guerre d’Algérie. L’UNEF était une succursale du Parti socialiste unifié (PSU).
- Réforme par Fouchet, ministre de De Gaulle a provoqué des mouvements de mécontentement. Il met en place une réforme de l’enseignement supérieur qui prévoit le développement d’une professionnalisation. L’UNEF s’affaiblit par sa division et par un manque de thème fédérateur.
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Sous culture juvénile et mouvement étudiant ?
Edgar Morin considère que l’explosion de la sous-culture juvénile et le mouvement étudiant ont un fond commun : l’aspiration de la jeunesse a s’émancipé à l’abolition de son statut mineur. Culture adolescente et révolte étudiante en 1969, il évoque l’irruption de la jeunesse comme force politico-sociale qui se situerait dans le prolongement de ses premières manifestations culturelles.
Génération 1968, on peut considérer que cette expérience à laisser des traces dans la mémoire collective, dans les valeurs, comportements, méthodes éducatives, progrès dans la condition féminine (IVG)…
Qui parle de libéralisme culturel des jeunes ?
Etienne Schweisguth. Attitudes au sens d’ouverture, de tolérance sur le travail des femmes, attitude à propos de l’homosexualité (que l’on retrouve chez les « bobos » — David Brooks), fonctionnement de l’école, hostilité à la peine de mort, ouverture sur l’immigration, refus d’une hiérarchie trop stricte…
Stratification en classe d’âge qui aurait pris la place à celle entre classe sociale ?
Une stratification en classe d’âge qui aurait pris la place à une entre classe sociale : jeunesse et la vieillesse.