Structure psychotiques Flashcards

(70 cards)

1
Q

Le Moi reste fixé d’emblée ou régresse: (Caractéristiques générales) (4)

A
  • Il se préorganise assez vite à un niveau oral dominant, jusqu’au premier sous-stade anal;
  • Durant la latence: il y a silence évolutif;
  • Durant l’adolescence: il y a encore une possibilité de réaménagement structurel;
  • Au sortir de l’adolescence: apparaît la structure psychotique définitive.
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2
Q

Défaillance de l’organisation narcissique primaire : (Caractéristiques générales) (4)

A
  • Impossibilité d’être considéré comme objet distinct de la mère-sujet;
  • La vraie mère a une personnalité elle-même incomplète et ne peut concevoir de se séparer de cette partie indispensable à son propre Moi;
  • Le vrai père agit en tant que complice plus ou moins actif de la mère;
  • Souvent, le vrai père n’a pas d’existence significative dans le rapport mère-enfant.
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3
Q

Il y a échec du narcissisme primaire: (Caractéristiques générales) (2)

A
  • Échec dans la constitution d’une intégrité;

- Autres différenciations ultérieures de l’identité peu intégrées: identité fort-faible et identité sexuée.

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4
Q

Le Moi n’est jamais complet, il apparaît morcellé: (Caractéristiques générales) (2)

A
  • Le morcellement peut être apparent (décompensation);

- Les fragments peuvent demeurer collés ensemble (morcellement non-apparent).

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5
Q

La relation est + ou - fusionnelle avec la mère: (Caractéristiques générales)

A
  • Qui sera répétée par la suite, attitude autique + ou - radicale.
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6
Q

L’angoisse profonde est celle du morcellement: (Caractéristiques générales)

A
  • Destruction, mort par éclatement.
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7
Q

Le conflit psychique s’établit entre les besoins pulsionnels et la réalité extérieure: (Caractéristiques générales) (3)

A
  • Il n’y a pas de conflit intra-psychique, i.e. entre les instances à travers le Moi;
  • La différenciation du Moi à partir du Ça demeure incomplète;
  • Le Moi est trop peu développé et trop peu intégré pour exercer un rôle de médiateur entre les besoins du sujet et la réalité externe.
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8
Q

Il y a déni de la réalité à titre de défense principale: (Caractéristiques générales) (2)

A
  • Les parties gênantes de la réalité sont ignorées, non reconnues;
  • Ce qui peut conduire au délir si de trop grands fragments de la réalité ont été déniés et que la reconstruction d’une néo-réalité apparaît plus avantageuse (bien qu’aberrante)
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9
Q

Quels sont les mécanismes de défenses? (Caractéristiques générales)

A

Il y a projection et clivage du Moi (et de l’Objet). + DénI

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10
Q

Lorsque la structure psychotique est plus menacée de morbidité, les processus primaires prévalent de plus en plus: (Caractéristiques générales) (4)

A
  • Absence de raisonnement logique;
  • Incapacité de se localiser adéquatement dans le temps et dans l’espace;
  • Tendance à la décharge immédiate des pulsions;
  • Tendance à la gratification hallucinatoire des pulsions; -les délires et les hallucinations.
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11
Q

Lorsque la structure psychotique est plus menacée de morbidité: (Caractéristiques générales) (3)

A
  • L’activité synthétique du Moi est affaiblie jusqu’à abolie;
  • Phénomènes de déréalisation, de dépersonnalisation, de dédoublement de la personnalité (dissociation);
  • Ce qui peut libérer des capacités abstraites mathématiques, spéculatives (voire créatrices)
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12
Q

1- Le langage se caractérise par: (Caractéristiques générales) (4)

A
  • Une réalité qui n’est pas pleinement investie;
  • Un degré relatif d’inadéquation du désir à l’objet;
  • Des affects + ou - dissociés des représentations;
  • Des mots considérés comme étranges, étrangers et creux
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13
Q

2- Le langage se caractérise par: (Caractéristiques générales) (5)

A
  • Difficile pour les mots de meubler un vide situé au-dedans de sa propre personne (et non entre Soi et l’Autre);
  • Le manque porte autant sur l’être que sur l’avoir (qui ne sont pas distingués);
  • Le contenant arrive à compter plus que le contenu;
  • Le langage se situe dans le cadre même de l’action (le dire confondu avec le faire);
  • Le langage devient le support des pulsions agressives (déliaison, désunion).
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14
Q

3- Le langage se caractérise par: (Caractéristiques générales) (5)

A
  • Le psychotique est incapable de relation avec des êtres réels, il reporte son intérêt sur la matière inanimée du langage;
  • Le langage est adoré comme un objet en soi;
  • Il cesse d’être utilisé comme un moyen de communication;
  • Il cesse de se plier aux exigences variables des relations objectales;
  • Idolâtrie du mot (un contexte magique, conjuratoire, initiatique, essentiellement ludique, activité de nature régressive, archaïque et typiquement orale)
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15
Q

Sur le plan de l’évolution libidinale:

A

Oral (1ère) - Structure Psychotique Schizophrénique

Oral (2e) - Structure Psychotique Mélancolique

Anal (1ère) - Structure Psychotique Paranoïaque

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16
Q

Sur le plan de l’évolution du Moi:

A

Oral (1ère) - Structure Psychotique Schizophrénique

Anal (1ère)- Structure Psychotique Paranoïaque

Stade phallique - Structure Psychotique Mélancolique

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17
Q

La fixation concerne: (Structure Psychotique Schizophrénique) (4)

A
  • Les hésitations de la dialectique Moi/non-Moi;
  • Une organisation pulsionnelle fixée à la phase orale;
  • Primauté de l’économie orale jamais dépassée;
  • Apports postérieurs qui demeurent hétéroclites et non- intégrés
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18
Q

L’angoisse concerne: (Structure Psychotique Schizophrénique)

A

La crainte de morcellement liée à l’impossibilité ressentie de se constituer un véritable Moi, assez autonome et unifié.

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19
Q

La relation objectale s’oriente vers: (Structure Psychotique Schizophrénique) (3)

A
  • L’autisme;
  • Un effort de récupération narcissique primaire;
  • Une «opération de sauvetage destinée à maintenir en vie un Moi bloqué au tout début de son émancipation du non-Moi»
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20
Q

Les mécanismes de défense principaux comportent: (Structure Psychotique Schizophrénique) (3)

A
  • Le déni primaire d’une partie de la réalité;
  • Accompagné des mécanismes fondamentaux du processus primaire (déplacement, condensation, symbolisation);
  • Le clivage du Moi et de l’objet, la projection et l’introjection.
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21
Q

Le conflit psychique s’établit: (Structure Psychotique Schizophrénique) (2)

A
  • Entre les exigences pulsionnelles et la réalité;

- Le schizophrène espère que la réalité va changer, de manière à satisfaire ses besoins de façon totale et instantanée.

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22
Q

Le fonctionnement mental est caractérisé par: (Structure Psychotique Schizophrénique) (2)

A
  • Les mécanismes de déplacement, condensation et symbolisation (comme dans le rêve ou les processus primaires);
  • Entraîne une distorsion (au moins partielle) de la réalité
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23
Q

Les fantasmes: (Structure Psychotique Schizophrénique) (2)

A
  • Fonctionnent comme le rêve: seule façon de réinvestir les objets;
  • Le délir correspond à ce réinvestissement excessif créant une néo-réalité.
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24
Q

La genèse dépend de: (Structure Psychotique Schizophrénique) (4)

A
  • La relation parentale primitive et significative à l’objet maternel (de type symbiotique);
  • Cette relation est marquée par la frustration et par la toxicité;
  • La mère réelle est souvent décrite comme autoritaire et surprotectrice, anxieuse et culpabilisée, marquée par une frigidité affective personnelle et le besoin total de dépendance de son enfant à son égard;

Le vrai père n’est pas assez différencié et significatif (complicité plus ou moins active avec la mère)

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25
Le langage est caractérisé par: | Structure Psychotique Schizophrénique) (2
- La prépondérance du rythme et de la phonétique au dépend de la sémantique et de la syntaxe; - Le vocabulaire est restreint (mots expurgés, mots répétés sans cesse)
26
La fixation correspond à: (Structure Psychotique Paranoïaque) (4)
- Un Moi pratiquement distingué du non-Moi mais qui ne peut espérer s’autonomiser que dans une dépendance agressive de l’objet; - L’économie libidinale est marquée par la phase anale de réjection; - Le contrôle véritable est sans cesse recherché mais jamais vécu comme pleinement maîtrisé; - Une «position de repli devant un échec pour intégrer les apports du deuxième sous-stade anal»; - «Efforts héroïques du sujet de structure paranoïaque pour se défendre contre» (la pénétration anale)
27
L’angoisse typique: (Structure Psychotique Paranoïaque) (2)
- Se centre sur la menace d’éclatement par pénétration sadique de la part de l’objet; - Correspondant à un retour des parties mauvaises projetées.
28
La relation objectale: (Structure Psychotique Paranoïaque) (5)
- Est faite de crainte de persécution; - Est à la recherche incessante d’une maîtrise jamais réellement intégrée; - L’objet est un complément vital selon une dialectique d’opposition; - La réalité extérieure devient gênante dès qu’elle montre une indépendance de l’objet par rapport au sujet; - L’objet ne peut demeurer toléré que comme instrument à la disposition du sujet
29
Les mécanismes de défense principaux sont:(Structure Psychotique Paranoïaque) (3)
- Outre le déni primaire de certaines réalités; - La projection comme mécanisme essentiel aidé par l’annulation, la dénégation et les deux modes de retournement (retournement des pulsions, retournement contre soi); - La projection rassure celui qui projette sur ce qu’il éprouve et sur son existence propre.
30
Sous l’influence des mécanismes de défense, la pulsion libidinale (incorporation de l’objet) se transforme: (Structure Psychotique Paranoïaque) (4)
- «C’est lui que j’aime»; = négation de l’affect et retournement de la pulsion; - «Non, je ne l’aime pas, je le hais» = projection et retournement de l’objet; - «C’est lui qui me hait» = Ce sentiment aménagé devenu conscient est traité comme une perception externe réelle motivant la position affective définitive; - «Puisqu’il me hait, je le hais»
31
Le fonctionnement mental est caractérisé par: (Structure Psychotique Paranoïaque) (4)
- Un raisonnement qui se veut actif, résolu, lucide et rationnel qui a besoin d’opérer des interprétations ou des systématisations qui sidèrent l’objet ou emporte sa conviction dans un premier temps; - L’objet peut s’apercevoir que tout le système proposé, fort logique en apparence, repose en fait sur une base aberrante; - Le sujet de structure paranoïaque a besoin de l’adhésion de son objet à son système, seule façon qui le fait se sentir complet; - Un système dit «linéaire» de pensée qui opère par l’utilisation d’une seule idée à la fois en s’y attachant avec fermeté et opiniâtreté (aspect inébranlable)
32
2- Le fonctionnement mental est caractérisé par: (Structure Psychotique Paranoïaque) (4)
- Une difficulté à appréhender plus d’un seul objet ou d’une seule idée à la fois; - Le sentiment de persécution qui correspond à un arrangement médian entre la solitude et l’intimité par rapport à l’objet; - Un rejet actif du hasard, de la surprise et de l’imprévu; - Un univers qui veut reposer sur la logique et sur la loi
33
Les fantasmes: (Structure Psychotique Paranoïaque) (2)
- Sont beaucoup plus univoques que dans la structure schizophrénique; - Concernent des images de piège, une nécessité de contrôle, un besoin de l’autre pour fantasmer à sa place
34
La génèse implique: (Structure Psychotique Paranoïaque) (2)
- Toujours une image de mère phallique-narcissique primordiale; - L’image du père apparaît comme un écran subtil qui l’occulte et la protège.
35
Le langage est caractérisé par: (Structure Psychotique Paranoïaque)
Un style grandiloquent, hautain, réprobateur et démonstratif, tout en restant passablement incohérent
36
Elle se distingue des deux autres structures psychotiques: (Structure Psychotique Mélancolique) (2)
- Par l’importance des facteurs de détérioration régressive; | - Alors que les deux autres structures correspondent davantage à des moments de fixation
37
Sur le plan topique: (Structure Psychotique Mélancolique) (2)
- Une faille du Moi, une faillite de l’Idéal du Moi; | - L'économie pulsionnelle parvenue au phalisme comme rôle organisateur a ensuite régressé vers les stades oraux et anaux
38
L’angoisse typique: (Structure Psychotique Mélancolique) (3)
- Fait un retour vers l’angoisse de morcellement; - Mais conserve les marques de son évolution antérieure (ancien phalisme); - Le sentiment que l’objet est perdu maintenant constitue la menace d’éclatement
39
La relation objectale est caractérisée:(Structure Psychotique Mélancolique) (5)
- Par les marques de son évolution antérieure vers une ambivalence; - L’ambivalence se trouve emportée sous la domination des sentiments hostiles (agressivité); - «Orgie cannibalesque liée à un considérable accroissement des besoins oraux»; - L’hostilité éprouvée à l’égard de l’objet se trouve retournée contre le sujet lui-même; - La personne perdue se voit «incorporée» au sujet
40
Les mécanismes de défense comportent:(Structure Psychotique Mélancolique) (2)
- Un déni secondaire de la réalité; | - Une introjection qui appuie le déni (introjection archaïque de type dévorateur).
41
Les mouvements maniaco-dépressifs correspondent: (Structure Psychotique Mélancolique) (3)
- À l’impossibilité de réaliser le deuil réel de l’objet Idéal; - À diverses opérations défensives pour nier le manque de l’objet; - Il s’agit de défenses contre la réalité de l’objet et de sa perte
42
2- Les mouvements maniaco-dépressifs correspondent: (Structure Psychotique Mélancolique) (5)
- Le mouvement maniaque permet un Moi grandiose qui ne manque de rien; - La manie se caractérise par un sentiment de triomphe et de satisfaction, libre de toute entrave, à l’abri de tout reproche, de tout remord, etc.; - La manie correspond à une rentrée de l’Idéal du Moi dans le Moi; - La dépression mélancolique équivaut au retournement contre soi de l’hostilité à l’égard de l’objet; - Le mouvement dépressif permet une haine du Moi qui protège l’objet de la haine du sujet
43
Les fantasmes: (Structure Psychotique Mélancolique)
Sont liés au deuil de l’objet, impossible à réaliser.
44
La genèse est en rapport avec: (Structure Psychotique Mélancolique) (2)
- Une mère ambivalente, sans distinction et unification possible entre ses aspects «bons» et «mauvais»; - Les aspects «mauvais» finissent par l’emporter
45
Le langage se caractérise par: (Structure Psychotique Mélancolique) (2)
- Une syntaxe relâchée et un vocabulaire encore riche et varié mais imprécis à la phase d’excitation; - Une expression pauvre, monocorde, indécise à la phase dépressive.
46
Qu'est-ce que la relation d’objet fusionnelle? (4)
Il s’agit d’une relation marquée par l’indifférenciation Moi/non-Moi. * Le sujet psychotique peut se comporter en recherchant la symbiose dans laquelle le Moi incorpore l’Objet (l’intègre à Soi, s’unit à l’Objet, etc.), ce qui aboutit à ne faire qu’UN (par union/confusion); * Le sujet psychotique peut aussi se comporter en luttant contre la symbiose lorsqu’il refuse la réalité de l’existence distincte de l’Objet -voire refuse d’investir la réalité externe en général- (repli sur soi, attitude autiste), ce qui aboutit aussi à n’être que UN (par refus/repli); * De façon générale, le sujet psychotique se montre incapable de considérer, de façon complète et durable, l’existence distincte de l’Objet, même si certains sujets peuvent en reconnaitre certaines parties, de temps en temps, de manière fluctuante.
47
Qu'est-ce que Le conflit psychique entre le Ça et la Réalité? (4)
Le conflit psychique s’établit entre les exigences du Ça (processus primaires) qui affrontent directement la réalité externe, en raison de la faiblesse du Moi: * Puisque le Moi se révèle peu développé et peu intégré, il peine à jouer un rôle de médiateur entre les exigences pulsionnelles et la réalité externe; * De façon générale, l’attitude du sujet psychotique est marquée par l’espoir que la réalité va changer, plutôt que l’effort pour s’y adapter; * Une attitude extrême consiste en la création d’une néo-réalité (le délire, l’hallucination) pour remplacer la réalité externe gênante/décevante.
48
Qu'est-ce que l’angoisse de morcellement? (6)
L’angoisse de morcellement constitue le terme générique pour désigner une menace à l’intégrité psychique. * Le sujet psychotique présente une problématique de narcissisme primaire (un défaut d’intégrité psychique primaire, un Moi non unfié) plutôt que de narcissisme secondaire (la valeur de Soi chez un Moi unifié); * L’angoisse de morcellement revêt différentes formes, selon une séquence évolutive: morcellement par désintégration (fonctionnement psychique autiste), morcellement par défaut d’unité (fonctionnement psychique schizophrénique), morcellement par pénétration (fonctionnement psychique paranoïaque); * L’envahissement par l’angoisse de morcellement peut se traduire par une pensée morcellée (délire: pensée qui ne présente plus de logique –spatiale, causale, temporelle-, associations d’idées courtes, symbolisme hermétique, associations d’idées sur une base phonétique, etc.); * L’envahissement par l’angoisse de morcellement peut se traduire par des perceptions morcellées (hallucinations: perceptions par les différents sens –audition, olfaction, etc.- qui découlent d’une construction endogène et imaginaire et non comme une réponse à des stimulis sensoriels objectifs); * L’envahissement par l’angoisse de morcellement peut se traduire par une image du corps morcellée (discours à propos du corps déformé, malade, robotisé, etc.).
49
Quels sont les mécanismes de défense des structures psychotiques?
Le jeu habituel des mécanismes de défense comprend le clivage du Moi (et de l’Objet: conséquemment à l’indifférenciation Moi/non-Moi) l’introjection, la projection et le déni de la réalité.
50
Qu'est-ce que le clivage du Moi?
La psyché se dissocie en séparant les expériences subjectives du Moi qui sont agréables des expériences subjectives du Moi qui sont désagréables;
51
Qu'est-ce que l’introjection?
Au plan imaginaire, le sujet psychotique garde à l’intérieur de soi les aspects de l’expérience subjectives qui sont agréables;
52
Qu'est-ce que la projection?
Au plan imaginaire, le sujet psychotique évacue les aspects désagréables de son expérience subjective propre (du Moi) au dehors de soi, par projection et en affecte le monde extérieur.
53
Qu'est-ce que le déni de la réalité (externe)?
Le sujet psychotique refuse de reconnaitre tout ou parties de la réalité externe.
54
Le stade oral couvre, en moyenne, la 1ère année de vie: (4)
- Au plan des instances psychiques en cause, on conçoit la présence du Ça (réservoir énergétique, pulsionnel) à la naissance et l’émergence graduelle du Moi; - Au fur et à mesure que le bébé réalise des expériences au contact avec la réalité, ces expériences (sensorielles) laissent une inscription psychique; - Le Moi est conçu comme ce qui reste des expériences réalisées au contact avec la réalité (traces mnésiques des expériences); - Le vécu du bébé se caractérise par une alternance continuelle entre des expériences agréables et des expériences désagréables, fortement constrastées.
55
Au stade oral, le Moi accumule des expériences avec la réalité: (4)
- Une «expérience agréable» correspond à une diminution de la tension, apporte détente et, éventuellement, sommeil (ex.: ensemble des sensations agréables entourant l’alimentation); - Une «expérience désagréable» correspond à une accumulation de la tension, face à laquelle le bébé a peu de moyens (pleure, crie, rougit, s’agite) pour réagir (ex.: sensations désagréables de faim, de froid, d’inconfort positionnel, de bruit, d’inconfort gastro-intestinal, etc.); - Ce vécu sensoriel, s’accompagne d’une expérience affective et d’une inscription psychique (traces mnésiques, constituant l’ébauche du Moi); - Les sensations agréables s’accompagnent d’une expérience affective de bien-être (sentiment d’être au monde) et les sensations désagréables se répercutent en terme de mal-être (sentiment de menace à son existence).
56
Au stade oral, le vécu du bébé se caractérise par l’absence d’intégration des expériences: (5)
- Le bébé vit une alternance continuelle entre des états contrastés; - Il se vit dans une sorte de tableaux sensoriels successifs, sans intégration, sans synthèse, sans unification, sans prévision, etc.; - On dit que le Moi est un ensemble de morceaux épars, sans intégration; - Il n’y a pas de sentiment de continuité de soi car s’expérimente périodiquement l’état/sentiment de «menace à son existence»; - L’angoisse vécue s’apparente à la menace de destruction/ éclatement des parties de soi (morceaux du Moi).
57
Au stade oral, le Moi ne conçoit pas son existence distincte du monde extérieur: (5)
- Les tableaux sensoriels successifs SONT l’expérience de soi («agréable» ou «désagréable»); - Pour le bébé, le visage de la mère, le lait, la voix de la mère comme la sienne, sa bouche, sa langue, le mamelon ou la tétine, l’expérience gustative, visuelle, tactile, etc. représentent «Moi» (l’ensemble de mes parties/sensations); - Il n’y a pas de compréhension de la distinction entre les parties du corps propre et les parties des objets appartenant au monde extérieur (mère, biberon, etc.); - On dit que le Moi s’expérimente comme un «Moi-Univers»: il est/a toutes les choses (avoir /être sont confondus); - On parle d’indifférenciation entre ce qui est «Moi» et ce qui est «non- Moi».
58
Au stade oral, la dynamique pulsionnelle est celle de l’oralité: (4)
- La zone érogène prévalente comprend bien plus que le simple orifice buccal et concerne tout le carrefour aéro-digestif (bouche, langue, organe de la phonation, oesophage, voies aériennes, etc.), de même que les sentations corporelles de surface (peau en tant qu’enveloppe/surface de contact); - Le but pulsionnel concerne l’incorporation (prendre à l’intérieur, assimiler); - L’activité fantasmatique concerne cette même impression d’être uni à l’objet par incorporation, de l’assimiler à soi, etc.; - La relation d’objet est ainsi dite «fusionnelle», basée sur une indifférenciation (confusion) entre Moi/non-Moi.
59
Au stade oral, au cours d’une année, plusieurs progrès se remarquent: (3)
- La dynamique pulsionnelle s’altère progressivement par l’entrée en scène (psychique) des pulsions agressives, en lien avec l’apparition de la dentition et de la morsure: on passe ainsi du 1er sous-stade oral (passif, pré-ambivalent) vers le 2ème sous-stade oral (actif, sadique, ambivalent, etc.); - On remarque une accumulation progressive des expériences du Moi (le Moi s’étend, se développe); - On implique l’entrée en jeu d’opérations mentales primitives (clivage, introjection, projection) permettant au Moi de lutter contre la discontinuité des expériences (vécu chaotique) et la menace d’éclatement/destruction des morceaux du Moi émergeant.
60
Au stade oral, des opérations mentales primitives (mécanismes mentaux) font partie des premiers efforts d’organisation du Moi: (4)
- Le clivage correspond à une tentative de séparation des «expériences bonnes» d’avec les «expériences mauvaises»; - L’introjection implique la tentative (imaginaire) de garder à l’intérieur les «bonnes expériences»; - La projection consiste à imaginer mettre au dehors de soi les «mauvaises expériences»; - Le jeu continuel de ces mécanismes mentaux permet que se constitue (au plan imaginaire) un ensemble de bons morceaux qui tiennent ensemble (noyau du Moi), imaginé comme étant à l’abri des sensations mauvaises de destruction/éclatement.
61
Au stade oral, des opérations mentales primitives font partie des premiers efforts d’organisation du Moi: (3)
- Le jeu continuel des mécanismes de clivage, introjection et projection nourissent l’impression (imaginaire) qu’il existe, dans le monde extérieur, quelque chose de menaçant/dangereux/ destructeur, etc.; - On parle de la création (effet collatéral des mécanismes primitifs) d’un «mauvais objet» imaginaire; - On parle du stade oral comme de l’époque des mécanismes mentaux de type schizo-paranoïdes, à l’image de ceux que l’on retrouvera dans le fonctionnement psychique psychotique décompensé (ex. l’angoisse de persécution concerne la crainte que du «mauvais» au dehors pénètre à l’intérieur de soi (pour prendre le contrôle, envahir, détruire, etc.).
62
Au stade oral, le progrès dans le fonctionnement psychique conduit à cesser d’avoir recours au clivage des sensations/ expériences: (3)
- Le bébé de plus en plus «expérimenté», en relation avec un environnement humain procurant une réponse suffisamment adéquate à l’ensemble de ses besoins (ayant par le fait même développé un attachement sécurisant) est à même de tolérer la tension (à l’intérieur de soi) et l’attente et d’anticiper les réponses à ses besoins; - On parle d’un progrès psychique significatif lorsque le bébé n’a plus recours au clivage et peu tolérer le malaise sans crainte de «destruction/éclatement» du Moi; - On désigne ce progrès en terme d’unification du Moi (le Moi ne se clive plus, il se représente comme étant unifié, intégré, et non plus en sensations éparses et éparpillées dans l’espace).
63
Au stade oral, le progrès dans le fonctionnement psychique conduit à mettre en évidence deux acquisitions (psychiques) fondamentales: (3)
- L’unification du Moi (le Moi unifié, qui a cessé de se cliver, qui se représente comme un tout global); - La découverte de l’existence distincte de l’Objet: le processus d’unification du Moi s’effectue en même temps (et en interaction) avec la compréhension progressive de la distinction entre le corps propre et les Objets (mère, père, lait, etc.) maintenant reconnus et représentés adéquatement en dehors des frontières du corps propre; - Lorsque ces deux acquisitions sont réalisées, on a pleinement franchi le stade oral (du point de vue du développement psychique), on ne parle plus de relation d’objet fusionnelle (mais on aborde la relation d’objet anaclitique) et le bébé aborde aussi un nouveau registre d’angoisse, celui de la perte d’objet (au lieu de l’angoisse de morcellement).
64
La relation d’objet orale se résume ainsi: (6)
- Il s’agit d’une relation d’objet partielle, pré-génitale; - Il s’agit de représentations éparpillées, plus ou moins morcellées (parcellaires), non-unifiées; - Le sujet a une faible conscience du monde extérieur et une conscience aiguë de ses propres perceptions internes de tension et de détente; - Le sujet ne se distingue pas lui-même des autres (indistinction relative Moi/non-Moi); - On dit qu’il n’y a pas d’objet, qu’il s’agit d’un stade anobjectal; - Le sujet est aux prises avec des morceaux de soi/des objets, pas même localisés adéquatement dans l’espace.
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2- La relation d’objet orale se résume ainsi: (3)
- Les morceaux (confondus) de sujet et d’objet sont manipulés psychiquement (fantasmatiquement) par des opérations mentales primitives: clivage, introjection et projection; - Les mécanismes mentaux primitifs (clivage, introjection, projection) visent la gestion d’un conflit psychique primitif qui menace l’intégrité (fantasmatique) du sujet (menace de destruction par dispersion/désintégration, par manque d’unité, par pénétration sadique des aspects «mauvais», etc.); - Les aspects «mauvais» doivent être maintenus séparés et éloignés des aspects «bons» pour sauvegarder l’intégrité du Moi/Objet indifférencié.
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Peu importe son âge (enfant, adolescent, adulte), le sujet de structure psychotique est celui qui, par exemple: (3)
- Montre un fonctionnement psychique dominé par les caractéristiques du fonctionnement psychique du stade oral; --> on peut progresser en âge chronologique, en terme de développement psycho-moteur, intellectuel, etc., mais on ne progresse pas nécessairement en terme de relation d’objet (fusionnelle), d’angoisse (de morcellement), d’unification du Moi, de mécanismes mentaux (clivage, introjection, projection, etc.); - Ne parvient pas réellement et durablement à concevoir l’existence distincte des autres (ex.: une seule psyché, une seule pensée, une seule idée); - Est confronté à une angoisse de morcellement, en cas d’épreuve avec la réalité (stresseurs) et lorsque ses mécanismes de défense ne sont plus efficaces.
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En cas de décompensation de la structure psychotique, le Moi (déjà peu unifié, peu intégré) perd sa cohésion et le sujet se trouve envahi par l’angoisse de morcellement et cela se traduit par une perte de consistance, de continuité, de cohérence au niveau: (5)
- Du sentiment d’exister (dissociation, dépersonnalisation, etc.); - Du rapport à la réalité (déréalisation, etc.); - Des processus de pensée (sentiment que les pensées s’accélèrent, associations courtes, symbolisme hermétique,absence de logique spatiale, causale, temporelle, délire, etc.); - De l’image du corps (représentations du corps non-unifiées, morcellées, déformées, etc.); - Des processus perceptifs (hallucinations, etc.).
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La relation d’objet fusionnelle se résume ainsi: (3)
- Terme employé pour désigner la relation d’objet du registre de fonctionnement psychotique (le mode de relation au monde des sujets de structure psychotique); - Essentiellement fondée sur la relation d’objet orale (et du 1er sous-stade anal); - Caractérisée par l’incapacité de concevoir l’existence distincte de l’objet, par un état du Moi non unifié et par le recours à des mécanismes mentaux archaïques (clivage, introjection, projection).
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2- La relation d’objet fusionnelle se résume ainsi: (5)
- Une indifférenciation entre le Moi/non-Moi: indifférenciation Moi/Autre, Soi/Objet, Moi/Mère, etc.; - Une incapacité à concevoir l’existence d’un objet distinct du corps propre; - Un état dans lequel être et avoir sont confondus; - Un Moi-univers dont le sentiment d’omnipotence prédomine: le Moi est/possède l’univers; - L’incapacité à reconnaître un objet distinct du Moi se manifeste: * * par une recherche de symbiose: s’unir à l’objet, l’intégrer à soi; * * un repli sur soi: un enfermement sur soi, une attitude autiste, etc
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3- La relation d’objet fusionnelle se résume ainsi: (4)
- Le Moi n’est jamais parvenu à établir une intégrité psychique suffisante et une intégrité psychique en dehors de l’objet; - Le Moi non-unifié (et non-distingué des objets) se trouve aux prises avec une menace permanente à son intégrité; - Le Moi s’efforce d’unifier ses tendances éparses en utilisant des opérations mentales imaginaires: les mécanismes de défense essaient d’unir les tendances du Moi et de constituer un noyau d’organisation qui demeure cependant instable, précaire; - Le Moi peu élaboré et peu organisé affronte un danger de destruction permanent: L’angoisse de morcellement signifie la rupture, l’éclatement des tendances du Moi.