Syndrome prémenstruel et trouble dysphorique prémenstruel Flashcards
(86 cards)
Symptômes pré-menstruels: fréquence + sévérité
Environ 75 % des femmes vont éprouver des symptômes prémenstruels à des degrés divers. Même si près de 40% des femmes peuvent trouver que ces symptômes sont incommodants, seulement 2 à 6 % auront un syndrome prémenstruel qui interfère avec leur vie normale et 2% auront un trouble dysphorique prémenstruel.
Syndrome dysphorique menstruel: fréquence
Environ 75 % des femmes vont éprouver des symptômes prémenstruels à des degrés divers. Même si près de 40% des femmes peuvent trouver que ces symptômes sont incommodants, seulement 2 à 6 % auront un syndrome prémenstruel qui interfère avec leur vie normale et 2% auront un trouble dysphorique prémenstruel.
Syndrome dysphorique menstruel: début + évolution
- Ces symptômes peuvent débuter dès la ménarche.
- On pourra noter une exacerbation des symptômes avec le temps et surtout en période péri-ménopausique.
- Cependant, si la patiente n’avait pas ces symptômes avant et qu’ils apparaissent pour la première fois dans la quarantaine, nous pouvons plutôt penser à des symptômes secondaires aux variations hormonales entourant la ménopause.
Syndrome dysphorique menstruel: cause si début après ménarche
- Ces symptômes peuvent débuter dès la ménarche. On pourra noter une exacerbation des symptômes avec le temps et surtout en période péri-ménopausique.
- Cependant, si la patiente n’avait pas ces symptômes avant et qu’ils apparaissent pour la première fois dans la quarantaine, nous pouvons plutôt penser à des symptômes secondaires aux variations hormonales entourant la ménopause.
Figure 1 : Spectre des troubles prémenstruels
Risque de dépression de la femme selon les différents moments de la vie + la physiopatho
- Les variations hormonales chez la femme mènent à des périodes plus critiques, où celle-ci est plus à risque de dépression.
- Ces moments plus propices sont bien illustrés dans le graphique ci-dessous.
Figure 2 : Risque de dépression chez la femme
Syndrome prémenstruel: impact sur la qualité de vie
- Il ne faut surtout pas sous-estimer l’impact du syndrome prémenstruel sur la qualité de vie de la femme qui en souffre.
- Comme le témoignent les résultats de l’étude présentée à la figure 3, les femmes atteintes de SPM sont plus absentes du travail, sont moins productives et notent une perturbation de leur quotidien.
Syndrome prémenstruel: définition
Le syndrome prémenstruel est caractérisé par des symptômes à la fois physiques et comportementaux survenant de façon répétitive dans la deuxième partie du cycle menstruel uniquement et interférant avec les activités de la vie quotidienne.
Trouble dysphorique prémenstruel: définition
Le trouble dysphorique prémenstruel est une forme plus sévère accompagnée d’irritabilité, colère et tension interne intense de façon prépondérante.
Nommez les symptômes prémenstruels
- La majorité des femmes éprouvent un ou des symptômes prémenstruels tels que ballonnement, céphalée, irritabilité, mastalgie.
- Cependant, ces symptômes n’interfèrent pas avec le bon fonctionnement de leur vie normale.
- On ne peut donc pas parler de syndrome prémenstruel dans ces cas.
Lien entre les symptômes prémenstruel et le syndrome prémenstruel
- La majorité des femmes éprouvent un ou des symptômes prémenstruels tels que ballonnement, céphalée, irritabilité, mastalgie.
- Cependant, ces symptômes n’interfèrent pas avec le bon fonctionnement de leur vie normale.
- On ne peut donc pas parler de syndrome prémenstruel dans ces cas.
SPM: FDR
- Bien que toutes les ethnies semblent touchées de façon similaire, il existe certains facteurs de risque qui prédispose au SPM dont le plus important est génétique.
- Il semble y avoir une forte probabilité de souffrir du syndrome s’il y en a dans la famille.
- D’autres facteurs ont été associés au syndrome: le tabagisme, le faible niveau d’éducation, les troubles anxieux, les évènements traumatisants dans le passé.
- Par contre, il n’y a aucun lien entre les autres troubles de l’humeur et le syndrome prémenstruel.
SPM et trouble de l’humeur
- Par contre, il n’y a aucun lien entre les autres troubles de l’humeur et le syndrome prémenstruel.
- lien avec trouble anxieux, mais pas avec troubles de l’humeur
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- Le syndrome prémenstruel est un désordre déclenché durant la phase lutéale par les variations hormonales qui affectent les neurotransmetteurs.
- Le plus important semble être la sérotonine, mais il y a aussi un rôle pour le GABA, la beta endorphine et le système nerveux autonome.
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- lien avec variations hormonales
Au cours de l’ovulation et en phase lutéale, il y a une augmentation de la fréquence et une diminution de l’amplitude des pics de progestérone de même que d’hormone lutéinisante (LH).
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- rôle des stéroïdes ovariens dans la physiopatho
- Les stéroïdes ovariens sont importants, puisque le syndrome disparaît avec la ménopause, avec l’ovariectomie bilatérale ou par l’usage d’agonistes de la GnRH.
- Cependant, ils ne peuvent expliquer à eux seuls le mécanisme, puisqu’on ne note pas de différence dans les taux d’oestrogène et de progestérone chez ces femmes par rapport aux femmes qui n’en souffrent pas.
- Les concentrations des métabolites de la progestérone (allopregnenolone et pregnenolone) sont elles aussi normales.
- De plus, lorsqu’on bloque les récepteurs progestatifs avec un antagoniste des récepteurs progestatifs comme la mifepristone, on n’améliore pas le syndrome prémenstruel.
- Il s’agit donc vraisemblablement d’une réponse anormale à des variations hormonales cycliques normales.
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- hormones qui permettent de contrôler les symptômes
- hormones qui causent sx
- La prise d’agoniste de la GnRH contrôle très bien les symptômes, cependant l’ajout d’HRT (thérapie de remplacement hormonale) peut parfois faire récidiver les symptômes.
- On ajoute en général un progestatif seul (Norlutate 5 mg die) durant le traitement avec l’agoniste de la GnRH afin de contrer les effets secondaires de l’hypoestrogénisme tels les bouffées de chaleur et l’ostéoporose.
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- molécules autres que les hormones stéroïdiennes qui sont impliquées
- Il a été démontré que les variations cycliques hormonales causent des changements marqués dans les systèmes opiacés, GABA et sérotoninergique.
- De plus, il y a une variation de beta endorphine en prémenstruel, mais on n’a pas pu démontrer de lien avec le SPM.
- On sait que le système GABA pourrait jouer un rôle.
- La preuve étant que l’Alprazolam (benzodiazépine) est efficace dans le traitement du SPM.
- Cependant, les données scientifiques sont contradictoires à son sujet.
- Malgré plusieurs études, aucune ne peut associer de façon claire le rôle de la GABA dans l’étiologie du syndrome prémenstruel.
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- meilleure théorie à ce jour
- La meilleure théorie à ce jour implique le rôle de la sérotonine pour différentes raisons, dont un taux sérique abaissé de sérotonine et des taux plus élevés de ses métabolites dans le liquide céphalo-rachidien en phase lutéale comparativement aux contrôles.
- De plus, les symptômes sont améliorés par la fenfluramine (agoniste de la sérotonine) et détériorés par la déplétion en précurseurs de la sérotonine comme le tryptophane.
- Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, comme la fluoxetine, sont reconnus comme le traitement le plus efficace du syndrome prémenstruel.
- Finalement, l’administration d’un antagoniste de la fluoxetine, aux patientes traitées avec ce médicament, entraîne un retour des symptômes.
Syndrome prémenstruel: physiopatho
- rôle des vitamines et minéraux
- Le rôle des vitamines et minéraux a été questionné. Malgré tout, aucun déficit n’a pu être démontré.
- De plus, l’apport en vitamines ne semble pas modifier les symptômes, sauf la vitamine B6 qui aurait un effet positif dans certaines études de faible qualité.
- L’administration de magnésium 360 mg PO TID en phase lutéale améliore les symptômes dans une étude de bonne qualité.
Syndrome prémenstruel: comment se fait le dx?
- Le diagnostic de syndrome prémenstruel ne se fait que cliniquement.
- Aucun examen de laboratoire ne permettra de confirmer le diagnostic.
- Par contre, certains examens pourront nous aider à éliminer d’autres causes telles que les troubles thyroïdiens. Une TSH est donc toujours indiquée. Dans certains cas, lorsqu’on soupçonne soit une péri-ménopause, une anémie, une hyperprolactinémie, la mesure de FSC, FSH et PRL est recommandée.
Syndrome prémenstruel: tests de labo utiles pour compléter le diagnostic
- Par contre, certains examens pourront nous aider à éliminer d’autres causes telles que les troubles thyroïdiens.
- Une TSH est donc toujours indiquée.
- Dans certains cas, lorsqu’on soupçonne soit une péri-ménopause, une anémie, une hyperprolactinémie, la mesure de FSC, FSH et PRL est recommandée.
Syndrome prémenstruel: méthode pour faire le dx
- Pour faire le diagnostic, il faut faire un calendrier menstruel des symptômes de la patiente et vérifier s’ils surviennent durant la phase lutéale du cycle menstruel.
- Un calendrier prospectif sur deux à trois mois est requis pour confirmer le diagnostic.
- Il existe des calendriers des symptômes que l’on peut remettre à la patiente ou simplement lui indiquer d’aller en télécharger un sur internet.
- Quelques outils sont plus utilisés que d’autres en clinique. Mentionnons le COPE et le PAF.
- Ce dernier étant le plus fiable. Pour plus de détails, consulter Uptodate ou internet pour de multiples exemples de questionnaires.