UE1B-22 La stratégie du soin du patient Flashcards

1
Q

Comment est envisagée la maladie dans la culture occidentale contemporaine ?

A

La maladie est envisagée comme un phénomène Biologique.

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2
Q

À quoi se réfère la pensée qui repose sur la Biomédecine ?

A

À une vision dualiste de l’individu : dans une séparation entre le corps et l’esprit.

→ repose sur le «cogito, ergo sum» : «je pense, donc je suis».

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3
Q

Quand est-ce que l’Anatomie s’impose comme source de connaissance médicale ?

A

Au XVIème siècle, avec Vésale.

→ Mais cet acte est toujours vu comme un outrage : corps considéré comme inviolable.

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4
Q

Quelle est la conséquence de la pratique de l’autopsie ?

A

=> Le corps à un statut d’OBJET, un corps-machine.
→ le corps est désacralisé.

  • le risque est de percevoir un corps présentant des symptômes et non une personne souffrant d’une maladie.
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5
Q

Qu’explique la séparation corps/esprit ?

A

→ le développement de la Psychologie et de la Psychanalyse.

  • la prise en charge de l’esprit est à part, de la prise en charge du corps.
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6
Q

Sur qui la dissection était pratiquée ? (4)

A

° Sur les dépouilles :
- des condamnés à mort
- des indigents
- des marginaux

° Cas exceptionnel et spécifique :
- sur le ventre d’une femme enceinte décédée : pour extraire le fœtus pour le baptiser ex-utero

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7
Q

Quand est-ce que les dissections étaient pratiquées, protégées par l’Église catholique ?

A

Au XIIIème siècle : pour rechercher des traces de sainteté dans les cadavres, pratiqué à l’abris des regards.

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8
Q

Quand est-ce que le recours aux médecines est PLURIEL ?

A

Si chaque société a un système thérapeutique propre, local (ex : Chine - Médecine chinoise / Inde - Ayurveda)
=> dans chaque société le recours aux médecines est PLURIEL.

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9
Q

Que retrouve-t-on dans l’ouvrage «Soigner au pluriel» de Jean Benoist de 1996 ?

A

Il est souligné non seulement qu’il N’EXISTE PAS une seule médecine, mais DES médecines = Pluralisme Médical.

  • Et leur emploi N’EST PAS exclusif, mais SOUVENT cumulatif.
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10
Q

Quelle est la base de l’approche de la Biomédecine, et sur quoi s’appuie-t-elle ?

A

=> La vision corps/machine

  • qui s’appuie sur l’«evidence-based medecine».
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11
Q

Comment est considéré ce qui ne peut pas être justifié ou prouvé par la science ?

A

=> n’est pas considéré
ou
=> est considéré comme FAUX

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12
Q

Définition : Scotomisation du Pluralisme Médical

A

= Terme employé par Jean Benoist pour définir la NON CONSIDÉRATION, l’OUBLI, du pluralisme médical de la part de la biomédecine.

  • Le fait que la biomédecine occulte l’existence d’un pluralisme médical.
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13
Q

Est-il possible d’occulter la réalité sociale de ce pluralisme médical ?

A

Au-delà de la question de l’efficacité : ça marche/ça ne marche pas, il est IMPOSSIBLE d’occulter la réalité sociale de ce pluralisme médical.

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14
Q

Comment est l’offre dans les soins ?

A

Elle est HÉTÉROGÈNE.

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15
Q

Qu’est-ce qui souligne le fait que la prise en charge de la Biomédecine soit incomplète ?

A

=> La Pluralité de la demande des individus.

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16
Q

Quelles sont les 3 catégories des différentes médecines que distingue François Laplantine ?

A

• Des pratiques qui bénéficient d’une totale légitimité social.

• Des pratiques qui bénéficient d’une moindre légitimité, mais qui peuvent être considérées comme étant en voie de légitimation.

• Des pratiques qui se situent dans les marges de la culture (mais qui sont révélatrices d’un refoulé social).

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17
Q

Quelle est la médecine considérée comme CONVENTIONNELLE ?

A

La BIOMÉDECINE.

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18
Q

Quelles médecines sont considérées comme NON-CONVENTIONNELLES ? (6)

A
  • Médecines DOUCES
  • Médecines ALTERNATIVES
  • Médecines TRADITIONNELLES
  • Médecines NATURELLES
  • Médecines PARALLÈLES
  • Médecines COMPLÉMENTAIRES
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19
Q

Combien de médecines alternatives l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a-t-elle dénombré ?

A

Plus de 400.

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20
Q

Qu’a créé l’OMS pour la Médecine Traditionnelle ?

A

Un Centre mondial pour la médecine traditionnelle, situé à Jamnagar (Gujarat, Inde).

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21
Q

Sur quoi sont fondées les méthodes des médecines alternatives ? (4)

A
  • Sur des produits naturels : physiothérapies, aromathérapie…
  • Sur des techniques axées sur la manipulation : ostéopathie, chiropraxie…
  • Sur des techniques de visualisation, de la parole, de relaxation : hypnose, sophrologie, méditation…
  • Sur des systèmes complets reposant sur des théories : acupuncture, homéopathie…
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22
Q

Comment peuvent être les médecines alternatives vis-à-vis de l’approche biomédicale, pour répondre à une demande des patients ?

A

Elles peuvent être COMPLÉMENTAIRES à l’approche biomédicale.

23
Q

Pourquoi sont utilisées plus généralement les médecines alternatives complémentaires ?

A

→ pour améliorer le bien-être et la qualité de vies des patients.

=> surtout dans le cas de maladies importantes, le recours peut intervenir dans un second temps, pour apaiser des effets secondaires de l’allopathie ou par déception face à l’inefficacité/agressivité d’un traitement.

24
Q

Quelles techniques font leur entrée dans les hôpitaux ?

A
  • Techniques complémentaires des traitements pharmacologiques.
  • Techniques d’hypnose, acupuncture, relaxation, ostéopathie, auriculothérapie.
25
Q

Qu’a décider l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ?

A

= de faire figurer certaines de ces techniques dans son plan stratégique (2010-2014).

Ainsi, à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, le Centre intégré de médecine chinoise contribue à la prévention et au traitement des maladies chroniques ou difficiles, par l’évaluation des techniques de médecine chinoise (acupuncture, massage, Qi Gong..) et leur transposition en thérapeutique.

26
Q

Concernant les structures de lutte contre la douleur…

A

= accueillent des patients souffrant de douleurs chroniques, cancéreuses ou non, qui font fréquemment appel à des techniques comme l’hypnose, l’acupuncture et la relaxation, mais aussi l’ostéopathie ou l’auriculothérapie.

27
Q

Qu’affirme Nadine ATTAL, du Centre d’évaluation et de traitement de la douleur de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt, sur l’entrée des médecines complémentaires à l’Hôpital ?

A

Elle affirme que :
- innocuité est quasi absolue.
- ne coûtent pas cher.
- une alternative pour patients intolérants aux traitements pharmacologiques classiques.
- bénéfique pour les malades qui présentent polypathologies invalidantes.

28
Q

Concernant les soins complémentaires et médecines alternatives en France…

A
  • sont très peu remboursés.
29
Q

Qu’est-ce que la Sécurité Sociale ne rembourse plus ?

A

Elle ne rembourse plus les traitements homéopathiques depuis 2021.

30
Q

Par quoi est caractérisée la Maladie selon Jean Benoist en 1996 ?

A

= PAS un fait uniquement Biologique.

  • Les représentations individuelles du malheur, de la culpabilité, de la guérison, des institutions médicales ou des politiques de santé.
  • Les implications socioéconomiques de l’individu concerné : l’arrêt du travail, la baisse de productivité, les impacts sur la vie personnelle et sociale ou encore le coût de la maladie.
  • L’aspect socio-culturel, les discours et représentations sociales sur le sommeil, l’alimentation, la reproduction, la douleur, la mort.
31
Q

Il y a différentes représentations de la santé et du salut qui se situent entre la consultation médicale et les cérémonies religieuses de l’individu, qu’est-il alors important de faire ?

A
  • mettre de côté le sens culturel et social du mal.
  • prendre en compte les croyances et le mode de vie du patient : afin de répondre au mieux aux questions que la maladie soulève.
32
Q

Qu’a proposé Arthur Kleinman ?

A

Le MODÈLE EXPLICATIF.

33
Q

Que permet le MODÈLE EXPLICATIF ?

A
  • Traiter, Interpréter, Structurer la maladie.
  • Savoir comment le patient comprend sa maladie, ses causes, ses problèmes et son traitement.
  • Expliquer, Organiser, Gérer des épisodes particuliers d’altération du bien-être.
  • Ensemble des notions relatives à un épisode de maladie et à son traitement, utilisées par toutes les personnes engagées dans le processus clinique.
  • Donne un sens personnel et social à l’expérience de la maladie + Guide pour les choix de thérapies et de thérapeutes.
34
Q

Quels sont les 5 aspects de la maladie pour lesquels le MODÈLE EXPLICATIF fournit des explications ?

A
  • Étiologie de la maladie = ensemble des causes.
  • Moment et mode d’apparition des symptômes.
  • Processus physiopathologiques en cause.
  • Histoire naturelle et gravité de la maladie
  • Traitements appropriés pour la maladie.
35
Q

Comment sont les MODÈLES EXPLICATIFS du patient ? (5)

A

=> Idiosyncrasiques : particuliers à chaque individus.
=> Parfois imprécis / changeants.
=> Fortement influencés par des facteurs personnels et culturels.
=> En partie conscient et hors de la conscience.
=> Caractérisés par de nombreuses interprétations dues à la fine frontière entre connaissances et expérience.

36
Q

Définition : Savoir Expérentiel

A

= Savoir personnel et subjectif, acquis grâce aux expériences personnelles : par les sensations corporelles, l’observation des changements de la personne, les lectures que la, personne fait en matière de santé, les échanges avec l’entourage ou encore l’intuition ou les rêves.

37
Q

Que peut inclure le contexte d’un modèle explicatif ?

A

Peut inclure l’organisation sociale et économique, l’idéologie dominante, les aspects religieux de la société de l’individu et du lieu de consultation.

38
Q

Concernant le modèle explicatif du patient et du médecin…

A

=> Le patient et le médecin ont tous deux un modèle explicatif bien à eux.

39
Q

En fonction de quoi varie l’interaction entre les modèles explicatifs lors de la consulattion ?

A

En fonction du lieu de consultation : hôpital ou cabinet médical, la classe sociale et le sexe des 2 parties.

40
Q

Définition : Modèle Explicatif des médecins

A

= Faire face à un épisode de maladie particulier.

  • Basés sur principes de causalité donnés par la logique scientifique.
41
Q

Quels sont les 9 questions d’une entrevue clinique selon Kléinman ? (Pas à savoir par cœur)

A
  • Quel est votre problème ? Quel nom lui donnez-vous ?
  • Quelles sont les causes de votre problème, d’après vous ?
  • Pour quelles raisons votre problème a-t-il débuté à ce moment précis ?
  • Que vous fait votre maladie ? Ouelles en sont les manifestations ?
  • Votre maladie est-elle très grave ? Croyez vous qu’elle va durer.
    Que craignez-vous le plus and cette maladie
    ?
  • Quels sont les problèmes les plus importants que vous crée votre maladie ?
  • Quelles sortes de traitements croyez-vous devoir recevoir ?
  • Quels sont les résultats les plus importants que vous attendez de ces traitements ?
42
Q

Que nous offre ces 9 questions ?

A

Des services qui tiennent compte de la culture du patient pour mieux l’accompagner.

→ à travers des questions posées d’une certaine façon, on peut faire émerger les modèles explicatifs du patient.

43
Q

Que permet le fait de se poser des questions sur le pourquoi et le comment de la maladie ?

A

=> permet au patient de fournir des explications.

  • prennent la forme d’un récit, une narration de la maladie.

Le récit peut inclure des événements de la vie de la personne malade, et même des événements qui ont précédé sa naissance (comme par exemple quelque chose qui vient en héritage de sa famille).

44
Q

Quelles sont les questions qu’un individu est susceptible de se poser face à la maladie ? (6)

A

• Que s’est-il passé ?
Il s’agit d’organiser les symptômes et les signes et de lui donner un nom ou une identité.

• Pourquoi cela s’est-il produit ? Pourquoi à moi ?
Il s’agit d’expliquer l’étiologie de l’affection.

• Pourquoi maintenant ?
Le moment de la maladie et son mode d’apparition, soudain ou lent.

• Que va-t-il m’arriver si je ne fais rien ?
L’évolution probable de la maladie, son résultat, son pronostic et ses dangers.

• Quels sont les effets probables de la maladie sur les autres personnes (famille, amis, employeurs, collègues de travail) si rien n’est fait ?
Cela inclut la perte de revenu ou d’emploi, et la tension sur les relations familiales.

• Que dois-je faire à ce sujet - ou à qui dois-je demander de l’aide ?
Les stratégies de traitement de la maladie.

45
Q

Que doivent faire les patients avant de pouvoir poser ces questions ou y répondre ?

A

Les patients doivent considérer leurs symptômes ou leurs signes comme anormaux, avant de les regrouper dans le schéma reconnaissable d’un rhume.

46
Q

Définition : Itinéraire thérapeutique

A

= Parcours que suivent les malades et leurs familles pour comprendre sa maladie, obtenir un diagnostic satisfaisant, mettre en place des traitements adéquats/choix thérapeutiques et construire son savoir expérientiel.

=> Hétérogène et complexe

47
Q

Que recherche l’individu ?

A

Il veut rechercher du sens : ce qui fait partie intégrante de son état de santé et s’inscrit dans son histoire et son vécu.

48
Q

Par quoi sont régies les questions que l’individu se pose sur la maladie ?

A

=> par une logique, pour donner du sens à la maladie et à ce que vit le patient
= QUETE DE SENS

49
Q

Définition : Démarche compréhensive des logiques personnelles et des facteurs sociaux

A

= approcher la maladie comme un discours et une expérience.

50
Q

Pourquoi il n’existe pas de déroulement standard de l’itinéraire thérapeutique ?

A

car tous les individus sont uniques et singuliers, ont des questions multiples et font donc des choix multiples.

51
Q

Comment qualifions nous la Santé et la Maladie ?

A

=> La santé et la maladie sont TRÈS COMPLEXES.

52
Q

Quand est-ce que l’on retrouve la RECHUTE ?

A

En cas d’échec du premiers recours, le patient demande une consultation faisant appel à une des thérapeutiques disponibles localement : une consultation biomédicale.

Plus l’état s’aggrave (la biomédecine ne trouve pas de réponses ou lorsque le patient ne guérit pas) les possibilités de faire appel à d’autres thérapeutiques se multiplient = la rechute.

53
Q

Que nous dit Jean Benoist sur la Rechute ?

A

La rechute est aussi à entendre comme la maladie sur la durée ou une suite d’événements malheureux plusieurs maladies à répétition.)

→ il ne faut pas entendre uniquement une maladie qui récidive.