Spondyloarthrite Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le concept de spondylarthrite ? Quelles sont les sous-pathologies que comprend le nom de spondyloarthrite ?

A
  • Le concept de spondyloarthrite (SpA, anciennement appelée spondylarthropathie) regroupe des RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES qui partagent certaines de leurs manifestations CLINIQUES ainsi qu’un terrain GENETIQUE COMMUN
  • En font partie la spondyloarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique, les arthrites réactionnelles, les arthrites associées aux entérocolopathies inflammatoires, les formes juvéniles et les SpA indifférenciées
    Certains y classent également le syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéite)
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2
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles des spondyloarthrites ?

A

Les manifestations cliniques des spondyloarthrites combinent de façon variable :

  • un syndrome PELVIRACHIDIEN ou AXIAL (atteinte rachidienne et sacro-iliite) 
  • un syndrome ENTHESOPATHIQUE 
  • un syndrome ARTICULAIRE PERIPHERIQUE
  • un syndrome EXTRA-ARTICULAIRE : uvéite, psoriasis, entérocolopathies inflammatoires (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) et, plus rarement, atteintes cardiaques (trouble de conduction et insuffisance aortique), ainsi que des signes d’infection urogénitale ou digestive dans le cadre d’une arthrite réactionnelle

=> Une spondyloarthrite axiale peut présenter des manifestations articulaires et enthésitiques périphériques

  • Une nouvelle terminologie issue des critères de classification ASAS 2009 a été introduite pour mieux décrire le phénotype clinico-radiographique des patients souffrant de spondyloarthrite
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3
Q

Quels sont les 3 types de spondyloarthrites selon la nouvelle nomenclature ?

A
  • Spondyloarthrites axiales (SpA axiales) :
  • Spondyloarthrites périphériques articulaires (SpA périphériques)
  • Spondyloarthrites périphériques enthésitiques (SpA enthésitiques)

Afin de mieux caractériser le phénotype de l’atteinte, on peut ajouter les éventuelles manifestations extra-articulaires concomitantes, par ex:
* spondyloarthrites axiales non radiographiques avec uvéite antérieure 
* spondyloarthrites périphériques articulaires non érosives avec psoriasis,…

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4
Q

Qu’est ce qu’une spA axiales radiographique et non radiographique ?

A
  • Spondyloarthrites axiales (SpA axiales) :
    –> radiographiques : avec sacro-iliite radiographique = spondyloarthrite ankylosante 
    –> non radiographiques : sans sacro-iliite radiographique
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5
Q

Quels sont les 2 types de spondyloarthrites périphériques articulaires?

A
  • Spondyloarthrites périphériques articulaires (SpA périphériques) :
    – érosives 
    – non érosives
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6
Q

Quelle est la prévalence et le sex-ratio de la spA? A quel age debute la maladie ? Quel est l’age moyen de debut des symptomes ?

A
  • La prévalence globale de l’ensemble des spondyloarthrites est de 0,35 % en France, le sex-ratio étant de 1,5 (hommes/femmes)
    -> Cependant des études récentes tendraient à démontrer que les femmes sont aussi fréquemment atteintes que les hommes mais avec des formes moins sévères
  • Dans la majorité des cas, la pathologie débute chez l’adulte jeune (avant 35 ans)
    -> Les formes à début tardif (après 45 ans) sont rares
  • L’âge moyen du début des symptômes est environ 26 ans
    -> Il existe souvent un délai diagnostique de plusieurs années chez ces patients.
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7
Q

Quelle est la place du terrain génétique dans la spA ? Quel gene est mis en cause ? Quel est le RR en cas d’association? Chez quel type de personne est-elle rare ? Quelle est la prevalence de la presence de ce gene dans la spA? arhtrite reactionnelle ? rhumatisme psoriasique et autres ?

A
  • On observe une agrégation familiale des SpA chez 20 à 30 % des patients avec une coségrégation des différentes manifestations cliniques (spondyloarthrite, uvéite, entérocolopathie, psoriasis), indiquant des facteurs de prédisposition communs aux différentes formes de spondyloarthrites.
  • HLA-B27, qui est un allèle normal du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), est très fortement associé avec la spondyloarthrite ankylosante
    -> il s’agit de l’une des plus fortes associations actuellement connues entre un antigène du système HLA et une maladie, avec un risque relatif (RR) supérieur à 200
    -> Toutefois, prévalence d’HLA-B27 dans la population générale caucasienne est de 6 à 8 % (alors que la prévalence de la forme axiale ne dépasse pas le 1 %)
    -> Elle est exceptionnelle chez les sujets à peau noire où sa présence est un élément de valeur encore plus élevée
  • La prévalence d’HLA-B27 parmi les malades atteints de spondyloarthrite ankylosante est supérieure à 90 %, de 63 à 75 % parmi les malades souffrant d’arthrite réactionnelle, de 50 à 70 % pour le rhumatisme psoriasique et les rhumatismes associés aux entérocolopathies inflammatoires
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8
Q

Qu’est ce qu’une enthese ?

A
  • L’enthèse désigne la zone d’ancrage dans l’os de différentes structures fibreuses (les ligaments, les tendons, les capsules articulaires, les fascias)
  • L’atteinte inflammatoire des enthèses (ou enthésites), axiales ou périphériques, est un phénomène au cours des SpA, par opposition à la polyarthrite rhumatoïde où l’atteinte principale est la synovite (et donc de la capsule articulaire selon dr estelle)
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9
Q

Ou se situent les entheses dans l’organisme ?

A

Il existe un grand nombre d’enthèses dans l’organisme :

  • au voisinage des articulations synoviales 
  • au voisinage des amphiarthroses (symphyse pubienne, articulation manubriosternale, disque intervertébral) 
  • au voisinage des diarthroses fibreuses (articulation sacro-iliaque, sterno- ou acromioclaviculaire)
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10
Q

Quelle est l’explication physiopathologique de l’enthesite ?

A
  • L’enthésite fait intervenir les mécanismes habituels de l’inflammation
  • Des études fondamentales et cliniques récentes ont montré le rôle important joué par le TNFα ou l’IL-17, expliquant ainsi la grande efficacité des biothérapies anti-TNFα ou anti-IL-17 au cours des spondyloarthrites
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11
Q

Quel symptome clinique se manifeste en cas d’enthesite ? Comment ce signe clinique est-il reveillé ? Qu’est ce qui peut etre associé à l’enthesite ?

A
  • L’enthésite se traduit par la DOULEUR locale de type INFLAMMATOIRE
  • Elle est réveillée à l’examen physique par la pression et par la mise en tension de l’enthèse
  • Une TUMEFACTION LOCALE peut se voir en cas d’enthésite superficielle et très inflammatoire (exemple de l’enthésite achilléenne, ou calcanéenne postérieure)
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12
Q

A quels niveaux predominent les enthesites ? Comment peut evoluer l’enthesite ?

A

Les enthésites prédominent aux membres inférieurs :

  • calcanéennes :
    – les plus fréquentes : dans 15 à 40 % des cas 
    – responsables de talalgie plantaire ou postérieure 
  • puis viennent les enthésites patellaires
  • Les enthèses sont des zones à forte pression mécanique, surtout aux membres inférieurs, et ce stress mécanique est évoqué comme cause dans le déclenchement des enthésites chez des patients prédisposés
    -> Dans certains cas, l’inflammation peut précéder un processus d’ossification entraînant, au niveau du rachis, la formation de syndesmophytes, puis de ponts osseux entre les vertèbres, créant alors une ankylose vertébrale irréversible
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13
Q

Quels sont les signes cliniques des spA ?

A

1) signes articulaires et péri-articulaires :
-> sd pelvirachidien (dorsolombalgie inflammatoire, pyalgies ou fessalgies)
-> sd articulaire peripherique
-> atteinte enthésopathique périphérique (enthesite, orteil ou doigt en “saucisse”=dactylite, atteinte de la paroi thoracique antérieure

2) signes extra-articulaires = uvéite aigue anterieure, enterocolopathie inflammatoire, psoriasis

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14
Q

Qu’est ce que le syndrome pelvirachidien ? quels symptomes comprend-il ?

A
  • Il s’agit du syndrome axial « inflammatoire » traduisant l’inflammation des enthèses du rachis et des sacro-iliaques
  • Les enthèses sont les insertions osseuses des tendons, des ligaments, des capsules et des fascias
  • dorsolombalgies inflammatoires, pygalgies ou fessalgies
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15
Q

Quelles sont les caracteristiques cliniques des dorsolombalgies ? A quel endroit debutent-elles habituellement ?

A
  • Il s’agit de dorsolombalgies présentes depuis au moins 3 mois, d’horaire inflammatoire (réveil nocturne de seconde partie de nuit, dérouillage matinal de plus de 30 minutes), aggravées par le repos et cédant à l’activité physique.
  • Elles débutent habituellement au niveau de la charnière thoracolombaire puis s’étendent de façon descendante puis ascendante
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16
Q

Que montre l’examen clinique en cas de dorsolombalgie dans le cadre d’une spA ? Quel indice est utilisé ?

A
  • L’examen clinique montre une RAIDEUR axiale (évaluée par la mesure de l’indice de Schöber ou l’inflexion latérale lombaire) puis l’ANKYLOSE RACHIDIENNE dont l’un des premiers signes est la disparition de la lordose lombaire physiologique (évaluée par la distance L3-mur) dans les stades évolués avec progression structurale chez certains patients (formation de ponts osseux entre les vertèbres)
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17
Q

Par quel signe clinique se manifeste la sacro-iliite ? Quelle est sa localisation ? Est-elle associée a des anomalies neurologiques ? Comment peut etre declenché ce signe ?

A
  • La sacro-iliite se traduit par l’apparition de douleurs de la fesse d’horaire le plus souvent inflammatoire
  • La douleur fessière est soit unilatérale, soit bilatérale, soit à bascule
  • Cette pygalgie, ou fessalgie, encore dénommée sciatalgie tronquée ce qui est un mauvais terme puisque le nerf sciatique n’est pas en cause, est une douleur en pleine fesse irradiant parfois en dessous du pli fessier
  • Elle n’a aucun caractère neurogène (absence de dysesthésies, absence de paroxysme douloureux), ni trajet radiculaire (pas d’irradiation complète au membre inférieur, absence d’impulsivité à la toux), ni de signe neurologique objectif associé
  • Cette pygalgie peut être déclenchée par les manœuvres de CISAILLEMENTS des sacro-iliaques : cela impose plusieurs manœuvres maintenues au moins 20sec chacune et dont 3 au moins doivent être positives c’est-à-dire déclencher la douleur spontanée.
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18
Q

A quoi correspond le syndrome articulaire périphérique qui peut etre observé en cas de spA?

A
  • Il s’agit classiquement d’une OLIGOARHTRITE des membres inférieurs touchant volontiers les grosses articulations (par ordre de fréquence : le genou puis la cheville)
  • L’atteinte coxofémorale, dénommée COXITE, est fréquente et redoutable (certains classent la coxite dans les atteintes rachidiennes axiales)
    -> On peut noter également des ARTHRITES des articulations interphalangiennes distales (dans le rhumatisme psoriasique, en particulier) ou des DACTYLITES (atteinte inflammatoire de l’ensemble d’un doigt ou d’un orteil, appelées doigts ou orteils en « saucisse »)
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19
Q

A quoi correspond l’atteinte enthésopathique périphérique ? Que comprend-elle ?

A
  • L’atteinte enthésopathique périphérique est caractéristique des spondyloarthrites : c’est la traduction clinique de l’enthésopathie inflammatoire, ou enthésite

-> enthesite, orteil en doigt de saucisse ou dactylite, atteinte de la paroi thoracique anterieure

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20
Q

Quelle est l’atteinte la plus frequente des enthesites ? Quelles sont les caractéristiques de la douleur ? Chez qui est-elle tres évocatrice ? Que note-on a la palpation ? Que faut-il faire systématiquement en cas d’enthesite ?

A
  • Toutes les enthèses peuvent être atteintes, mais les enthésites siègent de façon préférentielle aux membres inférieurs
    -> L’atteinte la plus fréquente et la plus caractéristique est la talalgie
  • La talalgie est d’horaire inflammatoire, survenant le matin au lever lors du premier pas, elle s’améliore au cours de la journée
    -> Elle est très évocatrice lorsque, survenant chez un sujet jeune, elle est bilatérale ou à bascule.
  • À la palpation, on note soit une talalgie plantaire inférieure traduisant l’aponévrosite plantaire inférieure siégeant sous le calcanéus, soit une talalgie postérieure correspondant à l’enthésopathie du tendon calcanéen ou traduisant l’existence d’une bursite pré- ou rétro-achilléenne.
  • Il faudra savoir systématiquement rechercher l’existence d’autres enthésites par la palpation et la mise en tension systématique des enthèses (tubérosité tibiale antérieure, grand trochanter, ischion)
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21
Q

Qu’est ce qu’une dactylite ? (ou orteil en doigt de saucisse)
Avec quoi ne faut-il pas la confondre ?

A
  • L’orteil ou le doigt en « saucisse » correspond à une tuméfaction globale de l’orteil ou du doigt (photo p281)
  • Il s’agit dans la grande majorité des cas de l’association d’une enthésopathie inflammatoire distale, d’une ténosynovite, avec une arthrite le plus souvent tripolaire
    -> Au niveau du premier rayon, elle ne doit pas être confondue avec l’atteinte exclusive de l’articulation métatarsophalangienne (rencontrée dans la goutte)
  • La recherche d’un orteil en « saucisse » indolent ou paucisymptomatique est également très importante, justifiant l’examen attentif des pieds des patients. La dactylite est le plus souvent notée au cours des rhumatismes psoriasiques mais aussi des spondyloarthrites axiales. C’est un signe clinique majeur pour le diagnostic de rhumatisme psoriasique retenu dans les critères CASPAR
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21
Q

Quelles sont les atteintes possibles de la paroi thoracique anterieure ?

A

L’atteinte des articulations sternoclaviculaires et manubriosternale, voire chondrosternales, peut accompagner les manifestations axiales de la maladie.

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22
Q

Quels sont les manifestations extra-articulaires possibles en cas de spA ? quand peuvent-elles se manifester ?

A
  • L’une des caractéristiques des spondyloarthrites est l’existence de manifestations cliniques communes extra-articulaires, dont la fréquence varie en fonction de la forme clinique
  • Elles peuvent précéder les manifestations rhumatologiques.
  • Elles doivent être recherchées par l’interrogatoire dans les ATCD du patient

-> uvéite aigue anterieure, enterocolopathie inflammatoire, psoriasis

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23
Q

Quelles sont les caracteristiques cliniques de l’uveite en cas de spA ? Quelle est sa frequence ?

A
  • Il s’agit d’une uvéite aiguë antérieure, non granulomateuse dans la plupart des cas, souvent paucisymptomatique mais parfois sévère
    -> Cette uvéite est uni- ou bilatérale, voire à bascule
    -> Elle s’associe rarement à une atteinte postérieure mais sa répétition sans ttt efficace (collyres cortisoniques et mydriatiques) peut conduire à des synéchies.
  • Le dépistage et la surveillance de cette atteinte sont absolument nécessaires
    -> Elle peut survenir dans 20 % des cas environ et être inaugurale.
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24
Q

Quel est le signe principale et les autres signes d’enterocolopathies inflammatoires à rechercher ? Comment est la PEC ?

A
  • Elle se traduit le plus souvent par des DIARRHEES, d’allure banale mais aussi parfois glairo-sanglantes
  • Toute diarrhée ou amaigrissement inexpliqué chez un patient suspect de spondyloarthrite doit faire rechercher une maladie de Crohn ou une rectocolite hémorragique.
  • Les autres signes des entérocolopathies sont à rechercher : fissurations anales, pancolite inflammatoire, sténoses inflammatoires, etc.
  • La prise en charge multidisciplinaire de ces atteintes et la collaboration avec un gastro-entérologue sont absolument nécessaires
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25
Q

Quels sont les localisations du psoriasis à rechercher ? lesquelles sont associées au rhumatisme psoriasique ?

A
  • Toutes les manifestations du psoriasis sont à prendre en compte
  • Certaines atteintes sont plus particulièrement associées au rhumatisme psoriasique :
  • atteinte du scalp 
  • psoriasis inversé (dans les plis rétro-auriculaires, axillaires, ombilic, le pli interfessier)
  • psoriasis unguéal
    => Ces 3 atteintes font d’ailleurs partie des zones dites « bastions », c’est-à-dire résiduelles à distance d’une poussée cutanée et donc à rechercher systématiquement.
  • D’autres localisations sont à connaître et à rechercher : psoriasis vulgaire en plaques, psoriasis en gouttes, pustulose palmoplantaire (à rapprocher du syndrome SAPHO : synovite, acné, pustulose palmoplantaire, hyperostose et ostéite), voire hydrosadénite suppurée (maladie de Verneuil) à rechercher dans les creux axillaires et la région anogénitale
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26
Q

Quand est-ce que se manifeste le psoriasis en cas de rhumatisme psoriasique ? Comment est la PEC ?

A
  • Le psoriasis précède le plus souvent de 10 ans en moyenne la survenue du rhumatisme psoriasique, mais des formes synchrones sont possibles voire, plus rarement, des rhumatismes psoriasiques sans psoriasis
    -> Dans ce cas, un psoriasis dans la famille est une des clés du diagnostic (critère CASPAR).
  • La PEC peut nécessiter une collaboration avec le dermatologue pour convenir des ttt à action commune vis-à-vis de la peau et du système musculosquelettique
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27
Q

Quels sont les criteres de classification utilisés pour les spA ?

A
  • plus récemment, les critères de classification des spondyloarthrites axiales et périphériques de l’ASAS group (photos p283) : ces derniers sont actuellement ceux utilisés afin de classer les patients

-> Ces critères ont été construits pour homogénéiser les patients atteints de spondyloarthrites dans les essais cliniques
-> Ce ne sont pas des critères diagnostiques!!!!!!, mais ils sont souvent utilisés par le praticien pour l’aider dans sa démarche diagnostique

28
Q

Quels sont les différents phénotypes des spA ?

A

1) Spondyloarthrite ankylosante (= spondyloarthrite axiale radiographique)
2) Rhumatisme psoriasique
3) Arthrites réactionnelles
4) Entérocolopathies inflammatoires chroniques

29
Q

Quel est le phenotype le plus severe de spA ?

A
  • La spondyloarthrite ankylosante est la forme la plus typique et la plus sévère, caractérisée par une atteinte du squelette axial (rachis et sacro-iliaques) pouvant conduire à une ankylose
30
Q

Quelle peut etre l’évolution de la spA?

A
  • Dans certaines formes sévères, l’évolution peut se faire vers une ANKYLOSE rachidienne complète, par OSSIFICATION des enthèses
  • Cette ossification peut être peu douloureuse
31
Q

L’atteinte rhumatismale periph est elle tjr presente en cas de spAnkylosante ? Quelle est la manifestation extra-rhumatismale la + fréquente ? Comment evolue la spAnkylosante ?

A
  • L’atteinte rhumatismale périphérique est présente dans 50 % des cas
  • La manifestation extra-rhumatismale la plus fréquente est l’uvéite antérieure aiguë, présente dans 10 à 30 % des cas, parfois révélatrice et évoluant de façon indépendante de l’atteinte rhumatismale.
  • L’évolution chronique de la spondyloarthrite ankylosante se fait par POUSSEES, plus ou moins interrompues par des périodes de rémission, sur une période de 10 à 20 ans, à l’origine d’un handicap fonctionnel dans les formes sévères
    -> Des complications sont possibles à long terme
32
Q

Info sur le rhumatisme psoriasique

A

Il s’agit d’une des formes les plus fréquentes de SpA périphérique

33
Q

Qu’est ce qu’une arthrite réactionnelle ?

A
  • Les arthrites réactionnelles sont des arthrites aseptiques parfois associées à une conjonctivite, une urétrite chez l’homme, une cervicite chez la femme, et survenant quelques semaines après une infection génitale ou digestive
34
Q

Quel est le syndrome correspondant a la forme la plus complete d’arthrite réactionnelle? Quelle triade le définit ?

A
  • Le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter est la forme la plus complète d’arthrite réactionnelle et est défini par la triade urétrite-conjonctivite-arthrite
35
Q

Quels sont les germes les plus frequemment en cause dans l’uretrite ou la diarrhée a l’origine d’une arthrite réactionnelle ?

A
  • Les germes en cause dans l’urétrite ou la diarrhée sont le plus fréquemment : Chlamydia trachomatis, Shigella flexneri, Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis, Salmonella enteritidis et Salmonella typhimurium, Campylobacter jejuni
36
Q

Quelle est la frequence d’association du HLA-B27 aux arthrites réactionnelles ? Quel est le mode évolutif de l’arthrite ? vers quoi peut evoluer l’arthrite réactionnelle ?

A
  • L’association au gène HLA-B27 concerne 50 à 95 % des cas.
  • L’évolution de l’atteinte articulaire se fait sur un mode CHRONIQUE dans 10 à 20 % des cas, pouvant évoluer vers une spondyloarthrite ankylosante
37
Q

Quel est le pourcentage de cas associant des manifestations de spA en cas de MICI ? Comment evoluent les atteintes axiales et périphériques par rapport a l’atteinte digestive ? Quelle maladie est frequemment associée à la maladie de Crohn?

A
  • Dans 10 à 20 % des maladies de Crohn et des rectocolites hémorragiques, surviennent des arthrites périphériques ou une sacro-iliite radiologique le plus souvent asymptomatique
  • Une forme axiale complète remplissant les critères de spondyloarthrite ankylosante est plus rare : moins de 5 %
  • Classiquement, l’atteinte Périphérique évolue Parallèlement à l’atteinte digestive, contrairement à l’atteinte axiale qui évolue pour son propre compte
  • La maladie de Verneuil est une association connue avec la maladie de Crohn.
38
Q

Quels examens d’imagerie et biologique peuvent etre utilisées pour mettre en évidence une spA ?

A

1) radiographie conventionnelle
2) autres examens complémentaires = CRP/VS, HLA-B27

39
Q

Quels sont les incidences radiographiques necessaires pour mettre en évidence les lésions caractéristiques des spA ? Avec quelle autre pathologie les atteintes ressemblent-elles ?

A
  • Les clichés du rachis cervical, thoracique et lombaire de face et de profil, et du bassin de face sont nécessaires pour mettre en évidence des lésions caractéristiques des spondyloarthrites
  • Au rachis cervical, il faut des clichés face bouche ouverte, profil et profil en flexion et extension car les atteintes ressemblent à celles de la polyarthrite rhumatoïde, en particulier dans le rhumatisme psoriasique

-> Les clichés de 3/4 et de face sont inutiles
-> En fonction des manifestations cliniques, d’autres clichés peuvent être demandés

40
Q

Quels sont les 3 signes à distinguer sur les clichés de radio en cas de spA ? Lequel est specifique de la spA et a quoi peut-il aboutir?

A

Sur ces clichés, il faudra bien différencier :

  • ENTHÉSOPHYTE : il s’agit d’une ossification cicatricielle le long d’une enthèse périphérique (l’épine calcanéenne est la plus connue)
    -> Cette lésion visible à la radiographie n’est pas spécifique des spondyloarthrites et peu être vue dans les sur-sollicitations mécaniques 
  • OSTÉOPHYTE : excroissance osseuse développée en périphérie d’une articulation ou de la partie antérieure d’une vertèbre (« bec de perroquet »)
    -> Cette lésion est liée à un processus dégénératif (arthrose) 
  • SYNDESMOPHYTE : ossification d’une enthèse vertébrale, SPECIFIQUE d’une spondyloarthrite
    -> Il se différencie d’un ostéophyte par son aspect fin et non grossier, et par sa direction verticale
    -> Sa formation est lente et peut aboutir à la fusion entre deux vertèbres
41
Q

Quels sont les 4 stades évolutifs radiographiques de l’enthesopathie? voir photo p287

A

Il faudra rechercher sur la radiographie conventionnelle les différents stades évolutifs de l’ enthésopathie :

  • stade 0 : infraradiologique, correspondant à l’inflammation de la zone d’enthèse sans traduction radioclinique 
  • stade 1 : érosion ou irrégularité du cortex et ostéopénie sous-chondrale à l’insertion osseuse de l’enthèse 
  • stade 2 : apparition d’une érosion avec ébauche d’apposition périostée
  • stade 3 : apparition d’un enthésophyte
42
Q

Quelles sont les lésions radiographiques à retenir au niveau thoracolombaire et sacro-iliaque concernant les spA ? voir dossier externat

A

De façon caractéristique, nous pouvons retenir les lésions radiographiques suivantes :

  • à la charnière thoracolombaire : initialement phase d’érosion inflammatoire de l’angle antérieur de la vertèbre, puis ossification sous-ligamentaire aboutissant à la formation de syndesmophytes 
  • existence de syndesmophytes ascendants ou descendants puis, dans les formes ankylosantes, constitution d’ossifications des ligaments intervertébraux, étagées le long du rachis thoracolombaire, pouvant conduire à la classique « colonne bambou » ou donnant l’aspect en « rail de chemin de fer » sur les radiographies de face 
  • articulation sacro-iliaque : là aussi, l’enthésopathie siégeant à la partie basse de la sacro-iliaque va connaître les 4 phases évolutives, depuis le stade 0, sacro-iliaque normale, jusqu’au stade d’ankylose complète
43
Q

Quels sont les autres examens complementaires pouvant faire évoquer une spA ?

A

1) CRP et VS
2) HLA-B27

44
Q

Comment sont la CRP et la VS en cas de spA? Que doit-on rechercher en cas d’elevation importante ?

A
  • On estime que 60 % des patients souffrant de SpA et non traités ont une CRP et/ou une VS anormale(s), mais le syndrome inflammatoire est habituellement plus modeste que dans les autres rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde
  • Une élévation importante de la CRP ± de la VS doit faire rechercher une affection associée, tumorale ou infectieuse, MICI non connue par exemple
45
Q

Quand est-il utile de demander un typage de HLA-B27 ? Permet-il de confirmer le diagnostic ?

A
  • L’intérêt diagnostique de la recherche du HLA-B27 est discutable
  • Dans une spondyloarthrite ankylosante certaine, la recherche du HLA-B27 est inutile
  • En revanche, dans certains cas douteux (tableau clinique évocateur mais ne permettant pas d’être affirmatif), on peut demander ce typage, ce qui va alors permettre d’appliquer les nouveaux critères ASAS :
  • absent, il ne permet pas d’écarter le diagnostic (10 % d’authentiques spondyloarthrites ankylosantes sont HLA-B27-négatives) 
  • positif, il peut conforter un cas clinique douteux mais en aucun cas il ne signe la maladie (97 % des sujets HLA-B27-positifs n’auront jamais de SpA), en effet, 6 à 8 % des sujets caucasiens sont HLA-B27-positifs, ce qui diminue beaucoup la spécificité de ce test
46
Q

Quel est l’objectif thérapeutique de la PEC pharmacologique et non pharmacologique de la spA ? Que comprend la PEC ?

A
  • L’objectif thérapeutique doit être la REMISSION ou une ACTIVITE FAIBLE de la maladie

1) education et information = comme pour toute affection chronique, l’éducation du patient est fondamentale et fait partie intégrante du traitement
2) ttt médicamenteux = AINS, antalgiques
3) ttt locaux
4) ttt dit “de fond” (DMARD)
5) ttt non pharmacologique
6) chirurgie
7) PEC sociale

47
Q

Quelle est la place des AINS dans le ttt de la spA ? A partir de quand peut-on parler d’echec du ttt par AINS ? Quelles familles d’AINS sont plus actives ? Quel AINS n’est plus recommande en raison de son risque CV ? En cas de quelle pathologie associée faut-il faire attention a leur utilisation ?

A
  • Les AINS sont la pierre angulaire du traitement des spondyloarthrites : les AINS sont efficaces dans plus de 70 % des cas sur la lombalgie inflammatoire au début de la maladie.
  • Les AINS sont habituellement rapidement efficaces et, si l’AINS est arrêté, une rechute douloureuse est observée en moins de 48h
  • L’AINS doit être utilisé à dose optimale (quand bien même elle correspond à la dose maximale autorisée) avec, si possible, la prise le soir d’une forme à libération prolongée permettant de couvrir toute la phase inflammatoire nocturne et matinale.
  • En cas d’échec, après 2 semaines de ttt, il convient de faire l’essai d’un autre AINS
    -> Au moins 2 AINS doivent être essayés successivement sur 4 semaines au total avant de conclure à leur échec.
  • Certaines familles comme les PROPIONIQUES ou les INDOLIQUES sont plus actives
    -> Le diclofénac au long cours n’est plus admis par les autorités sanitaires en raison de son risque cardiovasculaire.
  • Chez 25 à 50 % des malades, la SpA reste active malgré le traitement par AINS.
  • Attention à leurs utilisations en cas de MICI associée!!!
48
Q

Quelle est la place des antalgiques dans le ttt de la spA ? Que permettent-ils ?

A
  • Les antalgiques peuvent être utilisés en complément des AINS, surtout en cas de manifestations rachidiennes, de plus, ils permettent de faciliter la rééducation
49
Q

Quels sont les ttt locaux de la spA ?

A
  • Un geste local peut être réalisé en cas d’arthrite (infiltration de corticoïdes, synoviorthèse isotopique) ou d’enthésopathie (infiltration cortisonique) rebelle au ttt général
  • La physiothérapie, l’ergothérapie et les techniques d’appareillage peuvent également être utilisées en fonction des atteintes et de leur évolution sous l’effet du ttt AINS
50
Q

A quel type de patient sont reservés les traitements dits « de fond » (DMARD, Disease-Modifying AntiRheumatic Drugs)? Comment peut etre évaluée la reponse thérapeutique ?

A
  • Les ttt de fond s’adressent aux patients ne répondant pas ou répondant partiellement aux AINS et aux gestes locaux
  • La réponse thérapeutique peut être évaluée de plusieurs façons : utilisation des EVA patient, évolution du syndrome inflammatoire biologique si présent avant ttt, utilisation de scores d’activité (par exemple, BASDAI, ASDAS).
  • La mise en place d’un ttt de fond et sa surveillance nécessitent une collaboration étroite entre le spécialiste en médecine générale et le rhumatologue
51
Q

VOIR P292 pr strategie médicamenteuse

A

++++++++

52
Q

Quels sont les ttt non pharmaologiques et les comorbidites à prendre en compte en cas de spA ?

A
  • L’arrêt du TABAGISME est une mesure non pharmacologique indispensable, à discuter, expliquer, et vérifier
  • Prise en compte des comorbidités :
  • la maîtrise des FR CV s’impose car le sexe masculin et la SpA elle-même sont des facteurs indépendants
    -> Il y a une surmortalité cardiovasculaire dans les SpA
    -> Les AINS au long cours exposent à un risque rénal et d’hypertension 
  • l’OSTEOPOROSE est 1 des 2 comorbidités le plus fréquemment associées aux SpA, en revanche, le surrisque fracturaire n’est pas formellement identifié chez les patients non ankylosés
  • L’activité physique régulière (sports quels qu’ils soient) et la kinésithérapie accompagnée sont indispensables.
    -> Elles vont réduire le risque d’ankylose en mauvaise position
  • Toutefois, c’est la rééducation supervisée qui est essentielle : autograndissement, postures anti-cyphose, mobilisation des hanches en extension, rééducation respiratoire
  • Les biomédicaments n’ont pas d’effet sur le risque d’ankylose et ne dispensent pas de la kinésithérapie!!!!!!!!!!
  • Les SpA peuvent comporter des manifestations axiales prédominantes
    -> Il s’agit tout particulièrement de la spondyloarthrite ankylosante qui peut aboutir à une ankylose rachidienne invalidante avec perte de la lordose lombaire puis cyphose lombaire, exagération de la cyphose dorsale pouvant conduire à une atteinte vicieuse en flessum des hanches.
  • L’ankylose peut porter sur le rachis cervical, à haut risque de fractures transdiscales ou corporéales, très instables et à risque de compression médullaire, en cas de chute.
  • De même, l’atteinte des articulations costovertébrales peut être responsable d’un syndrome restrictif invalidant.
  • Il est absolument indispensable de prévenir l’ankylose rachidienne chez les patients ayant une affection évolutive. Le travail kinésithérapique en extension rachidienne, avec travail de l’amplitude respiratoire est indispensable.
53
Q

Quels sont les chirurgies qui peuvent etre indiquées en cas de spA ?

A
  • La chirurgie peut être indiquée dans le cas de remplacement prothétique articulaire (coxite en particulier) ou de libération articulaire (articulation temporomandibulaire ankylosée), plus rarement pour effectuer une ostéotomie rachidienne de correction des cyphoses dorsales majeures (perte du regard horizontal, troubles de déglutition)
54
Q

Quelle est la PEC sociale de la spA ?

A
  • Adaptation du poste de travail si nécessaire.
  • La spondyloarthrite sévère fait partie de la liste des 30 maladies pouvant donner droit à l’exonération du ticket modérateur (ALD, affections de longue durée) : prise en charge à 100 %.
55
Q

Que comprend le suivi d’un patient atteint de spA ?

A

1) suivi clinique = atteinte axiale, atteinte articulaire periph, enthesopathie, atteintes extra-articulaires, score d’activite
2) suivi biologique
3) suivi radiologique

56
Q

A quoi sert le suivi clinique d’un patient atteint de spA ?

A
  • Le suivi d’un patient spondylarthritique doit se fonder sur l’évaluation régulière des différents symptômes cliniques (tous les 3 à 6 mois selon l’évolutivité de la maladie)
  • Il permet l’évaluation de l’activité de la maladie et de son retentissement fonctionnel, et l’évaluation du ttt (efficacité, tolérance)
  • atteinte axiale
  • atteinte articulaire periph
  • enthesopathie
  • atteintes extra-articulaires
  • score d’activite
57
Q

Que comprend le suivi de l’atteinte axiale ? (spA)

A
  • L’atteinte axiale est évaluée par l’échelle visuelle analogique (EVA) rachidienne, le nombre de REVEILS NOCTURNES mais également la mesure régulière, par exemple de façon annuelle, de la TAILLE, des courbures physiologiques (indice de Schöber, mesure de la lordose lombaire, mais également de la cyphose cervicale ou de la cyphose dorsale ) et de l’AMPLIATION THORACIQUE
58
Q

Que regarde-t-on pour faire le suivi de l’atteinte articulaire périphérique ? (spA)

A
  • L’atteinte articulaire périphérique impose l’examen clinique systématique de l’ensemble des articulations (nombre d’articulations douloureuses, nombre d’articulations gonflées), en particulier des coxofémorales pour ne pas méconnaître une coxopathie évolutive
59
Q

Que fait-on pour faire le suivi des enthesopathies ?

A

L’enthésopathie justifie la palpation des différentes enthèses : on relève le nombre d’enthèses douloureuses

60
Q

Quelles manifestations extra-articulaires recherchent-on pendant le suivi de la spA ?

A

Les différentes manifestations doivent être recherchées et évaluées :

  • le psoriasis : il doit être analysé en mesurant la surface corporelle atteinte 
  • une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) : on recherchera systématiquement l’existence de diarrhées (glairo-sanglantes en particulier), de douleurs abdominales, leur type et leur fréquence 
  • les uvéites : nombre, intensité depuis la dernière consultation
61
Q

Quels sont les scores d’activite utilisés dans le suivi de la spA ? A quoi servent-ils ?

A

Les scores d’activité sont également fréquemment utilisés :

  • le score BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index, de 0 à 10), qui est un autoquestionnaire composé de 6 questions portant sur la douleur, la fatigue et le dérouillage matinal ressentis par le patient au cours de la semaine précédant l’évaluation, le seuil de 4 est classiquement utilisé pour parler de maladie active ou inactive 
  • l’ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score), qui est un score composite clinicobiologique comprenant les résultats de la CRP ou de la VS (ASDAS-CRP ou ASDAS-VS), les résultats de 3 des 6 questions du BASDAI et une évaluation globale de l’activité de la maladie par le patient (EVA) :
    – un score inférieur à 1,3 correspond à une maladie inactive 
    – un score supérieur à 3,5 correspond à une maladie très active

Ces scores sont pris en compte pour poser l’indication des anti-TNF dans les SpA axiales

62
Q

Que comprend le suivi biologique de la spA ?

A
  • Chez les patients ayant un syndrome inflammatoire biologique, la surveillance régulière de la CRP (± VS) est une aide dans l’évaluation de l’activité de la maladie.
  • Lors de l’utilisation prolongée des AINS, un dosage de la créatininémie
63
Q

Que comprend le suivi radiologique de la spA ?

A

Dans les formes évolutives, la réalisation régulière (par ex, tous les 2 ou 3ans) de radiographies du rachis cervical de profil, du rachis lombaire de face et de profil et du bassin est nécessaire, en particulier quand des syndesmophytes sont présents au diagnostic (valeur pronostique vers l’ankylose plus étendue).

64
Q

Quel est le pronostic a long terme de la spA ?

A

1) pronostic fonctionnel
2) complications propres
3) complications des ttt = le patient doit être informé des effets secondaires possibles des différents ttt et leur survenue doit être régulièrement recherchée (examen clinique, surveillance biologique)

65
Q

Quels sont les facteurs de mauvais pronostics de la spA ?

A
  • la coxite
  • le début précoce (avant 16 ans)
  • la dactylite
  • l’importance du syndrome inflammatoire
    la résistance aux AINS
  • le tabagisme actif
  • la présence au diagnostic de syndesmophytes

=> sont classiquement des facteurs de mauvais pronostic

  • L’ankylose rachidienne, l’atteinte des hanches peuvent être source d’un handicap important, de même que l’atteinte restrictive pulmonaire.
66
Q

Quel indice permet d’évaluer le retentissement fonctionnel de la spA ?

A

L’indice fonctionnel BASFI (Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index, autoquestionnaire de dix items) permet d’évaluer le retentissement fonctionnel

67
Q

Quelles sont les complications propres de la spA ?

A
  • Elles s’observaient essentiellement lors des formes anciennes en l’absence de ttt :
  • l’atteinte osseuse avec ostéoporose et risque fracturaire (surtout important sur une « colonne bambou » en cervical, avec fractures transcorporéales et transdiscales souvent instables pouvant entraîner des complications neurologiques)
68
Q

lire points cles et PCZ p296

A