M4S7 La fin du contrat de travail Flashcards

• Caractériser les modalités de rupture du contrat de travail selon le type de contrat • Décrire la procédure de chaque type de rupture • Décrire les implications de chaque type de rupture • Citer les documents nécessaires à la finalisation de la rupture • Décrire les modalités de départ de la fonction publique

1
Q

Qu’est ce qu’une cause réelle est sérieuse ?

A

Le législateur ne donne pas de définition de la cause réelle et sérieuse.

Il précise simplement dans l’article 1232-1 du Code du travail que « tout licenciement pour motif personnel est motivé dans les conditions définies par le présent chapitre.

Il est justifié par une cause réelle et sérieuse » www.legifrance.gouv.fr
D’où l’importance de la jurisprudence pour affiner cette définition.

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2
Q

Qu’est ce qu’une cause réelle ?

A

La cause est réelle si elle se fonde sur des faits objectifs et incontestables.

Elle doit être exacte : le licenciement ne doit pas avoir un motif autre que celui allégué par l’employeur.

Lorsque l’employeur motive le licenciement par la mésentente, l’incompatibilité d’humeur, l’insuffisance professionnelle… il doit établir avec précision les faits qui fondent sa décision.

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3
Q

Quand est il pour un licenciement justifié par une perte de confiance ?

A

Contrairement à ce qui est souvent dit « la perte de confiance » ne peut jamais constituer, en tant que telle, une cause de licenciement… seuls les éléments objectifs sur laquelle elle repose, peuvent, le cas échéant, constituer une cause de licenciement mais non la perte de confiance qui a pu en résulter pour l’employeur.

Illustration
Monsieur B et son fils travaillent dans la même entreprise. Le fils est licencié pour vol. La perte de confiance est justifiée ici par le vol.
Le père sera licencié par la suite car l’employeur estime ne plus pouvoir faire confiance « à la famille ». Ici, aucun agissement du père ne permet de justifier la perte de confiance : le licenciement est injustifié.

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4
Q

Quelle la problématique liée à la notion de cause sérieuse ?

A

C’est le point central des litiges.

Une cause sérieuse est « une cause revêtant une certaine gravité, qui rend impossible, sans dommages pour l’entreprise, la continuation du travail et qui rend nécessaire le licenciement » (définition donnée par le ministre du Travail lors des débats sur la loi de 1973).

On doit distinguer deux types de causes : les causes fautives et les causes non fautives.

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5
Q

Qu’est ce qu’une cause fautive ? Quels sont les degrés de gravité ?

A

Le licenciement pour faute commise par le salarié est un licenciement disciplinaire. Il est le résultat de la mise en oeuvre du pouvoir disciplinaire de l’employeur.

C’est au juge de qualifier de fautif ou de non fautif le comportement reproché au salarié et d’en préciser le degré de gravité de la faute.

On distingue quatre degrés de gravité :
- légère
- sérieuse
- grave
- lourde

Cette hiérarchie de la faute est importante. En effet, les droits pécuniaires du salarié licencié diminuent avec la gravité de la faute commise

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6
Q

Qu’est ce que la faute légère ?

A

Elle ne justifie pas le licenciement mais tout au plus une sanction (blâme, mise à pied…).

Illustration
Le départ anticipé du salarié quelques minutes avant la fin du travail pour raison de grève des transports. Ce salarié avait eu jusque-là une conduite irréprochable.

L’oubli d’une caissière d’une grande surface d’enregistrer un objet de faible valeur (3 euros). Seule erreur commise depuis son embauche 4 ans auparavant

L’incident banal et sans conséquence avec un collègue de travail

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7
Q

Qu’est ce que la faute sérieuse ?

A

Elle justifie le licenciement. Les fautes sérieuses sont, le plus souvent, des infractions au règlement intérieur.

Illustration
Le fait pour un salarié d’arriver en état d’ébriété à son travail, injures proférées à l’égard d’un supérieur hiérarchique, impolitesse à l’égard des clients, retards systématiques (répétition de fautes légères)…

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8
Q

Qu’est ce que la faute grave ?

A

Elle justifie le licenciement. Elle rend impossible la présence du salarié dans l’entreprise même pendant la période de délai-congé (préavis).
Elle désorganise le fonctionnement de l’entreprise.

Illustration
L’insubordination caractérisée, absences injustifiées (2), rixe sur les lieux de travail, violences,…

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9
Q

Qu’est ce que la faute lourde ?

A

Elle repose sur une volonté de nuire à l’employeur ou à l’image de l’entreprise.

Illustration
Le salarié qui détourne les clients au profit de son épouse qui exerce une activité concurrente à celle de l’employeur.

Le salarié déclare comme accident de travail un accident arrivé à son domicile.

La séquestration de l’employeur…
Il va sans dire que la faute qui motive le licenciement doit avoir été commise par le salarié dans son activité professionnelle.

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10
Q

Qu’est ce qu’une cause non fautive ?

A

En dehors de toute faute, le comportement du salarié peut entraver la bonne marche de l’entreprise.

L’intérêt de l’entreprise est alors cause réelle et sérieuse du licenciement.

Illustration
La mésentente du salarié avec ses collègues de travail ou son employeur.
L’insuffisance professionnelle, l’insuffisance de résultats…

Les juges estiment que ces motifs ne constituent des causes réelles et sérieuses que si elles reposent sur des éléments objectifs et vérifiables.

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11
Q

L’employeur peut il licencier un salarié en raison de son état de santé ? Qu’est ce que le reclassement ?

A

L’employeur ne peut licencier un salarié en raison de son état de santé (L. 1132-1 du Code du travail), car cela est une mesure discriminatoire.

Cependant, le licenciement est justifié si la fréquence des absences qui lui sont attribuables perturbent la bonne marche de l’entreprise.

Reste l’hypothèse de l’inaptitude. Les articles 1226-2 et suivants précisent qu’après la maladie, le salarié doit passer une visite médicale de reprise du travail.

Si le médecin du travail déclare le salarié inapte à reprendre le poste qu’il occupait, l’employeur doit s’efforcer de reclasser le salarié en lui proposant un poste approprié.

Si le reclassement est possible mais entraîne une modification du contrat de travail (nouveau statut, baisse de la rémunération…), le salarié peut refuser le reclassement et la rupture est considérée comme un licenciement irrégulier.

Si le reclassement est impossible, l’employeur peut licencier le salarié.

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12
Q

Qui a la charge de la preuve en cas de licenciement ?

A

L’article L. 1235-1 du Code du travail fait supporter la charge de la preuve aux deux parties, mais le doute profite au salarié sauf en cas de faute grave ou lourde dont la preuve est alors à la charge de l’employeur.

Il appartient au juge, au vu des éléments fournis par les parties, de former sa conviction.

Tous les moyens de preuve sont admis : témoignages, enquêtes, expertises… et bien sûr les écrits. Toutefois les juges fixent des limites en matière de preuve, quoique la jurisprudence ne soit pas uniforme.

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13
Q

Quelle est la réglementation concernant la collecte d’information personnelles sur le salarié ?

A

Aucun dispositif ne peut collecter des informations personnelles sur le salarié sans l’en informer (art 1222-4 du Code du travail).

Illustration
Un dispositif de surveillance des clients dans le point de vente apporte la preuve d’un vol par un salarié. L’enregistrement pourra être produit comme preuve puisque le dispositif n’a pas été installé à des fins de surveillance du personnel mais à des fins de sécurité et proportionnées à l’objectif. Il demeure qu’il vaut mieux prévenir les salariés de l’existence de tels dispositifs au risque de voir une preuve qualifiée d’irrecevable et pour respecter les obligations créées par la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).

Cependant l’employeur peut, après déclaration à la Cnil et information des salariés, installer des dispositifs de surveillance d’historique de navigation. On retiendra que les employeurs mettant à disposition des outils de navigation sont tenus par la réglementation RGPD.

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14
Q

Quels motifs de rupture sont interdits ?

A

L’article L. 1132-1 précise qu’ « aucun salarié ne peut être licencié en raison de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de sa situation de famille, de son appartenance à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activité syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses ou, sauf inaptitude constatée par le médecin du travail…, en raison de son état de santé ou de son handicap ».

Les articles L. 1152-2 et 1153-2 du Code du travail interdisent de licencier des salariés qui ont subi ou refusé de subir des agissements de harcèlement sexuel ou moral.

Ces textes ont une importance actuelle considérable car ils servent de fondement aux actions en annulation du licenciement. Si le licenciement est annulé, le contrat de travail est censé n’avoir jamais été rompu. Le salarié peut exiger d’être réintégré dans son emploi. Il percevra les salaires correspondant à la période non travaillée par la faute de l’employeur.

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15
Q

Quelles sont les conséquences d’une absence de cause réelle et sérieuse lors d’un licenciement ?

A

L’article 1235-3 précise qu’en cas d’absence de cause réelle et sérieuse, le juge peut proposer la réintégration sauf dans les cas de harcèlement.

Cependant l’une ou l’autre des parties peut la refuser et cela a pour conséquence d’augmenter l’indemnité due au salarié licencié abusivement.

Les barèmes sont prévus dans l’article et varient en fonction de l’anciennement.

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16
Q

Quelles sont les modalités de rupture d’un CDI dans le secteur privé ?

A

La rupture pendant la période d’essai à l’initiative de l’employeur ou du salarié

La démission du salarié

Le licenciement individuel pour motif personnel, pour motif économique

Le licenciement collectif pour motif économique

La rupture d’un commun accord

Prise d’acte

La résiliation judiciaire

La force majeure

Départ à la retraite

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17
Q

Quelles sont les modalités de rupture d’un CDD dans le secteur privé ?

A

La rupture pendant la période d’essai à l’initiative de l’employeur ou du salarié

À l’arrivée du terme du contrat

Pour faute grave ou lourde du salarié ou de l’employeur,

L’inaptitude

La force majeure.

Pour obtention d’un CDI

La rupture d’un commun accord

La résiliation judiciaire (seulement en cas de faute grave ou de force majeure)

La prise d’acte (sauf en période d’essai)

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18
Q

Définition du préavis ?

A

Une période durant laquelle le salarié reste en contrat avec l’employeur avant la fin du contrat.

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19
Q

Que permet le préavis ?

A

Elle permet à l’employeur comme au salarié de trouver une solution de remplacement au départ prochain du salarié.

La durée du préavis est prévue soit dans le contrat de travail soit par la convention collective applicable.

Le salarié peut en être dispensé si l’employeur l’y autorise.

Cependant si c’est le salarié qui en fait la demande, alors il n’aura pas droit à l’indemnité compensatrice de préavis auquel il a droit si c’est l’employeur qui unilatéralement l’en dispense.

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20
Q

Quelles sont les conditions de rupture pendant la période d’essai ? Quelles conséquence en cas de non respect ?

A

Durant la période d’essai, l’employeur comme le salarié peut librement mettre fin au contrat sans motif.

Aucun formalisme particulier n’est imposé à l’exception d’un délai de prévenance dont la durée varie selon la durée de présence du salarié dans l’entreprise.

Le non-respect de ce délai de prévenance peut conduire au versement d’une indemnité compensatrice

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21
Q

Quel est la durée du délai de prévenance ?

A

présence inférieure à 8 jours : 24 h
Entre 8 jours et 1 mois : 48 heures
Entre 1 et 3 mois : 2 semaines
Au-delà de 3 mois : 1 mois

Ainsi, il n’est plus possible de mettre fin au contrat le dernier jour de la période d’essai. L’une ou l’autre des parties sera nécessairement prévenue avant ce dernier jour.

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22
Q

Définition d’une démission :

A

La rupture du contrat de travail, à n’importe quel moment et à l’initiative du salarié qui est en CDI.

23
Q

Quelles sont les conditions d’une démission ?

A

La démission peut ou non avoir un motif.
Il n’est pas tenu d’informer l’employeur de ce motif.

Toutefois, la volonté de démissionner doit s’exprimer clairement, librement (sans pression) et sans doute possible (non équivoque), ce qui se traduit généralement dans les conventions collectives par l’obligation d’un écrit.

On recommandera, (les conventions collectives l’imposent parfois) de transmettre cette intention en lettre recommandée avec accusé de réception.

Illustration
Un salarié qui ne se présente pas à son travail plusieurs jours ne peut pas être considéré comme démissionnaire car son intention n’est pas clairement manifestée. En effet, il pourrait ne pas s’être présenté et ne pas être en mesure d’informer son employeur (accident, internement…).
Un salarié qui se serait disputé avec son employeur et aurait dit « je démissionne », ne pourrait être considéré comme une manifestation claire et sans ambiguïté car sous l’emprise de la colère, de l’émotion, le doute existe.

Le salarié doit respecter un préavis sauf s’il s’agit d’une démission pendant la grossesse ou pour élever un enfant ou à l’issue d’un congé pour création d’entreprise.

Le salarié perçoit une indemnité de préavis s’il est dispensé de préavis par l’employeur sans qu’il l’ait sollicité.

24
Q

Un salarié qui démissionne touche t-il le chômage ?

A

La démission ne permet pas au salarié d’avoir droit aux indemnités chômage car ce dernier est à l’origine de la perte d’emploi sauf dans les cas prévus dans l’accord d’application n°14 du 14/04/2017 notamment :

  • une démission pour suivre le conjoint qui est muté ;
  • une démission d’un mineur ou majeur sous tutelle pour suivre ses parents, ou son tuteur ;
  • une démission en raison d’un mariage et d’un changement de lieu de résidence ;
  • une démission pour suivre un enfant en situation de handicap ;
  • une démission pour non-paiement des salaires ;
  • une démission pour changement de résidence d’un salarié victime de violences conjugales ;
25
Q

Qu’en est il des congés non pris du salarié qui démissionne ?

A

Le salarié perçoit également l’indemnité compensatrice de congés payés pour les congés non pris et perd le bénéfice de la complémentaire santé de l’entreprise.

26
Q

Qu’est ce qu’un licenciement pour motif personnel ?

A

Ce type de licenciement ne peut être qu’individuel. Il est réglementé par la loi du 13/07/1973.

Il doit être motivé par un motif disciplinaire (en application du règlement intérieur : fautes, y compris des fautes simples répétitives) ou pour tout autre motif à condition que la cause soit réelle (constatable par des faits, agissements) et sérieuse (suffisamment grave pour rendre impossible les relations entre l’employeur et le salarié).

On retient les motifs les plus courants suivants :
* Insuffisance professionnelle,
* Inaptitude professionnelle notamment suite à un accident par exemple,
* Refus de modification du contrat de travail,
* Mésentente,
* Perte de confiance.

Devant le Conseil des Prud’hommes, le licenciement peut être requalifié sans cause réelle et sérieuse s’il n’est pas correctement motivé

27
Q

Quelle est la procédure de licenciement ? Quel est le risque si elle n’est pas respectée ?

A

Le licenciement doit suivre une procédure stricte sous peine de nullité.

Elle comprend les étapes suivantes :

  • Une convocation à un entretien préalable, transmise en main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR). Un délai de transmission d’au moins cinq jours ouvrables avant l’entretien ;
  • L’’entretien se tient dans un délai minimal de cinq jours ouvrables après réception de la notification (attention le jour de la remise de la lettre ne compte pas). L’entretien est possible en dehors du temps de travail, durant lequel le salarié peut se faire assister par la personne de son choix (représentant du personnel ou conseiller faisant partie de la liste établie par le préfet du département). Au cours de l’entretien, l’employeur, pouvant être assisté d’un représentant ou représenté par un personnel de l’entreprise, doit présenter le motif du licenciement et recueillir les explications du salarié ;
  • La notification du licenciement par lettre, respectant un modèle, recommandée avec accusé de réception expédiée au plus tôt deux jours ouvrables après l’entretien. Ce courrier mentionne à nouveau le(s) motif(s) du licenciement. L’absence de motif a pour conséquence de faire disparaître la cause réelle et sérieuse ; le licenciement devient alors abusif et condamnable.
28
Q

Qu’en est il de l’indémnité de préavis et des jours de congés non pris en cas de licenciement ?

A

Le salarié perçoit une indemnité de licenciement, de préavis si l’employeur le dispense de l’exécution de celui-ci et de congés payés.

Cependant en cas de faute grave, le salarié ne perçoit que l’indemnité de congés payés.

29
Q

Définition de licenciement pour motif économique ?

A

Est un licenciement économique celui effectué pour un ou plusieurs motifs, distinct du salarié, résultant de la suppression ou modification refusée par le salarié de l’emploi, d’un élément du contrat de travail faisant suite à des difficultés économiques ou à des modifications technologiques.

30
Q

Quelles sont les étapes de licenciement pour motif économique d’une entreprise de moins de 10 salariés ?

A
  • Consultation du CSE pour avis lorsqu’il est mis en place. Ce dernier a un délai d’un mois pour rendre son avis.
  • Une convocation à un entretien préalable, transmise en main propre ou par lettre recommandée avec accusé de réception.
  • La tenue de l’entretien dans un délai minimal de cinq jours ouvrables précisant les conditions pour bénéficier d’un contrat de sécurisation professionnelle ou d’un congé de reclassement pour les entreprises d’au moins 1000 salariés.
  • L’envoi de la lettre de licenciement au plus tôt sept jours ouvrables (quinze jours pour les cadres dans le cas d’un licenciement individuel). Cette lettre précise les motifs invoqués, la priorité de réembauche, la proposition d’accompagnement (contrat de sécurisation professionnelle, congé de reclassement…) et les conditions pour contester la régularité / la validité du licenciement dans un délai de douze mois. Durant les 15 jours qui suivent la réception de la LRAR, le salarié peut demander des précisions et l’employeur peut fournir de sa propre initiative des précisions. A l’issue de 21 jours, l’employeur peut rappeler qu’en cas de refus du contrat de sécurisation professionnelle, la lettre deviendra la lettre de licenciement.
  • Information de la Direccte dans les 8 jours suivant l’envoi des lettres de licenciement.
31
Q

Quelles sont les étapes d’un licenciement pour motif économique d’au moins 10 salariés ?

A
  • Consultation du CSE qui doit se réunir 2 fois (en 14 jours si l’entreprise compte moins de 50 salariés ou d’au moins 15 jours dans les autres cas).
    Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE donne son avis dans un délai de 2 à 4 mois selon le nombre de licenciements.
  • Information de la Direccte à l’issue de la première réunion du CSE.
    Il n’y a pas d’entretien préalable.
    L’employeur et le salarié peuvent également se mettre d’accord pour rompre le contrat de travail.
32
Q

Définition de la rupture conventionnelle ?

A

Un mode de rupture à l’amiable du contrat de travail.

(L’employeur et le salarié décident d’un commun accord de mettre fin au contrat de travail.)

33
Q

Comment est règlementée la procédure de la rupture conventionnelle ?

A

Elle suit des étapes :

  • Tenue d’au moins un entretien dont les conditions sont librement fixées par les parties. Chacune des parties peut se faire assister.
  • Rédaction de la convention de rupture.
  • Signature de la convention avec remise d’un exemplaire au salarié.
    Cette convention fait obligatoirement l’objet d’un écrit, signé par les deux parties. Cet écrit fixe la date de la rupture et le montant de l’indemnité qui ne peut être inférieur à l’indemnité légale de licenciement.
34
Q

Quel est le délai de rétraction des parties lors d’une rupture conventionnelle ?

A

L’accord est soumis à un délai de rétractation des parties de 15 jours. La convention doit être homologuée par la Direccte. L’accord demeure dénonçable pendant un délai de 12 mois devant le Conseil des Prud’hommes.

35
Q

Est il possible d’opter pour une rupture conventionnelle pour un ensemble de salariés ?

A

Il est possible d’opter pour ce type de rupture pour un ensemble de salariés à condition que cette modalité soit mentionnée dans le cadre d’un accord collectif qui précise:
- les modalités d’information du CSE,
- le nombre de départs envisagés,
- les conditions requises pour en bénéficier pour le salarié,
- les modalités de calcul de l’indemnité,
- les critères de sélection des candidats au départ et les mesures pour faciliter le retour à l’emploi.

Cet accord est soumis à la validation de la Direccte.

36
Q

Définition de la rupture pour force majeure :

A

Cette rupture fait suite à un cas de force majeure (évènement extérieur, imprévisible et insurmontable), qui rend impossible l’exécution du contrat de travail sans l’employeur puis en être tenu responsable.

Illustration
Un incendie qui détruit totalement une entreprise, une catastrophe

37
Q

Quelles sont les conditions de licenciement pour force majeure ?

A

L’employeur n’est pas tenu à la procédure de licenciement.

Aucun préavis n’est requis.
L’indemnité compensatrice de congés payés, l’indemnité de licenciement et de compensation du préavis sont d’un montant égal et dues dans le cas d’un sinistre.

38
Q

Définition de la résiliation judiciaire du contrat de travail :

A

C’est une rupture prononcée par le Conseil de Prud’hommes pour des manquements graves de l’employeur à ses obligations.

39
Q

Quelles sont les conditions d’une résiliation judiciaire du contrat de travail ? A quels droits ouvre t-elle ?

A

Seul le salarié peut la demander aux torts de l’employeur notamment en cas de non-exécution de ses obligations (non attribution de tâches à réaliser au salarié, non-paiement des heures de travail effectuées, harcèlement…).

Cette résiliation a les mêmes effets qu’un licenciement sans cause réelle ni sérieuse.
Il ouvre droit au versement d’indemnité pour rupture abusive.

Durant la procédure, le salarié poursuit le contrat de travail. Toutefois, il peut prendre acte de la rupture pour mettre fin au contrat.

40
Q

Définition d’une prise d’acte :

A

Le salarié rompt le contrat de travail en raison de faits graves qu’il reproche à son employeur.

41
Q

Comment se déroule la prise d’acte ?

A

La prise d’acte est portée à la connaissance du Conseil des Prud’hommes qui est saisi pour obtenir réparation.

Ce dernier statue sous 1 mois et sa décision conduit à :

  • Un licenciement abusif si les manquements sont justifiés ;
  • Une démission si les manquements sont insuffisamment justifiés.
42
Q

Quelles sont les deux situations d’une mise à la retraite ?

A
  • La mise à la retraite du fait de l’employeur n’est plus possible avant l’âge de 70 ans. Avant cet âge, c’est donc un licenciement pour motif personnel. Au-delà de 70 ans, l’accord du salarié n’est plus nécessaire. Le départ donne lieu au versement d’une indemnité de mise à la retraite.
  • Le départ à la retraite du fait du salarié est fixé depuis octobre 2010 à 62 ans mais le montant de la pension de retraite dépendra du nombre de trimestres cotisés, il peut y avoir décote si la durée de cotisation est insuffisante ou surcote. Une indemnité de départ dépendant du nombre d’années d’ancienneté sera alors versée dès lors qu’il a au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise.
43
Q

Quels sont les documents à remettre à l’issue d’une rupture de contrat dans le secteur privé ?

A
  • Le reçu du solde de tout compte : le salarié reconnaît avoir reçu toutes les sommes qui lui sont dues. La loi de 2008 précise que le reçu pour solde de tout compte peut être dénoncé dans les 6 mois qui suivent la signature, délai au-delà duquel il devient libératoire pour l’employeur pour les sommes qui y sont mentionnées. (Art 1234-20 du Code du travail).
  • Le certificat de travail remis au salarié prouve son expérience professionnelle (art 1234-19 et D1234-6 du Code du travail). Il est obligatoire. Le document doit indiquer sous peine de sanctions pénales (contravention passible d’amende) :
    o la date d’entrée et la date de sortie du salarié,
    o la nature de l’emploi occupé et, le cas échéant, l’évolution de carrière.
    Il est absolument interdit à l’employeur d’y faire figurer d’autres mentions.
  • L’attestation Pôle emploi permettant, le cas échéant, l’obtention de l’indemnisation chômage.
44
Q

Quelles sont les conditions d’ouverture des droits à l’indemnisation de licenciement ? Quel est son montant ?

A

Pour ouvrir droit à indemnisation, il faut compter 8 mois d’ancienneté ininterrompus sauf en cas de faute grave ou lourde.

Le montant de l’indemnité :

  • ne peut être inférieur à 1/4 de mois par année d’ancienneté dans l’entreprise jusqu’à 10 ans.
  • est de 1/3 de mois par année d’ancienneté pour les années au-delà de 10 ans.

Le salaire mensuel à retenir est le plus favorable au salarié issu de la moyenne des 12 derniers mois (à défaut de la durée d’exécution du contrat si elle est inférieure à 12 mois) ou le tiers des trois derniers mois hormis les primes et gratifications annuelles ou exceptionnelles.

45
Q

Quel est l’indemnité de licenciement de Monsieur A licencié avec 12 ans d’ancienneté. Son salaire mensuel est de 1800 euros ?

A

(1800/4) ×10 + (1800/3) ×2

= 5 700 €

46
Q

Comment calcule t-on l’indemnité compensatrice de congés payés ?

A

Si le salarié quitte l’entreprise sans avoir pris ses congés payés, il a droit à une indemnité compensatrice de congés payés pour les congés acquis mais non pris.

Elle se détermine selon la méthode la plus favorable au salarié :

  • 1/10e de la rémunération brute totale au cours de la période de référence ;
  • Maintien du salaire.
47
Q

Comment calcule t-on le nombre de congés payé acquis pour un salarié quittant l’entreprise le 1er novembre ?

A

Il aurait droit à 5 × 2,5 = 12,5 arrondi à 13 jours de congés payés. L’indemnité compensatrice sera calculée sur cette base et selon le même mode qui sert à calculer l’indemnité de congés payés.

48
Q

A quelles indemnités à droit le salarié en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse ?

A
  • indemnité de licenciement
  • indemnité compensatrice de préavis
  • indemnité compensatrice de congés payés
49
Q

A quelles indemnités à droit le salarié en cas de licenciement pour cause réelle et sérieuse ?

A
  • indemnité de licenciement
  • indemnité compensatrice de préavis
  • indemnité compensatrice de congés payés
50
Q

A quelles indemnités à droit le salarié en cas de licenciement pour faute grave et lourde ?

A
  • indemnité compensatrice de congés payés
51
Q

Quel peut être le motif de licenciement dans la fonction publique ?

A
  • Le refus de poste après congé maladie ;
  • Le refus de poste après disponibilité ;
  • L’inaptitude physique définitive ;
  • L’insuffisance professionnelle.

Dans le cas d’un stagiaire, seuls les deux derniers motifs sont possibles.

Lorsque le fonctionnaire commet une faute, la procédure disciplinaire conduit à la révocation (équivalent du licenciement pour faute).

52
Q

Définition de la révocation :

A

Une sanction disciplinaire suite à une faute qui consiste en l’exclusion du statut de la fonction publique.

(C’est la plus haute sanction disciplinaire prononcée par le conseil de discipline saisi par l’administration pour les faits reprochés. Il s’agit d’une procédure contradictoire où le fonctionnaire peut être assisté. Le conseil de discipline statue dans le mois qui suit sa saisine. Dans cette procédure, il existe des recours aux décisions émises devant la commission de recours ou le recours gracieux/contentieux devant le tribunal administratif.)

53
Q

Les fonctionnaires ont ils droit à la rupture conventionnelle ? Quelles sont les conséquences ?

A

Depuis la loi du 6/08/2019 et à compter de 2020, les fonctionnaires pourront quitter la fonction publique en procédant à une rupture conventionnelle.

La convention sera signée par l’agent et son administration et ouvrira droit à une indemnité de rupture conventionnelle.

Il ne pourra réintégrer la fonction publique qu’après 6 ans en suivant les voies de recrutement classiques.

Avant les 6 ans, il devra rembourser l’indemnité de rupture conventionnelle.

Comme tout salarié après une rupture conventionnelle, il aura droit aux allocations chômage.

54
Q

Quelles sont les modalités de rupture de contrat pour un fonctionnaire ?

A

Le licenciement

La révocation

La rupture conventionnelle

La démission

Le départ à la retraite
(Les fonctionnaires comme les salariés, quitte le statut de la fonction publique lorsqu’ils partent à la retraite.)