Atelier 1 Flashcards

1
Q

Quels étaient les messages clé à retenir pour l’atelier 1?

A
  1. La production de la pathologie mentale est complexe et le médecin a la responsabilité d’agir pour sa prévention.
  2. La prévention du suicide est une priorité pour tous. Nous devons tous apprendre à en reconnaître les signes avant-coureurs.
  3. Le médecin a un rôle essentiel dans la prévention des maladies et promotion de la santé dans les domaines du social et de la santé mentale mais l’efficacité des interventions repose de façon importante sur une approche de collaboration interdisciplinaire.
  4. Pour être convaincant en santé mentale, il faut savoir prendre soin de soi avant de prendre soin des autres.
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2
Q

Le suicide est un comportement qui se construit socialement (croyances, réseau social, conditions de vie et perspectives d’avenir, accessibilité et efficacité des soins de santé..)

L’évaluation du risque suicidaire va se faire en mettant en balance les facteurs de risque et les facteurs de protection. Il existe 3 dimensions qui déterminent le risque du suicide. Que sont-elles?

A
  1. Prédispositions individuelles au suicide:
    • ​​troubles psychiatriques (dépression, anxiété);
    • alcoolisme et toxicomanies;
    • ATCD suicidaires personnels;
    • tempérament et traits de personnalité
  2. Milieux familial et social :
    • Abus, négligence, violence,
    • Psychopathologie chez les parents,
    • Histoire familiale d’abus de substance,
    • Antécédents familiaux suicidaires,
    • Isolement social,
    • Banalisation, glorification, « romantisation » du suicide
  3. Évènements déclencheurs :
    • ​​Perte (ex. : décès parents) de personnes significatives,
    • Rejet par la famille ou par les pairs,
    • Perte d’emploi (rôle social amoindri),
    • Annonce d’une maladie grave,
    • Problèmes interpersonnels ou humiliants,
    • Institutionnalisation ,
    • Veuvage (chez les hommes),
    • Suicide d’une personne publique significative.
    • Certains éléments sont facilitateurs comme la désinhibition par l’alcool, la drogue ou les médicaments et bien sûr l’accès aux moyens tells les armes et les médicaments.
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3
Q

Quels sont des facteurs de protection contre le suicide?

A
  1. Sur le plan individuel :
    • Bonnes habitudes de vie
    • Compétences personnelles
    • Occupation ou travail valorisant; perception de contrôle au travail
    • Bonne santé physique et mentale
    • Perceptions, croyances et attentes réalistes
    • Valeurs spirituelles et religieuses
  2. Sur le plan social
    • Présence de confident
    • Relations familiales chaleureuses et favorisant l’attachement
    • Présence de modèles positifs
  3. Sur le plan socio-économique
    • Revenu suffisant
  4. Sur le plan communautaire
    • Esprit d’entraide et de partage
    • Encouragement à participer
    • Disponibilité des ressources
  5. Sur le plan environnemental
    • Un environnement sécuritaire
  6. Sur le plan politique
    • Politiques sociales cohérentes et adéquates
    • Justice sociale

Mais ce qu’il faut retenir c’est :

  • Aucun facteur de risque n’est suffisant ou nécessaire
  • Facteurs de risque ont un poids variable selon le cas
  • Difficulté à prédire les comportements suicidaires sur la base du risque
  • En situation de crise : estimer la dangerosité
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4
Q

Que devrait être la réponse médicale immédiate du médecine face à la crise suicidaire?

A

Le médecin doit:

  • Accueillir et repérer la personne suicidaire;
  • Estimer la dangerosité (risque du passage à l’acte);
  • Intervenir auprès d’elle;
  • Assurer le suivi;
  • L’orienter ou la référer ou la faire accompagner vers les ressources appropriées selon la dangerosité ou les facteurs sous-jacents (CH, CJ, CSSS, organisme communautaire).

Évaluer la planification du suicide :

  1. Aborder directement la question du suicide.
  2. S’informer de la planification (à l’aide du COQ).
  3. S’informer de l’accès au moyen et des préparatifs.
  4. Déterminer le niveau de la planification.
    • Si tentative en cours : assurer la sécurité : éloigner le moyen, appeler le 911 ou faire accompagner à l’hôpital.
    • Si tentative non en cours : poursuivre l’estimation si la personne accepte de collaborer.
  5. Vérifier la présence, ainsi que le niveau des facteurs associés et des facteurs de protection pour savoir où se situe la personne suicidaire et faciliter l’intervention :
    • les tentatives de suicide antérieures;
    • la capacité à espérer un changement;
    • l’usage de substances;
    • la capacité à se contrôler;
    • la présence des proches;
    • la capacité à prendre soin de soi.
  6. Utiliser, comme leviers d’intervention, les premières réponses de la personne suicidaire afin de travailler sur l’ambivalence et d’en arriver à faire diminuer le niveau de dangerosité.
  7. Effectuer l’estimation finale de la dangerosité.
  8. Poursuivre l’intervention en fonction de votre estimation finale et conclure en sécurité.

Stratégies de communication

  • Se montrer sensible au stress et aux difficultés même si on ne peut rien y changer.
  • Vérifier si le patient a les capacités de suivre les recommandations (acheter des médicaments, prendre un rendez-vous ou à s’y rendre, etc.).
  • Utiliser des phrases courtes, des mots simples, une articulation claire, parler clairement de suicide.
  • Éviter le jargon, les acronymes, les mots ou les phrases trop longs.
  • Considérer le patient comme un partenaire.
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5
Q

Après avoir pris en charge la crise suicidaire immédiate, le médecin doit aller plus loin dans son investiguation. Que veut-on savoir sur la personne?

A

On veut aller plus loin quant aux facteurs de risque que présente la personne et aux facteurs de protection que présente la personne

Objectif : identifier et traiter certaines conditions (ex. : dépression), soutenir la résolution de problème, utiliser les ressources personnelles, favoriser la demande d’aide

Évaluer de façon plus approfondie les facteurs de risque de suicide et de détresse, ses ressources, évaluer la santé mentale, évaluer la santé :

  • Histoire
  • Examen
  • Ressources personnelles
  • SCREEM : Sociales, Culturelles, Religieuses, Économiques, Éducationnelles, Médicales.
  • Expériences antérieures
  • Caractéristiques de son environnement immédiat (milieu résidentiel, milieu de garde, milieu scolaire, milieu de travail, etc.)
  • Identification des facteurs personnels de vulnérabilité et de protection (diagnostic individuel)

On veut ensuite aller plus loin quant à sa communauté, aux vulnérabilités liées à l’environnement et la communauté, aux conditions favorables à la santé liées à l’environnement et la communauté.

Objectif : contribuer à créer des environnements sains et sécuritaires pour tous, pour en connaître :

  • Les principales menaces à la santé et facteurs de vulnérabilité.
  • Les principaux facteurs de protection, les opportunités.
  • Les ressources existantes sur lesquelles les actions du médecin et son équipe peuvent s’appuyer.
  • Proposer des solutions communautaires adéquates.
  • Identifier des causes communes à plusieurs patients (ex.: pertes d’emplois dans une entreprise)
  • Témoigner de situations alarmantes aux autorités responsables (ex.: violence au travail, intimidation à l’école)
  • Faire des représentations :
    • Intrasectorielles (ex. : pour influencer l’organisation des services)
    • Intersectorielles (ex. : influencer des décisions pouvant avoir un impact sur la santé de la communauté)
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6
Q

Dans le contexte clinique, quels sont les rôles du médecin en promotion de la santé mentale et en prévention du suicide?

A

Dans la relation avec le patient (et sa famille)

  • Assurer sa sécurité (protéger)
  • Informer, conseiller le patient (éduquer)
  • Accompagner dans la résolution de problème (soutenir)
  • Relayer vers les ressources appropriées (référer)

Au-delà de la relation avec le patient

  • Travailler en interdisciplinarité pour une réponse optimale aux besoins du patient
  • Contribuer à l’identification de problèmes d’organisation de services en santé mentale et en prévention du suicide
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7
Q

En dehors du contexte clinique, quels sont les rôles du médecin en promotion de la santé mentale et en prévention du suicide?

A
  • Intervenir auprès d’acteurs d’autres secteurs (ex. : collaboration avec le milieu scolaire, le milieu de travail)
  • Témoigner (ex. : signalement aux autorités sanitaires de cas ou de situations problématiques)
  • Représenter : représentation politique, lobbying, participation à des coalitions, développer des plaidoyers, etc.
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8
Q

Quelles sont des caractéristiques de la prévention du suicide pédiatrique?

A

La participation des médecins à la prévention du suicide est essentielle. Les adolescents ont souvent consulté un médecin dans les jours précédant leur passage à l’acte. S’il parvient à détecter le jeune qui présente un risque suicidaire, le médecin peut jouer un rôle crucial dans la prévention du suicide. Reconnaître les indices de vulnérabilité chez les jeunes à risque est une priorité.

Quelques signes avertisseurs fréquents chez les jeunes :

  • Soudain changement de comportement (pour le mieux ou pour le pire);
  • Isolement;
  • Manque d’intérêt;
  • Consommation d’alcool et autres drogues plus élevée;
  • Récent décès d’un ami, d’un membre de la famille ou d’un parent, surtout s’ils se sont suicidés;
  • Sentiments contradictoires ou sentiment de honte en raison de l’orientation sexuelle;
  • Sautes d’humeur, crises émotives, haut niveau d’irritabilité ou d’agressivité;
  • Sentiments de désespoir;
  • Préoccupation avec la mort, faire don d’effets personnels précieux;
  • Parler de suicide comme par exemple : « Il importe peu aux gens que je vive ou que je meure. »;
  • Formuler un plan ou prendre de plus en plus de risques;
  • Écrire à propos du suicide ou le représenter graphiquement (dans un journal personnel, par exemple); « Idolâtrer » des personnes qui se sont suicidées.
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9
Q

À quoi sert la promotion de la santé mentale?

A

Mieux agir en promotion de la santé mentale va permettre :

  • De diminuer les coûts associés aux troubles mentaux, l’absentéisme au travail, les rechutes, la chronicité, l’incidence du suicide, la surmortalité et l’ensemble des impacts des troubles mentaux sur les personnes, leur famille et la société.

En termes de coût efficacité, les interventions les plus efficaces visent les enfants et les adolescents :

  • Diminution des troubles de comportement et de la dépression, amélioration des capacités parentales, prévention de l’intimidation et de la stigmatisation, sensibilisation au suicide ou sa prévention, promotion de la santé en milieu scolaire, dépistage en première ligne de la dépression et de l’abus d’alcool.
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10
Q

Qu’est-ce que le burnout?

A
  • Le dénominateur commun de l’ensemble des définitions de l’épuisement professionnel est un état de fatigue ressenti comme étant en lien avec le travail.
  • L’épuisement professionnel est à différencier des maladies physiques et psychiatriques se manifestant par de la fatigue.
  • Les principaux facteurs à l’origine de l’épuisement professionnel sont en lien avec l’organisation du travail.
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11
Q

Quel est l’historique du diagnostic de “burnout”?

A

Le terme « burnout » a été lancé en 1974, par le psychiatre-psychanalyste Herbert Freudenberger, pour décrire les problèmes présentés par des volontaires travaillant auprès de toxicomanes dans une « free clinic » aux États-Unis. À l’origine, Freudenberger a présenté l’épuisement professionnel comme un état de fatigue ou de frustration causé par le dévouement à une cause, à un mode de vie ou à une relation qui n’a pas répondu à nos attentes.

Depuis la fin des années 1970, le phénomène de l’épuisement professionnel a été étudié surtout par les psychologues. Parmi ceux-ci, Christina Maslach a été particulièrement active dans le développement du concept lancé par Freudenberger, ajoutant à l’état d’épuisement émotionnel et physique la notion de cynisme ou de dépersonnalisation dans la relation avec la clientèle.

Par la suite, s’est greffée une troisième dimension qui réfère au développement d’un sentiment d’incompétence ou de non accomplissement personnel. Ces trois dimensions sont mesurées de façon indépendante par un questionnaire reconnu internationalement, le Maslach Burnout Inventory. Par ailleurs, plusieurs analyses factorielles ont confirmé qu’il s’agit de trois dimensions distinctes : l’épuisement conduit au cynisme, tandis que le sentiment d’incompétence ou de non accomplissement se développerait indépendamment des deux autres. Ainsi, plutôt que de parler de l’épuisement professionnel comme d’un concept unifié, on parle maintenant d’un mélange de trois réalités qui réfèrent d’abord à un état clinique caractérisé essentiellement par de la fatigue (physique, émotionnelle et mentale), vis-à-vis laquelle la personne met en oeuvre des stratégies d’adaptation ou de défense qui prennent la forme d’une coupure ou d’une distanciation avec la clientèle ou les collègues. Ces deux réalités peuvent avoir pour conséquence la naissance d’un sentiment d’incompétence ou de non accomplissement personnel.

Ces comportements cyniques et agressifs ou ces conduites d’évitement ont également été décrits comme des stratégies de défense collectives auxquelles tout le groupe doit adhérer et qui permettent d’éviter d’être en position de passivité, donc de fragilité, vis-à-vis la souffrance.

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12
Q

En quoi consiste la cascade du burnout?

A
  1. Hyperactivité
    • Idéaliste
    • Consciencieux
    • Perfectionniste
  2. Fatigue et épuisement
    • Attribuable au travail
    • Frustration par rapport au travail
    • Fatigue matinale à l’évocation du travail
    • Manque d’énergie pour la famille et les loisirs
  3. Détérioration fonctionnelle
    • Isolement et résignation
    • Cynisme et agressivité
    • Baisse du rendement
    • Alcool et drogue
  4. Détérioration psychologique et mentale
    • Perte de confiance en soi et de motivation
    • Troubles de mémoire et de concentration
    • Réactions anxiodépressives
    • Réactions psychosomatiques
  5. Désespoir
    • Absences prolongées
    • Sentiment d’incompétence
    • Suicide
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13
Q

Quelle est l’épidémiologie du burnout?

A

Au point de vue épidémiologique, contrairement aux premières observations, l’épuisement professionnel ne se limite pas aux emplois exercés auprès de certaines clientèles ou à des professions en relation d’aide.

Compte tenu de l’absence d’une définition universellement reconnue de l’épuisement professionnel, il est difficile de connaître la prévalence réelle du problème. On peut néanmoins estimer que le phénomène touche, selon les instruments de mesure et les systèmes de classification utilisés, de 10 % à 30 % de la population au travail.

En résumé, le seul dénominateur commun à l’ensemble des définitions de l’épuisement professionnel a trait à un état d’épuisement généralisé ressenti par une personne, cet état étant en lien avec son travail.

Par ailleurs, d’autres auteurs ont intégré cette définition à un ensemble beaucoup plus complexe qui englobe les trois dimensions de la définition initiale de Maslach et Jackson, dans une perspective évolutive qui va de l’état de fatigue à la maladie psychiatrique.

Cette définition large du concept d’épuisement professionnel pose des problèmes nosologiques importants quant aux classifications reconnues des maladies psychiatriques. En effet, la grande majorité des personnes vues en première ligne pour un état de fatigue chronique ont un diagnostic de troubles psychiatriques, principalement dépressifs, anxieux ou somatoformes.

Par ailleurs, un état de fatigue pure sans comorbidité n’est pas prédictif d’un trouble psychiatrique subséquent, la probabilité (plus grande que une sur trois) d’un retour à la normale égalant celle de développer un trouble psychiatrique dans les 6 à 12 mois suivant le début de l’épisode. Enfin, dans la population en général, seulement environ 20 % des personnes présentant une fatigue chronique ou récurrente développeront une dépression majeure. Ces résultats appuient l’idée d’un diagnostic d’épuisement professionnel qui se limite à un état de fatigue ressenti comme étant relié au travail.

D’ailleurs, l’étude de cohorte de Maastricht a montré que chez les hommes, les exigences psychologiques au travail, aussi bien que les demandes physiques et émotionnelles, augmentent le risque d’incidence de la fatigue. En revanche, la latitude décisionnelle chez les hommes et le soutien social des collègues au travail chez les femmes exercent un effet protecteur contre la fatigue.

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14
Q

Quel est le ddx du burnout?

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15
Q

Quelles sont les 6 dimensions du travail en lien avec le burnout?

A
  1. La surcharge de travail
  2. La faible autonomie (contrôle)
  3. Reconnaissance insuffisante
  4. Soutien social inadéquat
  5. Sentiment d’iniquité
  6. Les conflits de valeurs
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