Addiction aux drogues Flashcards

1
Q

Addiction : définition ?

A

= impossibilité répétée de contrôler un comportement, entraînant la poursuite de ce comportement en dépit de ses conséquences négatives (physiques, psychiques, familiales, professionnelles, sociales…)

  • Symptômes comportementaux = envahissement progressif de la vie quotidienne du sujet par les comportements addictifs : perte de contrôle progressive, impossibilité croissante d’arrêter ou réduire le comportement et envie irrépressible (craving)
  • Répercussions sociales et/ou médicales : conséquences durables et significatives dans la vie du sujet
  • Symptômes pharmacologiques (propre à l’usage de substances) : processus de tolérance et de sevrage à l’arrêt
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2
Q

Non-usage : définition ?

A

= Absence de consommation primaire ou secondaire

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3
Q

Usage simple : définition ?

A

= Consommation usuelle d’un produit ou réalisation d’un comportement, sans qu’il ne présente de
caractère pathologique : modulable en fonction de l’environnement, des besoins ou envies, des effets
négatifs et de la disponibilité du produit
=> N’est défini que pour l’alcool

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4
Q

Mésusage : définition ?

A

= Toute conduite ou consommation d’une ou plusieurs substances psychoactives caractérisée par l’existence de risques, dommages et/ou de dépendances :
- Usage à risque = consommation aiguë ou chronique à risque de complications

Trouble lié à l’usage de substance :
- Usage nocif = consommation répétée induisant des dommages physiques, psychoaffectifs ou sociaux pour le sujet ou son environnement, sans atteindre le seuil de dépendance, avec répétition de la consommation malgré le constat des dommages induits
- Usage avec dépendance = impossibilité de s’abstenir de consommer : dépendance physique (= phénomène de tolérance (augmentation des doses pour obtenir les mêmes effets) et syndrome de sevrage (signes
de manque physiques et psychiques) et psychique (= « craving » : besoin irrépressible de consommer)
=> Pour les substances psychoactive (hors alcool et médicament), tout usage est un mésusage

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5
Q

Addiction : critères d’Aviel-Goodman ?

A
  • Impossibilité de résister à l’impulsion de s’engager dans le comportement
  • Tension croissante avant d’initier le comportement
  • Plaisir ou soulagement au moment de l’action
  • Sensation de perte de contrôle pendant le comportement
  • Critères 2ndr : préoccupations fréquentes concernant le comportement, engagement plus intense ou plus long que prévu, efforts répétés pour réduire ou arrêter, temps considérable passé à réaliser le comportement, réduction des activités sociales, professionnelles et familiales, poursuite malgré les problèmes sociaux, tolérance, agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité
  • Sur une durée > 1 mois ou de façon répétée pendant une longue période
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6
Q

Addiction : critères DSM-IV d’abus de substance ?

A
  • Utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures
  • Utilisation répétée d’une substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux
  • Problèmes judiciaires répétés liés à l’utilisation d’une substance
  • Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causes ou exacerbés par les effets de la substance
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7
Q

Addiction : critères DSM-IV de dépendance ?

A
  • Tolérance : Besoin de quantités majorées pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré, effet nettement diminué en cas d’usage continu de la même quantité de substance
  • Syndrome de sevrage (caractéristique de la substance) ou prise de la même substance ou d’une
    substance apparentée dans le but de soulager ou éviter les symptômes de sevrage
  • Substance prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long qu’envisagé au début
  • Désir persistant ou efforts infructueux pour réduire ou contrôler l’utilisation de la substance
  • Temps considérable passé à se procurer la substance, la consommer ou récupérer de ses effets
  • Abandon ou réduction d’activités sociales, occupationnelles ou de loisirs importantes
  • Poursuite de l’utilisation malgré la connaissance de l’existence d’un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent, déterminé ou exacerbé par la substance
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8
Q

Addiction : critères DSM-V de gravité ?

A

=> Abandon de la distinction abus de substance/dépendance, remplacé par un trouble de l’utilisation léger, modéré ou sévère

Selon les 11 critères d’abus et de dépendance : 2-3 = troubles légers, 4-5 = modéré, ≥ 6 = sévère

  • Critère abandonné : problèmes judiciaires répétés
  • Critère ajouté : envie impérieuse ou obsédante de consommer la substance (= craving)
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9
Q

Addiction : structures dédiées ?

A
  • Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)
  • Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD)
  • Prise en charge hospitalière : consultations d’addictologie, Equipes hospitalières de liaison et de soins en addictologie (ELSA), services d’addictologie, SSR addictologique (SSRA)
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10
Q

Cannabis : généralités ?

A

= Delata 9-tétra-hydro-cannabinol (THC) : action sur les récepteurs cannabinoïdes qui régulent la neurotransmission glutamatergique et GABA et potentialisation de la libération de dopamine

  • Consommation (par ordre croissant de principe actif) : herbe (marijuana), résine (haschish), huile, ingéré
  • Substance illicite la plus consommée en France : 1,2 millions = 1,6% de consommateurs réguliers, 20% ont déjà essayé 1 fois
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11
Q

Cannabis : syndrome d’intoxication aiguë ?

A

= En quelques minutes (fumé) à quelques heures (ingéré), dure 3 à 4h, avec possible persistance ou
réapparition des effets pendant 12 à 24h
- Sensation de bien-être, euphorie avec rires inappropriés et idées de grandeur
- Sédation, léthargie, altération du jugement, sensation que le temps passe lentement
- Distorsion des perceptions sensorielles jusqu’aux hallucinations
- Altération des performances motrices (difficulté de coordination motrice) et cognitives (mémoire à court terme, difficulté à réaliser des tâches complexes), pouvant persistant jusqu’à 24h
- Parfois accompagné d’une anxiété (possiblement sévère, jusqu’à la dépersonnalisation/déréalisation), d’une dysphorie ou d’un retrait social
- Physiologique : tachycardie, hypotension, hypo-salivation, dyspnée, orexigène, hyperhémie
conjonctivale, possiblement accompagné de céphalées, nausées, vomissements
- Risque de syndrome confusionnel induit par le cannabis

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12
Q

Cannabis : syndrome de sevrage ?

A

= Concerne 10 à 40% des usagers : apparaît en 24-72h, maximum la 1ère semaine, dure 1-2 semaines

  • Agitation, anxiété, dysphorie, insomnie, cauchemars, anorexie
  • Tremblement des extrémités, céphalées, sueurs, vomissements, diarrhée, fièvre
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13
Q

Cannabis : syndrome d’intoxication chronique ?

A
  • Syndrome amotivationnel : altération des performances cognitives (mémoire et capacités
    attentionnelles) , indifférence affective, rétrécissement de la vie relationnelle, altération des performances scolaires/professionnels favorisant la désinsertion
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14
Q

Cannabis : complication ?

A

Psychiatrique
- Attaque de panique (25% des utilisateurs)
- Trouble psychotique bref = psychose cannabique aiguë : concomitant à l’intoxication aiguë ou dans
les mois suivant l’arrêt, résolutif à l’arrêt de l’intoxication ± neuroleptiques
- Schizophrénie : précipite l’entrée dans la maladie chez les sujets vulnérables, altère l’évolution chez les sujets schizophréniques
- Autres troubles psychiatriques : troubles anxieux, trouble dépressif et trouble bipolaire

Somatique

  • Pulmonaire : activité bronchodilatatrice (immédiate et transitoire), bronchite chronique
  • Cardio-vasculaire : augmentation débit cardiaque et cérébral, hypotension, vasodilatation, bradycardie, SCA
  • Cancer des VADS chez fumeur de cannabis et tabac
  • Cancer broncho-pulmonaire possible chez le fumeur exclusif de cannabis
  • Visuelle : photosensibilité, hyperhémie conjonctivale, mydriase inconstante
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15
Q

Cannabis : prise en charge ?

A

Prévention

  • Eviter la 1ère consommation de substances psychoactives ou la retarder
  • Eviter le passage à une dépendance
  • Prévenir les risques et réduire les dommages liés à la consommation
  • Dépistage de l’usage problématique : questionnaire CAST

Abus ou dépendance au cannabis

  • Suivi pluridisciplinaire : évaluation psychiatrique, médicale générale et sociale
  • Psychothérapie : TCC avec entretien motivationnel et techniques de prévention de la rechute
  • PEC addictologique : bilan de dépendance (histoire, parcours de soins antérieurs, co-dépendances)

Intoxication aiguë

  • Anxiolytique (éviter les benzodiazépines) si angoisse majeure ou agitation
  • Neuroleptiques sédatifs si symptômes psychotiques

Sevrage
- TTT symptomatique : anxiolytique, antiémétique, antalgique

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16
Q

Cocaïne : généralités ?

A

= Extrait des feuilles de coca, cultivées en Amérique du Sud, Indonésie, Est de l’Afrique et Afghanistan

  • Forme chlorhydrate (poudre blanche) : voie intra-nasale (sniff) ou intraveineuse (injection)
  • Forme base (cailloux, galettes) par adjonction de bicarbonate de soude ou d’ammoniaque : inhalé (crack ou free base)
  • Substance stimulante illicite la plus couramment utilisée en Europe
  • Age moyen de 1ère consommation = 22 ans, prédominance masculine (4/1), 400 00 personnes en France
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17
Q

Cocaïne : syndrome d’intoxication aiguë ?

A
  • Bref « flash » ou « rush » de plaisir
  • Effets stimulants : euphorie (dure quelques minutes), sensation de bien être avec augmentation de l’énergie, idées de grandeur, tachypsychie, désinhibition, hypervigilance, augmentation de concentration, anorexie, éveil sensoriel, augmentation de l’intérêt et de l’excitation sexuelle, insomnie
  • Physiologique : tachycardie, HTA, mydriase, pâleur cutanée, dépression respiratoire
  • Phase de descente (transitoire : quelques minutes/heures) : dysphorie, asthénie, irritabilité, perte
    de l’estime de soi, anxiété => souvent géré par la consommation d’autres psychotropes
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18
Q

Cocaïne : syndrome de sevrage ?

A

= Apparition quelques jours après l’arrêt, pouvant durer plusieurs semaines :
- Fatigue, rêves intenses et déplaisants, insomnie ou hypersomnie, hausse de l’appétit, agitation ou
ralentissement psychomoteur
- Parfois géré par la consommation d’alcool, cannabis, opiacés ou psychotropes => risque de dépendance secondaire

19
Q

Cocaïne : complications ?

A

Psychiatriques

  • Episode et trouble dépressif caractérisé
  • Tentative de suicide
  • Episodes délirants aigus, paranoïa induite par la cocaïne = pharmaco-psychose
  • Attaque de panique induite

Somatique

  • SCA
  • Trouble du rythme
  • Dysfonction VG
  • Dissection aortique
  • Thrombose artérielle ou veineuse
  • AVC ischémique ou hémorragique
  • Crises convulsives
  • Troubles cognitifs à long terme : mnésiques, attentionnels, exécutifs avec atrophie des régions préfrontales et temporales
  • Bronchospasme
  • Pneumothorax hémorragiques
  • SDRA suite à l’inhalation de crack ou free base : « crack lung »
  • Epistaxis
  • Lésion de la cloison nasale et du palais avec risque d’infection naso-sinusienne
  • Toxicomanie IV ou conduite sexuelle à risque : VIH, VHB, VHC, infection bactérienne (abcès local, endocardite, pneumopathie, bactériémie), IST
  • Avec l’alcool : Augmente la consommation et l’envie de consommer de la cocaïne + risque augmenté de complication : SCA, trouble du rythme, cardiomyopathie, AVC
  • RCIU, infarctus placentaire
  • Syndrome de sevrage des nouveau-nés (crack babies)
20
Q

Cocaïne : prise en charge ?

A

PEC générale
- Psycho-thérapie individuelle, ou parfois en groupe
- Intoxication aiguë et syndrome de sevrage : traitement symptomatique uniquement
=> Aucun antidote spécifique du surdosage en cocaïne

Dépendance
- Alliance thérapeutique, accompagnement médical et psychosocial et psychothérapie
=> Aucun médicament pour le traitement de la dépendance (plusieurs essais cliniques en cours)

21
Q

Amphétamines : généralités ?

A

= Drogue de synthèse élaborée en laboratoire = amphétamine, méthamphétamine ou MDMA (ecstasy): comprimés, poudre

  • 13 millions d’Européens ont essayé des amphétamines et 2 millions au cours des 12 derniers mois
  • Age moyen de 1ère consommation = 19 ans, concerne 1 à 10% des jeunes selon le pays, prédominance masculine (3/1)

Production mondiale :

  • Amphétamines : concentrée en Europe (Pays-Bas, Belgique, Pologne, Bulgarie, Turquie et Estonie)
  • Méthamphétamines : Mexique, République Tchèque
  • Ecstasy : Australie, Canada, Indonésie
22
Q

Amphétamines : clinique ?

A
  • Amphétamines : renforcement de la neurotransmission sympathomimétique et sérotoninergique
  • Méthamphétamines : effets puissants et durables, avec un potentiel addictif supérieur
  • Associé à un effet empathogène (se mettre à la place d’autrui) et entactogène (besoin de contact physique)
23
Q

Amphétamines : syndrome d’intoxication aiguë ?

A

= 30 minutes à 2h après la prise orale :

  • Euphorie et sensation de bien-être, renforcement de la confiance en soi, attention et concentration accrue, accélération du déroulement des pensées, augmentation du désir sexuel
  • Manifestations périphériques : tachycardie, HTA, sudation, pâleur, augmentation fréquence respiratoire
24
Q

Amphétamines : syndrome de sevrage ?

A

= Quelques jours après l’arrêt, jusqu’à plusieurs semaines (surtout si intoxication IV ou par inhalation)

  • Dysphorie, asthénie intense, anhédonie, troubles du sommeil, trouble de la concentration
  • Possible véritable épisode dépressif caractérisé
25
Q

Amphétamines : syndrome d’intoxication chronique ?

A
  • Tolérance rapide avec augmentation des doses, craving souvent très intense
  • Perte de poids, état d’épuisement, troubles du sommeil
  • Affaiblissement du système immunitaire
  • Lésions rénales, gastriques et intestinales, oedèmes pulmonaires, troubles du rythme et lésions cardiaques
  • Sécheresse muqueuse
26
Q

Amphétamines : complications ?

A

Psychiatrique

  • Episode et troubles dépressifs caractérisés
  • Episodes délirants aigus
  • Troubles de l’humeur
  • Troubles anxieux, attaque de panique induite
  • Epuisement, agitation, irritabilité, agressivité accrue
  • Troubles cognitifs

Somatique

  • SCA
  • Urgence hypertensive, notamment dissection aortique
  • Trouble du rythme cardiaque
  • Cardiomyopathie, OAP
  • AVC ischémique ou hémorragique
  • Manifestations motrices extrapyramidales : tremor, chorée, hyporéflexie…
  • Insuffisance rénale par rhabdomyolyse
  • Colite ischémique
  • CIVD
  • Insuffisance hépatique aiguë
  • Vascularite nécrosante
  • HTAP si abus chronique
  • Lésions cutanées, ORL et odontologiques avec la méthamphétamine

Syndrome d’intoxication aigu aux amphétamines
= Augmentation massive de la transmission mono-aminergique
- Hyperthermie maligne
- Confusion, agitation, jusqu’au coma avec mydriase réactive
- Crises convulsives
- Tachycardie, sueurs profuses, HTA, pâleur, nausées, vomissements, rhabdomyolyse

27
Q

Amphétamines : prise en charge ?

A

Intoxication aiguë

  • Lutte contre l’hyperthermie, les idées délirantes, l’agitation et les complications médicales
  • Si résistance aux benzodiazépines et au refroidissement : intubation et myorelaxation

Sevrage
- Traitement uniquement symptomatique

Dépendance
- Interventions psychosociales : entretien motivationnel, thérapie cognitive et comportementale,
apprentissage de la maitrise de soi, conseils comportementaux
- Aide médicamenteuse au sevrage : antidépresseur, sédatif voire antipsychotique

28
Q

Opiacés : généralités ?

A

= Action analgésique, anesthésique, anti-diarrhéique et antitussive

  • Opiacés naturels : morphine
  • Opiacé semi-synthétiques : héroïne => opioïde le plus détourné, généralement injecté, parfois fumé ou sniffé
  • Produits synthétiques à action morphinique : codéine, méthadone chlorhydrate, oxycodone, fentanyl
  • 160 000 consommateurs réguliers d’héroïne en France, âge de début moyen = 17 à 23 ans, prédominance masculine (3/1)
  • Consommé sous différentes formes : inhalation (fumée), intra-nasale (sniffée), intraveineux, comprimés, sirop
29
Q

Opiacés : syndrome d’intoxication aiguë ?

A

= 3 phases :

  • Sensation de bien-être intense et immédiat : dure < 30 minutes
  • Somnolence, apathie : dure 2 à 5h
  • Anxiété et troubles cognitifs (troubles mnésiques, troubles de l’attention)
30
Q

Opiacés : surdosage “overdose” ?

A
  • Dépression respiratoire : bradypnée, dyspnée de Cheynes-Stocke
  • Myosis serré
  • Troubles cardiaques : bradycardie, hypotension, troubles du rythme
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation
  • Prurit, hypothermie
  • Jusqu’au coma stuporeux hypotonique aréflexique
31
Q

Opiacés : syndrome de sevrage ?

A

= Délai d’apparition et intensité variable selon le caractère agoniste fort ou faible, la dose consommée et la demi-vie : 6 à 12h après la dernière dose, durant 3 à 7 jours pour l’héroïne

  • Syndrome d’allure pseudo-grippal : fièvre, frissons, tremblement, myalgies avec contractures
  • Anorexie, douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhée
  • Signes neurovégétatifs : bâillements, larmoiement, rhinorrhée, mydriase, sueurs, tachycardie, HTA
  • Signes psychiatriques : anxiété (parfois majeure avec attaque de panique), irritabilité, sensation de manque, craving, insomnie avec agitation
  • Signes biologiques : hémoconcentration avec hyperleucocytose, hyperglycémie
32
Q

Opiacés : complications ?

A

Psychiatrique

  • Episodes dépressifs
  • Trouble délirant induit par les opiacés
  • Trouble de la personnalité antisociale et stress post-traumatique plus fréquents

Somatiques
- Overdose (héroïne ++) : surtout après une période d’arrêt du mésusage
- Amaigrissement
- Aménorrhée chez la femme, avec infertilité inconstante (risque de découverte tardive de grossesse)
- Lésions dentaires
- Grossesse : RCIU, fausse couche (contraction musculaire lors du sevrage), syndrome de sevrage
=> Le sevrage est contre-indiqué chez la femme enceinte

IV

  • Veines sclérosées, marques d’injection, œdème périphérique, jusqu’à l’injection SC si veines inutilisables, avec cellulite, abcès, cicatrices d’apparence circulaire
  • Lymphoedème des mains (syndrome de Popeye) : injection de buprénorphine détournée
  • Infection : endocardite bactérienne, hépatite B et C, VIH, candidémie…

Nasale
- Irritation de la muqueuse nasale, perforation de la cloison

33
Q

Opiacés : prise en charge d’une intoxication aiguë ?

A
  • Hospitalisation en urgence et mesures de réanimation (VVP, scope, réchauffement) avec surveillance régulière (fréquence respiratoire, fréquence cardiaque, conscience, SaO2)
  • Antagoniste des récepteurs morphiniques = naloxone (Narcan®) : 0,4 à 0,8 mg en IVD toutes les 20
    minutes jusqu’à reprise du rythme respiratoire, maximum 24 mg/12h
  • Bilan infectieux (recherche d’une infection parfois à l’origine du surdosage) : ETT, RP, hémocultures,
    prélèvements cutanés au point d’injection, ECBU, sérologies VHB, VHC, VIH
  • Vaccination tétanique au décours
34
Q

Opiacés : prise en charge d’une dépendance ?

A

= Traitement de substitution : pendant plusieurs mois/années, voire à vie

  • Surveillance (risque de détournement) : contrôle de la délivrance, dosage urinaire
  • Associé à une prise en charge psychothérapeutique et à un suivi médical

Prescription sécurisée :
- Nom, posologie et durée du traitement écrits en toutes lettres
- Mention obligatoire du nom du pharmacien
- Durée de prescription : 14 jours (méthadone sirop) ou
28 jours (méthadone gélules ou buprénorphine)
- Délivrance fractionnée par périodes de 7 jours (sauf mention contraire)

  1. Méthadone chlorhydrate sirop
    - Initiation en établissement ou centre de soins spécialisés, avec relai en médecine de vile
    - 1ère dose quotidienne de 20 à 30 mg
    - Au minimum 10h après la dernière prise d’opiacés
    - Posologie d’entretien : augmentation de 10 mg/semaine jusqu’à 60 à 100 mg/j
  2. Méthadone chlorhydrate gélules
    = Relai de la forme sirop chez les patients stabilisés depuis ≥ 1 an
    - Prescription initiale semestrielle réservée aux médecins de CSAPA ou de services spécialisés de toxicomanes

Buprénorphine = Subutex®
= Comprimés sublinguaux : prescription autorisée pour tout médecin
- Initiation : 0,8 à 4 mg/j, au moins 4h après la dernière prise d’opiacés
- Posologie d’entretien : augmenter par paliers de 1 à 2 mg/j, jusqu’à 8 mg/j (max 16 mg/j)

Suboxone® = Buprénorphine + naloxone : cp sublinguaux, prescription par tout médecin

35
Q

Opiacés : prise en charge sevrage et réduction des risques et des dommages (RDRD) ?

A

Sevrage
- Traitement de substituions dans la majorité des cas
- Traitement symptomatique (demande du patient, nécessité médicale…) : antalgique non opiacé,
antispasmodique, antiémétique, anti-diarrhéique, antihypertenseur, anxiolytique voire antipsychotique

Réduction des risques et des dommages (RDRD)
= Réponse médicale, psychosociale et communautaire à visé de réduction des risques liés aux substances psychoactives : en CAARUD ou CSAPA
- Accueil sans condition, information sur les risques, conseils personnalisés, interventions en groupe,
distribution de matériel stérile (seringues, kits crack…) et bientôt salles de consommation

36
Q

Nouvelles drogues de synthèse : généralités ?

A

= Substances psychoactives existant depuis une dizaine d’années, fabriquées en Chine et en Inde : non réglementées et non contrôlés, vendus sous le terme d’euphorisants légaux, essentiellement sur Internet

  • Cathinone (méphédrone, MDPV, méthylone, 4-MEC, α-PVP, NRG…) : classés comme stupéfiants en France depuis 2012
  • Cannabinoïdes de synthèses (spice, spice diamond…) : classés comme stupéfiants en France depuis 2009
37
Q

Nouvelles drogues de synthèse : cannabinoïdes de synthèse ?

A

Intoxication aiguë
= Action identique au THC, de durée plus courte (6h)
- Euphorie, sociabilité, anxiolyse, relaxation, stimulation
- Altération de la perception et de l’humeur, troubles sensoriels, hallucinations
- Physiologie : tachycardie, hyperhémie conjonctivale, xérostomie

Sevrage
- Tension intérieure, cauchemars, sueurs, céphalées, nausées, tremblements

Complications psychiatriques

  • Rêves vifs ou non plaisants, hallucinations
  • Anxiété, état d’agitation, état délirant aigu, paranoïa induite, troubles mnésiques
  • Episode dépressif caractérisé

Complications somatiques

  • Tachycardie durable (2-4h)
  • Convulsions
  • Syndrome confusionnel
  • Dépression respiratoire
  • Douleurs diffuses
  • SCA
  • Rhabdomyolyse, insuffisance rénale aiguë
38
Q

Nouvelles drogues de synthèse : cathinones de synthèse ?

A

Intoxication aiguë
= Alcaloïde psychostimulant : effets comparables aux amphétamines
- Augmentation de la sociabilité, empathie, euphorie, performance sexuelle, augmentation des capacités de travail

Sevrage
- Humeur triste, anxiété, troubles du sommeil, anhédonie, anergie, asthénie, troubles de concentration

Complications psychiatriques

  • Effet addictif, avec tolérance et craving
  • Anxiété, hallucinations, paranoïda induite, insomnies, troubles cognitifs, idées suicidaires, attaque de panique prolongée, état délirant aigu, épisodes dépressifs

Complications somatiques

  • Nausées, vomissements, céphalées, vertiges, troubles de vision
  • Hyperthermie, mydriase, bruxisme, tachycardie, douleur thoracique, HTA
  • Confusion, convulsions, tremblement, syndrome parkinsonien
  • Hyponatrémie
  • Rhabdomyolyse
  • Syndrome sérotoninergique
  • Slam (injectable) : abcès, atteinte veineuse, CIVD, VIH, VHC
39
Q

Drogue de synthèse : généralités ?

A

= Nombreuses nouvelles drogues de synthèse : designer drugs, party drugs, club drugs, legal highs

  • Champignons hallucinogènes
  • LSD = diéthylamide d’acide lysergique : produit en laboratoire sous forme de cristaux, transformés en liquide
  • GHB = gamma-hydroxybutyrate (ou GHL) : poudre, capsule ou liquide incolore et inodore
  • Kétamine : poudre, liquide ou plus rarement comprimés ou capsules
40
Q

Drogue de synthèse : hallucinogènes ?

A

Intoxication aiguë

  • Hallucinations
  • Distorsions perceptuelles
  • Agitation
  • Mydriase, nystagmus
  • Hyperthermie
  • Tachycardie, HTA
  • Tachypnée

Sevrage
- Fausses perceptions de mouvement à la périphérie
du champ visuel
- Flashs de couleur

41
Q

Drogue de synthèse : GHB ?

A

Intoxication aiguë

  • Dépression du SNC
  • Sédation, confusion, ataxie
  • Coma de courte durée (< 3h)
  • Désinhibition
  • Mydriase/myosis
  • Overdose : hypothermie, bradycardie, hypotension, bradypnée, apnée, hyporéflexie

Sevrage

  • Agitation
  • Hallucinations (auditives, visuelles ++)
  • Trouble psychotique bref
  • Trouble dépressif caractérisé
  • Anxiété, insomnie, confusion
  • Tremor, tachycardie, HTA
42
Q

Drogue de synthèse : kétamine ?

A
Intoxication aiguë
- Dépression respiratoire
modérée et transitoire
- Troubles mnésiques
- Retard prolongé du réveil
- Coma
- Attaques de panique

Sevrage

  • Anxiété
  • Tremblements
  • Palpitations
43
Q

Drogue de synthèse : complications ?

A

Psychiatriques

  • Attaques de panique
  • Passage à l’acte hétéro- ou auto-agressif
  • Trouble psychotique bref
  • Trouble dépressif caractérisé
  • « Bad trip »

Somatique

  • AEG : perte d’appétit, amaigrissement, baisse de libido
  • Troubles cardiovasculaires : palpitations, tachycardie…
  • Troubles neurologiques : trismus, acouphènes, crises d’épilepsie…
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Q

Méthadone VS Buprénorphine ?

A

METHADONE
= Agoniste plein des récepteurs mu et kappa
- Pas de détournement IV ( à préférer chez les VIH/VHC)
- antidote possible : NALOXONE
- meilleur satisfaction ( moins d’anxiété de sevrage)
- utilisation possible de morphine en antalgie
- Variabilité interindividuelle importante au niveau pharmacocinétique
- Surdosage
- Addictogène
- Dépresseur respiratoire
- Interactions médicamenteuses+++

BUPRENORPHINE

  • PAS de variabilité interindividuelle
  • pas de surdosage
  • moins addictogène
  • Peut-être détourné (IV, sniff, fumé)
  • risque d’association à d’autres drogues
  • Pasd’association aux antalgiques morphiniques possible
  • Risque létal si association aux benzodiazépines