APP3 - Questions courtes Flashcards
Quel est le test de confirmation à demander lorsqu’on suspecte une anémie ferriprive?
Le test de confirmation principal pour une anémie ferriprive est la ferritine sérique, qui reflète les réserves en fer. Elle est diminuée en cas d’anémie ferriprive.
La FSC (formule sanguine complète) et les autres éléments du bilan martial (fer sérique, capacité totale de fixation de la transferrine [CTFT], saturation de la transferrine) sont utiles, mais la ferritine reste l’examen clé de confirmation.
📚 Source :
Objectif 5 — Anémie microcytaire
« Confirmer la carence martiale (bilan martial : fer sérique, CTFT, ferritine sérique, saturation transferrine…) »
APP3 - Objectifs.pdf, p. 3
Quelle est une cause médicamenteuse fréquente de constipation chez les personnes âgées?
Les opioïdes sont en effet une cause fréquente de constipation, en particulier chez les personnes âgées. Ils ralentissent le péristaltisme intestinal, ce qui favorise la réabsorption d’eau et la formation de selles dures. C’est une étiologie médicamenteuse classique à rechercher.
📚 Source :
Objectif 2 — Constipation
« Identifier les causes fréquentes (médicamenteuses, métaboliques, mécaniques, neurologiques…) »
APP3 - Objectifs.pdf, p. 2
Quel test est utilisé pour diagnostiquer une intolérance au lactose?
Le retrait du lactose de l’alimentation suivi d’une amélioration des symptômes est effectivement une approche diagnostique courante et pratique.
Cependant, sur le plan plus formel ou investigatif, le test respiratoire à l’hydrogène (hydrogen breath test) est le test de référence pour confirmer une intolérance au lactose. Il détecte l’hydrogène produit par la fermentation du lactose non digéré dans le côlon.
Donc :
🩺 En clinique : essai thérapeutique par retrait
🧪 En investigation : test respiratoire à l’hydrogène
📚 Source :
Objectif 6 — Malabsorption
« Intolérance au lactose : test respiratoire à l’hydrogène, retrait du lactose »
APP3 - Objectifs.pdf, p. 3
Quel signe physique évoque une ascite à l’examen clinique?
La matité à la percussion des flancs est un signe classique d’ascite. Lorsqu’on retrouve une matité déclive (et un tympanisme central), cela évoque la présence de liquide libre dans la cavité péritonéale.
Un autre signe souvent recherché est le signe du flot ascitique (ou “fluid wave”), mais la matité déclive reste l’un des plus sensibles à l’examen physique.
📚 Source :
Objectif 9 — Évaluation abdominale
« Déterminer la présence de liquide intra-abdominal : matité déclive à la percussion, onde de choc… »
APP3 - Objectifs.pdf, p. 4
Quel test sanguin simple permet de distinguer une anémie inflammatoire d’une carence martiale?
Pour distinguer une anémie inflammatoire d’une carence martiale, la ferritine est centrale :
En cas de carence martiale : ferritine diminuée
En cas d’inflammation : ferritine normale ou augmentée (car c’est une protéine de phase aiguë)
La CRP (ou VS) peut aider à confirmer le contexte inflammatoire si la ferritine est élevée, mais ne suffit pas seule.
Donc la ferritine sérique, interprétée dans le contexte, est effectivement le test clé.
📚 Source :
Objectif 4 — Anémie normocytaire
« Utiliser la ferritine et la CRP pour différencier carence martiale d’anémie inflammatoire »
APP3 - Objectifs.pdf, p. 3
Quel est le principal autoanticorps associé à la dermatomyosite ?
Réponse correcte : L’anticorps anti-Jo-1 est l’un des plus associés à la dermatomyosite, bien qu’il soit davantage spécifique de la polymyosite.
Dans le contexte de dermatomyosite, on recherche aussi anti-Mi-2, anti-TIF1-γ, anti-NXP-2 et anti-MDA5 selon les cas, mais anti-Jo-1 est le plus classiquement mentionné comme marqueur de myosites, incluant dermatomyosite.
Explication :
L’anti-Jo-1 est un anticorps anti-synthétase, retrouvé chez environ 30 % des patients atteints de polymyosite et de dermatomyosite, souvent associé à une maladie pulmonaire interstitielle. D’autres anticorps (non exigés dans le résumé) peuvent aussi orienter vers des formes spécifiques de dermatomyosite.
Source : APP3 - Womy, section Myosites - polymyosite et dermatomyosite
Quel type d’atteinte cutanée est typique de la sclérodermie systémique diffuse mais pas de la forme limitée ?
L’atteinte rénale sévère, aussi appelée crise rénale sclérodermique, est typique de la sclérodermie systémique diffuse et absente dans la forme limitée.
Explication :
La sclérodermie diffuse implique une atteinte plus étendue de la peau (incluant le tronc) et des organes internes, notamment les reins. Elle peut provoquer une HTA maligne, une oligurie et une anémie hémolytique microangiopathique. La forme limitée (syndrome CREST) épargne les organes viscéraux à court terme et n’inclut généralement pas de crise rénale.
Source : APP3 - Womy, section Sclérodermie systémique diffuse
.
Quels deux signes cliniques permettent d’identifier rapidement une atteinte inflammatoire des articulations plutôt qu’une atteinte mécanique ?
Les deux signes cliniques les plus caractéristiques d’une atteinte inflammatoire articulaire sont :
Raideur matinale prolongée (>30 minutes)
Amélioration des douleurs avec l’activité
Explication :
La raideur matinale prolongée est un signe cardinal d’inflammation articulaire (comme dans la polyarthrite rhumatoïde), alors qu’une douleur mécanique (comme l’arthrose) s’aggrave à l’effort et s’améliore au repos. La rougeur est possible mais peu fréquente dans les atteintes inflammatoires, et n’est pas aussi discriminante.
Source : APP3 - Womy, tableau Douleur inflammatoire vs mécanique
.
Quel symptôme clinique chez une patiente autochtone pourrait signaler une nécessité d’aborder les soins tenant compte des traumatismes et de la violence ?
Un symptôme comme l’anxiété lors des examens médicaux, ou le refus d’un examen physique, peut signaler un antécédent de traumatisme et indiquer la nécessité d’adopter une approche de soins tenant compte des traumatismes et de la violence.
Explication :
Les soins tenant compte des traumatismes visent à créer un environnement sécuritaire et respectueux pour les patient·e·s ayant vécu de la violence physique, sexuelle ou psychologique. Bien que des fractures atypiques puissent soulever une suspicion de violence physique, c’est l’attitude du·de la patient·e face aux soins qui permet souvent d’identifier le besoin d’une telle approche.
Source : APP3 - Womy, section Les soins tenant compte des traumatismes et de la violence
.
Quel est le nom du test sanguin utile pour détecter une inflammation systémique non spécifique, souvent élevé dans le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde ?
Le test le plus couramment utilisé pour détecter une inflammation systémique non spécifique est la CRP (protéine C-réactive) ou la vitesse de sédimentation (VS).
Explication :
La CRP et la VS sont des marqueurs inflammatoires sensibles mais peu spécifiques. Ils sont souvent élevés dans plusieurs conditions inflammatoires comme le lupus, la PAR, les vasculites ou même des infections.
Le facteur rhumatoïde est plus spécifique à certaines pathologies auto-immunes (ex. PAR) et n’est donc pas considéré comme un test général d’inflammation.
Source : APP3 - Womy, section Tests sanguins utiles au dépistage des atteintes inflammatoires
.
Quel est le nom du phénomène vasculaire déclenché par le froid ou le stress et associé à plusieurs connectivites comme la sclérodermie ou le lupus ?
Le phénomène de Raynaud.
Explication :
Il s’agit d’un vasospasme réversible qui affecte principalement les doigts (parfois les orteils, le nez ou les oreilles) en réponse au froid ou au stress. Il peut être primaire (bénin) ou secondaire à une maladie auto-immune comme la sclérodermie, le lupus ou le Sjögren.
Les trois phases classiques sont : blancheur (ischémie) → bleu (cyanose) → rouge (hyperémie).
Source : APP3 - Womy, section Phénomène de Raynaud
.
Quel type d’éruption cutanée au niveau des paupières est typique de la dermatomyosite ?
Le rash héliotrope.
Explication :
Le rash héliotrope est un érythème violacé situé sur les paupières supérieures, souvent accompagné d’un œdème. C’est une lésion cutanée classique et spécifique de la dermatomyosite. Elle s’associe souvent à d’autres signes comme les papules de Gottron.
Source : APP3 - Womy, section Dermatomyosite – critères majeurs
.
Quel type d’arthrite doit être suspecté devant une atteinte axiale inflammatoire, une dactylite et un historique de psoriasis ?
Arthrite psoriasique.
Explication :
L’arthrite psoriasique est une spondylarthropathie séronégative qui peut inclure :
Une atteinte axiale inflammatoire
Une dactylite (doigt ou orteil en saucisse)
Un antécédent de psoriasis
La spondylarthrite ankylosante implique aussi une atteinte axiale, mais elle n’est pas liée au psoriasis et présente plutôt une atteinte sacro-iliaque bilatérale obligatoire, souvent chez l’homme jeune.
Source : APP3 - Womy, tableau de classification des arthrites
.
Quel test sanguin est typiquement positif dans le lupus, bien qu’il soit peu spécifique et présent dans d’autres connectivites ?
Les anticorps antinucléaires (ANA).
Explication :
Les ANA (ou FAN) sont presque toujours positifs dans le lupus (LÉD), mais ils ne sont pas spécifiques : ils peuvent être retrouvés dans d’autres connectivites comme le Sjögren, la sclérodermie, et même chez des individus sains.
La CRP, bien qu’utilisée pour détecter une inflammation, est souvent moins élevée dans le lupus actif que dans d’autres maladies auto-immunes (comme la PAR).
Source : APP3 - Womy, section Lupus — Présence d’auto-Ac
.
Quel est le nom du nodule ferme et indolore observé chez environ 20 à 30 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ?
Nodule rhumatoïde
Explication :
Les nodules rhumatoïdes sont des masses fermes, mobiles, indolores, souvent localisées sur des zones de pression (olécrâne, doigts, talons). Ils sont observés chez 20 à 30 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PAR), surtout dans les formes sévères et séropositives (FR et/ou anti-CCP positifs).
Histologiquement, ils contiennent un centre nécrotique entouré de macrophages et de lymphocytes.
Source : APP3 - Womy, section Nodule rhumatoïde
.
Quelle manifestation extra-articulaire fréquente de la sclérodermie est due à une hypomotilité de l’œsophage distal ?
Dysphagie
Explication :
La sclérodermie systémique, en particulier la forme diffuse, cause une fibrose et une hypomotilité des muscles lisses de l’œsophage distal. Cela entraîne une dysphagie (difficulté à avaler), un reflux gastro-œsophagien (RGO), et parfois des ulcères ou des douleurs thoraciques.
Cette atteinte gastro-intestinale fait partie des manifestations fréquentes de la sclérodermie.
Source : APP3 - Womy, section Sclérodermie systémique — Atteinte G-I
Quel type de purpura est typique des vasculites des petits vaisseaux et peut être palpé à l’examen physique ?
Purpura palpable (ou purpura avec relief, comme tu l’as bien dit)
Explication :
Le purpura palpable est un signe inflammatoire qui résulte d’une inflammation des parois vasculaires, typique des vasculites des petits vaisseaux (ex. : vasculite à IgA, GPA, EGPA, etc.).
Contrairement au purpura non palpable (lié à des troubles de coagulation ou à une fragilité capillaire), celui-ci ne blanchit pas à la pression et est surélevé à la palpation.
Source : APP3 - Womy, section Purpura palpable
.
Chez un patient atteint de dermatomyosite, quelle complication néoplasique doit systématiquement être recherchée ?
Un cancer (néoplasie solide), en particulier un cancer de l’ovaire, du poumon, du côlon ou du sein.
Explication :
La dermatomyosite est fréquemment associée à des néoplasies (jusqu’à 70 % des cas chez l’adulte selon certaines sources). Il est donc crucial de rechercher activement un cancer chez tout patient adulte nouvellement diagnostiqué avec une dermatomyosite. Cette association est moins forte pour la polymyosite.
Source : APP3 - Womy, section Dermatomyosite – Elle est parfois paranéoplasique
.
Quel symptôme est fréquemment observé dans le syndrome de Sjögren et peut mener à des caries dentaires fréquentes ?
Sécheresse buccale (xérostomie), entraînant une diminution de la salive et donc une augmentation du risque de caries et d’infections orales (comme la candidose).
Explication :
Dans le syndrome de Sjögren, l’inflammation auto-immune détruit les glandes salivaires et lacrymales. Cette xérostomie chronique nuit à l’effet tampon de la salive contre l’acidité, favorisant les caries dentaires, les infections et des complications comme la chéilite angulaire.
Source : APP3 - Womy, section Syndrome de Sjögren — Triade classique
.
Quel anticorps est typiquement associé à la sclérodermie systémique limitée (syndrome CREST) ?
Anticorps anti-centromères
Explication :
L’anticorps anti-centromères est fortement associé à la sclérodermie systémique limitée, aussi appelée syndrome CREST. Il est peu présent dans la forme diffuse. Ces patients ont souvent une évolution plus lente mais sont à risque d’HTA pulmonaire tardive.
À l’inverse, l’anti-Scl70 est plus typique de la forme diffuse.
Source : APP3 - Womy, section Sclérodermie systémique limitée – Critères sérologiques
.
Quelle atteinte musculosquelettique extra-articulaire est fréquente dans les spondylarthropathies et correspond à une inflammation de l’insertion d’un tendon sur l’os ?
Entésite
Explication :
L’entésite est une inflammation de l’enthèse, c’est-à-dire le point d’insertion d’un tendon ou ligament sur l’os. Elle est typique des spondylarthropathies (ex. : spondylarthrite ankylosante, arthrite psoriasique) et peut se manifester au talon (enthésite du tendon d’Achille), à la plante du pied (aponévrosite), ou au bassin.
Une tendinite est une inflammation du tendon lui-même, mais l’atteinte d’insertion osseuse est plus spécifique des entésopathies dans ce contexte.
Source : APP3 - Womy, section Spondylarthropathies – entésites
.
Quel est le traitement de première intention pour contrôler l’inflammation articulaire dans la polyarthrite rhumatoïde ?
Méthotrexate
Explication :
Le méthotrexate est le traitement de première intention pour la polyarthrite rhumatoïde, car il agit comme un modificateur de la maladie (DMARD) en contrôlant l’inflammation à long terme et en ralentissant la destruction articulaire.
Les corticoïdes (ex. : prednisone) sont souvent utilisés en pont thérapeutique, en attendant que le méthotrexate fasse effet.
Source : APP3 - Womy, section PAR – Traitement de fond initial
.
Quelle atteinte pulmonaire interstitielle est fréquente dans la sclérodermie systémique diffuse ?
Pneumopathie interstitielle diffuse (PID)
Explication :
Dans la sclérodermie systémique diffuse, la complication pulmonaire la plus fréquente est la pneumopathie interstitielle diffuse (souvent une pneumopathie interstitielle non spécifique — NSIP), causée par la fibrose des alvéoles.
L’HTA pulmonaire est plutôt associée à la forme limitée (CREST), bien qu’elle puisse survenir dans les deux.
Source : APP3 - Womy, section Sclérodermie systémique diffuse – Atteinte pulmonaire
.
Quel examen d’imagerie est recommandé pour évaluer la sacro-iliite dans une spondylarthrite ankylosante débutante ?
IRM des sacro-iliaques
Explication :
L’IRM permet de détecter les signes précoces de sacro-iliite, comme l’œdème osseux ou la synovite, avant même qu’ils soient visibles à la radiographie. C’est donc l’examen de choix dans la spondylarthrite ankylosante débutante, surtout en présence de symptômes inflammatoires sans anomalie radiologique.
Source : APP3 - Womy, section Spondylarthrite ankylosante — examens