arguments Manon Lescaut Flashcards
(51 cards)
Musset, Namouna (1832) :
Manon ! Sphinx étonnant ! Véritable Sirène
Théâtre
« nous fûmes l’un pour l’autre
une scène fort agréable » (p. 211)
mais le trompeur est trompé : « La résolution fut prise de faire une dupe
de G… M… ; et par un tour bizarre de mon sort, il arriva que je devins la sienne » (p. 210)
Des Grieux déguisé en frère de Manon
« C’est que nos deux chairs se touchent de bien proche » (p. 147),
phrase assertive traduit un paradoxe,
fruit de l’ironie du je narrant
« la piété se mêla aussi dans mes considérations »
la métaphore nocturne :
« J’en étais épouvanté.
Je frémissais,
comme il arrive qu’on se trouve la nuit dans une campagne écartée ;
on se croit transporté dans un nouvel
ordre des choses ;
on y est saisi d’une horreur secrète,
dont on ne se remet qu’après avoir longtemps
considéré tous les environs » (p. 111)
Flatté par Tiberge
« Il me flatta si adroitement sur la bonté de mon caractère et sur mes inclinations »
langage galant à double entente :
« soupir »,
« inclinations », « plaisir », « goûtai », « une forte envie », « embrasser », « plaisirs de l’amour », « mon cœur
ne désirera que », « désirs »
questions de rhétorique sèment de nouveau le doute
« Ne serai-je pas heureux ? »
invoquant la nature pour expliquer
sa soumission amoureuse, qui est la rançon de sa tendresse :
« Non, non, la Nature n’en fait guère de la même
trempe que le mien ».
Le vague du vocabulaire laisse au
comportement de Manon tout son mystère
« des choses si touchantes », « tant de protestations et de serments »
Syncrétisme
« mélange
d’expressions amoureuses et théologiques »
« l’Avis de l’auteur »
« jeune aveugle qui refuse d’être
heureux, pour se précipiter volontairement dans les dernières infortunes ; […] qui prévoit ses malheurs, sans
vouloir les éviter »
Le narrateur encadrant prévient toute méfiance que pourrait ressentir son lecteur :
« Je dois avertir ici le lecteur que j’écrivis son histoire [celle de Des Grieux] presque aussitôt après l’avoir
entendue »
Richard
Francis avance le concept de
« non-fiabilité inhérente à la narration à la première personne ».
Entreprise malveillante -> picaro
« C’est un fonds excellent
de revenu pour les petits que la sottise des riches et des grands »
Rejette la faute sur les autres
« Voilà de quoi vous êtes cause mon Père »
Des Grieux épanchent ici son cœur, et ses émotions sont à
maintes reprises détaillées :
“Je me jetai sur une chaise. Mon chapeau tomba d’un côté et ma canne de l’autre ; deux ruisseaux de
larmes amères commencèrent à couler de mes yeux.”
Descartes/noblesse
Mais les personnes d’un caractère plus noble peuvent être remuées de mille façons différentes
Equivoque
« Je tenais Manon si étroitement serrée entre mes bras, que nous n’occupions qu’une place dans le carrosse. Elle pleurait de joie, et je sentais ses larmes qui mouillaient mon visage »
Carrosse
il était prêt à lui donner un carrosse
DG comprend pas souci d’argent
« Elle appréhende la faim ; Dieu d’Amour !
quelle grossièreté de sentiments, et que c’est répondre mal à ma délicatesse ! »
Ecriture romanesque dans le roman
“une bibliothèque composée de livres choisis” ;
« rien ne me charme tant que la vue d’une belle bibliothèque. Quand je vois un livre, je suis dans mon élément » ;
“Je fis un commentaire amoureux sur le quatrième livre de l’Énéide : je le destine à voir le jour”
Georges May a théorisé ce dilemme rencontré par le romancier :
« Fallait-il satisfaire les partisans d’une littérature d’édification morale, embellir donc la nature humaine
en la peignant, l’idéaliser, et tomber, ce faisant, dans l’irréel et l’invraisemblable ?»
Des Grieux s’adresse à Dieu pour obtenir des réponses ou formuler des griefs :
« je gémis de la rigueur du Ciel à rejeter un dessein que je n’avais formé que
pour lui plaire ? »