Auto-APPs Flashcards

1
Q

L’inflammation chronique, par définition, a une durée plus longue que l’inflammation aiguë car elle
est secondaire à la présence d’un stimulus persistant. Donnez trois exemples de maladies où l’on retrouve un tel stimulus.

A

Les infections persistantes (ex. tuberculose), l’exposition à du matériel étranger non-dégradable (ex. accumulation pulmonaire de particules de silice = silicose), et les maladies auto-immunes (ex. lupus érythémateux, où l’individu forme une réaction immunitaire contre lui-même).

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2
Q

Trois événements surviennent simultanément dans un foyer d’inflammation chronique. Quels sont-ils ?

A

1) Infiltration, surtout par des cellules inflammatoires mononucléées (macrophages, lymphocytes, plasmocytes).
2) Destruction tissulaire persistante, soit par le stimulus nocif ou par les cellules inflammatoires.
3) Tentatives de réparation des tissus par deux phénomènes principaux, la formation des nouveaux
vaisseaux sanguins (angiogenèse) et la formation de collagène (fibrose).

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3
Q

Nommez les différents types de cellules qu’on peut retrouver dans un site d’inflammation chronique. Décrivez brièvement.

A

● Macrophage : Destruction des microbes et phagocytose ; sécrétion de produits qui augmentent la destruction tissulaire, la prolifération vasculaire, la fibrose et la réaction immunitaire.
● Lymphocytes : Réactions immunitaires avec production d’anticorps, réactions cellulaires immunes ou non-immunes, production de cytokines pour activer les macrophages.
● Plasmocytes : Production d’anticorps.
● Éosinophiles : Phagocytose, production de facteurs pouvant détruire des parasites.
● Neutrophiles : Destruction de microbes, production d’enzymes.
● Fibroblastes : Synthèse de collagène.

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4
Q

Expliquez la différence entre un monocyte, un macrophage et un macrophage activé.

A

Toutes ces cellules proviennent d’un précurseur commun situé dans la moelle osseuse. Lorsqu’elles sont présentes dans le sang, il s’agit de monocytes. Après migration dans les tissus, elles deviennent des macrophages, cellules plus grosses que les monocytes et capables de phagocytose. Après stimulation appropriée (entre autres par des produits sécrétés par les lymphocytes), les macrophages deviennent plus gros, augmentent leur activité métabolique, leur capacité à la phagocytose, la destruction des microbes et la sécrétion de produits biologiquement actifs. Il s’agit alors de macrophages activés.

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5
Q

Décrivez trois mécanismes pouvant expliquer l’augmentation du nombre de macrophages dans un site d’inflammation chronique.

A

● Recrutement continu de nouveaux macrophages provenant de la circulation sanguine
● Prolifération locale de macrophages
● Immobilisation des macrophages qui sont déjà sur place, empêchant leur départ

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6
Q

D’après vous, pourquoi le macrophage est-il considéré si important dans le processus d’inflammation chronique ?

A

Le macrophage est considéré comme la cellule la plus importante dans l’inflammation chronique à cause des multiples rôles qu’il peut jouer et des nombreux produits qu’il peut sécréter :
● Phagocytose des substances toxiques, irritantes ou des agents infectieux
● Sécrétion de produits causant de la destruction des tissus
● Sécrétion de produits causant de la fibrose et l’angiogenèse
● Joue un rôle dans les phénomènes inflammatoires non immuns, mais aussi dans la présentation
des antigènes au début de la réaction immunitaire, et dans la phase effectrice de l’immunité cellulaire (hypersensibilité retardée, sujet d’un autre module d’auto-apprentissage).

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7
Q

Quels sont les deux types principaux de granulomes ? Mentionnez quelques étiologies possibles
pour chacun des types.

A

Il existe deux types de granulomes : les granulomes à corps étranger et les granulomes immuns.
● Granulome à corps étranger : Il se forme autour de corps étrangers inertes, par exemple des fils de suture en matière synthétique. La formation de ces granulomes ne représente pas une réaction immunitaire contre ces corps étrangers. Aucune réponse immunitaire médiée par les
lymphocytes T n’est produite.
● Granulome immun : Il résulte de l’activation des macrophages dans le cadre d’une réaction
d’hypersensibilité retardée. Une réponse immunitaire médiée par les lymphocytes T contre l’antigène est produite de façon persistante. On peut le retrouver dans plusieurs types de maladies, infectieuses ou non. Un exemple classique de maladie granulomateuse est la tuberculose. La séquence des événements impliqués est celle de la réaction d’hypersensibilité retardée.

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8
Q

Quels sont les différents types de cellules qu’on peut retrouver dans un granulome ?

A

● Petits macrophages
● Macrophages à cytoplasme abondant (« épithélioïdes »)
● Macrophages multinucléés
● Lymphocytes
● Parfois, plasmocytes et neutrophiles

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9
Q

Vous avez fait l’ablation de l’appendice d’un jeune homme il y a dix jours et il revient à la clinique externe de l’hôpital pour faire enlever ses points de suture. Après avoir enlevé ses sutures cutanées, il vous demande ce qu’il arrivera des points de suture profonds que vous avez utilisé pour refermer la paroi abdominale. Ces sutures sont en fibres synthétiques et vont demeurer en place pour le reste de la vie de ce patient. Expliquez-lui le type de réaction inflammatoire qui se développera autour des sutures.

A

Cette situation est un exemple de formation de granulome à corps étranger. Ces granulomes se forment autour de produits inertes que les macrophages sont incapables de digérer. Étant recouvertes de macrophages, ces particules étrangères sont moins dommageables pour les tissus, et peuvent persister pour la vie durant.
Des granulomes semblables peuvent se former autour de structures qui ne sont pas vraiment des corps étrangers. Par exemple, on peut en retrouver dans la peau au pourtour de kystes rompus, les macrophages étant alors activés par la kératine contenue dans le kyste et qui est en contact avec le derme.

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10
Q

Pourquoi pensez-vous qu’on accorde tant d’importance à distinguer l’inflammation chronique granulomateuse des autres types d’inflammation chronique ?

A

Rien ne ressemble plus à un site d’inflammation non granulomateuse qu’un autre site d’inflammation non granulomateuse. En d’autres mots, il est très difficile de préciser l’étiologie d’un foyer d’inflammation chronique non granulomateuse par l’examen histologique. Ils sont tous constitués d’une accumulation de lymphocytes, macrophages, plasmocytes etc. et s’accompagnent de prolifération vasculaire et de fibrose. On dit souvent qu’il s’agit d’une inflammation chronique non spécifique. Par contre, l’identification de granulomes dans un foyer d’inflammation chronique réduit beaucoup la liste des diagnostics possibles et permet dans la plupart des cas d’identifier avec précision l’étiologie de la réaction inflammatoire (ex. tuberculose). D’où l’intérêt des granulomes !

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11
Q

Quelle est la protéine principale constituant une cicatrice ?

A

collagène

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12
Q

Une cicatrice a-t-elle la même résistance que la peau normale ?

A

Non

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13
Q

Une plaie infectée par des bactéries va-t-elle guérir plus vite qu’une plaie stérile ?

A

Non

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14
Q

Nommez les quatre étapes qui surviennent lors de la réparation tissulaire par la fibrose.

A

1) Formation de nouveaux vaisseaux (angiogenèse)
2) Migration et prolifération des fibroblastes
3) Production de matrice extracellulaire
4) Maturation et organisation du tissu fibreux

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15
Q

Vous êtes chirurgien et votre première opération consiste à faire l’ablation d’un kyste cutané au niveau de la joue d’une femme de 22 ans, mannequin de grande réputation. La plaie chirurgicale est linéaire, ses rebords sont nets et l’opération est faite avec des techniques stériles. La patiente vous avait dit qu’elle était très inquiète de l’apparence de la cicatrice et que sa carrière en dépendait. Que direz-vous à cette jeune femme après l’opération ?

A

Il s’agit d’un exemple de plaie qui devrait guérir par première intention. On peut s’attendre à une re-épithélialisation en 24 à 48 heures, période durant laquelle la plaie est infiltrée par des neutrophiles et des macrophages. Par la suite, le tissu de granulation formé devrait être peu abondant, et la cicatrice devrait guérir assez rapidement sans laisser de séquelle majeure. Il est toutefois illusoire de penser que rien ne paraîtra, même si vos talents chirurgicaux sont hors du commun.

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16
Q

Vous revoyez cette patiente cinq ans plus tard. Quelques rides sont apparues près de ses yeux et en est très affectée. Sa carrière se porte plutôt mal. Elle se plaint de douleurs à l’estomac. L’investigation démontre la présence d’un ulcère d’estomac. Vous décidez d’utiliser un traitement non chirurgical. Comment cet ulcère va-t-il guérir?

A

La guérison d’un ulcère d’estomac est un exemple de guérison par seconde intention. La nécrose des tissus est abondante et la guérison nécessite la formation d’une quantité importante de tissu de granulation. Ce tissu se forme à partir du tissu sain autour de la plaie et a une architecture très bien définie.
- En surface, on retrouve un exsudat de fibrine et de neutrophiles.
- Dans la portion moyenne se trouve une importante prolifération de petits vaisseaux sanguins fragiles, à paroi mince et peu étanche, le tout accompagnés d’œdème et de cellules inflammatoires mononucléées.
- Enfin, la portion profonde est occupée par une prolifération de fibroblastes synthétisant du collagène.

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17
Q

Quelques semaines plus tard vous êtes de garde à la salle d’urgence. L’infirmière vous indique qu’il y a une patiente à voir au plus tôt. Oh surprise, il s’agit encore de la même patiente. Elle a abandonné la carrière de mannequin et vient de joindre les Hell’s Angels. Peu adroite, elle vient de faire une chute de sa motocyclette et elle a une large plaie au niveau de la cuisse gauche. Vous essayez de nettoyer la plaie car elle semble contenir des petites roches et de la terre. Expliquez pourquoi vous nettoyez la plaie.

A

Une plaie contaminée par des bactéries et des corps étrangers va guérir moins vite qu’une plaie propre. Dans une plaie contaminée, la phase initiale d’infiltration de la plaie par des neutrophiles et macrophages sera plus marquée que dans une plaie stérile, étant donné qu’il y a un stimulus persistant qui active continuellement la réponse inflammatoire. Le système immunitaire peut réussir à se débarrasser des bactéries et la guérison peut alors suivre son évolution normale, mais au dépend d’une plus grande perte tissulaire et d’une cicatrice plus importante. Il est préférable d’aider la guérison en enlevant le tissu nécrotique (débridement) et en lavant la plaie.

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18
Q

Vous voyez un patient qui a subi l’ablation d’un petit kyste cutané la semaine précédente. L’opération a été faite par un de vos collègues, mais ce dernier est parti en vacances. La plaie est rouge, douloureuse et il s’en écoule un liquide trouble malodorant. Un des points de suture est rompu. Expliquez pourquoi vous ne devriez pas refermer cette plaie.

A

Cette plaie semble infectée. Elle présente des signes d’inflammation aiguë, et laisse s’écouler du pus. On ne doit pas refermer une telle plaie étant donné qu’il faut dans un premier temps traiter l’infection avant d’espérer la guérison des tissus. La plaie doit rester ouverte pour permettre l’écoulement du pus. Vous pourrez ajouter un traitement aux antibiotiques. Si vous refermez la plaie, vous créez un milieu propice à la prolifération bactérienne, et la destruction tissulaire sera plus marquée, avec formation d’une cicatrice plus importante.

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19
Q

Jacques Cartier passe un premier hiver au Canada avec ses hommes. Un terrible mal affecte ses compagnons : le scorbut. Cette maladie se manifeste par des saignements au niveau des gencives et de la peau, et des hématomes après des traumatismes mineurs. Les autochtones préparent un remède à l’aide d’infusions d’écorce d’arbres. On sait maintenant que le scorbut est causé par une déficience en vitamine C. Essayez de formuler une hypothèse d’explication des symptômes de cette maladie.

A

La vitamine C joue un rôle important dans la synthèse du collagène, étant impliquée dans l’hydroxylation de la proline et la lysine. L’hydroxylation de ces deux acides aminés est nécessaire pour la liaison des chaînes alpha et pour le “cross linking” des molécules de collagène, ce qui lui confère sa résistance. La déficience en vitamine C perturbe la synthèse du collagène et le rend moins résistant. Il en résulte un affaiblissement, par exemple, des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne des saignements. On peut encore voir de nos jours des cas de scorbut chez des alcooliques qui ne se nourrissent essentiellement que d’alcool et qui ont des déficits marqués en vitamines.

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20
Q

Alfonzo est l’étoile du cirque de Milan. Son numéro de trapèze est célèbre dans toute l’Italie. Alors qu’il est en tournée à Montréal, il est amené à l’urgence pour une douleur abdominale vive. Vous faites le diagnostic d’appendicite aiguë et opérez le pauvre Alfonzo. Après l’opération, il est très inquiet au sujet de sa cicatrice et surtout de savoir quand il pourra retourner au trapèze. Expliquez-lui les principes de la force tensile des cicatrices.

A

Après une semaine, la cicatrice possède 10% de la force tensile de la peau normale. Cette force augmente rapidement dans les quatre semaines suivantes, puis atteint un plateau à trois mois avec une force tensile de 70 à 80% de la peau normale. On peut enlever les points de suture après une semaine, mais le patient doit faire attention aux efforts violents pour plusieurs semaines. Le pauvre Alfonzo devra donc patienter un peu.

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21
Q

Vous êtes cardiologue et voyez M. Dubé, un patient que vous connaissez bien, car vous l’avez soigné il y a quelques années pour un infarctus du myocarde. Il s’agissait d’un infarctus important, impliquant toute la paroi antérieure du ventricule gauche. M. Dubé est toujours essoufflé et ne peut plus travailler. L’investigation clinique montre que le ventricule gauche ne pompe plus que 40% du débit qu’il devrait normalement faire circuler. Expliquez pourquoi.

A

L’infarctus a guéri par seconde intention en formant une large cicatrice. Il s’agit toutefois d’un tissu de remplacement, qui ne possède pas les propriétés fonctionnelles du tissu initial, en particulier le myocarde dans ce cas. La cicatrice ne peut donc pas pomper le sang et il en résulte que le cœur est très hypothéqué, ne pouvant fonctionner adéquatement avec le myocarde résiduel, ce qui entraîne les symptômes du patient.

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22
Q

On peut diviser en trois grandes phases les événements qui se produisent lors de la guérison d’une plaie.

A

● La première phase, dite “inflammatoire”, est marquée par l’infiltration de la plaie par des médiateurs de l’inflammation et des cellules inflammatoires, surtout des neutrophiles et des monocytes/macrophages.
● La deuxième étape est la formation d’un tissu de granulation, nécessaire pour combler la plaie.
● La troisième phase est la formation de la cicatrice, avec production de collagène, contraction et augmentation de la résistance de la plaie.

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23
Q

Les premières cellules qui infiltrent la plaie sont des (?), mais ils sont suivis peu après par les (?)

A

Les premières cellules qui infiltrent la plaie sont des neutrophiles, mais ils sont suivis peu après par les monocytes

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24
Q

Quels sont les quatre systèmes biochimiques intracellulaires les plus vulnérables à une agression ?

A

● Membrane plasmique
● Mitochondrie
● Réticulum endoplasmique (synthèse protéique)
● ADN

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25
Q

Quels sont les signes morphologiques microscopiques qui permettent d’identifier la nécrose cellulaire ?

A

● Dégradation de l’ADN et de la chromatine (pycnose, caryorrhexie et caryolyse)
● Augmentation de l’éosinophilie
● Dilatation marquée des mitochondries associée à l’apparition de grandes densités intramitochondriales informes
● Cytoplasme vacuolé et d’apparence « manger par les mites »
● Apparence homogène et vitrée des cellules
● Présence de figures de myéline dans le cytoplasme, qui sont plus proéminentes dans les cellules
nécrotiques
● Discontinuité des membranes des organelles et de la cellule
● Fuite et digestion enzymatique du contenu cellulaire

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26
Q

Dans une lésion hypoxique, quels sont les deux événements critiques du seuil d’irréversibilité et quel est le rôle du calcium dans ceux-ci ?

A

Seuil d’irréversibilité : Lorsque les ROS s’accumulent et que les dommages au niveau de la membrane plasmique sont trop élevés.
● Perte de la fonction membranaire après le retrait du stimulus, avec une incapacité de reprendre la phosphorylation oxydative (dysfonction mitochondriale persistante).

Le calcium active des phospholipases et des protéases qui vont s’attaquer à la membrane cellulaire. Il va également augmenter la perméabilité de la membrane mitochondriale, entraînant une perte de son potentiel membranaire, et donc une incapacité de générer de l’ATP par phosphorylation oxydative. Il y a une diminution du recyclage des phospholipides de la membranes plasmiques et des protéases (anti-cytosquelette).

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27
Q

Quels sont les effets biochimiques principaux des radicaux libres sur les cellules ?

A

● Peroxidation de la membrane de la cellule et des organites
● Modification oxydative des protéines (dommage des sites actifs, disruption de la configuration, dégradation des protéines mal configurées par les protéasomes)
● Dommage à l’ADN (mutations et bris)

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28
Q

Quels sont les deux processus chimiques en compétition dans la nécrose ?

A

● Digestion enzymatique
● Dénaturation des protéines

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29
Q

Énumérez trois processus physiologiques auxquels l’apoptose contribue.

A

● Destruction de cellules lors de l’embryogenèse
● Involution de tissus hormono-dépendants lors d’une diminution de l’exposition à l’hormone (ex : atrophie prostatique après la castration)
● Élimination de cellules faisant partie d’une population proliférante
o Système immunitaire : élimination des lymphocytes immatures qui n’expriment pas les bons récepteurs d’antigènes
● Élimination des lymphocytes qui réagissent contre leur propre organisme
● Destruction de cellules après avoir rempli leur rôle (ex : les neutrophiles après une réponse
inflammatoire, les lymphocytes après une réponse immunitaire)

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30
Q

Nommez trois substances dont les niveaux intracellulaires sont critiques pour le développement
rapide d’un état lésionnel cellulaire.

A

L’oxygène (et les radicaux libres qui en dérivent),
le calcium intracellulaire et
l’ATP.

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31
Q

Quelle est la différence entre nécrose et autolyse ?

A

La nécrose est l’ensemble des altérations morphologiques qui correspondent à la mort de la cellule au sein d’un tissu vivant.

L’autolyse est un processus par lequel les enzymes lysosomiales de la cellule digèrent les cellules ; il s’agit d’un des mécanismes par lequel la mort cellulaire aboutit aux altérations appelées « nécrose ». Ce mécanisme de l’autolyse est particulièrement impliqué dans les modifications des tissus en post-mortem ; les modifications morphologiques qui en résultent ne correspondent pas à la nécrose, puisque le tissu est dévitalisé ; certains pathologistes utilisent le terme “effet d’autolyse”.

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32
Q

Lors d’une ischémie myocardique, les événements suivants se produisent selon une certaine séquence. Tentez de recréer l’échéancier de la lésion ischémique en associant les éléments des listes de temps et d’événements qui vous sont proposés.

A

a) En moins de 1 min : Arrêt de contraction des cardiomyocytes
b) En 30-40 min : Mort cellulaire
c) En 4-6 heures : Passage d’enzymes cytoplasmiques dans la circulation sanguine
d) En 8-12 heures : Nécrose

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33
Q

On vous demande de regarder (au microscope optique ordinaire) une coupe histologique de myocarde et d’interpréter s’il existe ou non une nécrose récente. Que rechercherez-vous ?

A

Surtout des signes nucléaires : caryolyse, pycnose ou caryorrhexie. L’acidophilie cytoplasmique accompagnera ces changements, mais elle n’a guère de valeur diagnostique prise isolément.

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34
Q

Pouvez-vous imaginer quelles sont les parts respectives des deux processus chimiques de base de la nécrose dans la nécrose caséeuse ?

A

La nécrose caséeuse combine en proportions bien balancées à la fois la dénaturation des protéines et leur digestion enzymatique. C’est pourquoi la morphologie de base des cellules du tissu est perdue mais des débris coagulés persistent. C’est un intermédiaire entre la nécrose de coagulation et celle de liquéfaction.

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35
Q

Comparez l’apoptose et la nécrose sous les rapports suivants :
a) Condensation de la chromatine :
b) État des organites :
c) Distribution des cellules mortes :
d) Capacité de produire une inflammation :

A
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36
Q

Vous assistez, avec quelques collègues, à l’autopsie d’une victime du tétrachlorure de carbone. L’un d’eux s’étonne que la petite quantité ingurgitée ait pu produire une nécrose hépatique si importante. Pouvez-vous fournir une explication?

A

L’effet massif d’une petite quantité de CCl4 s’explique par le caractère autocatalytique des lésions cellulaires par radicaux libres.

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37
Q

Nommez deux altérations subcellulaires et une forme d’accumulation intracellulaire caractéristiques de l’éthylisme.

A

Corps de Mallory, mégamitochondrie
Accumulation intracellulaire de triglycérides (stéatose)

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38
Q

Quels sont les modes d’initiation d’une calcification dystrophique ?

A

La calcification dystrophique est initiée par :
● la déposition extracellulaire de phosphate de calcium cristallin dans des vésicules liées à la membrane
● la déposition intracellulaire de calcium dans les mitochondries des cellules mourantes.

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39
Q

Quelle est la différence de distribution du pigment entre la phase initiale et la phase avancée d’une hémosidérose systémique ?

A

● Phase initiale : Dans les phagocytes mononucléaires du foie, de la moelle osseuse, de la rate et des ganglions lymphatiques, ainsi que dans les macrophages dispersés dans d’autres organes, tels que la peau, le pancréas et les reins.
● Phase avancée : Dans les cellules parenchymateuses de tout le corps, surtout dans le foie, le pancréas, le cœur et les organes endocriniens.

ou
● Phase initiale : Au niveau cytoplasmique
● Phase avancée : Infiltre le reste du lobule (peut même bloquer le canal biliaire (foie)).

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40
Q

D’où provient la lipofuscine ?

A

La lipofuscine, un matériel intracellulaire granulaire jaune-brunâtre, est un complexe de lipides et de protéines produit par la peroxidation catalysée par les radicaux libres des lipides polyinsaturés des membranes subcellulaires.

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41
Q

Dans quels organes la lipofuscine est-elle retrouvée en quantité les plus importantes ?

A

Le cœur, le foie et le cerveau (survient avec l’âge ou l’atrophie).

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42
Q

Quelles substances peuvent être emmagasinées dans les vacuoles des hépatocytes d’un individu avec consommation chronique d’alcool?

A

De l’eau, des triglycérides ou des polyosides (particulièrement du glycogène).

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43
Q

Précisez dans chaque cas s’il s’agit d’un état réversible ou non (présence de vacuoles dans les hépatocytes d’un individu avec consommation d’alcool chronique)

A

L’eau correspond à une dégénérescence hydropique et
les triglycérides, à une stéatose,
–> les deux formes classiques de lésions cellulaires réversibles,

tandis que l’accumulation de polyosides, dont le glycogène, correspond à une maladie d’accumulation cellulaire par déficience enzymatique et donc non-réversible et progressive.

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44
Q

Lorsqu’un hématome (un « bleu ») survient dans les tissus, quelles sont les classes de pigments endogènes qui y sont produits ?

A
  • Le fer va former de l’hémosidérine et
  • l’hème va se transformer, après quelques étapes intermédiaires, en un pigment jaune-vert, la bilirubine.
  • Évidemment, la globine sera hydrolysée en acides aminés simples par les enzymes lysosomiales.
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45
Q

Quels sont les organes cibles habituels des calcifications pathologiques survenant chez un patient hypercalcémique ?

A

Il s’agit essentiellement des organes qui sont excréteurs d’acide :
* les poumons pour l’acide carbonique du métabolisme mitochondrial,
* l’estomac sécréteur d’acide chlorhydrique et
* les reins excréteurs des acides d’origine alimentaire.

À ceux-ci se greffent les vaisseaux, siège des échanges acido-basiques du sang avec les tissus.

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46
Q

Quelle est la différence entre un facteur de croissance de compétence et un facteur de progression ?

A

● Facteurs de croissance de compétence : Mettent la cellule en état de se diviser.
● Facteurs de progression : Font avancer la cellule dans le cycle cellulaire.

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47
Q

Quelle différence y a-t-il entre une cellule stable (quiescente) et une cellule labile ?

A

Une cellule labile est en division continue et entre en G1 après avoir complété la mitose, tandis qu’une cellule quiescente doit passer de G0 à G1 pour proliférer, c’est-à-dire entrer à nouveau dans le cycle cellulaire, en activant beaucoup de gènes et proto-oncogènes qui étaient inhibés en G0. La cellule quiescente va se mettre à se diviser en réponse à une lésion ou une perte de tissus.

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48
Q

Donnez un exemple de facteur de croissance favorisant la croissance des cellules épithéliales et un autre exemple inhibiteur de leur croissance.

A

● Favorisant : EGF (epidermal growth factor)
● Inhibiteur : TGF-β (augmente l’expression d’inhibiteurs de CDK, favorise la fibrogenèse)

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49
Q

Expliquez schématiquement la séquence d’activation moléculaire induite par un facteur de croissance en indiquant le site cellulaire de chaque étape.

A

Facteur de croissance–> Récepteur de facteur de croissance–> Protéines de signalisation–> Facteurs de transcription

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50
Q

Quelle est la fonction des intégrines ?

A

● Rôle dans l’attachement cellulaire des leucocytes à la matrice extracellulaire. o Adhésion des leucocytes pour la diapédèse.
● Fixation des cellules endothéliales à la lame basale (laminine, protéoglycanes, collagène IV).
● Interaction avec les composantes de la matrice extracellulaire (fibrine, collagène IV, protéoglycanes, fibronectine, etc.) et les fibroblastes pour relier l’ensemble les constituants de la matrice extracellulaire ensemble.

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51
Q

Nommez deux types de cellules permanentes

A

Les cardiomyocytes et les neurones.

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52
Q

Quelles sont les deux conditions nécessaires à une régénération efficiente dans un organe lésé ?

A

● Il faut que les cellules à remplacer soient de type labile ou stable.
● Il faut que l’échafaudage stromal de soutien soit préservé.

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53
Q

Comment peut-on expliquer qu’une population cellulaire qui maintient une quantité fixe de cellules en cycle actif de réplication puisse se mettre à augmenter en nombre ?

A

Cette population comporte, outre ses cellules en cycle réplicatif actif, un pool de cellules différenciées. C’est nécessairement lui qui augmente et ceci s’explique par un taux de mortalité cellulaire par apoptose diminué.

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54
Q

Quels sont les deux grands mécanismes capables d’activer les gènes précoces de la réponse de croissance (early growth-regulated genes) ?

A

● Facteurs de croissance
● Stimuli agresseurs

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55
Q

Comparez l’activité des cyclines G1 et G2 sur le cycle cellulaire et précisez la condition commune nécessaire à leur activité.

A

Les cyclines G1 déclenchent la synthèse de l’ADN (entrée en phase S), tandis que les cyclines G2 induisent la mitose (entrée en phase M). Les G1 comme les G2 nécessitent, pour agir, une liaison avec la protéine kinase cdc2.

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56
Q

Quel rôle la fibronectine joue-t-elle et quel groupe moléculaire lui est intimement associé pour ce faire ?

A

La fibronectine est une molécule de la matrice extracellulaire qui est très probablement impliquée dans l’adhésion de la cellule à cette matrice et dans la mise en forme et en mouvement de cette cellule au sein de la matrice.

Les intégrines sont des glycoprotéines transmembranaires qui s’attachent, du côté extracellulaire, à la fibronectine et du côté intracellulaire, au cytosquelette, où se retrouvent, entre autres, des éléments contractiles.

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57
Q

Définissez le terme métaplasie et donnez-en deux exemples.

A

Transformation d’un tissu normal en un autre tissu normal, de structure et de fonction différentes, normal quant à son architecture ; changement dans la différenciation cellulaire (modification de la maturation des cellules souches)
● Physiologique : métaplasie déciduale du chorion cytogène de l’endomètre
● Pathologique, toxique, chimique, hormonale ou inflammatoire : Nouvelle différenciation par
métaplasie malpighienne d’un revêtement cylindrique dans les bronches ou l’endocol utérin

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58
Q

Décrivez la physiopathologie de l’hyperplasie compensatrice post-hépatectomie.
La régénération du foie se produit par 2 mécanismes principaux :

A

La régénération du foie se produit par 2 mécanismes principaux :
● Prolifération des hépatocytes restants
● Repopulation à partir des cellules progénitrices

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59
Q

Le nombre de cellules synthétisant de l’ADN augmente 12 heures après l’hépatectomie, pour atteindre un pic 1 ou 2 jours après où environ 10% des hépatocytes travaillent à la synthèse d’ADN. La prolifération cellulaire est dépendante des facteurs de croissance et des cytokines.
Nommez-les

A

● HGF : Joue un rôle mitogène avec l’EGF et le TGF-alpha
● Cytokines : IL-6 et TNF-alpha

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60
Q

L’œdème cellulaire peut-il être considéré comme une forme d’hypertrophie ?

A

Non, étant donné que l’augmentation de la taille des cellules hypertrophiques est due à une synthèse d’un plus grand nombre de structures et non d’une enflure. (Une balloune hypertrophiée serait donc une balloune avec plus de latex, et non une balloune avec plus d’air dedans).

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61
Q

Lorsqu’une atrophie atteint le point où les cellules meurent, quel changement histologique peut survenir dans ce tissu ?

A

Le tissu atrophié mort peut être remplacé par des tissus adipeux (apparition d’adipocytes).

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62
Q

Parmi les états adaptatifs suivants, lequel ou lesquels ne comporte(nt) pas de synthèse d’ADN :
a) Métaplasie épidermoïde bronchique :
b) Atrophie musculaire post-poliomyélite :
c) Hypertrophie myocardique secondaire à l’hypertension artérielle :
d) Hyperplasie gravidique du myomètre :

A

Parmi les états adaptatifs suivants, lequel ou lesquels ne comporte(nt) pas de synthèse d’ADN :
a) Métaplasie épidermoïde bronchique : Oui
b) Atrophie musculaire post-poliomyélite : Non
c) Hypertrophie myocardique secondaire à l’hypertension artérielle : Oui
d) Hyperplasie gravidique du myomètre : Oui

Seule l’atrophie n’en nécessite pas. La métaplasie épidermoïde se fait sur une nouvelle population remplaçant les anciennes cellules glandulaires. L’hyperplasie implique également la génération de nouvelles cellules. L’hypertrophie myocardique comporte une synthèse d’ADN suivie d’un bloc en phase G2 du cycle résultant en polyploïdie.

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63
Q

Comment expliquer que certaines populations cellulaires soient limitées à l’hypertrophie sans possibilité d’hyperplasie ?

A

● Cellules permanentes
● Présence d’inhibiteurs de croissance si les cellules sont de type stable

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64
Q

Quels sont les deux phénomènes cellulaires qui expliquent la diminution de taille d’une prostate suite à une castration ?

A

Il y a apoptose de certaines cellules glandulaires et atrophie des autres.

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65
Q

En Amérique du Nord, quel est selon vous le pourcentage des décès causés par le cancer ?

A

Au Canada, le cancer est la principale cause de décès, responsable de 29,6% de tous les décès. (Données de 2016)

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66
Q

Néoplasme

A

Croissance autonome des tissus qui ont échappé aux contraintes normales de prolifération et qui ressemblent à un certain degré à leur précurseur.

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67
Q

Cancer

A

Désordre génétique causé par des mutations de l’ADN, survenant suivant l’exposition à un agent mutagène ou spontanément. Des changements épigénétiques sont également fréquents.

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68
Q

Tératome

A

Tumeur mixte qui contient des cellules ou des tissus matures ou immatures dérivés de plus d’une couche de cellules germinales, et parfois même des trois couches. Elle origine des cellules germinales totipotentes.

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69
Q

Polymorphisme

A

Variations en taille et en forme d’un même gène, d’une même cellule, d’un même tissu, etc.

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70
Q

Carcinome in situ

A

Changements dysplasiques sévères et touchant l’épaisseur totale de l’épithélium. Il s’agit d’un stade pré-invasif du cancer.

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71
Q

Choristome

A

Anomalie congénitale consistant en un nid hétérotopique de cellules (ex : nodule composé de tissu pancréatique bien développé et normalement organisé retrouvé dans la sous-muqueuse du tractus gastro-intestinal). Généralement bénin et sans importance clinique.

72
Q

Quelles sont les principales voies de dissémination des cancers ?

A

Ensemencement dans les cavités corporelles (spread by seeding)
Réseau lymphatique
Réseau vasculaire

73
Q

Un néoplasme contenant un grand nombre de cellules géantes à noyaux hyperchromatiques est un abcès tuberculeux jusqu’à preuve du contraire. Vrai ou Faux ?

A

Les cellules géantes présentes dans un granulome à corps étranger contiennent plusieurs petits noyaux normaux ; les gros noyaux hyperchromatiques sont plus typiques des cellules anaplasiques (il ne faut pas mélanger les cellules géantes Langerhans-type/foreign-body type chez les granulomes avec les cellules géantes tumorales – basophiles parce qu’elles synthétisent beaucoup de protéines pour la mitose et noyaux grands et hyperchromatiques probablement parce qu’il y a eu une amplification de l’ADN – souvent retrouvées chez les cellules cancéreuses).

74
Q

Une adénopathie (ganglion augmenté de volume) dans le territoire de drainage lymphatique d’une tumeur maligne ne contient souvent aucune cellule tumorale métastatique. Vrai ou Faux ?

A

Vrai, l’adénopathie peut être due à une hyperplasie réactive dans la réponse immunitaire dirigée contre la tumeur.

75
Q

Un jeune homme de 16 ans présente une masse douloureuse de l’extrémité proximale du tibia droit. Une radiographie de la région atteinte montre une destruction de l’os cortical métaphysaire et une masse dans les tissus mous. Une biopsie met en évidence des cellules anaplasiques et une production de matrice osseuse. Il y a dans cette masse plusieurs mitoses atypiques. Quel terme utiliseriez-vous pour désigner cette lésion ?

A

Ostéosarcome (syn. : Sarcome ostéogénique).
En face d’une tumeur (entendre ici toute tuméfaction ou gonflement), on doit d’abord s’assurer qu’il s’agit d’un néoplasme, c’est-à-dire d’une tumeur composée de cellules capables de proliférer. En d’autres mots, un hématome ou un abcès ne sont pas des néoplasmes, bien qu’ils forment tous deux des masses.

On doit ensuite déterminer si les cellules qui prolifèrent sont de nature épithéliale ou mésenchymateuse. Une tumeur épithéliale forme des glandes, des cordons ou des tapis de cellules. Une tumeur mésenchymateuse ne forme pas de telles structures. Dans le cas présent, on a affaire à un néoplasme d’origine mésenchymateuse, puisqu’il y a production d’os et qu’il n’y a ni glandes ni cordons. Enfin, on doit répondre à la question suivante : cette tumeur est-elle bénigne ou maligne ? Puisque cette lésion est infiltrante et qu’elle se compose de cellules anaplasiques, on peut affirmer ici son caractère malin.

76
Q

Après plusieurs mois d’abondants saignements menstruels, une femme de 44 ans subit une hystérectomie (excision chirurgicale de l’utérus). L’examen de l’utérus montre un organe irrégulièrement augmenté de volume. Il y a, dans la paroi de l’utérus, plusieurs nodules bien délimités, fermes, grisâtres. L’examen histopathologique indique que cette tumeur est faite de faisceaux entrelacés de fibres musculaires lisses bien différenciées et en tout point semblables à celles normalement retrouvées dans le myomètre. Quel terme allez-vous utiliser pour désigner cette tumeur ?

A

Léiomyome utérin.
Très fréquent chez la femme, ce néoplasme est d’origine musculaire lisse. L’énoncé souligne que les cellules sont semblables à des cellules musculaires lisses normales ; il n’y a pas de perte de différenciation. De plus, la lésion refoule plutôt que d’infiltrer. Bref, il s’agit d’une tumeur musculaire lisse bénigne encore appelée léiomyome utérin. Dans la langue populaire, on emploie le mot “Fibrome”. Attention, on ne doit pas être dérouté par le caractère irrégulier de l’utérus ; l’utérus est certes bosselé, mais les nodules demeurent réguliers.

77
Q

Un enfant de 6 mois présente au visage une plaque rougeâtre aux contours irréguliers. Cette lésion n’est pas encapsulée. Elle se compose essentiellement de vaisseaux sanguins bien différenciés ayant la taille de capillaires et dont les lumières vasculaires contiennent des hématies. Comment nommez-vous cette lésion ?

A

Hémangiome capillaire.
Quoique plus fréquents chez l’adulte, les néoplasmes surviennent également chez l’enfant. Il s’agit ici d’une lésion d’origine vasculaire, c’est-à-dire d’origine mésenchymateuse. Elle ne possède aucune caractéristique d’une lésion maligne. Le caractère mal délimité de la lésion ne constitue pas un critère fiable pour affirmer la malignité d’une tumeur. Il ne faut pas trop se fier non plus à l’encapsulation pour faire la différence entre les lésions bénignes et malignes.

Le meilleur critère est la présence ou l’absence de métastases. D’ailleurs, les tumeurs malignes peuvent parfois être très bien circonscrites. Enfin, puisqu’il y a des hématies dans les lumières vasculaires, on peut affirmer qu’il s’agit d’un hémangiome et non d’un lymphagiome. Bref, si l’on exclut la métastase, il n’y a pas de critère pathognomique pour la malignité.

78
Q

Il s’agit d’un chauffeur de taxi de 62 ans. Depuis l’adolescence, il fume 2 paquets de cigarettes par jour. Il se présente pour une toux persistante et une perte de poids de 10 kilos durant les six derniers mois. La radiographie pulmonaire objective un nodule mal délimité du lobe inférieur du poumon droit. Cette lésion se compose de cordons de cellules épithéliales incomplètement différenciées envahissant la bronche lobaire inférieure droite. Les cellules qui prolifèrent ont un cytoplasme acidophile, forment des tourbillons de kératine et sont munies de filaments d’union (desmosomes) semblables à ceux que l’on retrouve dans l’épiderme. Votre diagnostic est :

A

Carcinome épidermoïde des bronches (syn : épithélioma malpighien).
Le contexte clinique nous oriente ici vers une lésion néoplasique maligne en raison du facteur de risque (tabagisme) et de la perte pondérale. On nous indique qu’il s’agit d’une lésion épithéliale. De plus, on souligne que les cellules infiltrent la bronche. Il s’agit donc d’une lésion épithéliale maligne encore appelée “carcinome” ou “épithélioma”. On nous fournit en outre des indications suffisantes à l’effet que la différenciation est celle normalement retrouvée dans la peau d’où l’appellation de carcinome épidermoïde.

79
Q

On retrouve fortuitement à l’autopsie un nodule arrondi de 5 mm de diamètre de coloration jaunâtre dans le cortex du rein droit. La veine rénale droite est sans particularité. À l’histologie on retrouve un amas de tubules, de glandes et de cordons épithéliaux. Les cellules retrouvées ont une forme polygonale et sont munies de noyaux réguliers. Il n’y a pas de polymorphisme ni d’atypies cellulaires. Comment appelez-vous cette lésion ?

A

Adénome cortical du rein.
Néoplasme épithélial bénin formant des glandes, donc adénome. Signalons cependant que l’on préfère appeler les tumeurs de ce type « carcinomes » si elles ont formé des métastases ou si elles mesurent plus de 2 cm. Autrement dit, il existe des situations, quelque peu exceptionnelles, dans lesquelles des tumeurs biologiquement malignes ne montrent aucune altération cytologique caractéristique des tumeurs malignes. Heureusement, dans l’immense majorité des cas, on peut lors de l’examen histologique, distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs malignes.

80
Q

Une femme de 35 ans consulte pour une masse du quadrant supéro-externe du sein gauche. Cette masse est mobile et possède des contours réguliers. En coupe, elle bombe légèrement. Le pathologiste affirme qu’elle est entourée d’une capsule fibreuse et qu’elle se compose de glandes et de tubules déposés dans un stroma fibreux lâche. Quel est le diagnostic le plus probable ?

A

Fibro-adénome du sein.
Voici un exemple de tumeur bénigne à double différenciation : épithéliale et mésenchymateuse. Les cancers du sein possèdent, en général, des contours étoilés, irréguliers. Leur consistance est ferme, ligneuse. De même, à l’examen histologique, un cancer est une lésion incomplètement différenciée et infiltrante. Le fibro-adénome ne comporte pas d’atypies cytologiques ; il refoule, mais n’envahit pas les tissus avoisinants. Il ne donne jamais de métastase.

81
Q

Quel est selon vous le meilleur critère permettant de distinguer les néoplasmes bénins des néoplasmes malins?

A

La formation des métastases.
Une tumeur bénigne ne donne jamais de métastases. En revanche, l’immense majorité des tumeurs malignes peuvent former des métastases. Les rares exceptions sont le carcinome basocellulaire de la peau et les tumeurs malignes d’origine gliale du système nerveux central, qui ne donnent à peu près jamais de métastases.

82
Q

On a pratiqué l’excision d’une tumeur de l’ovaire droit chez une femme de 28 ans. Il s’agit d’un volumineux kyste mesurant 40 cm dans son plus grand diamètre. Le kyste pèse 3,500 grammes. En coupe, le kyste est parcouru de nombreuses cloisons. Il laisse écouler un liquide filant grisâtre. L’examen microscopique montre des cloisons fibreuses bordées d’une seule assise de cellules cubiques dont le pôle apical est déformé par une vacuole de mucus. Le rapport nucléo-cytoplasmique est de 1|6. Votre diagnostic ?

A

Cystadénome mucineux de l’ovaire.
Malgré sa taille impressionnante, cette tumeur est le plus souvent entièrement bénigne. Comme elle provient d’un tissu épithélial et qu’elle ne comporte aucune caractéristique de malignité (rapport nucléo-cytoplasmique normal, absence d’atypie, absence de stratification), elle mérite l’appellation d’adénome. On ajoute le qualificatif mucineux pour rendre compte du caractère “mucoïde” et non séreux de la lésion. Le préfixe “Cyst” indique qu’il s’agit d’une tumeur kystique, c’est-à-dire creusée d’une cavité et non d’une masse solide. Le terme “kyste”, à l’instar du mot “polype”, réfère à une observation macroscopique et ne fournit pas d’indication utile concernant la bénignité ou la malignité d’une lésion.

83
Q

À l’aide d’un schéma, illustrez sur une feuille les étapes de la métastase hématogène et indiquez en marge les mécanismes moléculaires impliqués.

A
  1. Dissociation des cellules (diminution des Cadherines E).
  2. Interactions avec la matrice extracellulaire (récepteurs spécifiques pour la laminine, la fibronectine, le collagène et les intégrines).
  3. Digestion protéolytique des constituants normaux de la membrane basale (protéases de type sérine-activateur du plasminogène, protéases de type cystéine-cathepsine D, métalloprotéinases-collagénase de type IV) ; Réduction des niveaux d’inhibiteurs tissulaires des protéinases (TIMPs).
  4. Motilité : Facteur autocrine de motilité; chimiotactisme et prolifération vasculaire exercés par les produits de la digestion enzymatique de la membrane basale.
  5. Agrégation des cellules tumorales : Interactions homo et hétérotypique.
  6. Domiciliation spécifique : Molécules d’adhésion (CD44, facteurs de croissance tissulaire).
84
Q

Le tableau comparatif suivant illustre les différences essentielles entre les tumeurs bénignes et malignes. Complétez-le sur une feuille.

A
85
Q

Transducteur de signaux mitogéniques dont l’action s’exerce sur le feuillet interne de la membrane cellulaire :

A

RAS

86
Q

Oncoprotéine nucléaire capable de stimuler la transcription génique

A

FOS

87
Q

Chaîne 𝛃 du facteur de croissance plaquettaire (syn : PDGF)

A

sis

88
Q

Récepteur du facteur de croissance stimulant les macrophages (CSF-1R)

A

FMS

89
Q

Proto-oncogène

A

Gène présent normalement dans le génome, mais qui, suite à une transformation (mutation par exemple), peut devenir un gène transformant, i.e. un gène susceptible de conférer un phénotype cancéreux à une cellule eucaryote.

90
Q

Oncogène viral (v-onc)

A

Gène porté par un virus transformant, qui a la capacité de rendre cancéreuse la cellule qu’il infecte.

91
Q

Oncogène cellulaire (c-onc) :

A

Gène cellulaire que le virus a modifié et incorporé dans son génome.

92
Q

Anti-oncogène

A

Régulateur négatif de la prolifération cellulaire (également appelé gène suppresseur de tumeur).

93
Q

Apoptose

A

Processus de mort cellulaire caractérisé par l’activation de caspases intracellulaires, un clivage de l’ADN, une condensation et une fragmentation nucléaire, et un bourgeonnement de la membrane plasmique, entraînant la phagocytose de fragments cellulaires, sans induire de réponse inflammatoire

94
Q

Segment chromosomique possédant des propriétés tinctoriales anormales (syn : HSR)

A

Segments chromosomiques de différentes longueurs et d’intensité de coloration uniforme après la formation de bandes G (également appelé « gain de nombre de copies » ou amplification).

95
Q

Un homme de 58 ans se présente dans votre hôpital pour des douleurs dorsales d’apparition récente accompagnées d’un amaigrissement important. À l’examen physique, le patient est ictérique. Une tomographie axiale de l’abdomen montre une masse pancréatique. On pratique une biopsie de la lésion. On retrouve dans cette masse des cellules épithéliales polymorphes et hyperchromatiques formant des tubules et des glandes. Il y a plusieurs cellules géantes. Le rapport nucléo-cytoplasmique est très augmenté.

a. En utilisant vos connaissances fraîchement acquises de la nomenclature des tumeurs, dites de quel type de tumeur il s’agit.

b. D’après vous, quelle est la probabilité de retrouver une altération du proto-oncogène ras ?

A

En utilisant vos connaissances fraîchement acquises de la nomenclature des tumeurs, dites de quel type de tumeur il s’agit.
Adénocarcinome pancréatique

D’après vous, quelle est la probabilité de retrouver une altération du proto-oncogène ras ?
Probabilité très élevée (environ 90%). En effet, les mutations de l’oncogène ras sont fréquentes. On estime à environ 30% les cancers humains montrant des mutations de cet oncogène.

96
Q

Un homme de 58 ans se présente dans votre hôpital pour des douleurs dorsales d’apparition récente accompagnées d’un amaigrissement important. À l’examen physique, le patient est ictérique. Une tomographie axiale de l’abdomen montre une masse pancréatique. On pratique une biopsie de la lésion. On retrouve dans cette masse des cellules épithéliales polymorphes et hyperchromatiques formant des tubules et des glandes. Il y a plusieurs cellules géantes. Le rapport nucléo-cytoplasmique est très augmenté.

Quel est le mode d’activation probable de l’oncogène ras ?

Quelle est la fonction biochimique du proto-oncogène ras ?

A

Quel est le mode d’activation probable de l’oncogène ras ?
Ras représente sans doute le meilleur exemple d’activation d’un oncogène par mutation ponctuelle. La version mutée du gène perd sa fonction GTPasique ; ras devient alors incapable de revenir à un état inactif liant de GDP.

Quelle est la fonction biochimique du proto-oncogène ras ?
Ras encode une protéine cellulaire de 21 kilodaltons (p21) dont l’activité s’exerce sur le versant interne de la membrane cytoplasmique. Cette protéine agit comme transducteur des signaux mitogéniques. Ces derniers sont activés notamment lors de la liaison spécifique d’un facteur de croissance et de son récepteur. Il se produit alors échange de GDP pour le GTP et activation de protéines kinases cytoplasmiques situées en aval des voies métaboliques conduisant à la division cellulaire (synthèse de l’ADN, activation de la transcription des gènes et stimulation de la production de facteurs de croissance).

97
Q

Un homme de 58 ans se présente dans votre hôpital pour des douleurs dorsales d’apparition récente accompagnées d’un amaigrissement important. À l’examen physique, le patient est ictérique. Une tomographie axiale de l’abdomen montre une masse pancréatique. On pratique une biopsie de la lésion. On retrouve dans cette masse des cellules épithéliales polymorphes et hyperchromatiques formant des tubules et des glandes. Il y a plusieurs cellules géantes. Le rapport nucléo-cytoplasmique est très augmenté.

Quelle est la conséquence biochimique de l’activation du proto-oncogène ras ?

A

Quelle est la conséquence biochimique de l’activation du proto-oncogène ras ?
Ras muté conduit à l’élaboration d’une protéine anormale ayant perdu son activité GTPasique ou, à tout le moins, sa capacité de répondre de façon adaptée aux protéines (GAP) responsables de sa conversion en une forme inactive liant le GDP. Le résultat final est l’accumulation anormale de la protéine ras activée.

98
Q

Une jeune femme de 35 ans a consulté son médecin pour asthénie (fatigue). À l’examen physique, la rate atteint la crête iliaque. La formule sanguine montre une élévation marquée du nombre des globules blancs circulants, surtout les polymorphonucléaires neutrophiles. La moelle osseuse est diffusément infiltrée. Vous suspectez une leucémie myéloïde chronique (LMC).
Quel oncogène est impliqué dans la pathogénie de cette maladie ?

A

ABL

99
Q

Une jeune femme de 35 ans a consulté son médecin pour asthénie (fatigue). À l’examen physique, la rate atteint la crête iliaque. La formule sanguine montre une élévation marquée du nombre des globules blancs circulants, surtout les polymorphonucléaires neutrophiles. La moelle osseuse est diffusément infiltrée. Vous suspectez une leucémie myéloïde chronique (LMC).

Quel est le mode d’activation probable de cet oncogène ?

A

La LMC se caractérise par l’apparition d’un marqueur chromosomique caractéristique : le chromosome de Philadelphie (Ph1+). Celui-ci résulte d’une translocation balancée impliquant les bras longs des chromosomes 9 et 22 où l’on retrouve respectivement les gènes abl et bcr (breakpoint cluster region). Cette translocation s’accompagne d’une modification structurale et fonctionnelle importante de l’oncogène abl. L’activité tyrosine kinase du gène abl est exaltée.

100
Q

Une jeune femme de 35 ans a consulté son médecin pour asthénie (fatigue). À l’examen physique, la rate atteint la crête iliaque. La formule sanguine montre une élévation marquée du nombre des globules blancs circulants, surtout les polymorphonucléaires neutrophiles. La moelle osseuse est diffusément infiltrée. Vous suspectez une leucémie myéloïde chronique (LMC).

Quelle est la conséquence prévisible de l’activation de ce gène à l’échelon biochimique ?

A

La translocation t(9;22) conduit à la formation d’un gène chimérique dont la portion proximale se compose d’une portion du gène bcr ; la portion distale est faite d’une séquence complète du gène abl. Ce gène de fusion est transcrit en un messager anormal lui-même traduit en une protéine dont la taille excède celle de la protéine habituellement élaborée dans la cellule. En outre, contrairement à la protéine abl normale, l’oncoprotéine (p210 bcr-abl) possède une activité tyrosine kinase constitutive (non régulée).

101
Q

Un garçonnet de 2 ans est conduit à l’hôpital par ses parents. Ces derniers, inquiétés par un strabisme de l’œil droit, ont aussi découvert un reflet blanchâtre de la pupille de l’œil atteint.
Quel est le diagnostic le plus probable ?

A

Rétinoblastome

102
Q

Un garçonnet de 2 ans est conduit à l’hôpital par ses parents. Ces derniers, inquiétés par un strabisme de l’œil droit, ont aussi découvert un reflet blanchâtre de la pupille de l’œil atteint.

Expliquez les différences essentielles entre les cas familiaux et sporadiques de ce type de tumeur (rétinoblastome)

A

Dans les formes familiales du rétinoblastome, le premier événement génique survient dans les cellules germinales. En conséquence, toutes les cellules du zygote possèdent une version mutée du gène Rb. Le second événement génique survient durant la vie intra-utérine ou tôt après la naissance. Celui-ci consiste en une mutation somatique de l’allèle normal résiduel présent dans un des rétinoblastes. Dans cette cellule, la perte des 2 allèles normaux du gène Rb conduit à l’apparition d’une tumeur rétinienne.
En revanche, les tumeurs sporadiques prennent naissance d’une cellule ayant subi deux mutations inactivatrices après la naissance. Le résultat final est identique : perte de fonction du gène Rb et développement d’une tumeur maligne. Évidemment, les tumeurs sporadiques sont rarement bilatérales, puisqu’il faudrait qu’une seule et même cellule accumule 2 événements géniques rares.

103
Q

Un garçonnet de 2 ans est conduit à l’hôpital par ses parents. Ces derniers, inquiétés par un strabisme de l’œil droit, ont aussi découvert un reflet blanchâtre de la pupille de l’œil atteint.

À quelle classe de gènes a-t-on affaire ici ?

Quelle est la fonction biochimique présumée de ces gènes ?

A

À quelle classe de gènes a-t-on affaire ici ?
Il s’agit ici de gènes suppresseurs des tumeurs, encore appelés anti-oncogènes. RB
Quelle est la fonction biochimique présumée de ces gènes ?
La fonction de ces gènes est d’imposer un frein à la prolifération cellulaire. Lorsque ces gènes subissent une mutation ou une inactivation des 2 allèles (plus rarement d’un seul allèle), il y a perte de fonction et stimulation inappropriée de la prolifération cellulaire.

104
Q

Un carcinogène est rarement aussi mutagène V/F

A

Faux. La majorité des carcinogènes sont mutagènes.

105
Q

Les lymphocytes tumoraux du lymphome de Burkitt contiennent une copie du virus Epstein-Barr intégré dans leur génome, ce qui prouve que le virus a causé la transformation néoplasique des populations lymphocytaires.

A

Vrai

106
Q

Une jeune femme de 23 ans s’est adressée à la clinique de gynécologie de son hôpital pour une cytologie cervico-vaginale anormale. Le questionnaire révèle qu’elle est sexuellement active depuis l’âge de 13 ans et qu’elle change régulièrement de partenaire sexuel depuis des années. Une biopsie du col utérin montre un remplacement extensif de la muqueuse cervicale par des cellules dysplasiques occupant toutes les couches de l’épithélium. On observe des mitoses jusque dans la couche la plus superficielle. La membrane basale est intacte et il n’y a pas de cellules anormales dans le stroma sous-épithélial.

Quel est le diagnostic histologique d’après vous ?

A

Carcinome in situ du col utérin

107
Q

Une jeune femme de 23 ans s’est adressée à la clinique de gynécologie de son hôpital pour une cytologie cervico-vaginale anormale. Le questionnaire révèle qu’elle est sexuellement active depuis l’âge de 13 ans et qu’elle change régulièrement de partenaire sexuel depuis des années. Une biopsie du col utérin montre un remplacement extensif de la muqueuse cervicale par des cellules dysplasiques occupant toutes les couches de l’épithélium. On observe des mitoses jusque dans la couche la plus superficielle. La membrane basale est intacte et il n’y a pas de cellules anormales dans le stroma sous-épithélial.

Quel est l’agent étiologique que vous suspectez chez cette patiente ?

A

Virus du papillome humain (VPH)

108
Q

Une jeune femme de 23 ans s’est adressée à la clinique de gynécologie de son hôpital pour une cytologie cervico-vaginale anormale. Le questionnaire révèle qu’elle est sexuellement active depuis l’âge de 13 ans et qu’elle change régulièrement de partenaire sexuel depuis des années. Une biopsie du col utérin montre un remplacement extensif de la muqueuse cervicale par des cellules dysplasiques occupant toutes les couches de l’épithélium. On observe des mitoses jusque dans la couche la plus superficielle. La membrane basale est intacte et il n’y a pas de cellules anormales dans le stroma sous-épithélial.

Quel est le mécanisme moléculaire le plus probable de la transformation néoplasique ?

A

Infection du tractus génital par un virus du papillome humain appartenant au groupe de VPH à risque élevé ou intermédiaire (16, 18, 31, 33, 35, 51). L’intégration du virus s’accompagne de l’expression des oncoprotéines virales E6 et E7. Celles-ci ont la capacité de lier les protéines Rb et p53 et de les inactiver.

109
Q

Un jeune Ougandais de 9 ans présente depuis plusieurs semaines une déformation progressive de la mâchoire causée par une masse. Une biopsie de la région atteinte montre une tumeur très cellulaire faite de cellules arrondies dotées de multiples nucléoles. Dans cette tumeur, l’activité mitotique est très élevée. Le diagnostic est celui d’un lymphome de haut grade.
Quel agent étiologique suspectez-vous ?

A

Virus Epstein-Barr (EBV).
Plus de 90% des lymphomes de Burkitt contiennent une copie du virus intégré dans leur génome. En outre, les sérologies pour la détection d’anticorps dirigés contre les protéines du capside viral sont généralement positives.

110
Q

Un jeune Ougandais de 9 ans présente depuis plusieurs semaines une déformation progressive de la mâchoire causée par une masse. Une biopsie de la région atteinte montre une tumeur très cellulaire faite de cellules arrondies dotées de multiples nucléoles. Dans cette tumeur, l’activité mitotique est très élevée. Le diagnostic est celui d’un lymphome de haut grade.

Vous avez eu la présence d’esprit de rechercher une anomalie chromosomique. Laquelle ?

A

Les populations lymphocytaires B infectées et stimulées par le virus sont à risque de développer des translocations. La translocation t(8;14), par exemple, fusionne l’oncogène myc (chromosome 8) à un élément régulateur “enhancer” du gène de la chaîne lourde d’immunoglobulines du chromosome 14. L’exaltation de l’activité transcriptionnelle du gène myc conduit à une surexpression de la protéine.

111
Q

Un jeune Ougandais de 9 ans présente depuis plusieurs semaines une déformation progressive de la mâchoire causée par une masse. Une biopsie de la région atteinte montre une tumeur très cellulaire faite de cellules arrondies dotées de multiples nucléoles. Dans cette tumeur, l’activité mitotique est très élevée. Le diagnostic est celui d’un lymphome de haut grade.

Dans l’éventualité où votre hypothèse se confirme, à quel type de gène avez-vous affaire ?

A

Un facteur transcriptionnel. Tel que mentionné ci-dessus, l’expression du gène myc est déréglée lors de la translocation. Il y a surexpression de ce gène et stimulation de la transcription des gènes. La survenue d’événements géniques additionnels (N-ras) multiplie les chances de voir émerger une population monoclonale transformée.

112
Q

Un jeune Ougandais de 9 ans présente depuis plusieurs semaines une déformation progressive de la mâchoire causée par une masse. Une biopsie de la région atteinte montre une tumeur très cellulaire faite de cellules arrondies dotées de multiples nucléoles. Dans cette tumeur, l’activité mitotique est très élevée. Le diagnostic est celui d’un lymphome de haut grade.

Où retrouve-t-on normalement le produit de ce gène dans la cellule ?

A

Myc est une oncoprotéine nucléaire dont la fonction est de stimuler la transcription des gènes nécessaires à la division cellulaire.

113
Q

Vous examinez une lésion hémorragique de 5 cm de diamètre fraîchement excisée. Elle provient du lobe droit du foie d’un homme qui a travaillé durant 20 ans dans une usine de fabrication du chlorure de vinyle
Quel type de tumeur suspectez-vous ?

A

Hémangiosarcome hépatique

114
Q

Vous examinez une lésion hémorragique de 5 cm de diamètre fraîchement excisée. Elle provient du lobe droit du foie d’un homme qui a travaillé durant 20 ans dans une usine de fabrication du chlorure de vinyle.

Sur quels critères vous appuierez-vous pour porter le diagnostic de tumeur maligne ?

A
115
Q

Vous remarquez que longtemps après avoir badigeonné la peau d’un animal avec seulement l’hydrocarbure, aucune tumeur n’apparaît. En revanche, si vous appliquez de l’huile de croton plusieurs mois après l’application de l’hydrocarbure, il y a formation de tumeurs. Si vous changez l’ordre d’application des substances, c’est-à-dire si vous appliquez l’huile de croton avant l’hydrocarbure, vous n’observez plus l’apparition de tumeurs. À l’aide d’un court schéma, expliquer ce phénomène en identifiant le rôle de chaque agent.

Quelle substance est un initiateur ?

A

L’hydrocarbure est un agent initiateur.

116
Q

Vous remarquez que longtemps après avoir badigeonné la peau d’un animal avec seulement l’hydrocarbure, aucune tumeur n’apparaît. En revanche, si vous appliquez de l’huile de croton plusieurs mois après l’application de l’hydrocarbure, il y a formation de tumeurs. Si vous changez l’ordre d’application des substances, c’est-à-dire si vous appliquez l’huile de croton avant l’hydrocarbure, vous n’observez plus l’apparition de tumeurs. À l’aide d’un court schéma, expliquer ce phénomène en identifiant le rôle de chaque agent.

Quelles sont les différences entre un promoteur et un initiateur ?

A

L’initiateur, un agent mutagène, produit des lésions irréversibles. Il a une certaine “mémoire”. En outre son effet est rapide. Le promoteur, quant à lui, est non-tumorigène et non-mutagène, mais son exposition répétée ou soutenue suivant le contact avec l’initiateur augmente la carcinogénicité de ce dernier, en stimulant la prolifération des cellules mutées.

117
Q

Vous remarquez que longtemps après avoir badigeonné la peau d’un animal avec seulement l’hydrocarbure, aucune tumeur n’apparaît. En revanche, si vous appliquez de l’huile de croton plusieurs mois après l’application de l’hydrocarbure, il y a formation de tumeurs. Si vous changez l’ordre d’application des substances, c’est-à-dire si vous appliquez l’huile de croton avant l’hydrocarbure, vous n’observez plus l’apparition de tumeurs. À l’aide d’un court schéma, expliquer ce phénomène en identifiant le rôle de chaque agent.

Une substance peut-elle agir à la fois comme initiateur et comme promoteur ?

A

Oui. Il s’agit alors d’un carcinogène complet.

118
Q

Donnez un exemple de réaction d’hypersensibilité retardée

A

Dermatite de contact

119
Q

Nommez trois cytokines impliquées dans l’hypersensibilité retardée et expliquez brièvement leur action

A

IL-2, IFN-gamma, TNF ; pour leur action, voir ci-dessous.

120
Q

Qu’est-ce qu’un granulome ?
Nommez trois maladies où l’on peut en retrouver.

A

Qu’est-ce qu’un granulome ? Accumulation de macrophages d’aspect épithélioïde et d’autres cellules.
Nommez trois maladies où l’on peut en retrouver. Tuberculose, syphilis, sarcoïdose

121
Q

Expliquez le mécanisme par lequel le système immunitaire peut détruire des cellules infectées par un virus.

A

Expliquez le mécanisme par lequel le système immunitaire peut détruire des cellules infectées par un virus. Activation des lymphocytes T CD8+ cytotoxiques (voir ci-dessous)

122
Q

Vous voyez en consultation un garçon de 8 ans qui présente depuis 2 jours des lésions cutanées rouges, suintantes, prurigineuses aux membres inférieurs. Deux jours avant l’apparition des lésions, l’enfant s’était promené dans les bois près du chalet de son grand-père, malgré l’interdiction de ses parents à cause de la présence d’herbe à puce dans cette région. L’année précédente, l’enfant s’était aussi promené dans les bois mais sans avoir de réaction cutanée. Vous posez un diagnostic d’inflammation cutanée aiguë suite au contact avec l’herbe à puce. Expliquez le mécanisme de la maladie, la raison de l’absence de réaction cutanée l’année précédente, puis décrivez l’image histologique probable des lésions.

A

Le contact de la peau avec “l’herbe à puce” est un exemple classique de réaction d’hypersensibilité retardée. Les antigènes sont des résines présentes dans la plante et sur les feuilles. Ces antigènes sont captés par les cellules épidermiques présentatrices appelées cellules de Langerhans contenues dans la peau. La réaction procède en deux étapes. Lors d’une première exposition à un antigène, il y a sensibilisation et production de lymphocytes mémoires, mais généralement pas de lésion cutanée. Un deuxième contact avec le même antigène déclenche la réaction cutanée d’inflammation aiguë ; les cytokines sécrétées produisent la dilatation des vaisseaux (lésions rouges), l’œdème (lésions suintantes) et la stimulation des nerfs (douleur et démangeaison). L’examen histologique de la peau affectée se caractérise par une infiltration du derme et de l’épiderme par des lymphocytes CD4+, des monocytes et de l’œdème.

123
Q

Essayez d’expliquer pourquoi l’exposition à un antigène pourrait mener à une réponse cellulaire plutôt qu’à une réponse tumorale (anticorps). Précisez les cellules et les cytokines impliquées.

A

Il existe, entre autres, deux types de lymphocytes T CD4+ : les lymphocytes T auxiliaires-1 (TH1) et les lymphocytes T auxiliaires-2 (TH2). Les cellules TH1 activées sécrètent l’interleukine 2 et l’interféron gamma ; ces cytokines vont activer les macrophages et induire une hypersensibilité retardée.

Les cellules TH2 sécrètent plutôt de l’interleukine 4 et interleukine 5 ; elles vont stimuler la prolifération des lymphocytes B, la différenciation plasmocytaire et la production d’anticorps.

Si un antigène est présenté préférentiellement aux cellules TH1, il s’ensuivra une réponse cellulaire ; l’activation des cellules TH2 amène plutôt une réponse à anticorps. Les facteurs qui font qu’un antigène active une voie plutôt que l’autre sont mal connus. On pense que les cellules présentatrices, les molécules du complexe majeur d’histocompatibilité et des cytokines peuvent influencer la voie d’activation.

124
Q

En prenant l’exemple d’une infection chronique granulomateuse, établissez la séquence des événements immunitaires depuis l’exposition initiale à l’agent étiologique jusqu’à la formation des granulomes.

A
  • Présentation des antigènes de l’agent infectieux aux lymphocytes T CD4 non sensibilisées en association avec des molécules du CMH de classe II
  • Production d’IL-12
  • Différenciation des lymphocytes T CD4 en TH1
  • Persistance des antigènes
  • Production d’IFN-gamma, d’IL-2, de TNF et de lymphotoxine
  • Activation des macrophages
  • Formation des granulomes
  • Nécrose dans certains granulomes
125
Q

Donnez deux exemples de destruction cellulaire par mécanisme de cytotoxicité médiée par des lymphocytes T. De quel sous-type de lymphocyte T s’agit-il?

A

La cytotoxicité médiée par les lymphocytes T CD8+ est une des conséquences possibles de la réaction d’hypersensibilité. Ce type de réaction est une des façons dont dispose le système immunitaire pour détruire les cellules infectées par un virus.

Les antigènes viraux sont exprimés à la surface de la cellule avec les molécules de classe I du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH-I). Les lymphocytes T CD8+ cytotoxiques peuvent les reconnaître et les détruire. Un autre exemple est celui du rejet d’une greffe d’organe. Dans cette situation, par contre, la cytotoxicité cellulaire n’est qu’un des multiples mécanismes impliqués.

126
Q

Votre patient, Roger Lapierre, a besoin de recevoir une greffe rénale. Il vous informe qu’il a un frère et une sœur. Espérant trouver dans cette famille un donneur compatible, vous faites faire le typage des groupes HLA. Voici les résultats :

Pourquoi y a-t-il 2 valeurs pour chaque antigène HLA ?

Quel donneur choisirez-vous ?

A

Pour chaque antigène du CMH, il existe deux valeurs. Notre génome est constitué de 23 paires de chromosomes, la moitié venant du père, l’autre de la mère. Nous avons donc deux copies du CMH dans nos gènes (une sur le chromosome 6 provenant du père, l’autre provenant de la mère). Les deux gènes sont exprimés à la surface des cellules (leur expression est dite “co-dominante”). Lors d’un typage HLA, il y aura donc deux valeurs pour chaque antigène.

Quel donneur choisirez-vous ?
Son frère, identique au niveau du CMH. En pratique, on fait des greffes même s’il n’y a pas compatibilité complète entre donneur et receveur. Les meilleurs résultats sont les greffes entre jumeaux identiques, complètement identiques au niveau génétique. Toutefois, peu de gens ont le luxe d’avoir un jumeau identique.

127
Q

Quelles sont les chances que des membres d’une même fratrie (frères ou sœurs) partagent les mêmes groupes HLA ?

A

En théorie, nous avons 1 chance sur 4 d’avoir un typage identique à un de nos frères ou sœurs. La transmission des gènes du CMH se fait selon une loi mendélienne simple et nous donne les résultats suivants :
1 chance sur 4 d’une identité complète du CMH
1 chance sur 2 d’une identité pour un seul des haplotypes (groupe des gènes du CMH portés par un même chromosome)
1 chance sur 4 d’une absence complète de compatibilité (sauf si la mère et le père partagent des allèles identiques)

128
Q

Vrai ou faux : Les molécules du CMH ont, comme les immunoglobulines, des portions variables et des portions constantes.

A

Vrai. La portion externe de la molécule (celle se liant à l’antigène) est variable, tandis que la portion interne est plutôt constante. Il y a donc des points en commun entre les molécules du CMH, les immunoglobulines et les récepteurs des lymphocytes T. Toutes ces molécules possèdent des portions variables et constantes, et peuvent lier des antigènes.

129
Q

Lequel de ces énoncés est faux :
Les molécules du CMH :
* permettent l’identification des tissus pour distinguer le soi du non-soi et rejeter les greffes incompatibles.
* servent de récepteurs aux macrophages pour reconnaître les protéines étrangères et faciliter la phagocytose.
* sont parfois associées à des types particuliers de maladies inflammatoires, métaboliques ou auto-immunes.

A
  • permettent l’identification des tissus pour distinguer le soi du non-soi et rejeter les greffes incompatibles.
  • servent de récepteurs aux macrophages pour reconnaître les protéines étrangères et faciliter la phagocytose.
  • sont parfois associées à des types particuliers de maladies inflammatoires, métaboliques ou auto-immunes.

L’énoncé b) est faux. En effet, le macrophage reconnaît les substances étrangères par l’intermédiaire de plusieurs récepteurs, plus ou moins bien connus. Les molécules du CMH ne semblent pas avoir de fonction de reconnaissance initiale de l’antigène non dégradé et sont plutôt impliquées dans la présentation des molécules aux autres cellules immunitaires après digestion et dégradation des antigènes.

130
Q

Qui suis-je ? Je suis une molécule du CMH qui possède une chaîne alpha ayant trois domaines et liée à la B2-microglobuline. Donnez un exemple de ma fonction.

A

La structure de la molécule du CMH indique qu’il s’agit d’une classe I.

Il pourrait s’agir, par exemple, d’une cellule infectée par un virus. Ce virus a incorporé son ADN dans le noyau de la cellule. Les antigènes viraux sont synthétisés par la cellule de la même façon que les autres molécules de la cellule. Les protéines virales sont donc perçues comme des antigènes “endogènes” même si elles sont codées par un ADN qui était à l’origine étranger à la cellule.

Un autre exemple est qu’il pourrait s’agir d’antigènes du soi de la cellule. En effet, il semble que les cellules peuvent “présenter” par leur CMH des constituants normaux de la cellule, même des molécules du CMH. Cette présentation ne résulte pas en l’activation des lymphocytes T, car ils ont été rendus tolérants lors du développement du système immunitaire. Dans certaines circonstances, il peut toutefois y avoir activation de nos propres lymphocytes T (ex. maladies auto-immunes).

131
Q

Un rejet de greffe peut survenir après la transplantation de chacun des organes suivants sauf un. Lequel et pourquoi?
Rein
Foie
Cornée
Cœur

A

b) Cornée. Il n’y a pas de rejet lors d’une greffe de cornée même s’il y a une disparité au niveau du CMH entre donneur et receveur. En effet, la cornée est un organe qui n’est pas vascularisé ; il n’y a donc pas de contact entre les cellules étrangères de la cornée et le système immunitaire du receveur.

132
Q

Plusieurs cellules dendritiques étrangères sont introduites chez un receveur lors d’une greffe d’organe. Plusieurs molécules sont présentes à leur surface. Parmi les molécules suivantes, quelle est celle dont la disparité avec le receveur est la plus susceptible de déclencher un rejet ?
HLA-A
HLA-B
HLA-C
HLA-Dr

A

d) HLA-Dr. Les antigènes codés par le locus Dr sont parmi les plus importants dans le processus de rejet d’organe, et on essaie d’avoir le meilleur appariement possible pour ce locus lors du choix du donneur.

133
Q

Vous devez trouver un donneur de rein pour un de vos patients. Peu après, vous recevez un appel, car un jeune motocycliste vient d’avoir un accident et est en mort cérébrale. Il avait signé sa carte de don d’organe et son typage HLA est identique à celui de votre patient. Vous procédez donc à la greffe dans les plus brefs délais. Toutefois, deux semaines après, votre patient fait un épisode de rejet aigu. Essayez d’expliquer comment un tel rejet est possible même dans la situation d’un match parfait au niveau HLA.

A

Malgré un appariement parfait des antigènes HLA, un rejet est possible, car il existe d’autres antigènes dits “mineurs” qu’on ne peut typer dans le sérum et qui sont codés par des gènes autres que ceux du CMH et qui peuvent causer des rejets. Ces antigènes sont mis en évidence par la culture mixte lymphocytaire, mais ce test est long et fastidieux et dans le cas de greffe provenant d’un cadavre, il est préférable de faire la greffe le plus tôt possible, ce qui ne laisse pas suffisamment de temps pour faire la culture mixte lymphocytaire.

134
Q

Parmi les mécanismes immunitaires suivants, lequel n’est pas impliqué dans le mécanisme de rejet de greffe :
* Cellules CD4+ et hypersensibilité type IV
* Production d’anticorps cytotoxiques
* Cellules CD8+ et cytotoxicité cellulaire
* Dégranulation des mastocytes
* Phagocytose et production de cytokines par les macrophages

A

d) Dégranulation des mastocytes. Il ne semble pas que l’hypersensibilité de type I soit un mécanisme jouant un rôle significatif dans le rejet de greffe. Cette question voulait illustrer que tous les autres mécanismes immunitaires importants sont par ailleurs impliqués dans le rejet.

135
Q

Deux semaines après avoir reçu une greffe rénale provenant d’un cadavre, votre patient commence à faire de la fièvre, se plaint de douleur dans le site de la greffe et la fonction rénale, qui était initialement bonne après la greffe, commence à se détériorer. Vous décidez de procéder à une biopsie. On retrouve dans le rein un infiltrat interstitiel de lymphocytes avec, par endroits, un envahissement des tubules. De plus, il existe des lymphocytes dans la paroi d’une artère.
D’après vous s’agit-il d’un exemple de :
* Rejet hyperaigu
* Rejet aigu
* Rejet chronique

A

b) Cette situation clinique illustre un rejet aigu (jours à mois suivant la greffe), avec une atteinte de l’interstitium, des tubules et des artères, comme le montre la description de la nécrose.
Le rejet hyperaigu se caractérise par une évolution clinique beaucoup plus rapide (minutes à heures suivant la greffe) et par des phénomènes de thromboses vasculaires.
Le rejet chronique apparaît plus tard (mois à années après la greffe) et se manifeste par une fibrose des vaisseaux sanguins suivie de phénomènes d’ischémie graduelle du rein.

136
Q

Vrai ou faux ?
Toutes les substances sont des poisons.
Les principales voies d’absorption des substances toxiques sont respiratoire, digestive et cutanée.
Les substances toxiques sont moins dommageables pour la santé à la suite de la biotransformation.
La même exposition à une substance toxique induit les mêmes effets chez les individus.

A

Vrai ou faux ?
* Toutes les substances sont des poisons. Vrai
* Les principales voies d’absorption des substances toxiques sont respiratoire, digestive et cutanée. Vrai
* Les substances toxiques sont moins dommageables pour la santé à la suite de la biotransformation. Faux
* La même exposition à une substance toxique induit les mêmes effets chez les individus. Faux

137
Q

Définissez succinctement les termes suivants : toxicologie, xénobiotique, poison.
Toxicologie :
Xénobiotique :
Poison :

A

Définissez succinctement les termes suivants : toxicologie, xénobiotique, poison.
* Toxicologie : Science des poisons.
* Étudie le cheminement, les mécanismes d’action et les effets des substances toxiques sur les organismes vivants.
* Xénobiotique : Substance chimique qui est étrangère à l’organisme (qui n’est pas produite par cet organisme), par exemple les médicaments, les produits chimiques industriels, les poisons naturels et les polluants environnementaux.
* Poison : Paracelsus, au 16e siècle, a défini ainsi les poisons : « Toutes les substances sont des poisons, il n’en est aucune qui ne soit un poison. Seule la quantité différencie le poison du remède. ». C’est donc essentiellement la dose qui différencie une substance chimique ayant un effet souhaitable, par exemple un effet thérapeutique souhaité, d’un effet toxique.

138
Q

Énumérez les 4 étapes principales du cheminement d’un xénobiotique dans l’organisme.

A
  • Absorption (poumons, voies digestives, peau)
  • Distribution (incluant l’accumulation dans certains tissus dont l’os, les graisses, le cerveau)
  • Métabolisme (biotransformation)
  • Excrétion (urine, selles, air expiré)
139
Q

En ce qui a trait au métabolisme des xénobiotiques :
Identifiez les 2 résultats possibles de ce métabolisme.

A

La majorité des substances chimiques sont métabolisées et subissent une biotransformation. Les substances chimiques sont ainsi transformées en produits hydrosolubles moins toxiques (détoxification) ou encore activés pour former des métabolites toxiques (activation).

140
Q

En ce qui a trait au métabolisme des xénobiotiques :
Expliquez les 2 phases du métabolisme.

A

Durant la phase 1, les produits subissent soit une hydrolyse, une oxydation ou une réduction.
Durant la phase 2, les métabolites peuvent être transformés par glucuronidation, sulfatation, méthylation et conjugaison avec le glutathion en produits hydrosoluble plus facilement excrétés.

141
Q

En ce qui a trait au métabolisme des xénobiotiques :
Identifiez et situez le système enzymatique le plus important.

A

Le système enzymatique le plus important est celui des cytochromes P450. Il agit lors de la phase 1 de la biotransformation et se retrouve principalement au niveau du foie, mais également de la peau, des poumons et de la muqueuse gastro-intestinale. Ce système peut soit agir en détoxifiant les xénobiotiques ou en les transformant en métabolites actifs qui peuvent causer des dommages cellulaires. Les deux types de réactions peuvent produire des dérivés actifs de l’oxygène et causer des dommages cellulaires.

142
Q

Nommez 1 facteur important qui influence la susceptibilité individuelle.

A

Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi tous les individus ne développent pas les mêmes effets à la santé lorsqu’exposés à des contaminants. En plus de l’interaction complexe, et souvent multiplicatrice, des diverses substances auxquelles les personnes peuvent être exposées, les principaux facteurs individuels sont les suivants : l’âge, la prédisposition génétique et les sensibilités des divers tissus face aux agresseurs. En particulier, l’activité du système enzymatique des cytochromes P450 varie grandement selon les personnes (polymorphisme génétique) et selon certaines conditions (diminution chez un jeune, activation par l’ingestion d’alcool ou le tabagisme).

143
Q

Vrai ou faux ?
Une intoxication au plomb peut se manifester par des signes d’atteintes de plusieurs systèmes.
L’arsenic se retrouve uniquement dans certains poisons.
L’insuffisance rénale chronique peut être secondaire à l’exposition à des métaux.
La seule cause de cancer du poumon est la cigarette.

A

Vrai ou faux ?
* Une intoxication au plomb peut se manifester par des signes d’atteintes de plusieurs systèmes. Vrai
* L’arsenic se retrouve uniquement dans certains poisons. Faux
* L’insuffisance rénale chronique peut être secondaire à l’exposition à des métaux. Vrai
* La seule cause de cancer du poumon est la cigarette. Faux

144
Q

Plomb
Identifiez les principales sources d’exposition.

A

Le plomb se retrouve dans de nombreux milieux industriels et produits dont dans des mines, des fonderies et usines de transformation ou de recyclage des métaux, de recyclage des batteries, dans certaines peintures (dans des maisons anciennes, attention aux enfants (pica) et aux travailleurs de la rénovation), ainsi que dans l’eau (attention aux vieilles maisons avec des tuyaux de plomb) ou le sol contaminé. Depuis les années 1970, le plomb a été progressivement retiré de l’essence, de la plupart des peintures (sauf industrielles) et des brasures à base de plomb pour conserves alimentaires. Cette importante mesure de santé publique a fait chuter de façon importante la concentration de plomb dans le sang de la population canadienne.

145
Q

Nommez les principaux effets à la santé d’une intoxication au plomb.

A
  • Hématopoïétique (anémie hypochrome microcytaire)
  • Neurologiques central et périphérique (atteinte motrice des extenseurs du poignet)
  • Gastro-intestinal (colique saturnique)
  • Rénal (insuffisance rénale chronique)
  • Au niveau des gencives (lignes bleues caractéristiques, mais phénomène rare)

Ces effets sont tardifs. D’autres effets à la santé sont également bien connus et pour plus d’informations, le tableau 2 de la référence suivante, très simple et bien fait, qui sépare les effets liés à une intoxication légère, modérée et sévère, peut être regardé :
California Department of Public Health. Medical guidelines for the lead exposed worker. https://www.cdph.ca.gov/programs/olppp/Documents/medgdln.pdf

146
Q

Expliquez pourquoi le plomb se stocke dans les os.

A

Le plomb entre en compétition avec le calcium et les phosphates ; 80-85% du plomb se retrouve dans l’os où il a une demi-vie de 20-30 ans (réservoir important).

147
Q

Nommez les effets à la santé plus spécifiques à l’enfant. Plomb

A

L’enfant est plus vulnérable aux effets neurologiques centraux (diminution du QI, troubles d’apprentissage, retard du développement psychomoteur ; attention aux femmes enceintes). Ces effets sont souvent irréversibles. Le plomb se dépose dans les dents qui se développent et au niveau des épiphyses. Lors d’une radiographie (RX), elles apparaissent comme des bandes plus denses (« lead lines »).

148
Q

Expliquez la pathophysiologie de l’anémie secondaire à une intoxication au plomb.

A

Le plomb se lie à des groupes sulfhydriles et interfère avec la synthèse de l’hème au niveau de ses précurseurs dans la moelle. L’incorporation du fer dans l’hème est diminuée, menant à une anémie. Une autre conséquence de ce blocage est la production de protoporphyrine zinc au lieu de l’hème, qui résulte en une augmentation du niveau sanguin des PPZ.
À noter que le plomb inhibe également les pompes ATPase dépendantes du sodium et du potassium dans les membranes cellulaires, ce qui augmente la fragilité des globules rouges et peut causer une hémolyse.

149
Q

Identifiez les principales sources d’exposition.
Mercure

A

Le mercure se retrouve principalement dans la croûte terrestre, dans certains produits industriels, à la suite d’activités minières (entre autres les mines d’or), dans les poissons contaminés, et les amalgames dentaires.

150
Q

Expliquez le cycle par lequel le mercure entre dans la chaine alimentaire.

A

Le mercure inorganique, présent dans la croûte terrestre ou résultant de contamination industrielle, est transformé en méthyl mercure par les bactéries. Lorsqu’il contamine les cours d’eau, il entre dans la chaîne alimentaire et peut se concentrer énormément dans les poissons carnivores (espadons, requins, poisson bleu ou bluefish, thon, etc.). L’ingestion de cette forme de mercure est très toxique pour le système nerveux central.

151
Q

Pour les substances suivantes, identifiez les principales sources d’exposition et les principaux effets à la santé :
- Arsenic

A

Arsenic
* Présent naturellement dans la croûte terrestre et dans l’eau (eau de puits artésien) ; produit dans certaines fonderies (ex : production du cuivre) et mines ; utilisé comme préservatif pour le bois, dans des herbicides.
* Toxicité aiguë : manifestations gastro-intestinale, cardiovasculaire et SNC sévères, rares, mais encore présentes.
* Toxicité chronique : hyperkératoses, cancer de la peau (carcinomes basocellulaire et épidermoïde sur les plantes des pieds et les paumes des mains), cancer du poumon.

152
Q

Pour les substances suivantes, identifiez les principales sources d’exposition et les principaux effets à la santé :
Cadmium

A

Cadmium
* Batteries de nickel-cadmium, fertilisants.
* Toxicité rénale, MPOC.

153
Q

Pour les substances suivantes, identifiez les principales sources d’exposition et les principaux effets à la santé :
Solvants organiques

A
  • Utilisés en très grandes quantités comme dégraisseurs, agents de nettoyage, décapants.
  • Toxicité aiguë : étourdissements et confusion, dépression du SNC
  • Toxicité chronique : atteintes hépatique et rénale, leucémie (benzène)
154
Q

Pour les substances suivantes, identifiez les principales sources d’exposition et les principaux effets à la santé :
Composés organochlorés

A

Composés organochlorés
* Principalement dans les pesticides.
* Neurotoxiques, perturbateurs endocriniens

155
Q

Pour chacune des pathologies suivantes, identifiez une exposition professionnelle pouvant y être associée :
* Maladie cardiaque :
* Cancer nasal :
* Cancer du poumon :
* MPOC :
* Neuropathies périphériques :
* Toxicité rénale :
* Infertilité masculine :
* Leucémie :

A

Pour chacune des pathologies suivantes, identifiez une exposition professionnelle pouvant y être associée :
* Maladie cardiaque : Monoxyde de carbone (CO)
* Cancer nasal : Poussières de bois
* Cancer du poumon : Radon, amiante, silice, arsenic
* MPOC : Cadmium, poussières de grains
* Neuropathies périphériques : Solvants, plomb, arsenic, mercure
* Toxicité rénale : Solvants, plomb, mercure
* Infertilité masculine : Plomb
* Leucémie : Benzène, radon, uranium

156
Q

Pour chacune des pathologies suivantes, identifiez une exposition professionnelle pouvant y être associée :
* Maladie cardiaque :
* Cancer nasal :
* Cancer du poumon :
* MPOC :
* Neuropathies périphériques :
* Toxicité rénale :
* Infertilité masculine :
* Leucémie :

A

Pour chacune des pathologies suivantes, identifiez une exposition professionnelle pouvant y être associée :
* Maladie cardiaque : Monoxyde de carbone (CO)
* Cancer nasal : Poussières de bois
* Cancer du poumon : Radon, amiante, silice, arsenic
* MPOC : Cadmium, poussières de grains
* Neuropathies périphériques : Solvants, plomb, arsenic, mercure
* Toxicité rénale : Solvants, plomb, mercure
* Infertilité masculine : Plomb
* Leucémie : Benzène, radon, uranium

157
Q

Vrai ou faux ?
* Lors d’un incendie, la fumée inhalée cause des dommages pulmonaires qui se manifestent toujours très rapidement dans les minutes qui suivent l’inhalation.
* Les brûlures du 3e et 4e degré nécessitent en général une greffe cutanée.
* Le coup de chaleur se manifeste par une sudation abondante.
* La muqueuse gastrointestinale et la moelle osseuse sont vulnérables aux rayons X et gamma.

A

Vrai ou faux ?
* Lors d’un incendie, la fumée inhalée cause des dommages pulmonaires qui se manifestent toujours très rapidement dans les minutes qui suivent l’inhalation. Faux
* Les brûlures du 3e et 4e degré nécessitent en général une greffe cutanée. Vrai
* Le coup de chaleur se manifeste par une sudation abondante. Faux
* La muqueuse gastrointestinale et la moelle osseuse sont vulnérables aux rayons X et gamma. Vrai
*

158
Q

Énumérez les variables qui augmentent la sévérité des brûlures.
Le tableau clinique d’un patient brûlé sera plus sévère selon :

A

Énumérez les variables qui augmentent la sévérité des brûlures.
Le tableau clinique d’un patient brûlé sera plus sévère selon :
* Profondeur des brûlures
* Pourcentage de la surface corporelle brûlée
* Présence concomitante d’inhalation de fumées très chaudes et/ou toxiques (comme lors des incendies ; les manifestations pulmonaires peuvent apparaître 24-48h après)
* Rapidité et efficacité avec laquelle le patient est pris en charge (remplacement hydrique, contrôle des électrolytes, contrôle des infections)
*

159
Q

Précisez la différence entre des brûlures d’épaisseur partielle et des brûlures d’épaisseur complète ou totale.

A

Les brûlures d’épaisseur partielle touchent seulement une partie de l’épaisseur de la peau et peuvent, dans la plupart des cas, guérir sans greffe cutanée. Les couches touchées sont uniquement l’épiderme (1er degré), ou l’épiderme et le derme (2e degré superficiel ou profond selon la profondeur du derme atteint).

Les brûlures d’épaisseur totale (3e degré) touchent l’épiderme et tout le derme, y compris les appendices cutanés, comme les follicules pileux. Les brûlures de 4e degré atteignent également les structures sous dermiques. Puisque toutes les cellules de la peau sont détruites, ces brûlures nécessitent la plupart du temps une greffe cutanée.

160
Q

Indiquez la différence entre l’épuisement par la chaleur et le coup de chaleur.

A

L’épuisement par la chaleur (heat exhaustion) se produit soudainement et résulte de l’incapacité du système cardiovasculaire de compenser pour l’hypovolémie secondaire à la perte hydrique. Il se manifeste par l’effondrement de l’individu atteint, de courte durée. La récupération est spontanée.

Le coup de chaleur (heat stroke) survient à des températures élevées accompagnées d’un haut degré d’humidité, et lorsque les mécanismes de thermorégulation échouent : la sudation cesse et la température corporelle augmente. Cette condition peut entraîner des problèmes importants au niveau cardiovasculaire, pouvant aller jusqu’au décès.

161
Q

Identifiez 3 facteurs qui déterminent le type de traumatisme et sa gravité lors d’un accident électrique.

A

Les 3 facteurs qui déterminent le type de traumatisme et sa gravité lors d’un accident électrique sont :
L’ampérage du courant (ampères) qui passe dans le corps
Le trajet que suit ce courant
Le temps de contact avec la source électrique

Lorsqu’un patient subit un accident électrique, on peut identifier le voltage (tension du courant). Si celui-ci est au-delà de 600 V, il s’agit d’une électrisation préoccupante, mais un accident à la maison (110-220 V) peut causer des dommages important si la résistance au point de contact est basse, comme lorsque la peau est mouillée.

162
Q

Quelle est la différence entre des radiations non-ionisantes et des radiations ionisantes?

A

L’énergie émise par les radiations non-ionisantes n’est pas suffisante pour arracher les électrons de leurs atomes et peuvent seulement faire bouger les atomes dans une molécule ou les faire vibrer.

Les radiations ionisantes peuvent transférer assez d’énergie pour libérer des électrons qui, à leur tour, entrent en collision avec d’autres atomes, dans une réaction en cascade appelée ionisation.

163
Q

Nommez les sources les plus courantes de radiations non-ionisantes et ionisantes.

A

Radiations non-ionisantes : rayons ultraviolets (UV), infrarouge, microondes, ondes radar et de radio.
Radiations ionisantes : rayons X et rayons gamma (Iode 131, Césium 137, Technicium 99m et Plutonium 238 dans les centrales nucléaires et le domaine spatial)
- Ce sont des ondes électromagnétiques de très haute fréquence avec un pouvoir pénétrant très grand. Ils sont souvent utilisés en médecine, dans les appareils diagnostiques ou pour le traitement de cancers, par exemple, et sont la principale source d’exposition de la population aux radiations ionisantes.
- Les rayons alpha (ex : Americium 241 utilisé dans des détecteurs de fumée domestique) et bêta (ex : Cobalt 60 utilisé en radiothérapie, en radiographie industrielle et pour l’irradiation des aliments) sont peu pénétrants.

Mentionnons aussi le rayonnement d’origine cosmique (émis par le soleil ou l’espace interstellaire ; le personnel volant (pilotes, agents de bord, etc.) est fortement exposé, mais on ne connaît pas les effets à la santé pouvant en découler).

164
Q

Répondez aux questions suivantes sur les radiations ionisantes.
Quels sont les tissus les plus vulnérables à ces radiations?

A

Les tissus les plus vulnérables aux radiations sont les tissus qui ont un haut taux de renouvellement :
* Gonades
* Moelle osseuse
* Tissus lymphoïdes
* Muqueuse gastro-intestinale

165
Q

Définissez le Sievert (Sv).

A

Puisque tous les types de rayonnement ionisant n’ont pas le même potentiel de produire des effets à la santé, on a introduit le Sievert (Sv). C’est une unité de dose équivalente, qui tient compte de ces variations dans les effets biologiques produits, et apporte une unité de mesure uniforme.

166
Q

Identifiez les principaux effets d’une exposition radiation ionisante sur la cellule.

A

Par leur action au niveau de l’ADN des cellules, ils sont mutagènes, cancérigènes et tératogènes et peuvent entraîner la mort cellulaire.

167
Q

Vrai ou faux ?
* L’ozone participe à des réactions chimiques produisant des radicaux libres qui endommagent la muqueuse respiratoire.
* Les personnes victimes d’une intoxication aigue au monoxyde de carbone présentent une coloration bleutée de la peau et des muqueuses.
* Les matières particulaires de moins de 10 µm de diamètre sont suffisamment petites pour se rendre aux alvéoles, être phagocytées et éliminées sans dommage aux tissus.
* Le radon est la première cause de cancer pulmonaire chez les non-fumeurs au Canada.

A

Vrai ou faux ?
* L’ozone participe à des réactions chimiques produisant des radicaux libres qui endommagent la muqueuse respiratoire. Vrai
* Les personnes victimes d’une intoxication aigue au monoxyde de carbone présentent une coloration bleutée de la peau et des muqueuses. Faux
* Les matières particulaires de moins de 10 µm de diamètre sont suffisamment petites pour se rendre aux alvéoles, être phagocytées et éliminées sans dommage aux tissus. Faux
* Le radon est la première cause de cancer pulmonaire chez les non-fumeurs au Canada. Vrai

168
Q

Expliquez comment le « smog » se produit.

A

L’ozone, en tant que polluant atmosphérique des basses couches de l’atmosphère, est l’un des plus dangereux pour la santé humaine. Ce gaz est surtout produit par l’action du rayonnement solaire (UV) sur des produits chimiques précurseurs de l’ozone, dont les oxydes d’azote émis principalement par les gaz d’échappement des véhicules automobiles, mais également par des polluants industriels, par la combustion incomplète de combustibles fossiles et par la combustion de biomasse (feux de forêt, chauffage au bois).

L’ozone, combiné aux matières particulaires et aux divers oxydes (dioxyde de soufre, oxydes d’azote) forme le smog.

169
Q

Décrivez le mécanisme de toxicité de l’ozone sur le tissu pulmonaire.

A

L’ozone participe à des réactions chimiques produisant des radicaux libres qui endommagent les cellules épithéliales de l’arbre bronchique et des alvéoles.

170
Q

Décrivez le mécanisme de toxicité des matières particulaires.

A

Les matières particulaires de moins de 10 µm de diamètre sont suffisamment petites pour se rendre jusqu’aux alvéoles. Rendues à ce niveau, elles sont phagocytées par les macrophages et les neutrophiles, causant la libération de médiateurs et incitant une réaction inflammatoire.

Les particules de plus grand diamètre sont retenues proximalement au niveau des voies respiratoires supérieures. Contrairement à ce qu’on pouvait penser autrefois, ces particules peuvent être à l’origine d’atteintes à la santé, dont des cancers.

171
Q

Nommez les principales sources d’émission de monoxyde de carbone.

A

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, incolore, sans goût et non irritant produit par la combustion incomplète de matières carbonées comme les moteurs de véhicules, des industries utilisant des combustibles fossiles, le chauffage à l’huile et la fumée de cigarette. Les travailleurs les plus à risque de développer une intoxication chronique au CO sont les travailleurs qui travaillent dans des espaces fermés ou confinés dans lesquels il y a une forte concentration de ce type de fumées et absence de ventilation adéquate, comme dans des tunnels, des garages souterrains ou fermés, ou encore dans des entrepôts utilisant des chariots élévateurs.

172
Q

Décrivez le mécanisme de toxicité du monoxyde de carbone.

A

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant qui se lie à l’hémoglobine et inhibe le transport de l’oxygène aux tissus. L’hémoglobine a une affinité 200 fois plus grande pour le CO que pour l’oxygène. Ceci mène à un état d’hypoxie, avec une dépression insidieuse du système nerveux central qui peut entraîner la mort. Les personnes victimes d’une intoxication aiguë au CO présentent une coloration rouge cerise de la peau et des muqueuses.

Une exposition chronique au CO peut entraîner des changements ischémiques cérébraux, en particulier au niveau des noyaux de la base et des noyaux lenticulaires. Ces changements peuvent être permanents.

173
Q

Nommez les principales sources de contamination de l’air intérieur.

A

Les principaux contaminants de l’air intérieur sont la fumée de cigarette, le monoxyde de carbone (CO), l’amiante, les oxydes d’azote et les particules (fumée de la combustion du bois, irritante et cancérigène).

Il faut ajouter la contamination dues à des moisissures (infiltrations d’eau non réparées), à des acariens ou à des allergènes (poils d’animaux), aux composés organiques volatils, principalement le formaldéhyde, provenant des produits domestiques (ex : peintures et vernis) et des matériaux de construction (ex : panneau de bois aggloméré ou de contreplaqué). http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/problemes-de-sante-causes-par-les-moisissures/

Également, dans plusieurs régions au Canada, le radon, gaz radioactif naturellement présent dans la croûte terrestre, peut s’infiltrer dans les sous-sols des maisons. Il est considéré actuellement comme la 2e cause de cancer du poumon, après la cigarette, et la 1ère chez les non-fumeurs. Au Québec, il serait responsable de plus de 600 décès par année.

174
Q

Vrai ou faux ?
* Une vague de chaleur peut exacerber l’état des patients atteints d’insuffisance cardiaque.
* La distribution géographique de la malaria pourrait être modifiée en raison des variations de température d’un changement climatique.
* Les changements climatiques pourraient permettre de cultiver des terres auparavant non propices à l’agriculture et résoudre les problèmes de malnutrition.
* La fonte des glaciers entraînera un déplacement des populations créant une instabilité sociale (pauvreté, instabilité politique, guerres) qui aura un impact majeur sur les populations touchées.

A

Vrai ou faux ?
* Une vague de chaleur peut exacerber l’état des patients atteints d’insuffisance cardiaque. Vrai
* La distribution géographique de la malaria pourrait être modifiée en raison des variations de température d’un changement climatique. Vrai
* Les changements climatiques pourraient permettre de cultiver des terres auparavant non propices à l’agriculture et résoudre les problèmes de malnutrition. Faux
* La fonte des glaciers entraînera un déplacement des populations créant une instabilité sociale (pauvreté, instabilité politique, guerres) qui aura un impact majeur sur les populations touchées. Vrai

175
Q

Expliquer comment se produit l’effet de serre.

A

Les gaz à « effet de serre » sont composés principalement de dioxyde de carbone (CO2), émis suite à la combustion de combustibles fossiles, d’ozone et de méthane. Combinés à la vapeur d’eau, ils bloquent et absorbent l’énergie radiante de la surface terrestre, qui autrement se disperserait dans l’atmosphère, et contribuent à retenir la chaleur à la surface de la terre. C’est ainsi que se produit l’« effet de serre ».

176
Q

Nommez 4 catégories de maladies pouvant être affectées par les changements climatiques.

A
  • Les maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires et respiratoires peuvent être exacerbées par des vagues de chaleur.
  • Le risque de gastroentérite, de choléra et d’autres infections transmises par la contamination de la nourriture et de l’eau est augmenté par les inondations et les autres catastrophes environnementales.
  • La distribution géographique et l’importance de certaines maladies infectieuses transmises par des vecteurs (ex : malaria, fièvre dingue) pourraient être modifiées par l’augmentation et les variations extrêmes de la température.
  • La malnutrition pourrait augmenter en conséquence des perturbations des récoltes.
177
Q

Expliquez un mécanisme par lequel les changements climatiques pourraient être à l’origine de bouleversements sociaux.

A

La fonte des glaciers entraînera une élévation du niveau de la mer. Ceci pourrait entraîner l’inondation des terres sur lesquelles vivent environ 10% de la population mondiale, soit environ 600 millions de personnes. Les conséquences sociales du déplacement de ces populations pourraient être importantes (pauvreté, instabilité politique, guerres, etc.) et avoir des conséquences majeures sur leur santé.