Cauchemars Flashcards
(44 cards)
Les cauchemars selon Hartmann
- paradoxal fin de nuit
se définit comme un rêve long et effrayant qui finit par réveiller le rêveur
Le réveil serait un reflet de l’intensité onirique du cauchemar - d’autres encore ne fournissent pas de définition de ce phénomène, ou ils laissent aux participants le soin de définir eux-mêmes les cauchemars
le réveil lors d’un cauchemar
Hypothèse : des gens se réveillent lorsqu’ils font un cauchemar à
cause de l’extrême intensité des émotions ressenties.
Réveil = une mesure de l’intensité du cauchemar
- Mauvais rêves sans réveil même si émotions aussi intenses
* moins du 1/4 chronique se réveille tjrs
- Seuils d’éveils : nous avons tous un seuil différent sur ce qui nous réveille (bruit, émotions), certains plus facilement quand émotions intenses que d’autres
émotions cauchemars
- une proportion significative de participants ne mentionnent pas la
peur parmi les principales émotions ressenties lors des cauchemars - jusqu’à 30 % des cauchemars contienne des émotions autres
que la peur — par exemple le dégoût, la colère et la tristesse
cauchemar/mauvais/dysphoriques
- Cauchemars : Des rêves perturbants (caractérisés par des imageries troublantes et des émotions négatives intenses) dont le contenu déplaisant cause le réveil.
- Le critère du réveil peut permettre de distinguer les cauchemars des mauvais rêves (rêve très troublant qui ne réveille pas le dormeur)
- Rêves dysphoriques : mauvais rêves + cauchemars, n’importe quelle expérience
cauchemar et le DSM-5
A. Survenues répétées de rêves prolongés, extrêmement dysphoriques, dont le
souvenir persiste lors de l’éveil, qui impliquent généralement des efforts pour
éviter des menaces contre la survie, la sécurité ou l’intégrité physique et qui
surviennent habituellement pendant la deuxième partie de la principale
période de sommeil.
* B. Lorsque le sujet se réveille immédiatement après un rêve dysphorique, il est
rapidement oriente et pleinement éveillé.
* C. La perturbation du sommeil provoque une détresse significative ou une
altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants.
* D. Les symptômes du cauchemar ne sont pas imputables aux effets
physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu a un abus,
médicament).
* E. Des troubles mentaux et médicaux concomitants n’expliquent pas
convenablement la plainte principale de rêves dysphoriques.
terreur nocturne
Terreurs nocturnes: des éveils partiels qui s’accompagnent d’un cri perçant ou de pleurs soutenus, d’une activation du système nerveux autonome et de manifestations comportementales de peur intense.
L’enfant qui fait une terreur nocturne (+ freq)
* reste très agité, confus et inconsolable
* une fois l’épisode terminé, se souvient rarement d’un contenu
onirique au-delà d’une scène ou d’une image statique
* peut souffrir d’amnésie rétrograde complète
- Réveil avec battements de cœurs élevés et pouvant être très rapide (plus que dans la vie éveillée)
- Se réveil en panique, très troublant, inconsolable
- Se souvient rarement d’avoir eu une terreur nocturne, tandis qu’on se souvient d’un cauchemar au matin
- Pas même stade, plus en sommeil lent profond N3 en début de nuit (patron inverse du cauchemar)
prévalence des cauchemarx
seuil clinique est à 1/sem c’est bcp
* jusqu’à 50% des enfants font des cauchemars de façon intermittente
(pic entre 6-10 ans); la fréquence diminue ensuite progressivement
jusqu’à l’âge adulte
* 1 - 4% des adolescents (1 par semaine)
* 2 - 6% des étudiants adultes (1 par semaine)
* 8 - 30% des étudiants adultes (1 par mois)
* 5 - 8% des adultes (« problème avec les cauchemars »)
* 7 - 50 % des populations cliniques
* sondage auprès de 4000 médecins: 4% des patients parlent spontanément du fait qu’ils font des cauchemars
* 85% des adultes: 1 ou plus par année
* Conclusion: les cauchemars sont plus courants que ce que révèlent les évaluations rétrospectives > - Tendance à sous-estimer les mauvais rêves et cauchemars, mais tenir un journal peut aider le rappel de toutes sortes de rêves (15% plus rappel)
* La fréquence des cauchemars et des mauvais rêves
= de 53% à 162% supérieure.
contenu des cauchemars
- très peu étudié malgré l’intérêt voué à ce type de rêve
- limites importantes des quelques études existantes:
- limité au contenu thématique
- définition du CM variable
- mesures rétrospectives (questionnaire ou entrevue)
- mesure de la prévalence à vie plutôt que fréquence des divers contenus
aucune analyse du contenu des CM/MR - études « questionnaires » : forte prévalence pour les thèmes de la chute, de la poursuite / agression, et de la paralysie ou de la mort, mais ces résultats sont probablement biaisées
- d’une part, ces études demandent normalement aux participants de se souvenir d’un cauchemar récent …
- étant donné la fragilité de notre mémoire à long terme des rêves, la plupart des personnes finissent par rapporter un cauchemar particulièrement intense, inhabituel ou saillant, datant souvent de plusieurs années ou décennies
- les cauchemars ayant pour thème la poursuite et la mort correspondent certainement à cette description !
étude UDEM contenu
plus de 500 participants recrutés parmi la population générale
* étude sur les rêves et le sommeil
* journaux de rêves de type narratif (2 à 5 sem.)
* participants devaient identifier leurs CM et MR selon des définitions fournies (critère d’éveil)
VARIABLES :
* Contenu thématique : catégorisation de 12 thèmes développée empiriquement (max. 2 thèmes/rêve)
* Émotion principale: question ouverte puis catégorisation selon 7 émotions
* Intensité émotionnelle sur échelle de 1 à 5
* Échelles de Hall & Van de Castle: interactions amicales, interactions agressives, succès, échecs, chances, malchances
Résultats Udem thèmes
RÉSULTATS :
* 3% cauchemars, 10% mauvais rêve, surtout agressions physiques et conflits interpersonnels… thématique différente si on évalue CM et MR (certains plus fréquents dans un), juste 2 tomber
* poursuivi, force maléfique et accident…
Résultats Udem émotions
normalement réveil causé par les émotions plus fortes, peur plus fréquente, mais pas la seule
30% CM plus de 50% autres émotions quand MR, pas de différences entres les deux types de rêves
Résultats Udem fins du rêves et bizzarerie
80% fin négative CM et 60% MR, CM plus bizarre que MR et ceux-ci plus bizarre que ceux normaux (comme un continuum)
comparaison résumé MR et CM
CM
* + de thèmes reliés à des menaces à l’intégrité physique (agressions, poursuite, force maléfique)
* étendue de thèmes plus restreinte (1/2: agression)
* + intenses émotionnellement
* + associés à la peur
* + bizarres
MR
* + de thèmes reliés à des menaces à l’intégrité psychologique (conflits)
* plus grande étendue de thèmes
* - intenses émotionnellement
* plus grande étendue d’émotions
* - bizarres
** Appui à l’idée que les CM représentent
une expression plus rare et plus sévère
du même phénomène que les MR
CM idiopathiques et cliniquement significatifs
les cauchemars idiopathiques (ceux qui n’ont pas de cause
évidente) sont fréquents, la plupart des gens en faisant au moins
quelques-uns chaque année
* les cauchemars « cliniquement significatifs », qui surviennent
généralement au moins une fois par semaine, sont rapportés par
environ 4-5 % de la population adulte
profil et causes typiques
- CM sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes (15-16 ans)
- sont associés à une série de conditions, notamment l’insomnie, la dépression, mauvaise adaptation psychosociale et des idées suicidaires
- mais les cauchemars se produisent également chez des personnes avec un bon bien-être psychologique
- d’où viennent ces rêves et pourquoi sont-ils si fréquents ?
- il y a probablement autant de croyances sur l’origine des CM que sur la nature et la fonction des rêves en général
- premières explications centrées sur l’idée de visites de démons, de fantômes ou d’autres mauvais esprits
- explications contemporaines: le stress, les conflits non résolus, l’adversité de la petite enfance, la génétique et les personnalités « sujettes aux cauchemars »
ce que propose certains chercheurs
- pour compliquer les choses encore plus, certains chercheurs ont proposé que:
- les cauchemars remplissent une fonction biologique
- d’autres pensent qu’ils reflètent une défaillance de la fonction
normale des rêves ou du sommeil - d’autres encore les considèrent comme n’ayant aucun lien
avec quelque fonction biologique que ce soit!
facteurs de stress
- aigus (exposition à la guerre, à des catastrophes naturelles)
- expérimentaux (montrer à des sujets des films troublants ou leur
faire passer un test “d’intelligence” avant de s’endormir) - émotionnels (perte de travail, divorce, décès d’un être cher),
- sociaux (conflits interpersonnels, solitude, inquiétudes concernant
des amis ou des collègues) - tracas quotidiens (être surmené, pris dans la circulation, égarer
fréquemment des clés etc), qui peuvent tous s’accumuler au fil des
semaines, des mois, voire des années
stress et cauchemars
résultats contradictoires…
* tout le monde ne réagit pas de la même manière à un facteur de stress donné; certaines personnes font des cauchemars en période de stress, alors que d’autres, exposées au même facteur de stress, n’en font pas.
* les marqueurs biologiques de la réaction au stress, tels que les niveaux de cortisol, peuvent différer considérablement de notre « impression subjective » du stress
* nos réactions neurobiologiques au stress - par opposition à notre perception subjective de ce stress - jouent probablement aussi un rôle dans quand nous faisons des cauchemars
* notre sensibilité « innée » aux facteurs de stress est
partiellement contrôlée par notre génétique
* une étude sur les CM de plus de 3 500 paires de jumeaux a révélé des variantes génétiques associées aux cauchemars des enfants et des adultes (mais la manière dont ces gènes interagissent avec les facteurs environnementaux pour influencer l’apparition des CM demeure inconnu)
* les cauchemars sont communs, à multiples facettes, et le produit d’une interaction complexe entre plusieurs facteurs psychologiques et biologiques
recherche CRIPCAS : 2 objectifs
Nos projets de recherche vise l’identification des symptômes suggérant une histoire d’abus chez les enfants et les adultes.
Deux objectifs principaux:
a) meilleure compréhension de la relation entre une histoire d’abus et le contenu des cauchemars
b) évaluer l’hypothèse qu’une analyse quantitative du contenu des cauchemars peut être utilisée pour différencier les victimes d’abus sexuels, des victimes d’abus physiques, des individus n’ayant pas signalé d’abus
cauchemars associés au PTSD
- les cauchemars qui sont liés au trauma
d’origine - les cauchemars récurrents
- les cauchemars épisodiques: re-vivre
l’événement traumatique (comme des
flashbacks) - pas tous les cauchemars TSPT sont des
répétitions de l’événement traumatique - Normalement rare que le rêve soit pareil comme l’évènement, il se modifie avec le temps mais conserve des éléments du thème
- Plus le temps passe, moins de mémoire épisodique représentée dans le rêve
- Ce qu’on a encodé de l’évènement, comment est notre perception, notre réseau social
- Le lieu peut être différent, mais l’émotion la même, contexte peut être différent… adaptation du cerveau qui prend les souvenirs difficiles et essaient de les intégrer tranquillement dans la mémoire, séparer émotion de l’évènement, le rêve aiderait dans ces processus
- Transformations dans le contenu = souvent en parallèle avec des améliorations cliniques chez la personne, diminution émotion
variables trauma et individu
L’émergence et la fréquence des CM peuvent être médiées par deux types de variables:
variables reliées au trauma
* la sévérité du trauma
* le degré d’exposition au trauma
* la quantité de temps qui s’est écoulé entre l’investigation et l’occurrence du trauma original (habituellement, après la phase aigüe de l’exposition au trauma, les victimes tendent à avoir moins de cauchemars.
variables reliées à l’individu
* la réaction psychologique au trauma (ex. la détresse et le niveau d’anxiété)
* les psychopathologies
* les caractéristiques de la personnalité
noradrénaline et PTSD
- la production de noradrénaline chute de 75 % pendant le sommeil chez les sujets en bonne santé, mais elle augmente de 25 % chez les personnes souffrant de TSPT
- des niveaux élevés de noradrénaline empêchent le
développement d’un sommeil paradoxal fonctionnel et empêchent la suppression normale de la répétition de mémoires épisodiques - les niveaux élevés de noradrénaline limitent la capacité su cerveau à intégrer l’événement traumatique dans des réseaux associatifs plus larges, intégration nécessaire pour « guérir » d’une expérience traumatique
prédiction PTSD
le fait d’avoir des « cauchemars réplicatifs » à la suite d’une expérience traumatique est un prédicteur du développement d’un TSPT
* la représentation répétée de souvenirs liés à un traumatisme dans les cauchemars est associée à des symptômes de TSPT diurnes plus graves et plus chroniques
cauchemars post-traumatiques contenu
des éléments déformés du traumatisme
* représentent l’événement traumatique de manière métaphorique
* rejouent les mêmes émotions pénibles vécues au moment du traumatisme (par exemple, la terreur, l’impuissance) sans référence directe à l’événement traumatique réel
* * les cauchemars TSPT présentent un continuum de reproduction lié au traumatisme et au degré de fonctionnement du cerveau en sommeil / rêve
* changements positifs dans le contenu des cauchemars liés au traumatisme (par exemple, diminution de la fréquence et de l’intensité des éléments de réplication, augmentation des représentations métaphoriques de l’événement traumatique) tendent à coïncider avec les améliorations cliniques de l’humeur générale et du fonctionnement quotidien
* ces changements dans le contenu du rêve peuvent améliorer la réaction post-traumatique et servir d’indicateurs du progrès clinique chez les victimes de trauma