Parasomnies Flashcards
(42 cards)
Définition parasomnies
« Événements ou expériences indésirables qui se
produisent lors de l’endormissement, durant le sommeil ou lors des micro-éveils »
* chevauchement des états et des processus neurobiologiques liés à l’éveil, au sommeil paradoxal et/ou au sommeil NREM.
* normal (durant l’enfance) ou pathologique (p. ex: blessures, détresse psychologique, perturbations du sommeil)
parasomnies sommeil lent vs paradoxal et les autres parasomnies
lent : éveils confusionnels, terreurs nocturnes, somnambulisme (début)
paradoxal : cauchemars, paralysie, trouble cpt en sommeil paradoxal
autres : énusérie nocturne, catathrénie, hallucination du sommeil, tx alimentaire lié au sommeil
Parasomnies du sommeil lent profond (N3)
Prévalence:
* équivalente chez les hommes et les femmes
* plus élevée chez les enfants et jeunes adultes
* éveils soudains mais incomplets en SLP
* surviennent lors du premier tiers de la nuit
* un spectre des comportements (simples – complexes), des réactions émotionnelles (calmes – très agitées)
* souvent déclenchés par une manque de sommeil, le décalage horaire, stress, activité physique, stimulation extérieure (bruit, touché, etc)
* facteur génétique probable
* sommeil lent : pendant la période de transition avec l’éveil souvent, quand privation sommeil surtout lent alors plus de chance d’en avoir, la plupart de gens ont au moins 1 personne aussi affectée + jumeaux identiques plus
éveil confusionnel
Définition : confusion mentale ou un comportement confus survenant après une réaction d’éveil, typiquement en SLP, dans la première partie de la nuit
Caractéristiques :
* désorientation lors de réveil (personne semble confuse, parle lentement, est désorientée dans le temps et l’espace …)
* souvent lors d’un éveil en SLP, mais aussi lors d’un réveil matinal
* des comportements automatiques/inappropriés, parfois de nature sexuelle
Prévalence :
* 17 % chez les enfants 2-13 ans
* 3-4 % chez l’adulte
* aucune différence entre les sexes
Terreurs nocturnes
Définition : Épisodes nocturnes au cours desquels une terreur et une panique extrêmes sont associées à une vocalisation intense, à une agitation motrice et à une activation marqué du système nerveux autonome
Critères diagnostiques présenter au moins un des critères suivants) :
* difficulté à se réveiller, moins rappel
* confusion mentale lors du réveil
* amnésie (partielle ou totale) de l’épisode
* comportements potentiellement dangereux
Prévalence :
* 15% chez l’enfant de 3-10 ans (pic entre 5 et 7 ans)
* 1-2% chez l’adulte
Facteurs prédominants/prédisposants :
* prédisposition génétique
* souvent associées au somnambulisme
* privation de sommeil, stress
* relié à un contenu onirique?
Traitements
* psychothérapie
* hypnose
* approche pharmacologique (benzodiazépines)
Somnambulisme – définitions
- Somnambulisme : une série de comportements complexes, habituellement au cours d’un éveil pendant la phase de SLP, qui culmine par une déambulation dans un état de conscience altéré, associé à un jugement diminué.
Les agissements du somnambule sont très variés, allant de comportements banals ou stéréotypés à des ac8vités d’une complexité étonnante : cuisiner, manger, jouer d’un instrument de musique, conduire une automobile ou encore avoir des comportements sexuels
Les épisodes peuvent être calmes ou agités
Caractéristiques du somambulisme
- des comportements moteurs
- une désorientation cognitive relative au temps et à l’espace
- une perception erronée de l’environnement immédiat
- une absence de réaction face aux s8muli externes
- une amnésie rétrograde variable.
- cpts moteurs souvent, parfois plus limités (debout lit, marmonner, fixer le mur jouer doigts…), mélange entre paramètres de veille et lent profond, yeux ouverts, quand lieu familier pas se faire mal, amnésie rétrograde souvent chez les enfants mais pas vrai chez tous les adultes (se souvenir d’un épisode), faut pas les contrarier vs les réveiller mythe (parler à l’enfant, doucement), certains mangent des choses étranges, consultation lorsque danger, ecq septembre plus significatif à cause du retour à l’école?, pas tant relié aux autres troubles…
Somnambulisme – prévalence
plus fréquent chez les enfants
- condition bénigne, transitoire et non-violente
* 4 à 17% chez les jeunes âgés entre 6 à 16 ans
* pic vers 11-12 ans
cesse généralement à l’adolescence, mais peut débuter à l’âge adulte:
* 2 à 4% chez les adultes
* environ 85% des somnambules à l’âge adulte le sont depuis l’enfance
Somnambulisme et dangers
- danger potentiel pour soi et/ou pour son partenaire de lit
- motif de consultation = antécédents d’épisodes comprenant des situations dangereuses et/ou lors desquels ils/leurs partenaires ont subi des blessures
Une étude de 100 patients: - 54% = percuté des murs et des meubles de façon répétée
- 19% avaient sauté par une fenêtre
- 19% avaient quitté la maison, conduit une automobile, marché dans un lac ou grimpé à une échelle
- 7% avaient tenu une arme comme un fusil chargé
- * meurtre*
- Implications médico-légales
Comorbidités psychiatriques somnambulisme
- chez les enfants, le somnambulisme est parfois associé à l’anxiété de sépara8on
- l’anxiété et le stress peuvent augmenter l’occurrence des épisodes, autant chez les enfants que chez les adultes
- la plupart des adultes somnambules n’ont pas de condi8ons psychiatriques associées
- environ 20-25% des adultes somnambules présentent un trouble anxieux ou de l’humeur
- le traitement des probléma8ques de l’Axe I ne diminue pas la fréquence des épisodes
Conceptions erronées
Le somnambulisme n’a pas de conséquences diurnes
MAIS La somnolence diurne semble être une caractéristique importante du somnambulisme
Le somnambulisme est caractérisé par une amnésie de l’épisode MAIS 80% se souviennent d’éléments
Le somnambulisme est un comportement automatique, en l’absence d’une activité de mentalisation MAIS L’amnésie complète n’est pas une norme chez les adultes somnambules et les comportements peuvent être influencé par des processus de mentalisation
Phénoménologie du somnambulisme
Nous savons depuis des siècles déjà que l’humain s’engage parfois dans
des comportements ambulatoires complexes durant le sommeil.
Épisode connu de somnambulisme dans
Macbeth de Shakespeare: Lady Macbeth, au
prise avec un sentiment de culpabilité, tente
de laver des taches de sang imaginaires sur
ses mains, en parlant des crimes qu’elle et son
époux ont commis.
De façon intéressante, cette représentation
datant du début du 17ème siècle, est
compatible avec l’idée que le somnambulisme
est un état dissociatif en lien avec un contenu
mental nocturne.
observations cliniques et études
Ces observations cliniques suggèrent:
1. que les manifestations somnambulistes sont souvent associées à des hallucinations dans toutes les modalités sensorielles
2. que le contenu mental et les hallucinations du patient précipitent parfois l’épisode de somnambulisme
3. les patients peuvent se souvenir, en partie ou entièrement, de leurs épisodes de somnambulisme
Les études en laboratoire suggèrent que, lorsqu’ils sont disponibles, les contenus phénoménologiques des patients :
* sont largement cohérents avec les comportements observés
* sont accompagnés d’anomalies perceptuelles (surtout sous la forme d’hallucinations visuelles et auditives)
douleur et somnambulisme
- Certains peuvent se blesser, mais se recoucher comme si rien n’était! Infos nociceptives jusqu’au thalamus, mais ne se rend pas dans la conscience du cortex alors peut réaliser, mais ne pas ressentir de la douleur, circuits inhibés durant le sommeil
modifications de l’EEG
– sous-types I et II: associés à des événements relativement simples
– sous-type III activité alpha et beta parfois mêlée avec un voltage delta modéré: en lien avec des comportements plus complexes: ce qui inclut tous les épisodes associés à des constats d’hallucinations
cerveau et somnambulisme
- pourrait résulter de l’activation sélective du circuit thalamo-cingulaire et de l’inhibition des autres autres circuits thalamocorticaux d’éveil.
- augmenta8on du débit sanguin dans le cervelet antérieur et le cortex cingulaire et ac8va8on thalamique (similaire à l’éveil)
- diminu8on du débit sanguin dans les aires cor8cales associa8ves fronto-pariétales (similaire au SLP)
- Graduel, peut prendre du temps quand on se réveille, circuits neuronaux pas tous totalement réveillés
- Régions préfrontales endormis, postérieurs plus réveillés à un certain degré pour définir calme/agité/complexe…
- Étude électrodes, régions claires endormies et autres complètement réveillées, sommeil local, canard en groupe ceux en périphérie un œil ouvert
- Deux minutes avant l’épisode, changements dans le cerveau pour apporter le rêveur vers l’éveil
Coexistence de l’éveil et du sommeil
- le sommeil et l’éveil ne sont pas pleinement exclusifs et peuvent coexister -> « sommeil local »
- les dauphins et les baleines dorment un hémisphère du cerveau à la fois afin d’éviter la noyade
- certains oiseaux u8lisent également le « sommeil
unihémisphérique » lors de longs vols migratoires ou pour se protéger des prédateurs - Caractérisation de la perfusion cérébrale durant le SLP et durant l’éveil (à l’aide d’un appareil TEMP)
- Caractérisation de la connectivité fonctionnelle cérébrale en EEG précédant le déclenchement d’un épisode de somnambulisme.
étude somnambulisme
- 27 somnambules adultes : enregistrement en laboratoire d’un épisode de somnambulisme durant leur première période de SLP de la nuit
- Paires d’électrodes montrant une augmentation ou une diminution significative de la connectivité dans les 20 sec. précédent immédiatement l’épisode (p<0.05)
Puissance spectrale : résultats antérieurs répliqués.
↑ puissance spectrale en basse fréquence = marqueur de maintien d’un SLP consolidé
Connectivité fonctionnelle cérébrale
Delta: ↓connectivité locale en postérieur, passage vers un état plus proche de l’éveil, car connectivité locale caractérise le SLP
Beta: ↑connectivité sur de longs réseaux, caractéristique de l’éveil, suggère aussi un passage vers un état plus proche de l’éveil
* Coexistence entre sommeil et éveil : s’installe avant les épisodes eux-mêmes
Manifestations comportementales somnambulisme
les patients ont les yeux ouverts et interagissent souvent verbalement avec « d’autres personnes » présentes dans la pièce
– les scénarios des somnambules se déroulent souvent dans « l’environnement réel », tel la maison, l’hotel, ou encore le laboratoire et incorporent des éléments provenant de cet environnement
Différent d’une activité normale de rêve ou d’un acting out du rêve comme dans les troubles de sommeil REM (RBD)
versus
* rêves en REM (SP) et NREM (SL) avec yeux fermés et une conscience limitée de l’environnement
évaluer/contrôler les épisodes
- Favoriser les épisodes en laboratoire
– orienter le pa8ent vers la stratégie thérapeu8que la plus efficace
– faciliter le diagnos8c différen8el
– implica8ons médico-légales - de plus, augmenter la fréquence des épisodes en laboratoire permet d’approfondir les connaissances sur les mécanismes et les caractéris8ques du SM.
privation de sommeil labo
Évaluer l’effet d’une priva0on de 25h de sommeil sur la fréquence et la complexité des épisodes. Fonc%onne!
Évaluer l’effet des éveils forcés en SLP durant une nuit standard et à la suite d’une privation de sommeil de 25h chez des somnambules et des contrôles
La privation de sommeil permet d’augmenter chez les somnambules:
– l’efficacité des éveils forcés en SLP pour induire ++ des épisodes
– augmente le nombre de patients chez qui au moins 1 épisode a été induit en SLP
Ce protocole pourrait être utilisé pour:
– développer un outil diagnostic PSG du SM
– étudier les corrélats neurophysiologiques et les caractéristiques de l’état somnambulique
traitements somnambulisme
- Traitements possibles, mais pas tjrs, pas tout le monde… pharmaco simple alors bcp utilisé dans les troubles du sommeil… lui avant antidépresseur plus efficace, certains antidépresseurs peuvent causer
Traitements
* psychothérapie
* hypnose
* approche pharmacologique (antidepresseurs, benzodiazépines)
benzodiazepines
Benzodiazépines : clonazepam, diazepam, alprazolam, temazepam et
flurazepam
– Traitement le plus commun
– Diminu8on des éveils et de l’anxiété
– Suppression du SLP
Toutefois…
– N’ont jamais été approuvé pour traiter le SM
– Mécanismes par lesquels ils suppriment le SLP sont incertains
– Contrôle parfois inadéquat du SM
– Arrêt entraîne généralement la réappari8on du SM (parfois plus
sévère)
– Somnolence diurne résiduelle
antidépresseurs
Antidépresseurs :
* Tricycliques : imipramine et clomipramine
* ISRS : paroxe8ne et sertraline
– Efficacité rapportée dans quelques études de cas
– Traitement pouvant être proposé aux pa8ents qui
ne répondent pas aux benzodiazépines
(combinaison ou remplacement)
Toutefois…
– Ils peuvent également induire des épisodes de SM (effet secondaire)
– Mécanismes par lesquels ils influenceraient le SM sont flous surtout
en raison de leurs effets contradictoires