ch3 Flashcards
(5 cards)
Postmodernisme
Le postmodernisme est un mouvement qui apparaît dans les années 70 dans les arts et s’étend à d’autres disciplines dont les sciences sociales. Les auteurs de ce courant remettent en cause le positivisme, c’est à dire la recherche de lois universelles, l’existence d’une seule vérité et le fait que la connaissance puisse être neutre (donc non traversée par les rapports de domination). Ils plaident au contraire pour une approche qui accepte la diversité de points de vue en prenant en compte et en donnant de la légitimité aux discours et aux savoirs des groupes minorisés.
Critical Race Theory - Théorie Critique de la Race
Ce courant de recherche développe une approche critique de la notion de race en replaçant le
racisme au cœur des rapports de pouvoir et en appréhendant le droit comme un outil de domination social. Il s’agit d’un mouvement à la fois intellectuel et politique qui entend non seulement étudier la manière dont le droit participe à la production et au maintien des catégories raciales mais également se servir du droit pour lutter contre les conséquences de la racialisation.
Constructivisme / construction sociale
Le constructivisme est une approche qui envisage la réalité sociale comme une construction sociale.
Il vise à étudier des phénomènes sociaux qui semblent à priori naturels et allant de soi afin d’en
faire la genèse, de montrer qu’ils sont construits, contingents à une société donnée et historiquement
situés.
Postcolonialisme
Le postcolonialisme désigne un courant intellectuel critique proche du postmodernisme et apparu avec les mouvements de décolonisation dans plusieurs disciplines (en littérature comparée, histoire, anthropologie, études du développement, etc.). Il traite des effets persistants de la colonisation sur
les plans matériels, symboliques et discursifs au sein des anciens pays colonisés. Ils s’intéressent
principalement aux questions d’identité et de production de la connaissance.
Parmi les auteurs les plus connus ayant contribué à développer les études post-coloniales, se
trouvent Edward Said, Frantz Fanon, Gayatri Chakravorty Spivak et Homi Bhabha.
Etudes décoloniales / Colonialité du pouvoir et du savoir
Les études décoloniales sont un courant de recherche né en Amérique du Sud qui s’appuie sur deux notions centrales : la colonialité du pouvoir et la colonialité du savoir.
La colonialité du pouvoir désigne un régime qui a émergé avec la colonisation des Amériques et
l’avènement du capitalisme aux tournants du XVe siècle et qui a ensuite été intégré à l’entreprise
coloniale européenne au 19e siècle (Aníbal Quijano, “« Race » et colonialité du pouvoir”
L’Harmattan, 2013).
D’après Anibal Quijano, elle repose sur quatre piliers : le patriarcat, l’exploitation de la force de
travail, le contrôle des formes de subjectivité et le processus de racisation.
L’idée centrale de ce courant est que la colonialité du pouvoir en tant que puissant instrument de
domination sociale a survécu aux différents mouvements de décolonisation et qu’elle est toujours active.
Dans la perspective décoloniale, la colonisation n’est pas un fait historique circonscrit et qui s’arrête dans les années 60, elle un mouvement continu qui dure tant que dure le capitalisme.
Les auteurs de ce courant explique que pour se maintenir, la colonialité du pouvoir a besoin d’une
colonialité du savoir, elle a besoin de nier et d’étouffer les systèmes de représentation et de pensée des groupes minorisés, en privilégiant un universalisme abstrait et une vision eurocentriste du monde.