Chapitre 9 Flashcards
(36 cards)
- Pourquoi dit-on que les externalités sont des échecs du marché?
Est-ce que les externalités pécuniaires constituent aussi des échecs du marché?
Réponse : Les externalités sont appelées des « échecs du marché » parce que le marché répartit les ressources sans tenir compte des coûts et des bénéfices des externalités. Puisque les entreprises et les individus ne tiennent pas compte des externalités dans les choix qu’ils font, le marché ne parvient pas à un résultat socialement efficace. Les externalités pécuniaires ne constituent pas des échecs du marché parce qu’elles ne conduisent pas à de l’inefficacité sur le marché. On parle d’externalité pécuniaire lorsque des transactions sur le marché ont un effet sur autrui, mais seulement par le prix du marché. Le prix du marché reflètera alors correctement l’effet des transactions du marché sur l’ensemble de la société et, par conséquent, les externalités pécuniaires ne sont pas des échecs du marché.
- Expliquez si les propositions ci-dessous sont des exemples d’externalités.
a) Alice a mal dormi parce que son voisin faisait jouer de la musique à tue-tête.
b) Roch est arrivé en retard à son travail parce que son réveil n’a pas sonné.
c) José est allergique au pollen, et les fleurs qui poussent dans son jardin le rendent malade.
Réponse :
a) Il s’agit d’un exemple d’une externalité négative. La musique que le voisin d’Alice fait jouer à tue-tête a des retombées sur Alice, puisqu’elle l’empêche de dormir.
b) Ce n’est pas un exemple d’une externalité. Roch est arrivé en retard parce que son réveil n’a pas sonné. Le coût du retard de Roch n’a pas de retombées sur un tiers qui ne prend pas part à l’activité.
c) Ce n’est pas un exemple d’une externalité. Puisque José est malade à cause des fleurs qui poussent dans son jardin, il est directement engagé dans l’activité. Par contre, si les fleurs qui poussent le jardin de José rendent malade le voisin de José, il s’agirait alors d’une externalité.
- Si la production d’un bien particulier engendre des externalités négatives, la quantité d’équilibre que produira le marché sera-t-elle supérieure ou inférieure à la quantité efficace?
Réponse : Le coût marginal social d’un bien dont la production engendre des externalités négatives est plus élevé que son coût marginal privé. Puisque les entreprises tiennent compte du coût marginal privé d’un bien, elles produiront une plus grande quantité de ce bien qu’il n’est souhaitable sur le plan social.
- Que veut-on dire quand on dit qu’un individu ou une entreprise a internalisé une externalité?
Réponse : Les externalités sont des coûts ou des bénéfices externes d’une activité économique dont les entreprises ou les consommateurs ne tiennent pas compte au moment de prendre leurs décisions. Lorsque les incitatifs sont modifiés de telle façon qu’une externalité est prise en compte, on dit des entreprises et des individus qu’ils ont internalisé l’externalité. Par exemple, supposons que j’élève des abeilles à côté de votre pommeraie. Les abeilles pollinisent vos arbres et créent donc une externalité. L’externalité sera internalisée si j’achète votre pommeraie.
- Énoncez le théorème de Coase. Quelles sont les circonstances où le théorème de Coase ne fonctionne pas?
Réponse : Selon le théorème de Coase, lorsque des externalités sont présentes, les négociations privées conduisent à un résultat efficace, sans égard à qui est le détenteur du droit de propriété. Ainsi, les pouvoirs publics n’ont pas besoin d’intervenir pour résoudre les externalités.
Le théorème de Coase ne fonctionnera pas si les coûts de transaction associés à la négociation sont trop élevés. Ces coûts peuvent comprendre les dépenses directes, comme les honoraires d’avocat et le temps consacré aux négociations, ainsi que le coût d’une démarche pénible : par exemple, il n’est pas facile de négocier avec ses voisins. Le nombre de personnes qui participent à la négociation est également important. La négociation peut ne pas fonctionner lorsqu’un grand nombre de personnes y participent. De plus, il est important d’établir clairement les droits de propriété; souvent la loi n’est pas très explicite quant à l’identité des propriétaires.
- En quoi une politique d’injonction et de contrôle est-elle différente d’une approche réglementaire basée sur le marché?
Réponse :
Les pouvoirs publics utilisent parfois une combinaison de politiques pour encourager les entreprises et les consommateurs à internaliser les externalités. Une politique d’injonction et de contrôle est un système centralisé de contrôle de la production qu’utilise une autorité pour décider de l’allocation des ressources. En application d’une telle politique, le gouvernement réglemente directement l’allocation des ressources (par exemple, le gouvernement interdit de fumer dans les restaurants). Une démarche par laquelle les décideurs politiques restreignent le niveau de production ou exigent l’utilisation de certaines technologies.
Dans une approche réglementaire basée sur le marché, le gouvernement offre des incitatifs aux organisations privées pour qu’elles internalisent les externalités. Une telle approche comprend les taxes et subventions correctrices, ainsi que les taxes antipollution.
- Définissez les taxes et les subventions correctrices. Comment les pouvoirs publics décident-ils à quel moment il faut imposer une telle taxe ou octroyer une telle subvention?
Réponse : Les pouvoirs publics se servent des taxes et des subventions correctrices pour régler les problèmes posés par les externalités. Ces taxes et subventions sont aussi appelées « taxes et subventions pigouviennes », d’après l’économiste Arthur Pigou. Ces taxes et subventions sont levées pour obliger les entreprises à internaliser les externalités.
Prenons l’exemple d’un bien qui comporte des externalités négatives. Le coût marginal social de ce bien est plus élevé que son coût marginal privé. Le gouvernement lèvera alors une taxe sur ce bien qui est égale au coût externe du bien. Les entreprises visées par cette taxe tiendront alors compte dans leurs décisions relatives à la production du bien des dommages externes causés par ce bien.
De façon semblable, dans le cas d’un bien avec des externalités positives, les pouvoirs publics offrent à une entreprise ou à un consommateur une subvention égale au bénéfice externe que procure le bien.
La subvention correctrice a pour effet de faire augmenter le bénéfice marginal de consommation d’un individu du même montant que le bénéfice externe découlant de sa consommation, ce qui a pour effet de faire correspondre le bénéfice de l’individu et celui de la société.
- Dans quelle catégorie (biens privés, ressources communes, biens de club ou biens publics) classeriez-vous les biens suivants :
a) L’assurance habitation
b) Le spectre des radiofréquences
c) Une vidéo sur YouTube
d) Le programme de démoustication d’une ville
e) La collection de livres électroniques d’une bibliothèque
Réponse :
a) L’assurance habitation est un bien de club. Il s’agit d’un bien non rival parce qu’il peut être consommé par plusieurs personnes à la fois. C’est un bien exclusif, au sens où seuls ceux qui l’ont payé peuvent le consommer.
b) Le spectre des radiofréquences est un bien commun (ou une ressource commune). On ne peut pas empêcher les gens d’avoir accès au spectre des radiofréquences; il est donc non exclusif. Lorsqu’un trop grand nombre d’utilisateurs utilisent le spectre des radiofréquences, il y a alors congestion, ce qui réduit les bénéfices pour tous. Ce bien devient donc rival dans sa consommation.
c) Une vidéo sur YouTube possède les propriétés d’un bien public. Une fois que la vidéo est téléchargée, elle peut être regardée par toute personne qui le souhaite sans que cela empêche quelqu’un d’autre de l’utiliser (la vidéo est donc un bien non rival dans sa consommation). La personne qui télécharge la vidéo ne peut pas empêcher certaines autres personnes de le faire aussi (la vidéo est un bien non exclusif).
d) Un programme de démoustication d’une ville est un bien public. Les résidents de la ville consomment ce service simultanément (le programme est donc un bien non rival) et personne ne peut être empêché de bénéficier des avantages de ce programme (c’est un bien non exclusif).
e) Les livres électroniques sont des biens de club. Ce sont des biens non rivaux (le fait que je lise un livre n’empêche pas d’autres personnes de le lire aussi en même temps). La bibliothèque pourrait empêcher les gens de lire le livre en limitant le nombre de personnes qui peuvent « emprunter » un livre électronique à un moment donné.
- Qu’est-ce qui différencie les biens publics des ressources communes? Expliquez votre réponse.
Réponse : Les biens publics ne sont pas des biens communs (ou ressources communes). Bien que les deux soient non exclusifs, les biens communs, contrairement aux biens publics, sont des biens non rivaux dans leur consommation. Ainsi, plus un bien commun est utilisé, plus sa disponibilité est limitée. Par contre, le fait qu’une personne consomme un bien public n’empêche pas d’autres personnes de le consommer aussi.
- Pourquoi le marché a-t-il de la difficulté à fournir des quantités socialement efficaces de biens comme l’air pur ou l’éclairage des rues?
Réponse : Des biens comme l’air pur et l’éclairage des rues sont des biens publics, car les personnes peuvent les consommer sans avoir à payer pour les obtenir, puisque ce sont des biens non rivaux et non exclusifs. Ces biens posent un problème particulier aux marchés, parce qu’ils incitent les consommateurs à agir comme des passagers clandestins. Les consommateurs peuvent en effet consommer les biens publics sans avoir à les payer. Par conséquent, le problème dans la prestation efficace des biens publics vient du fait que les consommateurs ne sont pas disposés à les payer, parce que personne ne peut être exclu de leur consommation une fois qu’ils sont fournis.
- À quel moment le problème du passager clandestin se pose-t-il?
Réponse : Le problème du passager clandestin se pose lorsqu’une personne qui n’a pas d’incitatif à payer le prix d’un bien ou d’un service pour en jouir ne le paie pas, car elle pourra en jouir quand même. Par exemple, même si une personne ne paie pas pour la défense nationale, elle est tout de même protégée par l’armée. Ainsi, une personne n’a pas d’incitatif à payer pour un service qu’elle peut consommer, pourvu que d’autres paient pour ce service.
- Pourquoi la courbe de demande du marché de biens publics est-elle la somme verticale des courbes de demande individuelles?
Réponse : Les biens publics sont non rivaux et non exclusifs. Tous consomment la même quantité d’un bien public. La courbe de demande du marché de biens publics est obtenue en effectuant l’addition verticale des courbes de demande individuelles. On doit calculer la somme verticale des courbes de demande individuelles parce qu’on voit combien les consommateurs sont prêts à payer pour chaque niveau de production d’un bien public.
- Que signifie le terme « tragédie des communaux »? Expliquez votre réponse à l’aide d’un exemple.
Réponse : La tragédie des communaux décrit l’épuisement des ressources communes découlant du libre accès à ces dernières. Lorsque les agents économiques décident de la quantité des ressources communes à utiliser, tous ceux qui utilisent ces ressources ne tiennent compte que de leurs propres coûts. Mais, à cause de cette utilisation, tout le monde subit l’épuisement de la ressource. Comme ce coût supplémentaire est externe, les gens ont tendance à surutiliser la ressource. La congestion des routes sans péage est un bon exemple de la tragédie des communaux. Les gens qui utilisent la route pensent aux bénéfices qu’ils en tirent, mais ne tiennent pas compte des coûts qu’ils imposent aux autres automobilistes en les forçant à ralentir.
Définition d’externalités
Il y a externalité quand le coût ou le bénéfice d’une activité économique retombe sur des tiers. Elles surviennent lorsque des actions d’une personne ou d’un groupe ont des retombées sur d’autres personnes ou groupes.
Externalités négatives
Elles imposent à la société un coût additionnel qui n’est pas explicitement reconnu par les acheteurs et les vendeurs de ce marché.
Externalités positives
Elles créent des bénéfices externes sociaux qui sont récoltés par des tiers. Cela arrive lorsqu’une activité économique produit un bénéfice dont les gens ne tiennent pas compte dans leur prise de décision.
Externalités pécuniaires
Lorsque des transactions sur le marché ont un effet sur autrui, mais seulement par le prix du marché.
Internalisation des externalités
Lorsqu’un agent économique prend en compte tous les coûts ou les bénéfices de ses actions.
Le théorème de Coase
Selon le théorème, les négociations privées conduisent à une allocation efficace des ressources.
Les pouvoirs publics n’ont pas besoin d’intervenir pour résoudre les externalités, car les négociations privées peuvent le faire.
Le droit de propriété
Le droit de jouir exclusivement d’un bien ou d’une ressource.
Les coûts de transaction
Ce sont des coûts liés à un échange commercial.
Une politique d’injonction et de contrôle (ou réglementation contraignante)
Démarche par laquelle les décideurs politiques restreignent le niveau de production ou exigent l’utilisation de certaines technologies.
Approche réglementaire basée sur le marché
Ces approches internalise les externalités en mobilisant les forces du marché.
Une taxe correctrice (ou taxe pigouvienne)
Il s’agit d’une taxe qui vise à obliger les producteurs d’externalités négatives à réduire leur production jusqu’au niveau socialement optimal.